we're all mad here — Je la fréquentais ouais. Je la fréquentais mais on était libre de voir qui on voulait. C'était une nouvelle tentative de relation qui allait, je l'espère cette fois-ci, marcher. Disons que j'avais tendance à foutre en l'air toutes mes relations. A base de ruptures difficiles ou encore des tromperies assez mauvaises à avouer. Alors ouais, y aller doucement, se fréquenter mais sans forcer la chose. Et puis on verra ce que ça donne, sans être trop sérieux là-dedans. Ce soir, on avait décidé de se voir, Willa et moi. Première sortie depuis la soirée du bal et autant dire que j'avais un peu de le stress. Et si elle n'en avait plus envie ? C'était quand même assez étrange comme relation, nouveau pour notre génération qui en veut toujours plus. Mais à côté de ça, c'était assez révolutionnaire et nous permettait de voir si on pourrait franchement s'engager dans la moindre relation sérieuse, sans que je prenne peur. Tous deux posés dans un bar, on discutait de tout et rien depuis un moment maintenant, prenant des fois le temps de se poser sur la piste de danse de ce bar dansant pour se montrer nos fabuleux pas de danse. “Non mais je te jure ! Le mec il a recraché tout ce qu'il avait dans sa bouche par le nez. Genre beaucoup plus maladroit que toi et moi réunis, t'y crois ?” Malheureusement pour elle, c'était l'heure de la pause toilettes et elle n'avait pas pu assister à ce spectacle magique. “Avec un peu de chance il recommencera.. mais j'y crois pas trop” Je regardais l'homme en question, encore en train de nettoyer tout ce qu'il avait pu recracher de son corps sur la table face à lui.

we're all mad here — Je voyais un mec. Ouais, je peux le dire maintenant. Enfin, j'allais plutôt le voir. C'est une expression. D'ailleurs, je suis pas trop douée pour ça mais. Bref, on s'en fout. Pluton et moi on avait décidé de se fréquenter et advienne que pourra. Il me plait, je lui plais, laissons faire le temps. Je crois qu'on est pas tous les deux fans à l'idée de se lancer dans une relation. Mais autant se rapprocher quand même, vu qu'on s'attire. Éloignez deux aimants, ils reviendront d'office. J'avais mis ma petite robe d'été jaune parce qu'il faisait bien chaud ces temps-ci à Boston et parce que je sais que je suis belle dedans, on m'a dit que je portais bien cette couleur. Pendant la soirée, on traînait ensemble, on buvait, on allait danser. C'est ce que font les gens qui se fréquent apparemment. Lorsque je revins des toilettes, Pluton m'expliqua que j'avais loupé une bonne scène d'un mec qui avait recraché sa boisson par le nez. Je fis une petite grimace en le regardant d'un air de dégoût. « Merde, il m'a vue ! » pouffai-je de rire en cachant ma tête sur Pluton. Il a cramé que je le regardais et il m'a affiché un drôle d'air. Moi je suis juste morte de rire. « S'il est si maladroit, on devrait lui proposer de se joindre à nous, ça sera notre nouveau copain. » lançai-je amusé en faisant un petit clin d'oeil. Et puis faut dire, il a peut-être mouché de la bière mais il restait plutôt pas mal ce gars.

