just to see you — La Thaïlande, ça a été le moment où je me suis rapproché de Willa, mais également d'Agathe, qui m'avait des avances dans le jacuzzi, un soir où je m'étais retrouvé seul. Un rapprochement qui s'est soldé de façon très physique, en abandonnant les vêtements qu'on portait. Pourquoi était-elle venue comme ça, vers moi, pour coucher avec moi ? J'en avais aucune idée. Pour le coup, depuis son retour, elle n'était plus la même Agathe que j'avais connu alors difficile pour moi de savoir ce qui se cachait dans sa tête, ce qui se passait dans sa vie. J'avais vaguement vu cette pétition passer à la Dunster House à propos du comportement du vice-président Eliot, qui aurait harcelé plus d'une fille, y comprit Agathe. Ouais, je sais pas trop, j'avais également reçu une photo d'eux deux qui les montraient assez proches. Alors c'était compliqué de savoir sur quel pied danser à propos de leur relation. Mais je m'en fichais pas mal. Étant passé par une boutique de cupcakes, j'en avais pris quelques uns avant de me rendre chez elle, grâce à l'adresse qu'elle m'avait donné auparavant. Pris de chance, j'avais pu pénétrer dans l'immeuble sans avoir à appuyer sur un bouton. Maintenant, c'était surprise pour elle lorsqu'elle me trouvera sur le pas de sa porte. Ce n'était qu'une questions de minutes avant que je me trouve au bon étage. Et une fois fait, c'était devant sa porte que je me mis à appuyer sur la sonnette, afin de lui faire une surprise. C'était quitte ou double de toute façon. Soit elle appréciait l'initiative, soit pas du tout. J'ose espérer que ce soit la première option.

just to see you — Agathe, elle était à deux doigts de devenir folle. Déjà, depuis peu, elle avait un colocataire. Et même si elle avait eu cette alchimie avec Camille, ça ne changeait pas le fait qu’elle n’avait pas l’habitude de partager. Alors ouais, si au départ elle avait été en Thaïlande, maintenant elle devait s’accoutumer au fait qu’il y avait quelqu’un chez elle qui était pour la plupart du temps, pas vraiment agréable. De plus, ses rapports avec Cole devenait de plus en plus compliqués, si bien qu’elle ne savait plus trop comment agir avec lui. Ouais, en fait c’était complètement en train de la rendre dingue. Puis l’inauguration du bar à salade d’Hippolyte n’avait rien arrangé puisque l’Eliot était venu avec une autre attisant sa jalousie. Jalousie qu’elle avait commencé en faisant venir Pluton sur les lieux et.. Ouais, en fait tout était beaucoup trop compliqué. Alors elle poussait un soupir finissant par se servir une margarita en guise de compensation. Ouais, y avait pas d’heure pour ce genre de chose chez elle. Et y avait la sonnette qui retentissait soudainement la faisant presque sursauter. Soupir. Elle se dirigeait vers la porte d’entrée, ses talons claquant sur le carrelage étincelant de son hall d’entrée et elle ouvrait finalement la porte tombant nez à nez avec Pluton qui tenait dans ses mains une boîte de pâtisserie. Arquant un sourcil sur les premiers instants, elle finissait par esquisser un sourire se décalant légèrement pour le laisser passer. « Je te manquais déjà ? » Qu’elle s’amusait refermant alors la porte. « Ne réponds pas, je sais que la réponse est oui. » Retirant ses chaussures, elle les laissait traîner à l’entrée récupérant alors son verre sur le bar. « Quel bon vent t’emmène ? »

just to see you — C'était devenu étrange depuis le jacuzzi, encore plus depuis la soirée d'inauguration du restaurant végétarien français, tenu par l'ancienne présidente Quincy. Je ne savais pas tellement comment réagir avec elle alors je me contentais de me positionner en simple ami. Celui que j'avais pu être par le passé, celui que je pouvais être de nouveau si on faisait abstraction de ce qui a pu se passer entre nous deux. Boite de cupcakes dans les mains, je sonnais à la porte de son appartement, espérant grandement qu'elle soit là. Je vivrais mal un vent de sa part pour le coup. Ouais bon en fait non, c'était moi qui passait à l'improviste, elle avait encore le droit d'avoir une vie. Entendant des talons s'approcher de la porte, je me disais que ça ne pouvait être qu'elle, alors j'arborais un sourire quand la porte se mit à s'ouvrir. Sourire sur ses lèvres aussi, je pénétrais dans le logement, découvrant les lieux pour la première fois. Ouais, un appartement de bourge, clairement. Elle avait bien sa place à la Eliot House pour le coup. “Je vais te laisser penser ça alors” Dure réalité que d'avouer qu'elle avait peut-être raison. Peut-être. Disons qu'il n'y a pas vraiment eu de tête à tête depuis ce qui s'était passé et j'avais voulu provoquer une espèce de discussion, histoire de savoir où on en était elle et moi. L'ignorance ou le début d'un renouveau d'amitié. “Je me suis dit que malgré le jacuzzi, je te devais quand même des cupcakes alors.. tadam” J'ouvrais la boite devant ses yeux pour lui laisser découvrir les quatre gâteaux différents.

