when everything goes wrong — Qu'importe la discussion qu'on a pu avoir elle et moi, c'était sans importance dès l'instant même où le premier coup de feu a été donné. Et que dire de la panique qui s'emparait de la jeune femme. Les larmes coulaient à flot sur son visage, pétrifiée par la peur et je tentais de la protéger, coûte que coûte, mais le ravisseur nous demandait à tous de venir vers lui, sûrement pour surveiller qu'il n'y ait aucune manigance dans son dos. Mais voilà, le caissier a été touché par la deuxième balle et il avait fallu que j'ouvre ma bouche, ce qui me valut un coup de crosse de révolver sur la tempe, m'ouvrant alors la peau et laissant glisser le sang le long de ma joue. Ok, ok, je me suis calmé. “Ça va, ça va.. t'en fais pas” rassurais-je alors l'Eliot à côté de moi, visiblement inquiète de mon état. Ouais, j'ai pris un violent coup mais il était certain que je n'allais pas mourir. Je crois. Qu'importe. “Tous autant que vous êtes, sortez votre argent, plus vite que ça !” Respiration haletante par la peur d'être touché par une de ses balles, je m’attelais à suivre chacune de ses directives. Argent ? Je le sortais de ma poche, c'est à dire pas grand chose. J'avais tendance à payer la plupart du temps par carte bancaire. Chose qui m'arrangeait quand même grandement en cet instant parce qu'il ne pourrait pas me piler des masses. Je foutais les quelques dollars dans son sac qu'il nous présentait alors un à un, sans broncher. Ouais, je flippe et je veux pas mourir. Pas souffrir, comme le caissier non loin.

when everything goes wrong — Quelle merde, mais qu'est-ce que je fous ici ? Mattis va croire que je l'ai abandonné, que j'ai oublié. Mais s'il est assez malin, il devinera que ce n'est pas dans mes habitudes, il devinera peut-être qu'il y a quelque chose de louche et il va débarquer ici comme un super héro ! Pff, qu'est-ce que je demanderais pour être ailleurs qu'ici. Quelqu'un a surement appelé la police, ou les urgences. Je tente de regarder vers les autres otages mais je sursautais en reportant mon regard sur l'homme qui nous ordonnait de lui donner notre argent. Je fronçais les sourcils et je tremblais en serrant mon sac contre moi. Pluton donne quelques billets et moi, je reste plantée là devant le sac qui réclamait mes biens. « Je... je n'ai pas de liquide. » murmurai-je sans oser le regarder dans les yeux. Je tentais tant bien que mal de cacher mes bijoux avec mes cheveux au cas où il voudrait me les prendre. Mes boucles d'oreille je m'en fou, mais pas mon médaillon, pas l'alliance de ma mère, je pourrai tuer pour ça.

✧. ❛ love on top. i know nothing's perfect but it's worth it after fighting through my tears and finally you put me first. it's you.

when everything goes wrong — Bien sûr que je suis frêle, je n'avais pas envie de me recevoir une balle quelque part. Et j'étais légèrement traumatisé par le fait qu'il m'avait attaqué avec la crosse de son révolver. Pourquoi s'en prendre à nous, il avait eu tout le contenu de la caisse. Autant dire tout de suite, ça devait être un bon pactole vu le nombre de passage par jour dans cette boutique. Mais c'était visiblement pas assez pour monsieur qui préférait s'en prendre aux clients qui n'ont rien demandé. Un coup sur la tempe, je saignais, ça coulait même sur mon t-shirt et je commençais même à tourner un peu de l'œil. Pourquoi est-ce que ça m'arrivait au moment où j'étais avec Willa, franchement ? Soufflant, j'entendais alors l'Eliot dire qu'elle n'avait pas de liquide sur elle mais le mec ne bougeait pas. Il était là, la fixant. “Elle a pas de liquide sur elle, passez au suivant” ajoutais-je, groggy, ne souhaitant réellement pas qu'il s'en prenne à elle. “Les bijoux là, que tu portes ma jolie, ça doit valoir une fortune non ? Ce collier par exemple” Et il se penchait, attrapant le médaillon avant de le tirer pour l'en défaire. “Je croyais vous vouliez que de l'argent.” Et je voyais la tête de mon amie -et un peu plus- remarquant alors que prendre le médaillon était une mauvaise idée. Je me redressais pour être au niveau du monsieur, lui tendant alors ma montre. “Elle vaut cher, très cher. Rendez le médaillon et je vous donne la montre en échange” Un sourire narquois sur le visage du ravisseur me disait qu'il était intéressé. “Et si je prenais les deux ?” lançait-il avec défi. Et il m'arrachait la montre des mains avant de me repousser au sol aux côtés de Willa. “J'suis désolé..” avouais-je à la jeune femme, désireux de lui récupérer son médaillon.

