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    « Today is a good day to die. » Clay et Anna.
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    Lien du postMar 8 Nov - 9:47
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    La sensation de me rendre dans un tribunal de grande instance ne veut me quitter, comme si j'avais commit un crime, une véritable monstruosité, j'ai l’appréhension au ventre, et malgré cela je tente aussi bien que je le peux de contenir ce ressenti pour moi. Bien que Clay me connaît, je me dis qu'il n'est sûrement pas nécessaire d'ajouter à son mal être déjà présent. Cette tension, on se la partage, mais il vaut mieux la transformer en rage. Parce que quoi qu'ils puissent dire ou penser mes choix, les nôtres, n'ont pas été prit à la légère, loin de là d'ailleurs, parce qu'il nous en a fallu du temps pour parvenir à notre équilibre bancal. Il attrape la bouteille, la voiture verrouillée, on se dirige ensemble face au danger. Mes prunelles se posent pour de bon sur la maison, j'en observe son côté aussi austère que huppée. J'en incline le visage, pour mieux jauger, c'est un cliché, un vrai, un parfait. Et je réalise que je ne l'avais pas vu sous cet angle là, la première fois. Sûrement parce que Clay et moi, à l'époque – presque un an déjà – on préférait de beaucoup se faire la guerre plutôt que l'amour. Aujourd'hui, tout diffère, et surtout mon état, la nature de notre relation, pour être honnête, après le fiasco que nous avons vécus avec mes parents, je réalise de l'importance, tout de même, de leur acceptation. Lorsque de mes doigts je cherche discrètement les siens, c'est en grimaçant pour une nouvelle douleur au niveau de mon bas ventre que je ne peux louper la porte d'entrée qui s'ouvre sur ses deux parents qui nous attendent. En retard qu'il avait dit … " Tu vas voir. Des gens charmants. " J'en clos mes paupières, je soupire. Tout ira bien, et peu importe les charges et accusations qui seront tenues contre moi, j'empêcherai ma langue de fourcher, ou tout du moins, je l'espère. Je me pense presque sincèrement capable de ne pas faire la vipère. « Ca va le faire. » Je murmure à son intention, avant de reporter sur eux, toute mon attention. On est deux, et on possède un foutrement bon argumentaire. Et l'on ne peut douter de l'amour que je m'évertue à lui porter. Leur porter. Le stress me rongeant toute entière, je me laisse guider par ce dernier pour prononcer avec une assurance qui sort de je ne sais où, un ; « Bonsoir ! » presque trop enjoué. Est-ce qu'on doit s'excuser du retard ? Le mot agrémenté, d'un faible sourire face à leurs regards qui semblent me transpercer.
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    Lien du postMar 8 Nov - 12:05
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    « Ca va le faire. » Et je l'espère... Nos derniers pas au ralenti leur permettent déjà de visualiser le visage d'Annalynne qui n'a en un an pas changé. Mais c'est au fait de se retrouver une fois plantés devant eux sur le palier que l'ombre de son ventre rebondi les laisse quelque peu médusés. C'est à ma mère d'abord que le détail saute aux yeux, comme instinctivement appelée par cette rondeur qui n'a pour elle aucun secret, méfiante vis à vis de celle qui pourrait lui soustraire son unique fils mais néanmoins souriante, les lèvres pincées. Père, lui, n'a fait que déposer son regard succinctement sur son ventre pour en revenir à ses traits et la fusiller, soupçonneux des intentions de cette femme qu'il ne connait que trop peu. « Bonsoir ! » Même toutes les formes de politesse n'entameront pas son hostilité, je le sais. C'est la main de ma mère qui, posée sur son bras, détend un peu l'atmosphère et le force à se décaler. " Venez. Entrez. ". Deux mots édictés avec une douceur exagérée pour nous inviter à rentrer, sans la moindre preuve d'affection partagée puisque ce serait peut-être vis-à-vis d'Anna déplacé. Mais si ma mère semble vouloir nous précéder jusque dans le salon, pour mon père il en est autrement et après avoir incité Anna d'une main dans le dos à pénétrer à l'intérieur et à la suivre, je reste en retrait dans le hall devant mon géniteur.

