Et bien ta mère avait raison, voilà ! lui tira-t-elle la langue pour faire bonne mesure et continuer un peu dans l'humour. Il valait mieux pour redescendre la pression. Cela permettait également à l'italienne d'oublier ce qui aurait pu se passer ce soir si jamais Maxence n'avait pas volé à son secours. Je te fais sourire ? demanda la brunette, pensant que son meilleur ami se payait un peu sa tête suite à son aveu. En même temps, s'imaginer la femme de ce beau jeune homme musclé, il y avait de quoi être flatté, n'est-ce pas ? L'italienne l'était, et pas qu'un peu. Ses joues étaient délicieusement rosies alors qu'elle pensait en toute sincérité qu'il se payait sa tête, même si son sourire s'amoindrit légèrement à l'idée qu'il puisse vivre avec une ex et que ce soit une amie proche. Proche. Ce mot frappait dans l'esprit de Bambi comme un tonnerre sans fin, lui rappelant les affres de la jalousie... sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Ah bon vous êtes proches... reprit-elle, un brin mal à l'aise, avant de se pincer discrètement pour éviter de s'étendre sur le sujet. Elle risquait de se vendre sinon et ce n'était pas franchement le moment. La brunette se concentra davantage sur le fait qu'il ait pris sa main, délicat geste, pour la mener jusqu'au deuxième étage où son appartement se trouvait. Je pense que la salle de bain est mieux, au moins j'aurais un point d'eau fit-elle en l'y emmenant, se souvenant d'où elle se trouvait, essayant de ne pas trop regarder les muscles saillant de Maxence mais pour se concentrer, ce n'était pas évident. Tu ne veux pas enfiler un truc d'abord ? demanda-t-elle en rougissant carrément.

« Pour une fois que c'est la vérité ! » dit-il en rigolant un petit peu. L'énervement accumulé il y a quelques secondes commence petit à petit à redescendre. Ce n'est pas plus mal, au fond. Vu qu'il n'avait pas envie d'imaginer ce qui aurait pu se produire s'il n'avait pas intervenu. Ou tout simplement, s'il ne s'était pas rendu dans ce bar. « Je souris par les propos que tu viens de m'avouer. » C'est loin de se foutre de Bambi. Non, il se sent heureux de savoir qu'elle pouvait être flatté parce qu'il l'a fait passer pour sa femme. Il l'observait sans pour autant s'en cacher. Il a remarqué que les joues de sa meilleure amie avaient rougies légèrement. Mais, il s'aperçoit davantage qu'elle perdait petit à petit son sourire quand Maxence lui avoue qu'il était proche de son ex. Proche dans le sens où elle a toujours été présente dans la vie du jeune homme. Dans les bons comme les mauvais moments. Il n'y a rien d'ambiguë entre eux. C'est bel et bien fini cela depuis des années. « Il n'y a rien d'ambiguë entre nous, notre relation est finie depuis des années. Mais, je ne peux pas me résigner à l'effacer de mon entourage. » Il tient que tout soit clair. Il ne veut pas que Bambi puisse s'imaginer de choses entre Eléanora et Maxence. Par la suite il lui attrape la main pour rejoindre son appartement. Quelques minutes plus tard, ils se retrouvent à l'intérieur. Il a même retiré son tee-shirt parce qu'il était tâché de sang. Il se promenait torse nu sans aucune honte. « La salle de bain, c'est parfait. » dit-il en s'avançant vers la salle de bain avant qu'elle lui demande d'enfiler un truc sur les épaules. Sur l'instant il ne comprend pas forcément. « Je vais chercher un tee-shirt j'arrive. » admit-il en allant dans sa chambre, il enfile un tee-shirt et retourne dans la salle de bain. Il s'installe sur le bord de la baignoire pour être à la hauteur de Bambi. « Je suis tout à toi maintenant. » réplique-t-il avec un clin d'oeil en prime.

