Ils avaient été deux à souffrir dans leurs coins, heureux sans vraiment l'être, incapables de se sentir entier puisqu'ils ne se trouvaient pas avec la bonne personne. Mais aujourd'hui, cela changeait tout. Le fait que Maxence soit venu à l'hôpital, l'ait soutenue, aidée, choyée... pour mieux la sauver ce soir, tel un prince charmant. Pas d'iceberg en vue cap'tain... juste un prince murmura-t-elle doucement en entourant le cou du jeune homme à l'aide de ses bras, le couvant littéralement du regard. L'italienne espérait que ce moment ne se termine jamais, que leur cocon continue au contraire de se construire alors qu'ils vivaient leur premier baiser, puis leur deuxième. Une façon de s'apprivoiser autrement alors que leurs sentiments pouvaient s'exprimer librement. Autant dire que la brunette ne s'était jamais sentie aussi bien, heureuse, alors qu'elle proposait qu'ils s'offrent une chance. La chance qu'ils n'avaient jamais eue jusqu'à lors. Je crois qu'au fond de moi je n'aurais pas été capable d'être avec quelqu'un d'autre. C'était toi que je cherchais, que mon cœur cherchait... je ne suis pas sûre d'être parfaite, loin de là mais cette chance on l'a méritée. Et tu fais de moi la plus heureuse femme du monde, tu sais ? ponctua-t-elle en embrassant le bout de son nez, avant d'esquisser un petit rire. J'avoue que j'ai un peu faim... tu veux toujours que l'on commande ou bien... que l'on se prépare un truc vite fait ? demanda-t-elle en se relevant, lui tendant les mains pour qu'il la suive. Est-ce que je peux te poser une question par contre ?

De souffrir chacun de leurs côtés, n'est pas une solution. En même temps, il n'a jamais eu l'occasion de lui parler aussi ouvertement de ses sentiments. À croire que ce sauvetage à l'improviste fut une bonne chose. Évidemment, il ne veut pas que Bambi se fait agresser ou menacer. Sinon, il sort directement de ses gongs. Maxence est présent pour la demoiselle depuis son hospitalisation il y a quelques jours. Il a tenu à être présent pour la soutenir, surtout qu'elle venait de se faire larguer. C'était son rôle de redonner le sourire à Bambi. « Je ne sais pas où tu le vois ton prince. » répond-il en lui faisant un clic d’œil. Il ne se dénigre pas, il essaie simplement de mettre une petite touche d'humour. Rien de bien méchant. Maxence se sent tellement bien dans ce petit cocon qu'ils viennent de se créer. La brunette vient à couvrir littéralement le damoiseau du regard. Une chose que Maxence apprécie grandement. Ils s'embrassent à plusieurs reprises avant qu'elle ose lui demander de leur offrir la chance qu'ils n'ont jamais eue. C'est ce qu'il espérait au plus profond de son âme. Il y a une semaine, jamais ô grand jamais ... il aurait imaginé pouvoir tenter sa chance avec Bambi. « C'est la plus belle chose qu'une femme a pu me dire de toute ma vie. Je ne le savais pas jusqu'à maintenant. » s'exprime-t-il en souriant quand elle lui embrasse le bout de son nez. « Je vais nous préparer un petit truc vite fait. » dit-il en se relevant pour suivre Bambi jusqu'à la cuisine. « Oui vas-y je t'écoute ! »

A la réplique de Maxence, l'italienne ne put s'empêcher d'éclater de rire. Bambi savait qu'il n'y avait là qu'une marque d'humour et non une façon de se dénigrer car il avait ponctuer ses propos d'un petit clin d’œil... Où je le vois ? Oh mais c'est très simple... il m'a sauvé d'un mec lourd dans ce bar ce soir, s'est blessé sans même y réfléchir à deux fois et je suis sûre qu'il le referait encore... Pour elle, que l'on veuille ainsi la protéger sans même attendre le plus petit retour demeurait chevaleresque. Cela sonnait atrocement romantique mais la brunette n'en n'avait pas honte. Pas alors qu'ils se créaient un petit cocon amoureux, paisible, rien qu'à eux où ils échangèrent leurs premiers baisers. Comment ne pas être la plus heureuse du monde ? Et bien si tu ne le savais pas maintenant tu le sais et compte sur moi pour te le répéter... Bambi se blottit quelques instants contre Maxence, tel un vrai petit koala, espérant qu'il ressentait le même bonheur, la même béatitude qu'elle en cet instant précis. Elle ne se décrocha de lui qu'à contre cœur, mais pour le laisser œuvrer afin qu'il leur prépare quelque chose à grignoter. Je ne suis pas très douée en cuisine mais... je peux t'aider ? proposa-t-elle avant de demander si elle pouvait lui poser une question, une seule. Rien de grave, rien de sinistre. Quelque chose de légitime. J'espère que tu ne m'en veux pas trop pour tout à l'heure, quand je t'ai un peu questionné sur ton ex... je ne voulais pas être intrusive pardonne-moi. J'étais juste un peu... jalouse parce que je ne savais pas que vous étiez devenus amis...

Il était loin de se dénigrer, il essaie simplement de mettre un peu d'humour dans cette discussion sérieuse. Il n'aime pas rester trop longtemps sérieux. Il n'est pas doué pour tout ça. Même avec ces cinq ans. Il est peut-être temps de changer, c'est ce qu'il se dit Maxence. « C'est même une certitude. Cet homme serait prêt à tuer pour la femme qu'il aime. » Évidemment qu'il n'irait pas jusque là, mais ses mots Maxence les pensent sincèrement. Il serait prêt à se salir les mains pour Bambi. Elle devait le savoir au cas où. On ne sait jamais de quoi est fait demain. Cependant, il préfère se concentrer sur ce petit coin de paradis qu'ils se sont créés il y a quelques instants. « J'en prends note, tu devras le faire régulièrement. » s'exprime-t-il en serrant davantage Bambi contre lui. Un véritable bonheur. Il relâche l'étreinte pour rejoindre la cuisine où il commence à préparer quelques ingrédients pour faire un repas vite fait. « Tu peux regarder ce qu'il y a à boire dans le frigo s'il te plaît ? » Puisque mine de rien, il commençait à avoir la gorge un peu sec. Il coupe les ingrédients en petits morceaux quand il entend ce que Bambi avait à lui dire. « C'est légitime que tu veuilles savoir ce qui se passe entre mon ex et moi. Je t'en veux pas pour ça, crois-moi. On se connait depuis des années Bambi, elle restera quoiqu'il arrive mon amie. Il va falloir que tu t'y fasses ! » héla-t-il d'une voix douce et apaisante. Il ne la force pas à l'aimer. Mais, il ne veut pas qu'elle lui fasse des crises alors, qu'il n'a strictement pas besoin.