D'accord, une dernière et tu finis dans mes bras ou sur mon dos pour rentrer. Je t'aurais prévenu. Margot mord l'intérieur de sa joue, se retient de contre attaquer une nouvelle fois, pour ne pas lui imposer son poids sur le dos, quand même. « Tu fais sonner ça comme une menace, alors qu'au fond, moi ça m'arrangerais presque! » Observe-t-elle malgré tout en riant, avant de parler de jolies laotiennes , sait-on jamais que Niels veuille revenir avec une asiatique sur le campus à la fin de cet été. Pas faux, mais je préfère nos petites étudiantes. Elle hoche la tête avec un demi sourire. Faut dire qu'Harvard regorge de beautés, et qu'ils ont même toute une maison pleine de nanas à la taille mannequin. « Certes, pourquoi chercher loin quand on peut trouver directement sur le campus ? » Elle rit, avant de rougir légèrement quand il vient à la complimenter encore une fois sur son regard. Margot et son regard de poupée, elle prend la chose simplement, précisant néanmoins qu'elle va finir par prendre la grosse tête. Et la réponse de Niels la fait rire et secouer la tête, amusée. « T'en fais pas pour ça, y a pas moyen que je prenne la grosse tête. » Puisque ce sont précisément ces personnes qui l'agacent, Margot, les péteux qui se prennent pour des bombes alors que bon, accepter un compliment de façon humble, c'est tellement mieux. Puis finalement, sans tellement prévenir, Margot elle se jette à l'eau quand elle s'approche jusqu'à venir l'embrasser. Sans raison précise, juste une envie, une pulsion, à le voir la regarder comme ça, puis il lui plait, c'est évident. Et Margot, si y a bien une règle qu'elle s'est donnée cet été... C'est de ne pas avoir de règle, tout simplement. Et quand elle recule, il est évident qu'elle a pris Niels de court au vu de sa réaction. Franchement, aucune idée sur le coup, tu viens de me laisser bouche-bée. Elle pince les lèvres avec un sourire mi-amusé, mi-timide. Est-ce qu'elle n'aurait pas dû ? Bonne question que voilà, mais la jeune fille se retrouve coupée en pleine réflexion lorsque c'est au tour de Niels de se mettre en mouvement, venant surplomber Margot et la coincer au passage contre le sol. Surprise, elle hausse les sourcils de prime abord, avant de rire face à ce retournement de situation. Il est pas si timide que ça, le brun,et c'est loin de la déranger, la petite, quand il vient à embrasser la peau de son cou, tout en remontant avec une lenteur mesurée jusque ses lèvres. Et elle répond à son baiser, la rouquine, souriant quand il se recule à peine, pour bien la garder sous son emprise. A sa question, elle esquisse un sourire en coin. « Est-ce que j'ai l'air d'avoir un problème ? » Qu'elle demande finalement, en soutenant le regard du jeune homme, avant de très légèrement se courber pour que son visage revienne trouver celui du brun, et surtout, pour revenir l'embrasser tout en glissant une main derrière sa nuque. C'est le genre de situation où elle réfléchit plus tellement, laissant son cerveau en pause sur le côté, la rousse. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle passe une bonne soirée, et que merde, elle a envie de l'embrasser. Elle recule à nouveau, le temps de murmurer avec un rire léger : « Quand tu parlais de finir sur ton dos ou dans tes bras, j'pensais pas que tu parlais dans ce sens là. » Ouais, genre dans ses bras elle l'est finalement, d'une certaine façon. Juste, par terre. « Mais ça me va. » qu'elle précise malgré tout avec un sourire espiègle.

C'est vrai que si j'avais réfléchi un peu plus avant de l'ouvrir, je me rendrais compte que tout ça lui arrangeait bien plus qu'autres choses, puisque mademoiselle se ferait porter tel une princesse jusqu'à chez elle. Dans ce cas, ça ne serait plus vraiment une menace. C'est vrai, tu vas plutôt devoir me supporter toute la soirée, c'est mieux niveau menace ? Et oui, je ne voulais pas revenir avec quelqu'un d'ici. Je préférais m'arrêter à quelqu'un de ma tranche d'âge et qui fait aussi ses études à Harvard, au moins, elles connaissent déjà le coin. Puis faut dire que le style asiatique n'est pas ma tasse de thé, je préfère de loin le style caucasien. C'est dans un mouvement de surprise que je me retrouvais par dessus Margot et la garder sous mon emprise sans lui laisser le moindre espace pour se sortir de là. Il faut dire que je préférais avoir le contrôle des choses. Surtout qu'elle venait de m'embrasser sans aucune raison, par simple envie et ça avait le don de me plaire, d'où ma réponse plutôt rapide et un peu agressive. Si tu me entre dans la catégorie problème, alors effectivement tu peux en avoir un. Le Summer Camp, ça servait à tout ça, profiter de l'instant présent en se vidant la tête. C'était chose faite en compagnie de cette belle rouquine. Je voulais profiter de cet instant présent plus que tout et elle jouait même sur l'humour d'être sur mon dos ou dans mes bras et que finalement en quelques sortes, elle y était déjà, mais que tout ça lui allait très bien. Heureusement qu'on est pas sur du béton, ton pauvre dos. Lui fis-je dans un petit élan de rire, avant de pivoter de nouveau en l'agrippant par les hanches, elle se retrouvait en quelques secondes, par dessus ma propre personne, étant prisonnier entre le sol et Margot.