C'est absolument la vérité tu veux dire ! papillonna-t-elle des yeux d'une manière adorable, essayant de faire en sorte de détendre au maximum Maxence pour qu'il n'ait pas envie de retourner dans ce bar casser quelques tronches, mais plutôt l'envie de rester en sa compagnie pour le restant de la soirée et de la nuit. Tu te moques, c'est ça ? fit-elle dans une petite moue, persuadée qu'il se moquait d'elle alors que ce n'était même pas le cas. En revanche, le fait que son meilleur ami en vienne à lui expliquer qu'il n'y avait plus rien d'ambigu entre eux lui fit plaisir, même si elle essayait de ne pas le montrer. Mais personne ne te demande de l'effacer ! s'indigna-t-elle pour essayer de cacher tout ce qu'elle ressentait et qui secouait son cœur, son âme, tout son être actuellement. Trop de complexité pour l'italienne, qui serra doucement la main de Maxence avant de lui demander d'aller mettre un t-shirt une fois qu'ils furent dans la salle de bain. Toujours les joues rouges, elle attendit avec impatience qu'il soit de retour, bien habillé. Elle l'accueillit avec un grand sourire et lui sauta au cou pour un bisou sur la joue, tout proche de ses lèvres, sans trop savoir pourquoi. Oh désolée... l'alcool me rend encore plus tactile hum... ça doit être parce que tu as dit que tu étais tout à moi... je vais te recoudre c'est mieux !

Il vient à sourire à sa réplique. Cela ne sert pas à grand-chose de répondre, étant donné qu'elle avait raison encore une fois. Le jeune homme a encore les nerfs tellement qu'il serait encore capable de laisser Bambi en plan pour retourner casser quelques tronches pour le défouler. Toutefois, la compagnie de Bambi est largement plus intéressante pour Max. Puis il ne veut pas la lâcher ce soir. « Non je trouve ça mignon, tout simplement. » admet-il avec un beau sourire. Ensuite, il avoue avec une grande honnêteté qu'il n'a plus rien d'ambiguë entre son ex et lui. « T'es un amour de réagir de cette façon, tu le sais ça ? » s'exprime-t-il en lui prenant la main pour monter au deuxième étage de l'immeuble. Une fois à l'intérieur de l'appartement, il se promène torse nu avant d'aller en mettre un nouveau à la demande de Bambi. Il cède facilement à la jeune femme même s'il ne sait pas pourquoi elle veut qu'il mette un tee-shirt. Surtout que Bambi l'a déjà vu torse nu auparavant. Il rejoint la salle de bain pour s'asseoir sur le bord de la baignoire quand elle se jette sur lui pour l'embrasser sur la joue, près des lèvres. Si ça ne tient qu'à lui, il serait déjà en train de l'embrasser. Pourtant, il se retient ... ce n'est pas le moment. En vrai, il a peur de se faire rejeter en réalité. « Je suis tout à toi ce soir ! » Dit-il en la laissant commencée à lui désinfecté l'arcade avant de commencer à recoudre Maxence. « De plus, ma coloc' ne rentre pas de la soirée. Tu veux rester manger un bout et dormir par la suite ? » Sans la moindre once d'arrière pensées. Bon si un petit peu mais, il ne lui avouera jamais.

Bambi pencha légèrement la tête sur le côté, optant pour un sourire ainsi qu'un regard énigmatique. Maxence trouvait cela mignon... là, plus question de penser qu'il se payait sa trombine, non. Mais elle n'osait pas s'imaginer autre chose. Hors de question. C'était prendre un risque trop grand et la moindre déception, à l'heure actuelle, ne ferait que la plonger dans un désespoir encore plus profond que celui dans lequel elle se trouvait actuellement. C'est toi qui l'es. Non seulement tu m'as sauvée la vie, mais en prime tu m'as fait passer pour ta femme ! Double fierté pour l'italienne, qu'elle essayait de lui faire comprendre mais en vain. A croire qu'elle ne soit pas douée pour cela. Oh je ne sais pas si je suis un amour, tu sais... Intérieurement, la brunette bouillait de jalousie pour cette demoiselle - qu'elle ne connaissait même pas - et qui elle vivait à demeure. Avec Maxence, tous les jours. Pas ce soir, et heureusement, car il aurait été extrêmement étrange pour Bambi de se retrouver nez à nez avec une ex du jeune homme, mais tout de même ! Tu ne sais pas à quoi tu t'exposes ! rigola-t-elle doucement, secouant la tête de droite à gauche pour effacer de sa mémoire le fait qu'elle ait manqué de l'embrasser. Cela s'était joué à quelques millimètres... à la place, elle reprit un air extrêmement sérieux et commença à lui désinfecter l'arcade avec application, pour appliquer le premier point de suture à l'aide de l'aiguille et du fil à peau. Bien sûr que je veux ! Enfin je veux dire... tu ne me laisses pas seule dans une chambre par contre hein ? J'aime pas dormir seule. Je fais trop de cauchemars... par rapport au passé... admit-elle en grimaçant doucement. Tu n'as pas trop mal ?

