Le truc, c’est que je ne pouvais pas la perdre. Ni par ma faute, ni par la faute de quiconque. Alors je devais la jouer fine. Trouver des stratagèmes qui feraient que je pouvais l’avoir sans qu’elle se sente manipuler. Ce premier deal, c’était clairement quelque chose qui la ferait vriller. Peut-être qu’elle aime un peu trop ce Aisling Cunningham et les faire rompre serait compliqué. Mais aucun challenge ne sera trop compliqué pour moi, j’avais dit que j’aurai de nouveau Agathe et c’était toujours d’actualité. Après tout, j’avais réussi à faire en sorte qu’on couche ensemble elle et moi, et forcément que ça, c’était un grand pas. Pas qu’une fois qui plus est. Toute la nuit, dès que l’envie nous prenait, nos deux corps ne formaient plus qu’un. Et j’aimais sourire à ce souvenir là. Chose que je faisais actuellement alors qu’elle commençait à s’énerver à cause de ma proposition. Revenant à la réalité, je soupirais en la suivant jusqu’à la porte avant de la refermer tout en étant face à elle. “Sûrement pas toi. Mais soit. J’abandonne cette idée.” Et je renonçais alors à l’idée de l’avoir dans l’immédiat, parce que clairement elle n’en avait pas envie. Me rapprochant dangereusement d’elle, je glissais ma main le long de sa joue, mon visage réduisant l’espace qu’il y avait entre nous deux. “Je peux pas te perdre Agathe, ok ? Je.. je sais pas quoi faire pour t’avoir à mes côtés et je suis prêt à tout, tu m’entends ? Tout pour que tu sois mienne à nouveau. Je veux juste que tu me laisses une chance de te le prouver.” Peut-être qu’en faisant l’homme larmoyant, j’allais être capable de l’avoir de nouveau dans ma vie et peut-être pour toujours cette fois.

elle était pas dans les histoires, elle se tenait à l'écart de tout et avait fait profil bas pendant tout l'été et même encore là, on trouvait le moyen de venir l'emmerder. alors c'était décidé, elle arrêtait de faire les sentiments. si c'était la guerre qu'ils voulaient, elle allait la livrer et clairement, comme à chaque fois, elle comptait gagner. agathe, c'était pas le genre de fille à agir sur un coup de tête. non, elle, elle réfléchissait sur le long terme et savait parfaitement comment abattre ses cartes, fallait pas la chercher. "Entre le taré psychopathe qui m'a tapé dessus pendant des mois et moi, la pauvre petite agathe, tu crois vraiment qu'il ne va pas pencher pour mes paroles ?" qu'elle lance d'un air assurée. non mais parce que elle, elle le connait aisling. et elle sait qu'il pourrait boire la moindre de ses paroles puisque jusqu'à maintenant, elle ne lui avait jamais mentit. fallait pas qu'il sous estime ça jaden, il pouvait rapidement perdre à ce petit jeu. et peut-être que sa froideur avait finalement fait son petit effet puisqu'il se calmait aussitôt, se rapprochant d'elle, sa main su sa joue. "c'est clairement pas en me faisant du chantage que t'arriveras à quoi que ce soit. j'suis certainement pas la petite conne que t'as pu dominé pendant toute notre relation. fais toi à l'idée que si je veux te pourrir la vie, je peux aussi le faire." et ouais, pour la première fois de sa vie, elle était en train de le menacer.

Autant dire tout de suite, chassez le naturel il revient au galop. Alors oui, l’idée de la faire chanter était tout de même parue assez logique pour le coup. Mais faut croire que la belle avait bien d’autres idées en tête. Ne se laissant plus faire, j’étais limite encore plus amoureux de cette version d’Agathe que la précédente, qui prenait les coups presque sans rien dire. “À vrai dire, je ne sais pas à quel point ton petit protégé est manipulable.” finissais-je par dire. Mais en tout cas, elle montrait une facette d’elle dangereuse et appréciable à souhaits. Manipulation, je ne savais pas qu’elle avait ça en elle la Thomspers. Mais qu’importe, c’était plaisant à voir et je m’attendrissais un peu, ne voulant pas la faire fuir inutilement. Me rapprochant d’elle, glissant ma main le long de sa joue, je tentais de me la jouer charmeur. Autant dire tout de suite que c’était un de mes atouts. “Je veux pas que tu me la pourrisses Agathe, je veux que tu l’égaie. Je veux que tu y sois, que t’y apportes de l’amour. C’est compliqué pour toi de comprendre que je te veux toi, toute entière ?” Et non sans ses restes de sentiments pour le dégénéré hospitalisé. “J’aime la femme forte que je vois devant moi. Qui a la force de parler et de prendre les choses en main.” Et clairement, ça ne me laissait pas de marbre, au contraire.

