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Paris - dans un turfu possible  elle aviserait par la suite puisque de toute façon, elle n'avait aucun mode d'emploi pour lui permettre de s'en sortir d'un coup. alors ouais, là, elle voulait tout simplement prendre une douche, y rester pendant des heures et tenter par tous les moyens d'effacer de sa peau ce qui avait pu se passer. yeux dans les yeux, elle entendait ses excuses pas certaine de savoir pourquoi est-ce qu'elle en avait et.. elle n'avait pas envie de surenchérir dessus. pas maintenant. pas sans réfléchir à ses mots. de toute manière, il la portait une nouvelle fois pour la poser dans la baignoire emplit d'eau chaude et agathe, elle fermait ses yeux, inspirant lentement alors qu'il passait doucement la fleur de douche sur sa peau. elle n'arrivait même pas à dire comment elle se sentait à ce moment précis. et doucement, les larmes revenaient innonder ses joues comme si elle était incapable de se contrôler. "comment je suis supposée vivre avec ça ?" qu'elle demandait. ouais, comment est-ce que l'on pouvait attendre d'elle qu'elle continue d'avancer comme si rien ne s'était passé dans cette chambre d'hôtel ? parce qu'il était impossible d'agir comme si de rien était. impossible de rester "bien" après une épreuve de la sorte. "comment est-ce que tu peux me regarder après ça ?" non mais ouais, elle se demandait mine de rien. comment pouvait-il porter ne serait-ce qu'un regard tendre sur elle quand elle avait été sali de la sorte ? parce que elle, elle se trouvait dégoûtante. ni plus ni moins. ouais, elle était juste dégoûtante et tout le savon du monde n'y changerait strictement rien.

i still feel love when I see your face but all these tears I can't erase · paris, futur incertain — Je l'avais tellement maltraitée par le passé, je m'en rendais presque malade. Voir cet hématome sur sa peau, c'était comme un électrochoc. Elle ne méritait rien de tout ça. Ni les coups, ni les viols. Ni rien du tout. Elle méritait d'être heureuse bordel et j'ai tout gâché. Je lui ai gâché la vie, je lui ai ruiné son corps, à tellement de reprises. Et ouais, je m'excusais. Mais elle restait silencieuse alors je me contentais de la porter pour la déposer dans l'eau avant de prendre soin d'elle, glissant la fleur de douche recouverte de gel douche sur sa peau, tentant de la nettoyer alors au mieux. Mais impossible pour moi de prédire qu'elle allait se remettre à pleurer, chose qu'elle faisait actuellement. Et sa question me tuait presque. Lâchant la fleur de douche, je baissais la tête en soupirant. “Je sais pas Agathe, je sais pas.. Faut que t'en parles à ton père.” Très clairement. Parce que les mecs parlaient russe. Et c'était son père le russe dans l'histoire. C'était lié à lui et on était les dommages collatéraux. Sa fille surtout. Glissant ma main dans son dos avant de se caler dans sa nuque, je plongeais finalement mon regard dans ses yeux, tentant de la rassurer. “Rien n'est de ta faute, c'est la leur... Tu restes parfaite à mes yeux, la même fille belle et incroyable. Comment ne pas te regarder, c'est ça la réelle question”

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Paris - dans un turfu possible  elle avait été sali de la pire des manières et y avait rien qui pourrait le changer. ni le savon, ni jaden et elle n'était même pas certaine que le temps puisse y faire grand chose non plus. en gros, elle était dans une impasse et c'était juste horrible. et dans le fond, elle avait envie de s'endormir et de ne jamais se réveiller. parce qu'au fond, ça serait la fin de tout ça, la fin de ce calvaire. "lui raconter ça ? je.. je ne peux pas. il deviendrait fou.." qu'elle sanglotait. et elle ne savait pas elle-même si elle aurait le courage d'en parler à haute voix. probablement pas. et encore une fois, il faisait tout ce qu'il pouvait pour la rassurer, pour la faire se sentir bien. clairement, les disputes des derniers jours étaient bien loin à cet instant présent. "tu m'aimes malgré ça jay ?" malgré que d'autres l'aient touché devant ses yeux. malgré qu'elle ait été sali comme une vulgaire poupée. non mais parce qu'elle le connaissait jay, il serait capable de lui dire qu'elle n'était qu'une salope montrant son cul à tout le monde. peut-être qu'après coup, il finirait par tout lui reprocher convaincu que c'était arrivé uniquement à cause d'elle. ouais, il pouvait se passer énormément de chose dans la tête de jaden. "je veux qu'on parte d'ici, je ne veux pas rester là.. s'il te plait.." et c'était pas un caprice de princesse, elle voulait seulement être le plus loin possible de cet endroit, de cette chambre, de cette ville.

