Gurl u crazy
— Starring Agathe

On devait toutes les deux être sacrément lunatiques pour passer aussi rapidement d'un état à un autre. Au début, on était plus du style "si j'avais un fer à repasser à côté de moi, j'te cramerais volontiers le visage avec"... Bon... C'était peut-être un tantinet violent. Mais voilà, apparemment la frontière restait quand même assez mince avec l'envie de lui sauter dessus. On avait de sacrés côté masochistes des fois nous, les humains. Elle continuait d'étaler sa confiance et bordel, ça me plaisait quand même énormément. Mais le jour où j'lui avouerais ça, n'était pas près d'arriver. « Certainement. » dis-je en haussant les épaules, parce que c'était vrai, j'allais sûrement en redemander vu l'appétit qu'elle venait d'éveiller en moi. Et elle en redemanderait probablement aussi. Je baissai le regard sur ses doigts qui glissaient dans mes cheveux et j'essayai de ne pas trop prêter attention au frisson qui soulevait ma peau en sentant la sienne effleurer mon visage. « Tu vois les choses en grand, » lançai-je d'une voix soudainement bien plus enrouée. J'attrapai sa main dans la mienne et la tirai sans perdre de temps en direction du palace, parce que je savais très bien duquel elle parlait. Heureusement que c'était pas loin parce que j'étais pas du genre patiente comme nana. Sinon ça se serait réglé dans un endroit nettement moins chic.

Ouais non, j’étais pas le genre de fille à vouloir finir dans les toilettes à moins que ça ne soit vraiment que la dernière option possible. Je préférais largement les choses un peu plus classe et puisque mon compte en banque me le permettait, je n’allais pas rechigner pour sortir le grand jeu. Après tout, j’avais envie de m’envoyer un l’air et plutôt deux fois qu’une. Autant se rendre dans l’endroit propice pour ça. « Tu ne pourras pas dire que je t’ai mal traitée toute la soirée. » Que je répondais avec un sourire alors qu’apparemment pressée, elle attrapait ma main en direction du palace que j’avais proposé. « Au fait, moi c’est Agathe. » C’est peut-être pas spécialement important mais je le disais quand même, mon pas emboîté aux siens. Un sourire toujours fixé aux lèvres, on passait les portes tournantes et sans attendre, je filais à la réception sortant ma carte de crédit. « Une suite au nom de Thomspers. » Pas de formule de politesse, rien. De toute manière, ils avaient l’habitude de me voir ici et moi, je tendais la main jusqu’à ce que la réceptionniste me pose la carte magnétique dans celle-ci. « On a la nuit devant nous maintenant » que je reprenais décalant une de mes boucles blonde derrière mon épaule. « Faites nous monter du champagne. » Et reprenant la main de la brune, je l’attirais avec moi dans l’ascenseur pour rejoindre le bon étage.

You charge me up like electricity
— Starring Agathe

En entendant ce qu'elle me disait, je me retenais de faire volte-face pour lui demander si elle se foutait de ma gueule. A la place, je restais soft et décidai de le prendre à la rigolade. Alors un sourire enjoué sur le visage, je tournai la tête vers elle tout en continuant ma route. « Pas toute la soirée, non. Alors on dit juste les trente premières minutes ? » Oui parce que tu avais été piquante, mais tu avais quand même dû le remarquer. « Enchantée Agathe. » me contentai-je de répondre, sans dévoiler mon prénom. Appuyée au comptoir de l'hôtel, j'avais à peine sorti ma carte bancaire qu'elle avait déjà commandé la chambre à son nom. Oh, une habituée visiblement. Bon. Je rangeai mon portefeuille dans la poche de ma veste en cuir et je me contentai d'apprécier la vue qui s'offrait à moi, en attendant qu'on reçoive la carte. Son tee-shirt déchiré attirait les regards curieux et interloqués, mais il attirait le mien pour une toute autre raison. Bien vite, elle m'attirait jusqu'à l'ascenseur et putain, je détestais les palaces et leur besoin de foutre un groom, qui m'empêchait de la plaquer aussitôt contre la paroi la plus proche. Je trépignai d'impatience, mon regard fixant les étages qui défilaient. « Putain, » grondai-je, exaspérée. Et quand enfin, la porte de la suite se referma derrière nous, je ne pris pas le temps de visiter. Nope, mes lèvres s'emparaient des siennes et je la plaquai contre un mur, glissant ma main dans sa nuque pour empêcher l'arrière de sa tête de cogner en même temps que le reste de son corps. Je pressai mon corps contre le sien et reculai bien vite mon visage. Mon regard habituellement vert devait être désormais noir de désir. « Rylie. Retiens-le, ça va sûrement t'être utile bien assez vite. » Ouais Agathe, j'avais bien l'intention de te faire crier mon nom plusieurs fois. Et pas de colère, cette fois.