just to see you — En fait, avec lui, elle ne savait toujours pas où se situer. Disons que les choses étaient étranges. Sûrement trop d’ailleurs. Et entre le moment torride dans le jacuzzi cumulé à l’entrevue au restaurant, fallait dire qu’il n’était pas vraiment facile de déterminer ce qu’il en était vraiment. Mais Agathe elle n’était pas douée dans les conversations, encore moins quand il s’agissait de parler sentiment. Les belles paroles elle en avait, elle pouvait endormir n’importe qui et manipuler les plus forts mais s’lançer dans des paroles à tendance sentimentale, c’était clairement le genre de chose qui pouvait lui filer la gerbe. Suffisait de voir avec Aisling, elle avait fait un effort, avait livré ce qu’elle avait sur le cœur et résultat, ils avaient quasiment anéantit leur amitié. Alors non merci, elle passait son tour pour cette fois. C’était clairement pas la meilleure des solutions avec elle. « Tu le penses en premier lieu. » Il peut se donner tous les gens qu’il veut ou faire croire que ce n’est pas le cas, la blonde elle sait que ce n’est pas la vérité alors concrètement, se mentir à lui-même était idiot quand même le poisson rouge Aspen dans la chambre de Camille pourrait confirmer ses dires. « Je suis plutôt d’humeur cocktail là » Elle souffle montrant la margarita à sa main. « Mais on peut les garder pour plus tard, on n’sait jamais comment va se terminer ce moment. » Et ouais, sûrement que c’était un peu trop tendancieux pour la même mais comme elle en avait pas grand-chose à foutre du reste en général, elle ne s’en préoccupait pas vraiment. « Tu regrettes l’épisode du jacuzzi Pluton ? » qu’elle demande plongeant ses yeux glacés dans les siens pour le déstabiliser au moins quelques secondes. Elle se doute bien que ce n’est pas le cas, comment le pourrait-il après tout ? Y aurait aucune logique dans tout ça.

just to see you — Les choses avaient évolué en un temps record que moi-même je ne savais pas où on en était tous les deux. Une partie de jambes en l'air, l'espèce de spectacle qu'on a fait durant l'inauguration du restaurant, agissant presque comme un couple. Tout ça nous menait à cet instant, où on était deux personnes clairement différentes mais avec cet espèce de lien qui s'était créé. Ce serait mentir que de dire que je ne pensais pas à elle à certains moments de la journée, ressassant un peu trop ce qui se passait à chaque fois qu'on se voyait. Pourquoi avait-elle agi de cette façon en Thaïlande ? Je n'en avais pas la moindre idée. Et idem, le restaurant. Elle aurait pu faire appel à quelqu'un d'autre mais non, c'était moi. Pour faire barrage à ce Cole des bacs à sable. “Si tu le dis” Par contre une chose est sûre, je n'aimais pas son air hautain de madame Je-sais-tout. Enfin, je lui exposais les quatre gâteaux dans la boite, le du que je me devais de lui offrir pour la dernière fois, quant bien même elle m'ait expressément dit que je pouvais la payer autrement, en nature, quand on s'est vu dans le jacuzzi. Elle comme moi savait comment ça s'est terminé. Vivre la vie comme elle vient, c'était mon crédo et clairement, c'était le sien aussi. “C'est vrai, on sait pas” Pour le coup, je n'avais aucune idée de ce qu'elle insinuait par là mais.. ouais, on ne savait pas comment chaque instant allait évoluer alors on doit le vivre comme si c'était le dernier. Refermant la boite, la posant sur le bar à côté de moi, je regardais l'Eliot, le regard confiant. “Du tout, et toi ?” Peut-être que le jacuzzi n'était pas le lieu adéquate mais clairement, aucun regret me concernant. Sauf peut-être le manque de préservatif.