i still feel love when I see your face but all these tears I can't erase · paris, futur incertain — C'était certainement la pire situation qu'elle aurait pu vivre de toute sa vie. La plus humiliante, la plus dégradante. Seulement, j'espérais que ce serait ce qui la rendrait plus forte. Mais en aucun cas mon regard ne changerait sur elle. “Ils étaient russes, c'était forcément un message pour lui. T'es pas obligée de rentrer dans les détails mais juste.. parler de ces hommes.” Parce que si elle ne le faisait pas, je le ferai, sans hésitation. Qu'importe que son père ne me porte pas dans son cœur ou même aucun membre de sa famille. On parle de la sécurité d'Agathe, et hors de question que ça se reproduise. Un triple viol, c'était trop pour une seule personne. Un gang bang même. C'était trop, et j'avais du regarder tout, ce qui me foutait dans tous mes états. “Je t'aime plus que tout” Et il fallait qu'elle le comprenne. Ça ne changeait strictement rien à ce que je pouvais ressentir pour elle, si ce n'est que je peux l'aimer encore plus de survivre à ce genre de chose. “Tu méritais pas ça” Elle méritait rien de tout ça, ni l'agression, ni mes coups portés quelques jours auparavant. Et si nous n'étions pas venus à Paris, rien de tout ça ne se serait déroulé. Et là, elle venait me supplier de quitter cette chambre, chose totalement plausible. “Bien sûr, bien sûr.” Je me relevais pour aller prendre une serviette afin qu'elle puisse s'enrouler dedans pour se sécher. “Laisse moi m'occuper de tout, je t'apporte d'autres vêtements” Et sans attendre, j'allais dans ses affaires pour lui prendre plusieurs tenues, toutes plus différentes les unes des autres, afin qu'elle y trouve son bonheur. Je déposais tout près d'elle avant d'aller ranger nos affaires, sans toucher à un seul meuble. Quand c'était fait, je revenais vers ma femme. “T'es prête ?”

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Paris - dans un turfu possible  elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle voulait aller mais n'avait aucune envie de rester ici. rentrer ne semblait pas non plus être la meilleure des solutions parce qu'elle savait qu'elle aurait le droit à des questions tant qu'elle semblerait dévastée. mais elle faisait confiance à jay pour faire le meilleur choix. en fait, à ce moment précis, elle se raccrochait à lui comme jamais préférant tout miser sur ses décisions plutôt qu'autre chose. "laisse tomber, j'ai pas envie." elle affronterait certainement pas ça en plus. elle ne lançerait clairement pas le sujet face à son père et rien de ce que pourrait dire jaden ni changerait quoi que ce soit. elle ne le voulait pas donc elle ne le ferait pas. tu ne méritais pas ça qu'il finissait par lui dire. ouais mais qu'est-ce qu'elle méritait alors ? parce qu'elle était perdue dans tout ça et n'avait aucune idée de pourquoi est-ce qu'elle pouvait être persécutée de la sorte. alors à la place, elle préférait le supplier de s'en aller. chose qu'il acceptait sans broncher attrapant une serviette dans la foulée pour qu'elle sorte du bain qu'il venait de lui faire couler. assise sur le rebord de la baignoire, le regard perdu, elle le voyait revenir un tas de fringue à la main puis repartir pour certainement la laisser s'habiller. et agathe, elle faisait ça comme un robot récupérant alors un pull large et un jean cachant au maximum les parcelles de sa peau. "ouais" qu'elle soufflait quand il était finalement de retour. quoi qu'en fait, elle n'était sûrement pas prête à grand chose en y réfléchissant bien.