« On peut dire ça. » Mais clairement, j’allais pas présenter des excuses ou autres. Fallait pas non plus rêver. Et puis fallait pas non plus oublier qu’elle m’avait littéralement arraché mon tee-shirt à cause de sa stupide maladresse. Donc tout ça, en premier lieu, c’était de sa faute et strictement pas de la mienne, j’allais pas démordre de l’idée. Mais je préférais le garder pour moi histoire de pouvoir avoir mon coup de la soirée et ne pas la voir s’en aller sans rien obtenir en retour. Ouais, je savais fermer ma bouche quand je pouvais obtenir quelque chose derrière tout ça. Bref, je lui balançais mon prénom mais semblait qu’elle n’avait pas envie de me donner le sien. Le genre de truc dont je me fichais de toute façon donc ce n’était pas grave. Dans tous les cas, on était dans l’ascenseur et je ne pouvais m’empêcher de lui jeter des coups d’œil amusé en la voyant se trémousser de la sorte. Fallait croire que l’attente, c’était pas vraiment son truc et la légère insulte qui filtrait de ses lèvres le prouvait bien. Alors tout en décontraction, j’allais vers la suite réservée sans trop me presser mais à peine avais-je eu le temps de pousser les portes que je me retrouvais plaquée contre le mur ses lèvres contre les miennes. « Rylie » que je soufflais laissant un petit sourire prendre place sur mon visage. Et sans attendre, j’inversais nos positions revenant prendre possession de sa bouche, mes mains glissant sans aucune gêne sous son tee shirt. « Il est en trop » que je disais parlant du bout de tissu. Alors vire le stp.

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— Starring Agathe

Ah, bah au moins elle le reconnaissait, qu'elle n'avait pas été des plus tendres avec moi à partir du moment où on s'était rencontrées. Enfin, rencontrées. A partir du moment où j'avais déchiré son tee-shirt. Sans faire exprès, ok ? Et j'avais bien cru que ça allait se terminer avec un poing en travers de mon petit minois. Mais non, finalement ça allait se terminer bien autrement. Dans ce palace, avec du Champagne qui coulerait probablement à flot. Dans l'ascenseur, je sentais qu'elle s'amusait de mon impatience et je la regardai du coin de l’œil, lui lançant un regard mauvais. Moi une fois que la machine était lancée, je ne disposais que d'un court moment avant que je me mette à déshabiller l'autre personne. Elle devrait s'estimer heureuse que je me retienne devant les inconnus. Mais une fois dans la chambre, je pris les choses en mains et la plaquai contre un mur, lui soufflant enfin mon nom. Bien vite, elle reprit le dessus et ça ne m'étonna que très peu vu le personnage. Et c'était pas pour me déplaire. Ses mains glissaient sous mon tee-shirt et son toucher m'électrisait. Je ne tardai pas à accéder à sa requête et passer mon tee-shirt par-dessus ma tête pour le jeter un peu plus loin. La seconde suivant, j'attrapai le sien entre mes mains et terminai de le déchirer d'un coup sec, avant de la regarder avec un sourire à la fois victorieux et malin. « Foutu pour foutu. Il était en trop aussi. » Avec un peu de chance, ça allait raviver encore un peu plus son piquant.

J’aurais clairement pu le faire moi-même lui. Le lui retirer sans aucune délicatesse mais j’avais toujours aimé donner des ordres. Ce qui était encore plus plaisant quand les gens en face l’exécutaient réellement. Alors ouais, je lui intimais le fait qu’elle devait le retirer et clairement, elle ne se faisait pas prier ce qui l’a rendait plus docile et vachement plus excitante pour la peine. Ouais, je n’allais pas me plaindre même si j’attendais forcément de voir la suite avant de savoir si oui ou non j’en redemanderais. Sourire vicieux sur les lèvres, je torturais sa bouche encore et encore alors que ses mains venaient déchirer le reste de mon tee-shirt me laissant sortir un sifflement frustrée. « Sache que je partirais d’ici avec ton tee shirt. » Hors de question que je me trimballe en soutif dans l’hôtel. Et pour la peine, ça serait à elle de subir ça. Donnant donnant, elle défonçait mes fringues, je lui enlevais un peu de dignité. Plongeant mes yeux dans les siens, mes mains venaient déboutonner son jean sans la lâcher du regard une seule seconde. Y aurait rien de tout et romantique dans tout ça. Elle ne comptait pas, je ne comptais pas et ce ne serait rien d’autre que du sexe pur et dur. Ma bouche dérivait dans son cou descendant le long de son épaule pour quelques instants ma main glissant dans son jean sans attendre plus longtemps. Que le show commence !