Il y a des fois il faudrait mieux apprendre à tourner sa langue trois fois dans la bouche. Puisqu'il vient de ce griller littéralement auprès de sa meilleure amie. Il lui avoue sans honte qu'il trouve cela mignon qu'elle soit flattée. Ce n'est pas le moment de faire ça, surtout avec ce qu'elle est en train de vivre présentement dans sa vie. « Je ne supporte pas qu'un homme ose te toucher, voilà pourquoi j'ai autant réagi ce soir. » Elle mérite d'avoir la vérité sur son comportement. Il se grille davantage en avouant ceci à Bambi. Mais, il devait libérer ce qu'il avait sur le coeur. « Tu l'es pour moi. » Elle est là pour lui dès qu'il a besoin, elle est là quand il veut de l'affection. Elle a une très grande place dans la vie de Maxence à l'heure actuelle. Néanmoins, il ne remarque même pas que Bambi est jalouse de sa coloc. Elle ne montre rien, elle est vachement douée dans ce domaine. « Ça ne me fait pas peur. » Dit-il en se remémorant le fait qu'elle l'ait embrassé près de ses lèvres. Ça lui fait plaisir à un point inimaginable. Il grimace légèrement dès qu'elle applique le produit pour désinfecter l'arcade. Il laisse Bambi faire son infirmière tout en restant silencieux quelques secondes. « Tu as de la chance mon lit est assez grand pour nous deux. » réplique-t-il en brin taquin auprès de sa meilleure amie. « La douleur est intense mais, j'ai déjà connu pire. Ça passera dans la soirée, t'en fais pas. »

Bambi baissa un instant le regard en se mordillant la lèvre inférieure. Tic qu'elle avait toujours eu non pas lorsque quelque chose la gênait mais plus lorsqu'elle réfléchissait, ce qui était le cas. Devait-elle faire ce pas vers Maxence, se griller à son tour ou au contraire rester neutre ? Moi non plus je ne supporte pas qu'une femme puisse te toucher... admit-elle timidement, ne sachant pas sur quel pied danser vis à vis de leurs aveux respectifs. Était-ce raisonnable, était-ce à leur portée... regardaient-ils ensemble dans la même direction, également ? Si cela se trouvait, l'italienne se plantait sur toute la ligne, et le fait de n'avoir rien dit jusqu'à lors avait été la meilleure des idées... Tu devrais peut-être avoir peur en fait... lâcha-t-elle un petit rire nerveux, tâchant de se concentrer sur le soin qu'elle prodiguait actuellement au jeune homme et non au capharnaüm qui se jouait dans son esprit. Je suis terriblement désolée chouchou, je n'ai aucun antidouleur qui puisse aider avec moi... j'essaye de faire vivre pour que tu ne souffres pas trop longtemps, d'accord ? grimaça-t-elle en même temps que lui, comme si elle souffrait avec lui de chaque nouveau point qu'elle lui faisait. Et en même temps... cette proximité lui plaisait, l'apaisait. Après toute l'adrénaline et le stress ressenti dans le bar, elle en avait bien besoin... T'as pas peur que je me la joue koala contre toi dans la nuit ?