just to see you — Mais peut-être que dans la finalité il était mieux de réellement avoir cette conversation. Histoire d’éviter tout le côté bizarre qu’il y avait depuis. Parce que clairement, n’importe qui pourrait sentir cette espèce de tension et.. Ouais, mettre les choses à plat c’était bien. Surtout pour lui au final parce qu’elle, elle se souciait pas trop des choses en règle générale. Le truc chiant avec Pluton, c’était qu’au final, il ne donnait pas réellement l’impression de saisir les perches qu’elle pouvait tendre ou de comprendre ce qu’elle pouvait insinuer. Sûrement qu’il avait un problème avec la subtilité ou quelque chose comme ça. C’était agaçant dans un sens mais elle ne s’en montrait pas déstabilisée pour autant. « Non, pourquoi le ferais-je ? » Les regrets c’était une sacré perte de temps et la blonde, elle n’avait pas le temps pour ça. Contournant le dunster, elle prenait la direction du living-room s’asseyant sur le canapé avant de l’inviter à la rejoindre. « On devrait remettre ça. Pour avoir un deuxième avis. » Autre que dans un jacuzzi en fait. Et ouais, là elle rentrait complètent dans le vif du sujet. Il ne pourrait donc pas faire semblant de ne pas comprendre ce qu’elle pouvait insinuer puisque pour la peine, c’était plus que clair. « Enfin, je ne sais pas ce que tu en penses.. » Petit sourire malicieux à l’appui elle finissait par rire. « Prends pas cet air, j’voulais pas te rendre mal à l’aise. » Elle envoyait ses cheveux valser derrière son dos reprenant dans un souffle « C’est fou ce que les gens peuvent être coincés par moment. » Elle laissait son bras courir sur celui du jeune homme cherchant à déclencher une réaction, attendant de voir ce qu'il pensait réellement de tout son manège.

just to see you — Peut-être que le problème venait de moi au final, j'en sais trop rien. Je me prends sûrement trop la tête pour rien et maintenant, j'agissais comme le dernier des cons. La jeune femme, elle était pas du genre à se prendre la tête pour si peu. Après tout, on avait couché ensemble une fois, durant une soirée où elle m'avait fait un rentre-dedans pas possible dans le jacuzzi, c'était limite si elle n'avait pas foutu sa main dans mon maillot de bain pour ne me laisser aucun choix. Ouais, non, elle n'a pas été jusque là, mais c'était un peu comme si. Et bien sûr, ça m'a troublé, excité et j'y pense encore quelques fois. Avais-je rêvé ce moment ? Faut croire que non puisqu'elle me demandait de but en blanc si j'avais regretté. Bien sûr que non, je ne regrettais clairement pas, pour le coup. En fait, je serais pas là si c'était le cas. La boite posée sur le bar, je la suivais dans le salon, m'installant sur le canapé à ses côtés après qu'elle m'ait invité. “Pour le coup, je suis d'accord avec toi” Se faire un deuxième avis, hors d'un jacuzzi. C'était une bonne idée et je n'avais pas grand chose de prévu par la suite alors si je voulais traîner ici, c'était sans limite de temps. Ses doigts venant se déplacer sur mon bras étaient clairement une invitation, je le sentais et mon rythme cardiaque s'affolait légèrement. “Je suis pas coincé Agathe” Pour preuve, je glissais ma main dans sa nuque avant de l'attirer vers moi, l'embrassant sans lui demander son avis. Me repoussera-t-elle ? Et bien je saurai ça d'ici quelques instants.

just to see you — Fallait dire qu’elle ne lui laissait pas non plus vraiment le temps de répondre préférant enchaîner ses propres mots les uns après les autres. Mais elle était comme ça, elle n’y pouvait rien. Et puis quelque part, elle cherchait simplement à le titiller un peu histoire de voir ses réactions. Après tout, par le passé, jamais ils n’avaient agi de la sorte et disons qu’Agathe avait bien plus de retenu quand elle était encore Quincy. Mais maintenant qu’elle avait gagné sa propre liberté et qu’elle avait choisi de ne plus se brimer, c’était le moment de tenter des choses inédites. Et les propositions indécentes qu’elle lui faisait prouvaient qu’elle avait bel et bien changé. A lui de donner suite à tout ça. Disons qu’elle était déjà bien indécente en plus de sans arrêt faire les premiers pas, il pouvait lui aussi y mettre un peu du sien s’il voulait retenter les choses. Princesse, elle n’avait pas envie de le pousser à chaque fois. Et puis après avoir riposté sur le fait que non, il n’était définitivement pas coincé, il venait l’attirer vers lui avant de l’embrasser. Amusée, elle coupait assez rapidement le contact se redressant avant d’attraper sa main. « Pour éviter les mauvaises surprises, il vaut mieux aller dans ma chambre. » Non pas qu’elle était réellement pudique mais si Camille revenait soudainement, il risquait de les emmerder et de casser cette ambiance entre eux. L’entraînant alors vers l’étage, elle finissait par pousser la porte de sa gigantesque chambre refermant juste derrière eux. Sourire malicieux au visage, elle laissait courir ses doigts sur la coiffeuse optant finalement pour un air détaché. « Alors, tu attends quoi ? » Il pouvait prendre un peu les devants, pas vrai ?

