message in a bottle — Vivre avec cette erreur. La pire. Parce qu'il sait qu'il n'est pas comme ça. Il peut agir comme un con, comme un idiot. Il peut boire jusqu'à devenir lourd. Il peut vous rendre fou mais jamais, il n'oserait tromper la femme qu'il aime. C'est comme un principe. Puis... l'envie n'y est pas. Cette soirée-là.. c'était un trop plein d'alcool, comme un trou noir. Et le reste... une suite d'événements dont il ne trouvait aucune issue. Et nous voilà, maintenant, à tenter de réparer l'erreur mais comment ? Par des preuves mais ça ne sera jamais assez, tant qu'elle n'aura pas pris la décision du pardon. Alors, à quoi bon ? Peut être la laisser tranquille ? C'est une solution mais dans le fond.. il ne veut pas et il ne peut pas, parce qu'il a besoin d'elle, dans sa vie. D'une façon ou d'une autre. Tant qu'elle est là. Faible mais nostalgique, il s'avance vers elle, effleurant sa peau, de ses doigts, effleurant ses lèvres des siennes pour un doux baiser. Un baiser pour lui faire oublier le reste. Il l'espère. Ce baiser devient de plus en plus intense et il prolonge, rencontrant sa langue pour une danse enflammée. C'était le premier véritable baiser depuis... depuis ce jour-là, voir même la veille. Un retour en arrière où les choses étaient simples. Dans le fond, il sait que c'est mal, tout ça mais vraiment, est-ce qu'il s'est déjà écouté ? Jamais. Il fait ce dont il a envie et tant pis, pour les conséquences. Mais toute bonne chose ont une fin et il se sépare de ses lèvres, n'osant rien dire de plus parce que ce moment est... parfait. Peut être, échappe-t-il un sourire..

message in a bottle — C’était fou comme on pouvait passer du noir au blanc avec lui en l’espace d’un instant. Se détester, s’hurler dessus et finalement se retrouver sur la plage pour partager un baiser mêlant tristesse et passion. J’étais perdue en tout point en ce qui concernait Aaron. Parce que plutôt que l’affronter après la rupture j’avais pris la fuite et quelque part, c’était comme si l’on avait jamais vraiment mit un point final à tout ça. Là, je me reprenais tout en pleine face et ouais, c’était flippant. Mais on échangeait quand même un baiser donnant l’impression d’être incapable de se détacher l’un de l’autre. J’humais son odeur encore et encore, emprise de nostalgie encore et encore. Mais comme tout, il fallait une fin et doucement, on se séparait, le silence toujours de mise entre nous. Aaron esquissait juste un sourire et je décalais une mèche de mes cheveux l’air gênée. « Pourquoi tu as fait ça ? » Je demandais parce que ouais, je voulais savoir. Je voulais savoir pourquoi est-ce qu’il m’avait embrassé la dernière fois à la Eliot house. Pourquoi est ce qu’il avait recommencé maintenant. J’avais besoin de savoir parce que je ne supportais pas ne plus contrôler les choses et Aaron arrivait à me faire douter de tout et n’importe quoi. « J’veux dire.. T’attends quoi ? » Parce que je sais pas si je suis capable de te donner quoi que ce soit. Plus maintenant..

message in a bottle — De la nostalgie. De la tendresse. Ce baiser qui est comme un bouton pause. Où le passé n'existe plus. Mais il faut revenir à la réalité et ce baiser prend fin. Juste un simple sourire. Tirer une tronche après ce petit moment ? Non merci. Déjà que c'est assez triste.. Il ferme, quelques secondes, les yeux aux paroles de la jeune femme. Pourquoi ? L'envie, l'envie de vouloir lui faire oublier, ne serait-ce que peu de temps. Il n'a pas vraiment d'explications à lui donner. Alors, il ne répondit pas.. C'est seulement, les prochaines paroles qui le réveille. Il fronce le regard avant de répondre. J'attends rien, Agathe. C'est juste que... Allez, trouve tes mots. C'est juste que j'en avais envie. Et pour d'autres raisons, aussi. Mais ça ne veut pas dire qu'il veut reprendre. Il sait que ce n'est pas bien et qu'en faisant ça, il lui embrouille la têt. Parce que tout ce qu'elle veut, c'est qu'il disparaisse de sa vie. Ce sont ses mots et c'est mieux pour elle, pour qu'elle puisse avancer. Mais... Mais il y a toujours un mais, avec lui. Tu sais comme si, l'espace d'un instant, il n'y avait pas tout... ça. Ce simple mot fait référence, à son erreur, à sa douleur. Il n'a pas le pouvoir d'hypnotiser et donc, effacer certaines parcelles d'une mémoire. Mais s'il l'avait.

