« Je suis la personne la plus adorable sur terre. Ta fille ne se plaint jamais de venir chez moi. Euh d'ailleurs, j'ai encore un droit de visite ou le fait que Summer soit sa mère m'interdit tout contact avec l'enfant ? » Lança la brune mi-ironique, mi-sérieuse. La jeune femme adorait passer du temps avec la petite. Mais surtout, quand la petite venait chez elle, elle avait un peu le droit de faire ce qu'elle voulait, dans la limite du raisonnable. Capucine n'était qu'une pseudo tatie donc elle ne se comportait pas comme un mère avec elle. « Les dragqueens sont les reines de la féminité Paris... » Soupira Capucine. « J'aurais du faire dragqueen... » C'était Sofia qui peinait pas mal à rendre Capucine plus féminine. Elle ne comptait plus le nombre de fois où la rousse l'avait dévisagée de haut en bas avec horreur parce que ses vêtements n'étaient ni féminins ni accordés. Mais bon, ils étaient confortables et c'est tout ce qui importait à Capucine. La brune observa son meilleur ami et pinça les lèvres, un brin contrariée. « Oh chouette, je suis baisable donc... » Souffla t-elle. Elle voudrait bien être désirable, sexy, pas juste baisable. Enfin, venant de Paris, c'était presque un ensemble. Capucine leva les yeux au ciel et soupira doucement. « Vraiment Paris... » Il n'y avait que lui pour remonter le moral de cette manière. La jeune femme l'observa avec douceur puis sourit. « Ta mère a raison... Ashlynn te ressemble beaucoup. Je sais que cette petite aura une bonne vie avec un père comme toi... » Lança t-elle avec sincérité avant de se caler dans le canapé, songeuse. Elle soupira doucement. « J'aurai couché avec toi. Pour te dire que tu es un mauvais coup ! » Se moqua t-elle sans retenue. Puis, elle reprit un air plus sérieux. « Non, je pense que je ne me serais pas engagée si vite avec Jorah. Je sais que pour toi on allait bien ensembles. On s'aimait, j'en doute pas mais on ne s'aimait pas de la bonne manière. On se disputait très souvent, on se tapait mutuellement sur le système... je me dis que j'aurais du profiter un peu plus pour coucher à droite à gauche sans retenue ! » Capucine était assez sérieuse sur ce point. Même si elle avait commencé assez jeune à avoir des relations sexuelles, elle avait cessé de profiter à partir du moment où elle était arrivée à Harvard. Parce que Jorah était entré dans sa vie. Pourtant, sa mère l'avait prévenu et lui avait dit de ne pas s'engager et de profiter.

Capucine se mit à rire, poussant doucement Paris. « Un problème avec Summer ? Mais quelle idée franchement... » Capucine adorait Summer mais elle savait bien que la rousse n'aimait pas trop quand elle laissait la petite faire ce qu'elle voulait. Sauf que la brune n'estimait pas être là pour éduquer l'enfant. C'était le rôle des parents ça. Si Capucine connaissait les pensées actuelles de Paris, c'était certain qu'ils se disputeraient. Elle était tout de même à cent lieux de s'imaginer Paris la dégager parce qu'elle venait à ne plus s'entendre avec Summer. Merci l'amitié. Enfin, ce n'était pas le sujet, pour une fois qu'ils ne se tapaient pas dessus. La brune rit doucement, secouant son visage. « Paris, toujours les mots adéquats pour réconforter les gens hein ? Heureusement que tu fais pas psy... » Non parce que Paris quand il réconforte, il a tendance à surtout enfoncer les gens. Mais Capucine le sait, elle le connaît. Donc elle s'en fichait pas mal. Enfin, Paris était comme il était et Capucine était habituée à tout ça. La brune observa son meilleur ami, le poussant doucement du pied. « Hey !! Je suis pas un mauvais coup grand con ! » S'écria t-elle en riant. Les taquineries avec Paris lui avait beaucoup manqué. La jeune femme finit par se redresser et vint se lover contre lui, telle une petite fille. Elle avait besoin de câlins en ce moment. Un truc fraternel. « Je ne sais pas trop Paris. Maintenant que j'ai Isaiha dans ma vie, je me dis que la vie de couple que j'ai eu avec Jorah, elle était pas vraiment naturelle. On était partis pour être juste un plan cul tu sais. Mais bon, j'avais de l'affection pour lui. Beaucoup. » Soupira t-elle doucement en remuant légèrement. « Je suis contente que tu aies Summer dans ta vie tu sais... » Lança Capucine en souriant doucement. Elle finit par hocher doucement son visage, se frottant les yeux. « Oui, tout va très bien. Il semble un peu stressé en ce moment mais je pense que c'est la rentrée qui veut ça. Il commence un nouveau cursus en seconde années directement, il a changé de maison. Enfin, beaucoup de choses stressantes pour lui. Et il ne veut pas de mon aide. » Capucine haussa les épaules en soupirant doucement. « Il finira par en avoir besoin quand il se sentira dépassé et il se sentira idiot de ne pas l'avoir fait avant! » S'amusa t-elle, bien loin de la réalité qui l'attendait.