when everything goes wrong — Tout est allé si vite, j'ai rien suivi. Je croise Pluton, on papote, malaise, quelques sourires échangés puis ce cauchemar qui arrive. Un blessé, deux blessés avec Pluton pardon, c'est la catastrophe. J'en tremble, je me demande combien de temps me reste-il avant que je m'écroule par terre. Pluton donna son argent, obéissant aux ordres, et quand ce fut mon tour, il n'a pas accepté ma réponse, pensant que c'était une excuse bidon, alors il s'en est pris à ma chaîne en or, celle que je ne quitte jamais depuis des années. J'ai cru mes yeux allaient sortir de leurs orbites lorsqu'il me l'a arraché du cou, sentant une douleur à la nuque. J'avais envie de crier, d'hurler, de lui supplier de me la rendre mais j'étais sous le choc. Pluton a même voulu négocier avec sa montre mais, fallait s'en douter, le voleur préférait prendre les deux. « C'est... c'est tout ce qui me reste d'elle. » ma mère, et là, je m'effondre dans ses bras sans retenir mes larmes car je peux pas. Qu'on prenne mon argent, ma maison, mon nom, ma santé, je m'en fous, mais pas ça.

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when everything goes wrong — Je comprenais pas les personnes si désespérées qu'elles venaient faire du mal aux gens. Tu peux bien faire un cambriolage sans pour autant venir frapper chacune des victimes de ton pillage. Et pourtant, c'était ce que ce mec faisait. Seul - de ce que je vois - il s'amusait à piller toutes les personnes se trouvant ici. Et non, j'avais du mal à l'accepter. Quant bien même je devais me taire pour survivre, pour ne pas être blessé plus que ça, j'arrivais pas à accepter qu'il continue de faire du mal aux gens de cette façon. Alors quand il me refoutait au sol, en compagnie de Willa, j'entendais cette dernière me dire que c'était tout ce qui restait d'elle. Elle ? “Ta mère ?” chuchotais-je alors pour éviter que l'agresseur ne vienne nous entendre, bien trop occupé à voler tous ceux présents ici. “Attends, je vais tenter de te le récupérer” Encore une fois. Me redressant, je venais me mettre au niveau du ravisseur, avec pour but de fermement récupérer ce médaillon. “Excusez-moi. Y a-t'il moyen de récupérer le médaillon que vous avez volé à la jeune femme assise là ? C'est une valeur sentimentale et..” Et pas le temps de finir que je me prenais un nouveau coup au visage, la lèvre inférieure se retrouvant alors légèrement fendue. “Tu m'prends pour un guignol ? Tout ce que j'prends, c'est à moi.” “Non” avouais-je en grimaçant. “C'est à elle, à sa mère. C'est tout ce qui lui reste d'elle.” Que quelqu'un appelle les flics putain, je pourrais pas tenir plus longtemps. Le truc, c'est qu'en plus, il me pointait à présent son arme entre les deux yeux et ouais, j'avais peur. Peur qu'il tire, peur qu'il me tue. Non, non. Et... putain, sauvé. Les gyrophares se faisaient entendre, de plus en plus proche. Et l'espoir qu'il se fasse coffrer était des plus enivrants.

when everything goes wrong — J'imagine qu'il y a plus grave dans la vie que ce médaillon. Je pouvais perdre un bras, une jambe, perdre mon frère. Mais je n'arrivais pas à me calmer en fait. Je conservais cette chose avec le plus grand soin, cela a une valeur sentimentale que personne ne peut comprendre. Et savoir que la bague allait être vendue je ne sais où, ça me rendait folle. « Non Pluton, arrête. » l'appelai-je lorsqu'il se leva pour me défendre et pour essayer de récupérer ce qui m'a été volé. Je ne voulais pas regarder ça, je plaquais les mains sur mes yeux quant tout à coup, il y a eu du mouvement. Des lumières bleues se rapprochaient du magasin et les malfaiteurs se sont repliés, courant à toute allure vers l'arrière pour prendre la sortie de secours. Ils ont toujours nos affaires mais j'ai espoir qu'ils se fassent choper dans les secondes qui suivirent. En voyant la police arriver, je me sentais tout à coup soulagée et je sautais dans les bras de Pluton en le serrant fort contre moi. « J'ai eu tellement peur. » dis-je d'une voix soulagée et brisée. Je prends son visage entre mes mains pour regarder les dégâts qu'il lui a fait et, instinctivement, je posais délicatement mes lèvres contre les siennes. J'en avais besoin, plus que jamais. Tant pis si j'avais le goût du sang sur ma bouche, tant pis si ça lui faisait mal, je voulais l'embrasser. Je me rends compte que j'ai bien failli le perdre et j'ai vraiment eu très très peur. Faut croire qu'il ne cessera jamais d'être présent dans ma vie, peu importe qu'il en est de moi dans sa vie à lui.