    Il est déçu, outré même si ses yeux d'un calme impassible ne le laisse présager. Nul besoin d'être devin, son manque de répartie, le silence pesant qui conduit notre confrontation... Jusqu'à ce que: " Pourquoi tu la portes encore? " Ses yeux s'abaissent furtivement sur mon encolure, sur cette chaine en argent qu'il sait ornée d'un pendentif à l'effigie de nos croyances, cadeau qu'ils m'ont fait pour mes 20ans. Certes j'ai péché, mais par amour alors " Dieu m'a pardonné " le jour où je suis de nouveau retourné me confesser. Ni lui, ni ses convictions ne sont à la hauteur de rivaliser. Alors avec un sourire, je vais rejoindre les femmes dans la pièce voisine, bouteille de vin à la main pour les surprendre toutes les deux qui s'assoient sur les canapés, l'une avec plus d'aisance que l'autre cela va de soi. Parce qu'elle est pour le moment la seule a ne nous avoir démontré une once d'hostilité, ma main vient peser sur son épaule lorsque je m'approche par derrière, pour lui glisser une fois penché sur elle:   " Si j'ai bons souvenirs " sur les gouts incertains de ma mère en ce qui concerne les cépages français. La bouteille lui est présentée sur son autre flanc, que ses doigts viennent chercher avant de relever son regard après une seconde d'hésitation sur Annalynne. " Quelque chose de léger serait plus approprié. " Ma mère qui se délecte mine de rien de l'état d'Anna, bienveillante sans savoir pourquoi. Mais derrière nous une voix plus profonde résonne entre les échos de pas pesants: " Ouvre la, pour moi. J'en ai besoin ".  

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    Lien du postJeu 10 Nov - 21:51
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    Quand des frissons de mal être prennent d'assaut mes bras, j'en regrette le ton de ma voix. Ce bonsoir que j'ai craché pour tenter de montrer à Clay que je m'en fiche, que je veux bien les affronter, qu'ils ne deviendront jamais de mes démons puisque des miens je me suis déjà libérée. Seulement voilà … Dans cette maison, je ne suis pas la bienvenue. Sa mère qui observe mon ventre, son père, non de dieu, ce dédain. Et presque, je le crois, son corps me bloque l'accès de sa porte d'entrée, j'avoue ne pas comprendre directement ce qui est en train de se dérouler. C'est une scène, assez irréelle, qui me force à voir combien lui aussi possède des parents différents. La main de sa mère va se poser sur Daniel pour ensuite nous intimer : " Venez. Entrez. " D'accord, mais Clay, toi d'abord. Mis à part que j'ai oublié le détail le plus important de cette soirée, celui qui me murmure d'être belle, présentable et de me taire. De ce fait, ça ne devrait pas m'étonner de ressentir la paume de Clay dans le creux de mes reins pour m'inviter à entrer à la suite de sa mère, de manière qui se voudrait naturelle. Je m'engage à l'intérieur de la bâtisse avec toute l'assurance dont j'ai besoin, et si mes prunelles détaillent un tantinet la décoration, je ne peux en noter que les écarts marquants qu'il y a entre le manoir Malcolm et cette maison de banlieue. Mais aussi entre ses géniteurs et les miens. Je suis l'enfant unique qu'ils n'ont pas réussi à obtenir naturellement, l'héritière qu'ils sont venus acheter, la fierté de ce nom Malcolm que j'ai sali. Je trône en de nombreux portraits sur bien des murs, toute mon évolution … Ici, je suis heurtée par la simplicité, par les quelques photos qui sont affichées ça et là mais toujours avec pudeur, tout du moins, je le crois.

    « Annalynne. » Mon propre prénom me surprend, j'en relève le regard vers elle, il n'en faut donc pas plus pour que je sache ce qu'elle attend de moi, sa main tendue vers l'un des canapés, en face d'elle et de celui sur lequel elle va bientôt s'asseoir. Soit, s'il faut me plier à ses volontés à elle aussi, je le ferai. Et notre enfant ne me dira pas le contraire parce qu'encore une fois, c'est comme si c'était en train de se déchirer à ce niveau là. J'en grimace d'ailleurs, en espérant qu'elle ne remarque pas, ses prunelles – égales à celle de son fils – bleutées toujours pointées sur moi. Impression de bête de foire, mais Clay revient et je sors du noir. Il s'avance vers elle, lui présente la bouteille, je deviens spectatrice, j'essaie de comprendre, de voir ce qui peut les lier … Jauger du niveau de leurs affections mutuelles, peut-être. " Quelque chose de léger serait plus approprié. " Je déglutis, tout en me disant qu'après tout, je n'ai pas soif, alors tant pis. Belle et me taire, rester muette et discrète. Ne jamais atteindre le point de non retour, parce qu'elle paraît être du genre à ne rien oublier. Preuve en est mon prénom alors qu'elle ne l'a entendu qu'une seule fois, il y a déjà presque un an. " Ouvre la, pour moi. J'en ai besoin ". Désagréable personnage. Mon attention se porte sur lui, toujours debout à nous scruter. Tour à tour, et s'attardant sur la femme que je suis. J'en viens presque à me questionner sur mon apparence, si j'ai choisi la bonne tenue, si mon maquillage à couler, j'en sais rien, un truc qui pourrait expliquer ce pourquoi je semble tellement l'importuner. Je suis enceinte, d'accord, et peut-être qu'il ne s'imaginait pas grand-père, mais faut savoir avaler la pilule et accepter. C'est tout en refermant mes doigts, enfonçant mes ongles dans mes paumes pour me calmer, m'empêcher d'exploser. Parce que moi, j'ai faim, mais sérieusement est-ce que je fais chier ? « Non, pas d'alcool, merci. » J'espère que Clay sait à quel point ça m'écorche la bouche d'être aussi polie. « Mais si vous avez un jus de fruit. » Enfin … Si sa phrase voulait vraiment m'inviter à choisir une boisson plus « appropriée », c'est ce que ça laissait penser en tous les cas, et qu'on se le dise, finalement, même devant eux, je ne me démonterai pas.