Paris en psy ? Capucine n'essaierait même pas de prendre rendez vous avec lui et elle ferait tout pour faire fuir sa clientèle. La brune lui tira doucement la langue avant de le pousser doucement. « Tu sais, je pense que si on couchait pas ensemble, ça le dérangerait même pas alors je crois que ça n'a pas d'importance ! » Il est vrai que son amoureux avait tendance à se montrer coquin et entreprenant mais elle ne le voyait pas baser leur relation uniquement sur ça. D'ailleurs, Capucine trouvait la mentalité de Paris assez étrange. Elle n'était pas certaine que Paris et Summer restaient ensemble uniquement pour les parties de jambes en l'air. Quoi qu'elle hésitait un peu. L'un comme l'autre, ils étaient un peu étranges et très portés sur la chose. Enfin, Capucine avait fait un vœux d'abstinence de quatre ans et elle s'en sortait parfaitement bien donc elle doutait que sa relation avec Isaiha ne flanche à cause de ça en principale raison. Enfin, elle ne savait pas trop. Elle devait avouer que leurs petits moments coquins s'étaient un peu réduit depuis la rentrée mais elle mettait ça sur le coup de leurs emplois du temps trop chargés. Et puis, ça ne l'empêchait pas de l'aimer son Yaya. La brune passa une main sur le bas de son visage. « Oui, mais on se disputait énormément. Je veux dire, c'était tout ou rien. Soit c'était le paradis, soit l'enfer. On sait tous les deux que ma relation avec lui n'aurait pas duré sur le long terme. Je crois que ce mariage aurait été une très mauvaise idée... » Lança doucement la brune, sincère. Elle pensait réellement ce qu'elle disait. « D'ailleurs, je pense que je vais revendre la bague, je ne l'ai toujours pas fait... » Grimaça t-elle légèrement. Elle s'était bien gardé de le dire à Isaiha ça. Mais avec l'argent de la bague, elle pourrait faire un beau cadeau à son homme. Un léger sourire se dessina sur le visage de la brune. Oui, elle avait retrouvé l'amour et c'était une chance. Elle se sentait bien avec Isaiha, heureuse et en sécurité. « Il a envoyé chier Leonidas ?! » Demanda la brune d'une voix aiguë, étonnée d'entendre que Isaiha était capable d'une telle chose. La jeune femme se sentit presque fière de son homme. Il avait envoyé balader l'homme le plus désagréable de la Terre et elle en était très contente, surtout venant d'une personne comme Isaiha. Elle ne répondit pas à la remarque de Paris concernant la gâterie, ne souhaitant pas non plus passer par le sexe pour détendre son homme. La brune leva les yeux vers Paris, remuant un peu la tête pour mieux le voir. « Tu crois que Summer serait d'accord de te laisser partir seul avec moi tout un week-end ? » Capucine savait que Summer avait eu beaucoup de mal à accepter Capucine à cause de Paris. Oui, ce crétin n'avait rien trouvé de mieux à lui dire qu'il avait abordé Capucine dans l'espoir de coucher avec elle et qu'il avait prit un méga vent ce soir là. Donc, elle ne voulait pas s'attirer les foudres de la rousse parce qu'elle partait un week-end entier avec son meilleur ami. « Tu veux aller où ? » Demanda t-elle, curieuse. C'est vrai que ça faisait une éternité qu'ils n'avaient pas fait un truc rien que tous les deux. Comme au bon vieux temps.

Être amoureuse de Isaiha était une chose vraiment particulière. Vivre avec lui l'était encore plus. La candeur du jeune homme était ce que Capucine préférait chez lui. Il avait ce côté innocent et romantique qu'elle adorait. La brune ne l'aurait changé pour rien au monde. Elle savait bien qu'il n'était pas non plus porté à fond sur ses fesses. Elle le savait parce que, quand il y faisait allusion, il se sentait gêné, comme si la chose était tabou ou interdite. Capucine se demandait combien il pourrait tenir sans la toucher avant d'exploser et de la prendre violemment contre un mur. Ça, c'était une expérience qu'elle notait dans le coin de son esprit, bien décidée à essayer. Capucine observa Paris qui lui conseillait de rendre la bague à la famille de Jorah. La brune fronça les sourcils. « Je suis désolée, mais je vais la revendre... Je ne veux pas que quelqu'un d'autre la porte... » Soupira t-elle doucement. Parler de Jorah avec Paris n'était pas quelque chose de facile. La brune l'avait bien compris. Elle regrettait déjà de lui en avoir parlé. Elle ne pouvait en parler à personne au final, Isaiha ne se sentait pas à sa place quand elle lui en parlait et Paris n'aimait pas ça. Capucine savait parfaitement qu'aucun couple n'était parfait et sans dispute mais quand même. Il ne se passait pas un jour sans que Jorah l'énerve. Elle savait qu'ils avaient été un modèle durant une certaine période. Elle savait aussi que l'affection avait beaucoup maintenu leur couple en place. Mais Capucine savait surtout qu'elle ne vivrait pas un amour aussi fort avec un autre que ce qu'elle vivait avec Isaiha. Et c'était sûrement parce qu'avec lui, elle se sentait complètement normale. « Isaiha est toujours plein de surprises... » S'amusa t-elle doucement en s'imaginant son amoureux couper le sifflet de l'autre imbécile de Leonidas. Ça c'était son homme.