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when everything goes wrong — L'entente de la police arriver, c'était comme une libération. Le mec avait cessé de pointer son arme sur moi, tentant de s'en aller par tous les moyens. Mais le fait est qu'il était encerclé par les forces de l'ordre et qu'il lui serait alors impossible d'échapper à la justice. Et ouais, c'est ça quand on veut être mauvais. Tel est pris qui croyait prendre. Mais du coup, le soulagement de toutes les personnes présentes ici était palpable. D'ailleurs, quand les ravisseurs étaient hors du champ de vision, les gens commençaient à bouger, se sentant plus libre. Il en était de même de Willa, qui tout d'un coup, me sautait dessus pour me prendre dans ses bras. “T'en fais pas, tout va bien” Enfin, sauf pour le mec qui perdait son sang non loin de nous. Mais les secouristes n'allaient pas tarder à le prendre en charge et on sera vraiment tous sains et saufs. Ses mains prenaient alors mon visage et, déboussolé, je la regardais. Sauf que sans comprendre pourquoi, elle venait déposer ses lèvres sur les miennes, malgré ma blessure qui saignait encore un peu. Réaction normale, je suppose, je l'embrassais en retour, sentant que les sentiments que je pouvais éprouver pour elle étaient bel et bien là. C'était pas du toc, c'était réellement là. Glissant ma main dans ses cheveux, collant mon front au mien après le baiser, je fermais les yeux, encore plus soulagé. “C'est fini, tout va bien..”

when everything goes wrong — J'en tremble de la tête aux pieds, je suis tétanisée. C'est fini, c'était juste un mauvais moment. C'est derrière nous. Je panique en voyant Pluton couvert de sang alors que moi je n'ai rien. Il m'a défendue, plus d'une fois, et ça, je trouve que c'est une belle preuve. Maintenant, je sais qu'il tient à moi. Je ne sais pas s'il aurait fait ça pour quelqu'un d'autre. Oui, je crois, car dans le fond, Pluton est juste un con trop maladroit mais il n'est pas un vicieux, il ne cherche pas à faire volontairement du mal aux gens. Sa voix rassurante me donna des ailes et j'ai capturé ses lèvres sans réfléchir. Une larme coulait sur ma joue lorsqu'il me rendit le baiser et je manquais presque d'air lorsque nous séparions nos lèvres. Un peu gênée, j'essuyais mes joues humides et je regardais ailleurs. Mais Pluton colla son front au mien et je fus prise du frisson le plus intense de ma vie. « Désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris. » dis-je timidement en relevant le regard vers lui. J'ai bien cru le perdre et je me rends compte que je ne savais même pas si j'aurai pu y survivre ou pas. « Merci de m'avoir protégée. » et je me défais doucement de son emprise d'un mouvement de tête et je regarde les gens sortir chacun à leur tour de ce supermarché sous les ordres de la sécurité.

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when everything goes wrong — Je me fichais pas mal qu'elle regrette ou non ce baiser. Il m'avait fait du bien. Sûrement bien plus qu'elle aurait pu le croire. Mais voilà, on y mettait fin, collant nos fronts ensemble et j'avais fermé les paupières, me remettant doucement de mes émotions qui avaient reçu un coup de pied au cul bien violent avec cette prise d'otages sortie de nul part. “T'en fais pas.” Mine de rien, je pense que si elle n'avait pas pris l'initiative, je l'aurais fait. C'était revigorant et ça laissait l'espoir que notre relation allait pouvoir renaître de ses cendres. “C'est normal, je voulais pas assister à tes funérailles. T'es beaucoup trop jeune” La touche d'humour en cet instant tragique. Les secours venaient d'entrer pour s'occuper du caissier, tandis que la police nous sortait tous les uns après les autres. Rapidement, Willa et moi étions séparés pour donner notre version des faits, ce qui nous a été volé. Et puis ils prenaient nos coordonnées afin de nous rappeler dans la semaine, pour nous rendre nos biens. Dès que j'avais terminé, j'avais attendu Willa, qui prenait le temps de décrire ce qui lui avait été pris et j'avais pris la décision de l'emmener jusqu'où elle voulait, ne serait-ce que pour m'assurer qu'elle était en sécurité. Et puis nos chemins se sont séparés, et je rentrais alors chez moi, m'occupant des blessures qui m'avaient été infligées par le ravisseur, préférant le faire moi-même plutôt que laisser les pompiers le faire. Après tout, ils avaient mieux à faire avec le caissier blessé par balle.