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we're all mad here — Tout était plus clair maintenant, que ce soit pour elle, pour moi, pour nous deux. On se fréquentait et rien ni personne ne changera ça. On pouvait aussi bien se tenir la main que rigoler ou encore s'embrasser, c'était ce à quoi on pouvait s'attendre si on nous croisait dans la rue. Les choses sont assez simples au final et on passait du bon temps tous les deux. Buvant une gorgée de ma bière, je rigolais en même temps que je lui racontais ce qui venait de se passer avec un mec non loin de nous. Après tout, c'était quand même hilarant de le voir tout recracher par le nez, même si j'avais tout de même assez mal pour lui. Sérieusement, ça vous est déjà arrivé ? Moi oui, et ça fait mal. Surtout quand y'a des bulles. “À mon avis, il s'en fout pas mal, tout le bar l'a vu” Et tout le monde a rigolé, y compris moi. Je sais, c'est mal de se foutre de la gueule des gens mais c'était vraiment trop marrant. “Tu veux vraiment l'intégrer à nous ? Imagine il recommence.. mais sur toi ?” lançais-je d'une mine choquée. Non, elle ne voulait pas ça, clairement pas. Et puis, j'avais pas tellement envie de la partager ce soir. Genre pas du tout. Ce que je ne me gênais pas de lui dire. Me rapprochant d'elle, visage près du sien. “De toute façon, ce soir j'ai pas envie de te partager, t'es à moi” Et je lui volais un baiser, sourire victorieux aux lèvres.

we're all mad here — Ce genre de situation aurait pu m'arriver aussi, ou nous arriver plutôt car on est miss et mister catastrophe. Je rigole mais au fond j'ai de la peine pour lui, le pauvre. Il doit plus se sentir. Ça m'étonne qu'il reste encore là malgré cette humiliation. Boh, le ridicule ne tue pas, puis il est agréable à regarder quand on oublie l'incident. Je propose à Pluton de l'appeler pour qu'on se retrouve entre trois bras cassés mais évidemment, ça n'avait pas l'air de l'enchanter. « T'es con. » dis-je amusée en levant les yeux au ciel. Je détachais mon regard du gars lorsque Pluton se rapprocha de moi pour me voler un baiser. Je battais des cils et je restai immobile un moment, avant de tourner le regard vers lui. J'aime quand il m'embrasse quand je m'y attends pas. Puis en public aussi, aucune raison de se cacher. « C'était quoi ça ? Montrer ton territoire à tout le monde ? Je pensais que tu t'en foutais pas mal. » je posais mon menton dans le creux de ma main et j'attendais sa réponse. Je pensais qu'il était pas trop du genre à être possessif tant qu'on est rien, enfin parce qu'on est quelque chose ? Je ne sais pas. Si Pluton me dit qu'il commence à entretenir une certaine possessivité, c'est que c'est bon signe. Enfin, je préfère ça plutôt qu'il s'en foute, m'voyez ?

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we're all mad here — J'avais pas tellement envie de me retrouver à la place de ce monsieur qui avait recraché toute sa boisson par le nez. Disons que si je pouvais m'en passer, je m'en passerais volontiers. Et je suppose que c'en était de même pour la jeune femme qui m'accompagnait. Il en était de même pour recevoir tout le liquide qui parcourait le corps de l'intéressé. Impossible de vouloir recevoir tout ça dans sa gueule. Alors quand elle demandait à l'inviter dans notre petit groupe, je lui rappelais qu'avec la chance qu'elle avait, c'était possible qu'il vienne à tout recracher sur elle. Était-ce vraiment ce qu'elle voulait ? Je pense pas. Et visiblement, ça la faisait plus rire qu'autre chose puisqu'elle me lançait ce petit "t'es con" qui me faisait sourire d'avantage. Et c'est à ce moment-là que j'avais décidé de me montrer ma possessivité un peu trop poussée pour le coup et je lui volais un baiser, réaction qui fut assez étrange chez elle. “J'ai jamais dit que je m'en foutais. Mais sache que je suis possessif et.. je t'ai dit que j'étais compliqué comme mec ?” Je crois même que je suis aussi compliqué que les filles en fait. Je m'amuse, ouais, mais je ne veux pas d'engagement, tout en étant possessif avec les filles. Jaloux s'il le faut. Ouais, va comprendre mister Westerberg si t'en as le courage.