message in a bottle — Et je sais bien que je pose des tas de questions mais au fond, elles sont légitimes. J’ai tous les droits du monde d’être légèrement perturbée par ce que tu viens de faire parce que toi comme moi, on sait que ça n’aurait pas du se produire. Et je ne vais pas m’énerver. Vraiment pas. Je ne suis pas dans cette optique là mais je crois qu’à l’heure d’aujourd’hui, j’ai besoin de comprendre parce que je nage un peu trop souvent dans le flou avec toi. J’ai besoin qu’on soit honnête l’un avec l’autre, qu’on se fasse pas la guerre comme deux idiots et qu’on dise les choses une bonne fois pour toute pour réellement pouvoir passer à autre chose. Ou du moins, pour que moi je puisse passer à autre chose parce qu’il n’y a rien de plus frustrant que se sentir bloquée dans une situation que l’on ne contrôle pas. « Oh.. » Je ne suis pas sûre de comprendre mais j’insiste pas. Je sais que si je le fais le ton risque de monter et c’est pas ce que l’on veut. Ni toi, ni moi. « Je vois.. » Je ferme les yeux quelques instants me laissant submerger par mes pensées avant de pousser un soupir. On ne peut pas agir comme ça. Même si c’est pour faire semblant rien que l’espace d’un instant. « Mais comment je tire un trait sur toi si tu reviens comme ça ? » T’as peut-être besoin de mon pardon mais moi, j’ai besoin que tu penses à moi pour une fois et que tu te rendes compte que ce n’est pas possible d’agir comme ça.

message in a bottle — Une simple envie où il n'attend rien en retour. Certes, il aimerait tellement avoir son pardon mais en l'embrassant, ce n'était pas le but. Le but, c'était de pouvoir appuyer sur pause, le temps de quelques secondes. Seulement quelques secondes, oui mais des secondes précieuses. En vérité, il n'a jamais eu l'intention de faire ça, depuis que ce rendez-vous a été planifié. C'est venu... comme ça. Maladroit, certainement. Il n'aurait pas dû, fort probable mais c'est fait et il ne compte pas revenir en arrière. Il ne regrette pas ce qu'il venait de faire. Il lâche un très léger soupir, déviant son regard vers la mer. Il entendit les mots d'Agathe mais il ne répondit pas, tout de suite. Si tu veux que j'arrête, j'arrête. dit-il simplement. Alors quoi ? Il va continuer à l'éviter ? Non parce qu'il ne peut pas devenir son ami ou une connerie du genre. C'est juste impossible et ce n'est pas ce qu'elle veut, ce qu'ils veulent. La laisser s'en aller, la laisser tranquille... c'est le mieux pour tout le monde. Avancer, oui, c'est ce qu'il fait, depuis mais faut avouer que son retour est plus que perturbant et fait revenir d'anciens sentiments et surtout, des regrets. Il est peut être temps de laisser partir le passé, pour se focaliser sur le présent. Ouais, c'est peut être le bon moment. Maintenant. C'est.. notre rupture, là ? Parce qu'au final, ils n'ont jamais pu discuter véritablement sur tout ça. Lui, il ne faisait que mentir. Parce qu'il n'a jamais voulu la quitter, il l'aimait encore. Rien n'était vrai mais ce soir ? C'est réel. Tu as raison.. je dois te laisser partir. dit-il en reposant son regard sur elle. C'est encore plus difficile.