i still feel love when I see your face but all these tears I can't erase · paris, futur incertain — Il fallait qu'elle en parle à son père, c'était nécessaire. Ils étaient russes et c'était certainement pour l'atteindre lui, pas elle. Elle en a fait les frais. Dommage collatéral. Et pour le coup, j'allais laisser couler parce que c'était encore bien trop frais mais je remettrai ce sujet sur le tapis dès qu'il le faudrait, quitte à contacter moi-même le père Thomspers pour lui faire part des récents événements. Qu'importe pour le moment, je suivais ses directives, ses envies. Et son envie première était de s'en aller d'ici, là où elle venait d'être victime d'une agression macabre. Rapidement, je prenais les choses en main, allant lui chercher une serviette, puis des vêtements, et je retournais remplir nos valises afin qu'on soit paré à partir dans les plus brefs délais. Où aller ? La question était des plus compliquées mais je me disais qu'elle ne souhaitait pas rester sur les terres françaises pour l'instant. Angleterre ? Irlande ? L'Irlande pouvait être un bon choix. Au téléphone pour préparer le vol de mon jet privé, je retournais à la salle de bains pour lui demander si elle était prête. Glissant alors ma main dans la sienne, entrelaçant nos doigts, je l'attirais pour sortir le plus rapidement de cette chambre maudite. À l'accueil, je prévenais l'hôtel de notre départ, ainsi que nos valises qui attendaient en haut pour être amenée à notre voiture. Dans tous les cas, on allait attendre dedans le temps qu'ils viennent remplir le coffre de nos affaires. Nous installant sur la banquette arrière, je prévenais le chauffeur de notre aller-simple pour le Bourget. Puis, me tournant vers Agathe, je resserrais ma main dans la sienne. “Si tu veux te reposer, n'hésite pas. Ici puis dans l'avion. On sera à destination d'ici deux heures et demi.” lui confiais-je.

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Paris - dans un turfu possible  ce qu'elle voulait vraiment c'était fermer les yeux et ne plus jamais les ouvrir. ou bien souffrir soudainement d'amnésie et ne plus jamais se souvenir du moment qui venait de se passer dans cette chambre d'hôtel parisienne. mais ni l'un ni l'autre n'était possible et pour le coup, elle n'avait aucne idée de comment elle allait faire pour surmonter ça. alors là, elle avait la sensation d'agir de manière robotique et pour une fois, jaden ne lui tenait pas rigueur de son comportement. fallait croire que cette fois-ci, elle avait les circonstances atténuantes pour ne pas avoir droit à la panoplie d'injure. dans tous les cas, elle le suivait, restait collé à lui quand il discutait avec les gens de la réception comme si elle avait peur qu'il lui arrive quoi que ce soit dans un court laps de temps. et c'était toujours accroché à son bras qu'elle grimpait sur la banquette arrière se collant une nouvelle fois contre lui fermant alors les paupières à ses paroles. mais le sommeil ne venait pas. ni là, ni dans l'avion. les flash revenant dans sa tête pour la torturer plus que de raison. et même quand ils posaient le pied à dublin, même quand ils arrivaient au manoir des parents de jay, qu'elle prenait place dans le lit, dans ses bras, elle était incapable de s'endormir. c'était peut-être vers l'aube qu'elle finissait par s'assoupir pour un sommeil des plus mouvementés d'où elle se réveillait en sursaut et totalement en sueur. passant ses mains sur son front, elle remontait ses jambes contre elle sentant alors jaden bouger à côté d'elle. "pardon de t'avoir réveillé" qu'elle soufflait pas vraiment dans son assiette.

i still feel love when I see your face but all these tears I can't erase · paris, futur incertain — C’était ce qu’il fallait faire. Être un homme, prendre les choses en main. Voilà, c’était moi l’homme de la situation et quant bien même j’avais été traumatisé par ce que j’avais vu, ces trois hommes abusants d’Agathe, il fallait que je garde la tête froide, que je prenne les meilleures décisions pour nous deux, mais surtout pour elle. Être loin de Paris semblait être ce qu’il y avait de mieux à faire dans ce cas là. Alors à peine avions-nous quitté l’hôtel que je demandais au chauffeur de prendre la direction de l’aéroport le plus proche, celui où mon jet avait atterri quelques jours auparavant. Le Bourget. Il fallait qu’on décolle au plus vite et, Agathe à mes côtés, je ne cessais de passer des coups de fil pour que tout soit prêt en temps et en heure, à notre arrivée sur place. Et c’était le cas. Alors on volait vers l’Irlande, arrivant à Dublin, avant de se rendre à Galway par la suite en voiture. À aucun moment, elle n’avait dormi, ce qui m’inquiétait mais je tentais de relativiser. Je pouvais comprendre, elle venait de subir un choc traumatique assez important. Arrivés en pleine nuit, on ne prenait pas la peine de voir si mes parents étaient là, on allait se coucher assez rapidement. Évidemment, j’avais pris un somnifère pour le coup puisque c’était une nuit assez rude et je voulais réellement me reposer pour affronter le lendemain. M’endormant avec Agathe dans les bras, j’osais espérer qu’elle en avait fait de même. Ce n’était que lorsqu’elle se mit à bouger un peu trop brusquement dans le lit que mon éveil prit le dessus sur mon inconscient. “Mh.. Pourquoi tu dors pas ?” demandais-je alors à cette fille qui faisait battre mon cœur, bien trop inquiet pour son état actuel. Je me redressais alors, m’adossant à la tête de lit tout en passant mes deux mains sur le visage pour tenter de me réveiller un tant soi peu. Puis une main venait se glisser dans sa nuque, caressant doucement sa peau pour la rassurer.