we're all mad here — Alors comme ça, monsieur est possessif. Est-ce que je le suis aussi ? Surement, mais je le montre pas vraiment. Je montre presque rien en fait. C'est bien ça mon problème. Je suis du genre pas trop jalouse car quand je suis avec quelqu'un je vois pas trop pourquoi je serai jalouse de quiconque vu que c'est moi qui a été choisie à ses yeux. Mais là, encore une fois, j'avais du mal à cerner notre relation. Je pense que si une fille vient le draguer, je vais bouillir à l'intérieur mais ne rien faire. Montrer sa possessivité ou sa jalousie est pour moi, un signe de faiblesse. Mais je ne vais pas me plaindre si Pluton le fait. C'est plutôt mignon en fait. Je souriais suite à sa remarque et je posais le bout de mes doigts sur sa main, petit signe affectif. « Tu n'as pas à être possessif. Je suis bien là, avec toi. » personne d'autre m'intéressait dans cet endroit. Je ne suis pas du genre à aller voir ailleurs, à droite à gauche. Quand je m'intéresse à une personne j'y donne toute mon énergie. Mais on ne sait pas ce qui peut arriver. Peut-être qu'un autre homme peut arriver dans ma vie sans le prédire. Je ne cache pas qu'Eliot a toujours une place particulière à mes yeux même si c'est fini entre nous. Tout ce que je souhaite c'est que ça coule de source et que personne ne nous mette des battons dans les roues.

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we're all mad here — J'étais du genre extraverti pour le coup et donc ouais, ça ne me dérangeait pas vraiment que de me m'afficher en soirée ou quoi. Même quand je pouvais très maladroit, je n'allais pas me cacher derrière la première porte venue en espérant qu'on ne m'ait pas vu. Hey, je pouvais carrément faire carrière sur Youtube avec mes différents déboires mine de rien. Mais là n'était pas la question. Là, il s'agissait de faire des preuves physiques de ma possessivité à la jeune femme qui était avec moi ce soir. Ouais, j'étais possessif et j'avais pas tellement envie qu'un mec vienne draguer Willa devant moi ce soir. “Tant que t'es bien c'est le principal” Je glissais d'ailleurs mes mains dans les siens alors qu'elle s'était juste attelée à les poser sur le bout des miens, et j'approchais une nouvelle fois mon visage du sien pour l'embrasser, sans le voler cette fois. Qu'il dure ce baiser, je n'étais pas contre. Puis, posant mon front contre le sien, sourire en coin, je lui proposais un nouveau plan. “Et si on se mettait bien chez toi, ou chez moi..? Sauf si t'as encore envie de danser parmi ces gens qui peuvent se foutre de ma gueule à cause de mes pas de danse assez atypique” finissais-je par dire en rigolant. Non mais parce que clairement, j'étais pas contre un tête-à-tête, si elle le souhaitait.

we're all mad here — Qu'il montre sa possessivité, ce n'est pas grave, je préfère un garçon qui montre comme il peut qu'il tient à moi que pas du tout. Puis c'est flatteur. Qui ne le serait pas ? Puis ça va, c'est encore gentil. Il ne lui a pas cassé le nez ou que-sais-je. Il lui a juste lancé des flammes par le regard. Je me plaisais bien à l'idée qu'il vienne m'embrasser comme ça lui chante. Comme ce deuxième baiser. Ses mains dans les miennes, ses lèvres sur les miennes. C'était presque romantique tout ça. Quoi que, j'en sais rien, je ne sais pas trop à quoi ressemble la romance. « Tu es bien aussi ? » lui retournai-je la question en quelque sorte. Est-ce que ça lui plait cette relation ou c'est pas trop dans ses attendes ? J'en fais peut-être de trop, ou pas assez. J'imagine que dans chaque relation la communication est d'or. Pluton me proposa ensuite de bouger, d'aller chez moi. Pourquoi pas. Cela nous permettrait d'être rien que tous les deux. Sauf si mon frère débarque encore à l'improviste pour m'emmerder. Des fois je me dis que je n'aurais pas dû lui donner le double des clés de mon appartement. Je souriais en le tirant par la nuque pour reprendre possession de ses lèvres. « Tu as de la chance, je n'habite pas très loin. » c'est même tout près, on peut y aller à pieds. Cela nous fera une petite trotte mais c'est pas plus ma de prendre un peu l'air. Je me levais, je terminais mon verre, je prenais mon petit sac sous le bras. « Tu devrais arrêter de te dévaloriser comme ça, ça casse un peu ton charme. » dis-je pour me moquer gentiment en attendant qu'il vienne me rejoindre à l'extérieur.