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— Starring Agathe

C'est vraiment risqué ce que tu fais là, Rylie. Finir d'arracher le tee-shirt de la nana qui a failli te sauter à la gorge pour cette même raison un peu plus tôt dans la soirée, c'est, on peut le dire, très risqué comme geste. Elle laisse échapper un sifflement exaspéré et de mon côté, je me retiens de pouffer de rire. « Oui, oui, on verra. » Bien sûr Agathe, comme si j'allais repartir en soutif d'ici. Bon d'accord, il me reste toujours ma veste en cuir pour me protéger, donc je serais prête à lui céder mon tee-shirt. Mais elle n'a pas besoin de le savoir pour le moment. Adossée au mur, j'ancre mon regard au sien, mais je le baisse rapidement sur sa main qui se faufile à l'intérieur de mon jean tandis que ses lèvres glissent dans mon cou. Tout s'enchaîne rapidement. Il n'y a pas de tendresse, pas de regards amourachés, non. Par contre, il y a des fringues arrachées sans délicatesse, des bousculades qui ratent et font atterrir sur le sol plutôt que sur le king size. Des baisers qui se transforment parfois en petites morsures. Du Champagne lorsque nos corps ont besoin de quelques minutes de calme. Et à nouveau de l'envie, du plaisir, des gémissements, de l'extase. Et quand viennent les premières lueurs du jour, j'embrasse ses lèvres et je soulève mon corps repu de ce lit, partant à la recherche de mes vêtements pour les enfiler. Mon jean sur les hanches, et mon soutien-gorge remis, je lui lance mon tee-shirt avec un sourire amusé. « Cadeau. Il est un peu sale mais ça, c'est de ta faute. » Et tu vas t'en contenter, de toutes façons.

Ce qui était bien dans ce genre de relation, dans les coups d’un soir, c’est qu’il n’y avait pas besoin de faire preuve de tendresse ou de réellement faire attention à l’autre. Non, rien de tout ça. Juste répondre à ses pulsions encore et encore et s’envoyer en l’air comme jamais. Se torturer, se donner envie, faire monter la température un peu plus à chaque fois et recommencer encore et encore jusqu’à épuisement. Elle avait bien changé la gentille petite Agathe refusant tout bonnement de s’offrir au premier venu. Ouais, j’avais presque du mal à me reconnaître par moment mais fallait croire que les aléas de la vie suffisait à changer tout un caractère et maintenant, je changeais de conquête en un claquement de doigt commençant à m’établir un tableau de chasse plutôt conséquent. Est-ce que ça faisait de moi une salope ? Peut-être bien. Mais je préférais me dire que je profitais des bonnes choses de la vie et que personne ne pouvait réellement me juger pour ça. Après tout, je faisais ce que bon me semblait de mon cul et tant pis pour ceux à qui ça ne plaisait pas. Puis c’était certainement pas Rylie qui allait s’en plaindre vu le nombre de réclamation qu’elle avait pu faire au cours de cette soirée plus que torride. Extenuée, je regardais les premiers rayons de soleil filtrer par la fenêtre avec un petit sourire de contentement. Si en premier lieu j’avais voulu l’étriper, j’étais clairement non mécontente d’avoir finalement passé la nuit à étouffé mes soupirs contre sa peau. J’avais même le droit à ses lèvres contre les miennes une dernière fois avant qu’elle ne quitte le lit suivit de près par moi. Récupérer ce qui traînait ici et là et c’était son tee-shirt qu’elle finissait par m’envoyer. « J’en aurais pas eu besoin si t’avais pas fait des lambeaux du mien. » Que je lançais avec un sourire boutonnant mon jean. « Avoue que j’en valais le détour. » Question de fierté puisqu’elle avait osé remettre en doute mes capacités.

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— Starring Agathe

Debout près du lit, je boutonne mon jean en observant son corps encore étendu contre le matelas. Il n'y a pas à dire, j'aime ce rythme de vie. Je sens tous mes muscles tirer dans mon corps, à mi-chemin entre la plainte et la gratitude. Mes jambes ont du mal à me porter, je les sens trembloter quand je fais le moindre effort, comme jeter mon tee-shirt en direction d'Agathe. Si je ne me connaissais pas mieux que ça, je parierais sur le fait qu'elles ne me porteraient pas jusqu'à chez moi. J'ai dansé une grande partie de la soirée et je n'ai pas dormi de la nuit, pourtant je ne ressens pas une once de fatigue, toujours perchée sur la vague d'adrénaline provoquée par les quelques heures passées dans cette chambre. On n'avait aucune attache et je me sentais complètement libre de partir sans lui dire quoi que ce soit et putain, j'aimais cette liberté. Malgré tout, j'échangeais quand même quelques mots avec elle, risquant à tout moment de remettre le feu aux poudres parce que son piquant naturel était ce qui m'avait menée dans ses bras, après tout. Mais non, le soleil se levait et il était temps de partir. « Je regrette rien du tout. » dis-je à propos de son tee-shirt, la fixant par-dessus la coupe de Champagne que je portais à mes lèvres pour terminer la gorgée restante. J'enfilai ma veste en cuir rapidement et la zippai, consciente qu'on apercevait encore le bas de mon ventre. Mais pas le choix. Sourire moqueur aux lèvres, je passai ma main dans sa nuque et l'embrassai une dernière fois avant de reculer mon visage, un sourcil haussé. « Sept sur dix. » Et sur ces mots, je m'éclipsai de la chambre. Je me mis à glousser de rire toute seule dans le couloir, parce qu'avec un peu d'honnêteté, je lui aurais mis un neuf ou dix, mais lui dire sept, ça avait le potentiel de l'enrager et ça me plaisait de terminer là-dessus.