i still feel love when I see your face but all these tears I can't erase · paris, futur incertain — elle avait du dormir maximum deux heures, un truc comme ça. et au final, les traumatismes de la veille avait finit par la réveiller en sursaut. alors ouais, elle était paniquée agathe. ça s'entendait à sa respiration rapide, ça se sentait à son coeur qui donnait l'impression de vouloir sortir de sa cage thoracique. y avait plein de truc qui prouvait qu'à ce moment précis, elle était loin d'aller bien. "j'peux pas" qu'elle répondait à sa question. et quand sa main venait se poser dans sa nuque, elle ne pouvait s'empêcher de sursauter comme terrorisée du contact. "j'arrive.. pas.. à respirer" qu'elle suffoquait, ses yeux se brouillant avant qu'un torrent de larme ne vienne innonder ses joues. ouais, elle avait l'impression d'étouffer là. se débattant légèrement pour sortir des draps, elle se dirigeait vers la fenêtre, ouvrant celle-ci en grand, inspirant alors à grand poumon l'air frais. il fallait qu'elle se calme. elle était en sécurité ici, rien de mal ne pourrait lui arriver. mais n'étais-ce pas ce qu'elle croyait aussi un peu plus tôt dans cette chambre d'hôtel ? et pourtant, le pire était arrivé. alors non, peut-être qu'au final, elle n'était en sécurité nul part. et de nouveau elle avait cette sensation d'étouffer, de ne plus réussir à absorber correctement l'oxygène autour d'elle. "j'étouffe" qu'elle lâchait perdant complètement pied entre le stress et les bouffées de chaleur. et ouais, sûrement que c'était la contre réaction pour être restée totalement stoïque la veille. sûrement.

i still feel love when I see your face but all these tears I can't erase · paris, futur incertain — C’était prévisible malgré tout, le fait qu’elle se réveille en sursaut. Ce qu’on a vécu la veille, ce qu’elle a vécu la veille.. c’était affreux. Trop pour une seule personne. Et je pense que le mieux aurait été de nous abattre sur le champ. Mais non, il fallait vivre avec ça, vivre avec ce que des personnes pouvaient faire de malfaisant juste pour faire passer un message. Et clairement, j’avais envie de contacter le père de ma copine, dans le simple but de lui dire ce qui se trame dans son dos. Des Russes sont après lui et viennent de traumatiser leur fille à vie. Alors je tentais de la rassurer un minimum, venant alors passer ma main dans son dos, dans sa nuque. Mais visiblement, le mauvais geste à faire pour cette situation. Elle sursautait avant de se mettre à suffoquer devant mes yeux. “Déso-” Qu’importe, elle pleurait, sortait des draps et cherchait le moindre brin d’air possible à respirer afin de ne plus être dans cet état. Mais non, rien n’y faisait, pas même la fenêtre ouverte devant son visage, lui procurant tout le bon air irlandais qui pouvait être à disposition. Rien n’y faisait, elle étouffait et j’étais comme paralysé, une nouvelle fois. Incapable de prendre soin d’elle. Incapable d’être l’homme qui la sauverait de tout ça. Sortant à mon tour du lit, je fouillais dans mes affaires un sac quelconque qui pourrait l’aider à calmer son angoisse. Et quand je l’avais en main, j’accourais vers elle, afin de lui tendre. “Respire là-dedans, et tente de te calmer de cette façon.” C’était ce qu’il fallait faire, il me semble, en cas de crise d’angoisse. Et c’était clairement ce qui était en train de se passer.