”In Sickness and Health...”
Ce n’était pas l’heur pour moi de dormir.
D’habitude du moins.
Aujourd’hui, en semaine de révision, après plusieurs jours, mon esprit ne pensant qu’aux cours, aux études, à la bibliothèque et privé de sommeil … Ce n’est toujours pas l’heur pour moi de dormir. Hyperactivité oblige, je dois avoir une hygiène de sommeil des plus stricte.
Sauf que s’ajoute à l’équation un grand gaillard de qui je veux prendre soin. Et avec qui j’ai pas l’impression d’être hyperactif la plupart du temps.
Voilà pourquoi, même quand ce n’est pas l’heur de dormir, je dors. Je sens chaque muscle de mon corps se détendre, et ma respiration ralentir. Son torse contre mon dos envoie vers moi des vagues de chaleur. Ses mains qui m'entourent n’ont aucune force, et je les rapproche encore, pour lui communiquer la mienne. Je veux qu’il sache, que je suis la, et qu’il pourra compter sur moi dés il en a besoin.
Soupirant d’aise, un peu moins inquiet pour mon homme, je somnole encore un peu. Le calme qu’il m’inspire alourdit mes paupières, et bientôt je perds pied avec la réalité.
Me réveillant, il me faut encore quelques minutes pour me situer. Je sais déjà que je suis avec Benji, vu que je me réveille de plus en plus souvent dans ses bras ou contre lui. Il me faut juste les autres informations : Où je suis? Sur le canapé. Pourquoi ? Benji est malade. Quand? Je bouge légèrement afin d’atteindre mon téléphone sur la table, tâtonnant dans ce noir qui nous entoure, devinant qu’il faisait nuit dehors.
2h48 affiche mon écran.
Évitant toujours de bouger brutalement, je ramène la télécommande. Allume la télévision, et diminue le volume au maximum. Les images sans son qui colorent les murs, me tiendront compagnie au moins une heure, avant que je retrouves le sommeil.
Une heure et trente minutes plus tard j’étais toujours aussi éveillé, et j’avais envie d’aller aux toilettes, de boir de l’eau, d’enlever mon jean… Oui je me suis retenu comme j’ai pu de bouger, mais j’y arrivais plus.
Peut être que si je le fais très vite Benji ne se réveillera pas.
Je tentes ma chance, glissant hors de son étreinte, caressant sa joue et le regardant encore un moment pour m’assurer de son bien être. Il dort, beaucoup moins chaud que tout à l’heur.
Je rabat la couverture sur lui, et regagne la salle de bain de sa chambre, puis le placard de sa chambre. Je ne penses pas qu’il va m’en vouloir si je prends un de ses bas de pyjamas, je l’ai fait plein de nuits de celles que j’ai passé ici, et même si les pantalons sont toujours beaucoup trop long au niveaux des chevilles, j’aime beaucoup en porter, et j’oublie souvent de ramener mes propres vêtements.
Seul problème quand on porte des vêtements trop grands au niveau des chevilles, qu’on est aussi maladroit que moi, qu’il faut aussi noir et qu’on se hâte pour revenir au lit, c’est qu’on se prends souvent les pieds dans des éléments banales comme des chaussures, des chaises, ou alors dans mon cas présent : un sac.
Summum de la malchance on peut aussi renverser tout le contenu du sac, alors même qu’on ne voulait pas faire de bruit au début.
Soupirant en allumant la lumière, je contemple ce que j’ai fait pendant plusieurs secondes avant de me mettre à genoux et de les ramasser les remettant à leurs places.
Ne serait ce pas le sac qu’il avait à Miami ?
Ah Miami !
Les bons souvenirs, la mer, la piscine, Key west … la chambre. Lui.
Qu’est ce que c’est que cette petite boîte à la forme si reconnaissable ?
Une boîte de bijoux, me répondis-je avant même de la prendre entre mes doigts.
Une boite de …
L’ouvrant ma bouche prononce les mots “Alliances”.
Cette douche glacé mentale, que j’ai reçu en ouvrant la boîte, s’est quelque peu dissipé. Je ne l’ai pas remise dans le sac. Je l’ai déposé sur la table basse du salon, celle avec tous les médicaments aligné, et m’étais allongé à côté de mon petit ami. Fixant le plafond. Implorant le sommeil de m’emmener loin d’ici. Parce qu’en vérité je ne savais vraiment pas quoi penser.
L’alliance ne m’étais clairement pas destiné a moins qu’il veuille me voir avec une perle. On n’en était pas du tout la. Je n’avais même jamais songé à cette éventualité. Et surtout je ne pensais pas que lui y avait déjà pensé… avec ou sans moi.
Etait ce les alliances de quelqu’un d’autre ? un ami ? peut être.
Je ne veux plus que mon esprit tourne et retourne la question. Une voix dans ma tête me susurre que je n’avais pas le droit. Pas le droit de fouiner dans ses affaires.
Je ne l’ai pas fait exprès !!!
Fermant les yeux, j’évite de penser. Et dors.