fallait qu'il comprenne qu'elle n'avait plus peur. qu'il n'avait plus d'emprise sur elle et qu'il était loin le temps ou elle se roulait en boule en attendant que les coups pleuvent. plus jamais elle ne serait cette fille là. elle s'en était fait la promesse quand elle avait prit la fuite et même si son retour avait fait remonter des tas de mauvais souvenirs, elle refusait de tomber dans ses mauvaises habitudes. il ne la contrôlait plus, elle ne lui appartenait plus et fallait qu'il se fasse à l'idée qu'elle était bien loin de boire ses paroles comme dans le passé. "demande toi plutôt qui est-ce que je n'arrive pas à manipuler." elle avait apprit du meilleur agathe. et en revenant ici, si elle avait bien prouvé quelque chose aux gens, c'est qu'elle était redoutable et doublé d'un talent d'actrice lui permettant d'avoir tout ce qu'elle voulait. alors ouais, il n'avait peut-être pas eu le loisir de découvrir cette facette mais elle n'allait pas se demonter pour la lui montrer. "oh t'en fais pas, je l'ai bien compris." qu'elle répondait toujours aussi sèche. "mais si tu veux, tu vas devoir te battre parce que je ne te donnerais rien. et à chaque fois que t'auras l'impression de parvenir à tes fins, tu recommenceras. tu veux jouer jaden, on va jouer. mais cette fois, tu remporteras pas la partie." elle allait lui montrer qui elle était et ce qu'elle pouvait faire et en aucun cas il n'aurait l'impression que les choses étaient faciles, elle s'en faisait la promesse.

Agathe, c’était une beauté dangereuse. Disons qu’elle pouvait être comme la mante religieuse au final, à bouffer tout le monde et être victorieuse de bien des façons. Alors ouais, je l’aimais cette fille et je pense l’aimer encore plus en voyant à quel point elle était déterminée à ne pas lâcher le morceau. “Avec ton regard et ton sourire ravageur, j’admets que peu réussissent à échapper à tes filets.” Et je me comptais dedans. Rares étaient ceux qui réussissaient à me manipuler. Et si je finissais par m’en rendre compte, la vengeance pouvait être terrible. Mais Agathe n’était pas comme ça, pas avec moi. Je pense pas qu’elle serait capable de faire ce genre de choses avec ma personne. Mais voilà qu’elle était passée en mode vengeresse et clairement, elle n’avait pas froid aux yeux. Soit, je pouvais le comprendre. C’était tout de même assez valorisant pour elle de monter sur ses grands chevaux, me priver de tous les efforts que j’ai pu faire depuis que je suis revenu dans sa vie. Mais ça ne marche pas comme ça. “Qui te dit que je veux jouer ? Rien de tout ça n’est un jeu pour moi. Je te veux, je t’aurai. C’est une promesse.” Autant dire tout de suite que si elle amenait une nouvelle dimension à la situation, celle où on est obligé de jouer pour avoir ce qu’on veut, autant dire que ça pouvait amener des situations assez cocasses et pour le moins étonnantes.

c'était révolue le temps où il pouvait tout avoir sur un plateau d'argent. elle ne lui donnerait plus jamais rien en un claquement de doigt. il proclamait vouloir ? et bien il allait donc se battre pour avoir. parce que ça serait bel et bien une guerre, rien de plus. des batailles à n'en plus finir et personne ne connaitrait l'issu avant la fin. "et ça même quand je voudrais qu'il s'en échappe." petite pique visée. parce que combien de fois lui avait-elle demandée de s'en aller ? de la laisser tranquille ? semblait-il que malgré tout ses efforts, il resterait bel et bien là. "t'as l'air bien sûr de toi jaden." mais y avait rien qui lui garantissait qu'elle finirait par tomber pour lui. elle ferait tout ce qu'elle peut pour que ça n'arrive pas de sitôt. "tu n'auras que ce que je voudrais bien te donner, pas plus, sois en sûr." alors ouais, il pouvait se bercer d'illusion. il pouvait faire ce qu'il voulait, elle restait maîtresse de tout ça et elle ne lui donnerait que ce qu'elle avait envie. il ne pourrait jamais plus obtenir d'elle tout ce qu'il avait pu avoir par le passé. c'était une certitude et elle n'en démordrait pas. "maintenant, tu t'en vas." et c'était un ordre. elle voulait qu'il parte de sa chambre et la prochaine entrevue -s'il y en avait une- serait elle qui le déciderait. personne d'autre. il n'avait plus les cartes en mains. bien loin de là.