message in a bottle — Surtout que tu ne cherches rien en particulier alors pourquoi tenter de me rendre folle de la sorte ? Je veux dire, c’est presque inhumain d’agir comme ça et j’arrive pas à comprendre où tu veux en venir. J’ai réellement besoin de tirer un trait sur toi parce que c’est pas en restant dans le passé que je vais réussir à avancer mais comment je fais si à chaque croisement de rue t’es là pour me rappeler ce que l’on a pu être pendant un temps ? J’ai beau jouer la forte et l’insensible, je ne le suis pas et je crois que je viens de te le prouver en venant à ce rendez-vous. Mais y a un moment où il faut vraiment que tu te mettes à penser à moi, ce n’est pas possible que je continue à avancer comme ça. « Alors arrête s’il te plait. » Tant que tu ne sauras pas ce que tu veux et que tu me donnes l’impression que tout ça n’est qu’un jeu. J’pourrais pas continuer longtemps dans ce sens là et je pense que je mérite un peu de répit après tout ce que tu m’as fait traverser. « Faut croire.. » Le vrai point final à cette histoire qui nous avait sûrement un peu trop ravagé. J’pourrais pas dire qui a le plus souffert dans cette histoire. Toi, moi, nous deux sur le même pied d’égalité. J’en sais rien mais je suis fatiguée d’essayer de chercher des réponses. Les erreurs ont été faites et personne ne pourra revenir en arrière même si on le voulait. « Merci » que je finissais par souffler. Mais au fond, j’savais très bien que t’étais toi, que j’étais moi et que nos chemins finiraient forcément par se croiser une nouvelle fois. Parce qu’on était comme ça tous les deux et qu’on ne pouvait rien faire contre.

message in a bottle — Arrêter. Avant, c'était tellement plus facile parce qu'il n'avait pas à la croiser, au coin d'une rue, ou d'un bâtiment universitaire. Non, ils ne partageaient pas la même ville. Tellement plus simple. Maintenant, c'est presque compliqué parce qu'il peut la croiser, à tout moment... surtout qu'elle est dans une maison, en conflit avec la sienne et qu'il arrive parfois des rencontres assez houleuses entre les membres. D'accord, ce n'est que quelques mois, ça ne va pas le tuer mais... qu'est-ce qu'il doit faire, une fois devant elle ? La bise ? L'éviter ? Non, sérieusement, donnez-lui le mode d'emploi. Ce moment, cette conversation a un goût de... rupture. D'une véritable rupture, sans mensonge. C'est la véritable fin. Celle qui n'aurait jamais dû avoir lieu. Parce qu'ils auraient pu construire quelque chose, ces deux-là, s'il n'avait pas... Non, il faut arrêter de vivre dans le passé. Parce que ça le ronge, ça le détruit. Il espère qu'un jour, elle puisse oublier tout ça et avoir ce qu'elle mérite. La laisser partir.. plus difficile quand c'est réel, en fait. Mais ne me demande pas d'être ton ami ou une connerie du genre.. dit-il calmement parce qu'il ne compte pas faire semblant. Pas avec elle. C'est déjà difficile de te laisser partir. dit-il simplement, déviant son regard, ne rajoutant rien de plus, parce que tout a été dit. Elle peut partir et les choses reprendront leur cours. Il sait que s'il évite de la croiser, tout ira. Parce qu'il commencera à se réhabituer de son absence et de là, lui aussi, il pourra mieux avancer. Il es obligé, au moins pour sa fille. Parce qu'au fond de lui, il sait qu'il doit.. changer.

message in a bottle — Te voir débouler dans ma vie, c’était pas le genre de chose qui m’avait fait du bien. Au contraire même. Parce que j’avais mis un temps fou à guérir rien qu’un tant soit peu de toi et quand t’étais là, c’était comme si toute l’amertume me revenait en plein visage. Gifle violente de ce passé tortueux. On avait été bien, on avait été heureux. Je ne dirais jamais le contraire parce que fut un temps où tu étais le souverain de mes rires le matin, de mes sourires au long des journées et de l’éclat dans mes yeux avant que je ne lâche prise exténuée. Tu avais été mon tout, ma force et maintenant, ne restait plus rien que des regrets, des blessures pas totalement refermée et cette peine immense menaçant de ressurgir à n’importe quel moment. J’avais besoin de paix et je n’étais pas certaine de la trouver si tu restais dans mon entourage, si t’étais à proximité à chaque fois. Alors quand tu souhaitais qu’on tire vraiment un trait, qu’on pose un non définitif même pour une amitié, je comprenais. De toute façon, croire que l’on pouvait être amis après tout ça c’était sûrement surfait. On ne le serait pas, je le savais et tu le savais aussi bien que moi. Parce que notre histoire, elle avait rien mit en œuvre pour qu’on puisse un jour s’entendre. On faisait une trêve sur l’instant présent mais au fond, la guerre menaçait d’éclater une nouvelle fois. Je déglutissais avec difficulté laissant du sable couler entre mes doigts sans trop savoir comment agir avec toi. « Tu m’a déjà laissé partir avant. » Ce qui en soit prouvé que tu peux le refaire. Je ne te laisse pas avec un cœur brisé, c’est toi qui as brisé le mien. Tu l’as broyé sous mes yeux emplit de larme et tu as tourné les talons sans un regard en arrière. Alors je sais que tu peux le refaire et cette fois sera bien moins douloureuse.

