”In Sickness and Health...”
Si je lui ai posé cette question, je ne suis pas pour autant intéressé par la réponse. Le lâche que je suis, a peur, me disant qu’il peut me briser s’il m’avoue ressentir quoi que soit pour elle. Ou alors, s’il me mens, je ne sais pas ce qui serait plus déprimant, le savoir ou ne pas m’en rendre compte.
Toutes ces pensées s’évanouissent, dès qu’il commence à parler.
Ne le quittant pas du regard, je me perds dans le bleu de ses yeux, et voit la scène qu’il est entrain de vivre, comme si j’y étais. Même quand il se dérobe en fermant les yeux, et appuie la tête contre le mur derrière lui, je continue à la voir, ne pouvant empêcher ma mains de presser la sienne.
Quand les souvenirs qu’il évoque deviennent beaucoup trop présent pour qu’il continue à les contempler… mais qu’il le fait quand même, pour moi, je jure intérieurement, et raffermit ma grappe.
Putain! Pourquoi ai je jamais douté de lui?
Ce mec… MON mec… est le plus empathique que je connais. Il a beau jouer au bad boy, les insensible, le sans coeur, je ne connais personne d’aussi tendre que lui. Personne qui aurait accepté d’emmener la femme qu’il voulait épouser, à l’autel, pour qu’elle se marie avec le traître qu’il considérait comme meilleur ami.
Pendant cette histoire, celles que je connais, les parties d’ombres qu’il se garde, son passé que je respecte et qui fait partie de lui, combien de fois a t il du subir des situations pareilles? Je ne veux pas l’obliger à les revivre. Je lui ai un jour assuré qu’il n’avait pas besoin de changer pour moi, et je le pensais… le penses encore. Surtout quand il termine et que son expression durcit.
Je suis désolé mon chéri! Je ne voulais surtout pas faire remonter ça à la surface ! S’il te plait excuse moi, t'énerve pas pour ce que je t’ai fais subir.
Je m'apprête à parler, déblatérer tout ça, quand sa paume touche ma joue, me laissant aller contre sa main, rabaissant mes paupières pour me délecter de cette caresse.
Cependant, son brusque changement de position me fait ouvrir les yeux, le suivent jusqu’au salon avant que mon esprit ne commande à mes jambes de se lever et bouger à sa suite, s'arrêter loins derrière, et regarder sa rage s’envoler par la fenêtre avec la boîte qu’il jette loins dans le décor blanc de Boston.
-Jona…
D’une ou deux enjambé, je diminue la distance entre nous, et me met sur la pointe des pied. Je remonte ma main vers son front, comme plein de fois auparavant. Je trace de mes doigts, lentement, les plis d’inquiétude qui s’y forment, essayant d’une certaine manière, de les enlever. Comme si ce simple geste arrivera à changer son humeur.
Debout devant lui, je dépose un baiser sur ses lèvres, la ou mon nom venait de se former.
“Je t’aime.” Essayais je de lui faire comprendre, mes yeux rivé dans les siens.
“Je ne te le dirais pas, mon coeur, pas avant d’être sur que tu es prêt à l’entendre. Si t’avouer mes sentiments te fais croire à une obligation d’y répondre je ne le ferais pas.
Cette phrase te feras peur, peut être. Tu auras peur, d’être vulnérable en me répondant, en t’exposant, que je te quitte, comme Rebeccah. Mais je ne le ferais pas. Je ne te quitterais pas. Je ne te demanderais pas de le dire … parce que je le sens. Surtout après ce que tu viens de faire. Peu importe combien ces simple mots veulent sortir de ma bouche.”
Mes yeux le fixent, attendant la suite. Mon sourire s’agrandit, lui volant un baiser.