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we're all mad here — J'étais possessif, c'était comme ça. Et apparemment elle appréciait ça donc j'allais continuer. Surtout qu'elle était bien avec moi alors c'est que le pari est réussi. Elle se sentait bien à mes côtés et c'était le principal, comme je lui disais. “À ton avis ?” disais-je sourire aux lèvres. Après tout, j'étais avec elle en ce moment même, lui volant non pas un mais plusieurs baisers et en plus, je finissais par les prolonger. Pire encore, je venais glisser mes doigts dans les siens, ma possession allant jusque là. Mienne, à moi. Clairement, je n'avais pas envie qu'elle aille voir ailleurs, d'où mes réactions peut-être un peu trop exagérées pour ce genre de relation "ouverte". Mais là, je me sentais d'humeur à être en tête à tête et je proposais à ce qu'on bouge. Chez elle, chez moi, qu'importe. Je voulais me retrouver face à elle, continuer de l'embrasser sans avoir peur qu'on vienne nous interrompre pour X ou Y raison. À son tour, elle volait mes lèvres pour m'embrasser et je ne pouvais que sourire à ses paroles. “Allons-y alors” L'imitant, je buvais tout mon verre avant de reposer la chope sur la table, la suivant à l'extérieur de ce bar. “Oh, j'ai du charme ?” demandais-je à moitié surpris. J'en avais peut-être un peu ouais, léger, mais clairement, c'était pas un charme de fou comme pouvaient avoir d'autres hommes sur ce campus. Même mon frère en a plus que moi. “Promis, j'arrête de parler de ma maladresse qui casse mon charme” Sourire en coin, je glissais ma main dans son dos, l'attirant un peu plus contre moi avant d'embrasser sa joue doucement, tout en continuant de marcher dans la direction de son appartement.

we're all mad here — Pff, j'aime pas cette réponse. Il peut pas me dire juste un petit oui ? Ou un petit non ? Ouais non en fait je préfère ne pas faire ma difficile. Il propose qu'on rentre alors je me lève, on vide nos verres et je l'invite à me suivre dehors. Je me pinçais la lèvre en tournant autour d'un lui, tout en inspectant son attitude. « Oui, un peu. » je ne vais pas lui donner le plaisir de faire gonfler ses chevilles. Je rigole puis je passe mon bras autour de sa taille pour me tenir à lui. Je sens une nouvelle fois ses lèvres sur ma peau, son odeur appétissante, woaw. Fais gaffe Willa, tu risquerais de trop vite y prendre goût. Je battais des cils en sa direction et je repensais à notre rencontre. « Dis, tu m'emmèneras un jour en Suède ? » lançai-je par tout hasard en soutenant mon regard sur lui. J'espère qu'il sait où il marche et qu'il ne va pas nous faire heurter un poteau. Vous savez, deux maladroits que nous sommes. « Je me dis qu'il faut que je ma familiarise avec le froid et la neige si je fréquente un suédois. » j'haussais les épaules puis je reportai mon regard sur mes pieds. Je ne portais pas de talons, car Pluton sait que je déteste ça donc pas besoin de faire l'effort. Je portai des converses blanches et ça se mariait assez bien avec ma robe jaune. Oh et puis même si ça plait pas aux gens, je m'en fous.

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