just to see you — Je n'étais pas coincé. Disons que je ne voulais pas brusquer les femmes et surtout peur de mal comprendre les signaux. Des fois, ça peut être subtil qu'au final, ce que je croyais être n'étaient clairement pas des avances. Alors ouais, disons que je préfère m'assurer d'une certaine réciprocité de l'attirance ressentie plutôt que me prendre un vent monumental. La Agathe que j'avais devant moi était des années lumière de celle qui avait pu m'attirer par le passé. Cependant, elle était toujours la même physiquement et je dois dire qu'elle ne me laissait clairement pas indifférent. Alors peut-être que ses grands airs pouvaient rebuter, mais depuis le passage du jacuzzi, j'en fais clairement abstraction, comme si ça n'avait aucune importance. Si à la base, je m'étais déplacé jusqu'ici avec les cupcakes, c'était aussi pour le mince espoir que l'épisode soit rejoué.. remasterisé. Alors forcément, je sautais sur les occasions qui m'étaient présentées quand elle me lançait des perches impossibles à manquer. Mes lèvres sur les siennes, je me laissais aller dans ce désir montant, mais elle me mit un stop. Il me fallut quelques secondes avant de capter que c'était pour changer de pièce. “Maintenant ça te dérange si on est interrompu ?” Parce que c'était pas vraiment le cas en Thaïlande quand on était dans un lieu public avec la probabilité assez forte d'être vus par des autres personnes. Quoiqu'il en soit, je la suivais dans les escaliers avant d'arriver dans sa chambre, quasi aussi grand que mon appartement partagé avec mon frère et ma soeur. Le regard découvrant les lieux, je me tournais ensuite vers l'Eliot, la regardant m'aguicher comme un vautour. N'ayant clairement rien à perdre, je retirais ma veste et mon t-shirt pour me retrouver torse nu face à elle, puis quelques pas réduisaient considérablement la distance entre nous. “J'attends rien, je m'exécute” Et de mon corps, je la repoussais contre la porte non loin derrière elle avant de me remettre à l'embrasser, l'envie d'aller plus loin étant indéniable.

just to see you — « Quand il s’agit de mon colocataire, oui. » Il avait déjà vu l’énergumène lors de la soirée d’inauguration et probablement qu’elle n’avait pas besoin de faire un schéma pour lui faire comprendre que ce n’était pas la meilleure des idées. Elle préférait éviter les piques à répétitions de Camille qui en avait déjà bien assez dans son sac. Alors ouais, changer de pièce était ce qu’elle avait envie de faire que ça plaise ou non. Et puis ils seraient très bien dans l’intimité de sa chambre, libre de laisser leurs envies prendre le dessus sans risquer de se faire surprendre rien qu’une seule seconde. L’adrénaline du jacuzzi avait été pas mal mais le but étant de réitérer l’expérience pour réellement déterminer ce qu’ils pouvaient en penser, il était sûrement mieux de faire les choses « normalement ». Porte refermée, elle le provoquait légèrement se mordillant la lèvre inférieure à plusieurs reprises. Réaction à laquelle Pluton finissait par enlever sa chemise et son tee-shirt sans plus attendre. Parfait. Le dunster s’approchait dangereusement de l’Eliot, son corps venant se coller au sien en même temps que leurs lèvres entraient en collision une nouvelle fois. Poussée contre la porte, princesse laissait ses mains courir sur la peau chaude de l’étudiant, prenant plaisir à découvrir les muscles et courbes qu’il pouvait posséder. Avide de sensation, elle en voulait toujours plus et fallait dire qu’étonnement, elle appréciait un peu trop le contact avec lui. Mais fallait dire qu’il était pire que réceptif lui aussi, il ne cherchait pas à poser la moindre limite preuve qu’elle lui plaisait sûrement un peu plus que la norme. Ce qui en soit était flatteur, elle n’allait clairement pas s’en plaindre. Faisant remonter sa jambe contre le flan du dunster, callant ses bras autour de sa nuque, elle esquissait un léger sourire frôlant doucement ses lèvres. « T’as bien fait de passer par ici. » Preuve étant qu’ils allaient passer un moment mémorable.