Paris lui proposait de partir en week-end. Capucine se redressa en fixant Paris. Partir, d'accord, mais si c'était pour qu'il passe son temps à sms Summer, ce n'était pas la peine. Le pire fut quand il se mit à regarder son téléphone pour chercher une ville à proximité, lui proposant Portland. « Portland, Oregon ? Ou Portland, Maine ? » Lâcha t-elle, cynique. Ah, partir en week-end mais pas trop loin histoire de pouvoir rentrer au plus vite en cas de soucis. Donc, ne pas profiter. Capucine observa longuement Paris puis détourna les yeux, attrapant sa bière pour la finir. Les choses changeaient et elle n'aimait pas ça. Paris avait ses responsabilités. La brune lui sourit, se faisant le plus naturelle possible. « Non, je pourrais pas partir en week-end, je suis désolée. Je dois bosser mes cours, mon mémoire. Je suis pas mal prise. Mais promis on remet ça à plus tard. » Capucine faisait passer les choses par elle, c'était plus simple que de mettre Paris en colère en lui faisant comprendre qu'il n'était plus du tout autant disponible pour elle qu'avant. Il avait sa vie de famille et Capucine n'en faisait pas réellement partie. Elle savait qu'il n'y aurait pas de prochaine fois. En fait, Capucine n'était même pas certaine de revoir Paris une fois qu'elle serait définitivement rentrée à Londres.

Capucine ne comptait pas rendre cette bague. Parce que c'était une bague de fiançailles et qu'elle n'avait as la moindre valeur familiale. Jorah l'avait acheté avec son argent. Capucine ne voulait qu'elle serve à faire un bijou pour une autre. Si elle devait en faire quelque chose, ce serait des bénéfices pour offrir quelque chose à son petit-ami actuel. La jeune femme soupira doucement. Paris ne semblait pas d'accord mais là, Capucine ne lui demandait pas son avis et elle ne comptait pas changer d'avis non plus. La brune observa Paris. « Il faut vraiment tourner la page Paris. Je l'ai fais. Fais le. Il reviendra pas... » Capucine ne disait pas ça méchamment mais si elle avait tourné la page, Paris devait le faire aussi. La jeune femme esquissa un léger sourire. Elle aimait profondément son amoureux et elle espérait le garder aussi longtemps qu'elle le pouvait.

La brune haussa les sourcils en entendant Paris. Elle avait peut être été un peu rude sur le moment. Décontenancée par la réaction de Paris, se sentant presque disputée, la brune baissa les yeux, ouvrant la bouche pour répondre avant de la refermer, ne sachant pas quoi répondre du coup. Elle, elle voulait juste avoir Paris pour elle toute seule sans qu'un problème ne vienne les emmerder. Avant, il ne se souciait pas de ça. Capucine était occupée à dédoubler un ongle, de stress, écoutant Paris lui faisant presque la moral. Enfin, il voulait surtout qu'elle accepte et qu'elle lui dise s'il y avait un problème. Pinçant les lèvres, Capucine jeta un coup d’œil à Paris avant de lâcher un bref sourire. « Tu sais que j'ai un cœur de pierre et que ça ne marche pas avec moi ce genre de regard. » Inspirant, la brune releva son visage et hocha la tête. « Oui, mon mémoire peut bien attendre deux jours, tu as raison. Je me mets sûrement la pression. On va se le faire rapidement ce week-end ensemble ! » Lança la brune avec un petit sourire. Autant accepter et ne pas s'expliquer, ça ne servait à rien. Capucine ne reprochait rien à Paris ni Summer. Elle avait juste la sensation de ne plus être aussi importante qu'avant. La brune n'avait aucune envie d'imposer un choix à Paris entre Summer et elle. Le week-end devrait bien se passer si rien de grave ne se produisait à Boston. Enfin, la brune se leva pour aller se prendre une autre bière. « Tu veux autre chose à boire ? » Demanda t-elle, la tête dans le frigo. Au passage, elle attrapa une part de gâteau à la crème, se léchant presque les lèvres rien qu'à l'idée d'engloutir tout ça. « Tu veux y aller quand à Portland ? D'ailleurs, y a quoi à voir là bas ? Je ne connais pas. Tu veux du gâteau ? Made in Isaiha ! » De toute manière, toute nourriture non commandée dans cet appartement était fait pas Isaiha. Régime sain obligatoire.