message in a bottle — Grandis un peu. Grandis, Aaron. Ce n'est plus comme avant. Maintenant, il a des responsabilités, il a mûrit. du moins, en toute logique. Il est supposé agir en adulte, maintenant. Et mettre sa fierté de côté. Ce moment signifie la fin. La fin de leur histoire, de cette tension, de cette petite guerre qui ne cesse de grandir depuis son retour. Une guerre qu'il mérite, c'est certain mais dont, il ne veut pas. Il ne peut pas se permettre. Il doit affronter les choses et faire les choses bien. Au moins, pour sa fille. Oui, être quelqu'un de bien... genre pour une fois. Lâche un soupir, sachant pertinemment, qu'entre eux, il n'y aura plus rien. Pas même une amitié. Parce qu'à y penser, ça serait dingue. Beaucoup trop dingue. Ce n'est pas leur histoire, leur chemin. Ils ne sont pas destinés à être amis, il l'a su, dès la première fois où il a posé ses yeux, sur elle. Et il se souviendra de ce jour, encore longtemps. D'ailleurs, ça le fait sourire mais seulement intérieurement. Là, il arque plutôt les sourcils aux paroles de la jeune femme. Tu crois que ça a été facile ? Parce que non, ça n'a pas été le cas. C'était la pire chose qu'il a pu faire. La blesser alors qu'au fond, il n'a jamais voulu ça. La protéger, parce que c'était le mieux à faire. La laisser partir avec ce mensonge pour moins la faire souffrir... parce que la vérité était pire. Parce que, crois-moi, ça m'a tué de faire ça. Je t'ai brisé le cœur, Agathe mais j'ai aussi brisé le mien en te faisant ça. Rien de tout ça, n'était facile, qu'elle ne commence pas à penser ce genre de chose. Je n'ai jamais voulu te laisser partir. Ce n'était pas son intention. Tout est arrivé si vite qu'il n'a rien contrôlé.

message in a bottle — Je souhaite qu’elle le soit moins. Mais j’ai commencé à faire mon deuil de toi et te regarder partir me fera bien moins de mal cette fois. C’était tout ce que je souhaitais au fond parce que je ne voulais plus avoir mal comme ça. Je refusais de souffrir encore de cette manière. Ce n’était juste pas possible en fait d’avoir mal comme tu avais pu me faire mal et je refusais de pouvoir laisser à quelqu’un une nouvelle fois ce pouvoir sur moi. Alors bien sûr que le mieux dans tout ça était sûrement qu’on arrête une bonne fois pour toute. Qu’on arrête de se parler, de se croiser, de déclencher des bagarres inutiles qui ne nous menait de toute façon à rien. On était nocif l’un pour l’autre, il était peut-être temps de s’en rendre compte. « J’en sais rien Aaron. » J’ai aucune idée de comment tu as pu vivre les choses de ton côté puisque de toute base, toute mon expérience a été faussée par tes mensonges. Alors non, je sais pas si ça a été facile pour toi, je ne me suis même jamais posé la question probablement trop obnubilée par ma propre douleur. Je déglutis avec difficulté quand il reprend la parole ne sachant pas trop quoi penser de tout ça. Je pensais pas que ça pourrait continuer à faire aussi mal après tout ce temps mais pourtant, c’était le cas. « T’aurais du m’expliquer. » Probablement que j’aurais été en colère, que je t’aurais insulté de tous les noms mais au moins j’aurais su ce qui s’était réellement passé et peut-être qu’avec un peu de temps et de persévérance on aurait pu rattraper les choses. Maintenant, on ne le saura juste jamais. « Tu sais que tu ne peux t’en prendre qu’à toi. Je n’avais fait aucune faute dans cette histoire de toute façon.