Il s'est grillé dans le départ en lui avouant tout ça de vive voix. Il met sa relation amicale en périple avec tes aveux soudains. Le pire ? C'est qu'il ne connait pas les pensées de sa meilleure amie. C'est le flou le plus total pour lui. « Tu ne trouves pas que c'est étrange tout ça ? » Mine de rien, Maxence a envie d'éclaircir certains points avec elle. Dans l'unique but de savoir si c'est judicieux qu'il se projette plus loin avec Bambi. Où s'il doit tout simplement effacer ce qu'il peut ressentir pour elle. « Je n'ai jamais eu peur de quoique ce soit ! » Ce n'est pas ce soir que ça commencera. Il grimace à chaque nouveau point que Bambi lui fait à l'arcade. La douleur est tellement intense qu'il vient soudainement à serrer les poings pour combler la douleur. Même si cela ne sert à rien, soyons honnête. « Fais au mieux chouchoute ! » Il prendra un médicament contre la douleur après qu'elle aura fini de soigner le damoiseau. Néanmoins, le fait d'avoir Bambi à ses côtés lui permettent de supporter légèrement la douleur. Ça l'apaise un petit peu. « Peut-être que j'aimerais que cela se produise ! » Dit-il en venant l'embrasser sur le bras qui se trouvait à proximité de ses lèvres.

Bambi était un peu en panique face à la question de Maxence, très honnêtement. Un terrible choix s'opposait à elle : tout déballer ou atténuer ce qu'elle ressentait par crainte de ne pulvériser leur belle amitié. Pourquoi diable ce choix lui revenait-il maintenant ?! Une nouvelle fois, l'italienne se mordilla la lèvre inférieure avant que, dans un cri du cœur, elle n'énonce : non... Sa respiration se fit un peu plus rapide et la brunette avait l'impression que son cœur allait exploser dans sa poitrine mais tant pis. Ou alors c'est moi qui suis bizarre d'être jalouse à crever que tu vives avec ton ex parce qu'au moins elle vit avec toi, elle profite de plein de moments avec toi, elle peut te quémander un câlin quand ça va pas, se glisser dans tes draps, voilà, c'est dit ! s'exclama-t-elle, dévoilant un brin de sa jalousie au grand jour. Fatiguée de se faire des films toute seule dans son coin, Bambi secoua la tête après avoir fermé les yeux quelques secondes. Elle ne reprit les points qu'ensuite, suffisamment concentrée pour que ses mains n'en tremblent même pas. Mais l'aveu de Maxence, suivi du baiser qu'il fit contre son bras, à proximité de ses lèvres, ne fut pas pour aider son trouble déjà important. Elle planta son regard dans celui du jeune homme avec intensité, venant de finir le dernier point. Ne joue pas avec moi... ne joue pas...

Il est idiot de poser cette question aussi ouvertement à Bambi. Lui qui n'était pas du genre à dire ce qu'il ressentait, avec la jeune femme c'est tout le contraire. Il n'ose pas lui dire jusqu'à même mettre en périple leur amitié. En somme, il est le diable incarné en ce moment précis. C'est la mauvaise voix dans la tête d'une personne qui hésite entre deux choses. Maxence a le don de faire tout foiré dès l'occasion se présente. C'est un peu le cas avec Bambi et cette discussion soudaine. « C'est bien ce qu'il me semblait. » Sinon, il n'aurait pas réagi aussi violemment ce soir face à la situation de Bambi. Il aurait simplement dit les choses au type et, il serait parti avec Bambi. Non au lieu de cela, il a créé une émeute entre eux. « Parce que tu crois que je dors avec mon ex dans mon lit ? » Certes il a peu de limite avec Eléanora mais, il y a certaine chose qui ne se permet pas avec elle. Comme de dormir avec elle. Il se respecte un minimum pour ne pas le faire. Puis, faut dire qu'il n'a jamais osé ramener une de ses conquêtes dans cet appartement, ni même dans son lit. Il s'arrange toujours pour aller chez sa conquête pour garder son intimité pour lui. Par la suite, il vient à embrasser le bras de Bambi qui se trouvait à proximité de ses lèvres. C'est naturellement qu'il a fait ce geste. Il en avait eu envie, il l'a fait. Tout simplement. « Je ne suis pas en train de jouer. » Réplique-t-il en se relevant de la baignoire après qu'elle est terminée le dernier point. Il attrape un médicament contre la douleur puis, file dans la cuisine pour prendre un verre d'eau. « Tu veux manger quelque chose en particulier ? » Il pourrait se faire livrer quelque chose à grignoter. Cela prendrait que quelques petites minutes pour le faire.