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    Lien du postVen 11 Nov - 22:59
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    Il ne manque pas d'air le paternel quand il impose sa volonté, le détaillant moi, rongé par le dégout qu'il a su en quelques mots m'inspirer. Pourtant j'y suis depuis des années habitué mais le fait est que nous ne sommes entre nous ce soir. Soit, la bouteille sera entamée pour son bon plaisir et pour lui seul parce qu'Anna évidemment ne boira pas et moi, voulant la soutenir pendant la totalité de la soirée, me rangerais à ses cotés en n'abusant pas de la boisson. « Mais si vous avez un jus de fruit. » Annalynne qui, malgré l'hostilité ambiante, se parfait dans son rôle de convive, à en ressortir ses vieilles habitudes de petite fille bien élevée...  Et tandis que je me redresse pour aller la déboucher en cuisine - parce que même si je suis l'invité, je ne laisserais pas ma mère déjà installée se relever - elle m'arrête d'une main rapidement déposée sur la mienne, rajoutant dans un sourire figé : " Reste avec ta femme. Les... J'ai tout réagencé dans la cuisine, tu serais perdu ." Connerie parce qu'en cours de route pour les retrouver, j'ai en venant vaguement aperçu les vieux tiroirs de mon passé, le frigo encastré qui n'a pas d'un centimètre bougé depuis deux années. C'est un prétexte comme un autre pour m'inciter à rester et dont je la remercie muettement. D'un regard complice elle me libère et je lui cède la bouteille pour aller m'installer auprès d'Anna sur ce sofa. Elle disparait par l'embrasure d'une porte pour ne faire plus se faire entendre durant quelques minutes, juste le temps de s'enquérir du nécessaire de l'autre coté du mur. " Vous l'êtes? " La voix sourde de mon père... Il s'avachit sans la moindre noblesse, prend ses aises d'une jambe croisée sur l'autre et écartant les bras sur les têtières, en défectueux maitre des lieux. " Mariés? " Inutile de le préciser, de poser la question puisque tu en connais déjà réponse, rien qu'à la vue de nos doigts dépourvus d'anneau. Ce n'est qu'une de ses nombreuses façon de remuer le couteau dans la plaie, de me faire remarquer que j'ai transgressé. Et il en serait certainement avisé si tel était le cas, pas par moi, mais par les nombreuses langues de putes qui trainent dans les rues et qui vont tous les week-end se confesser à leurs heures perdues.

    Les mains crispées sur mes genoux, je jette un regard bienveillant à Anna et sur tout ce qu'elle a dû rejeter pour s'engager sur cette voie: une vie facile, un métier stable et assuré, un mariage grandiose et ce n'est certainement pas pour se lier de cette façon à moi qu'elle a tout renié. Une fois le gout de l'amertume passé, c'est un " Non " catégorique qu'il reçoit juste au moment où ma mère refait surface, deux verres à la main: l'un d'un rouge profond et aux effluves fruitées, l'autre d'un orangé saturé de consistance épaisse. Ah oui j'oubliais...Ma mère et son éternelle addiction au ACE. Le jus de fruit est aimablement tendu à Anna. Quant au ballon de vin, je le décline d'un geste de la main à la surprise générale de mes parents. " Au moins votre relation aura eu raison de cette habitude, " pour usurper le verre des mains de ma mère et se revautrer, faisant habilement valser le liquide pourpre au gré de ses mouvements avant d'ajouter afin d’étancher sa vile curiosité: " Et vous Anna, avez vous le droit de boire ? D'ordinaire j'entends..." Cela m'aurait étonné, lui le pieu dévot qui tente déjà de la sonder quant à ses croyances et sa foi.
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    Lien du postSam 12 Nov - 16:16
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    Il y a des choses que l'on oublie pas, certains diraient que c'est comme le vélo, ça reste ancré, il suffit de prendre le temps de remonter. Les bonnes manières que ma mère m'a inculqué, c'est le même schéma, il suffit d'une fraction de seconde pour que dans le rôle d'Annalynne Malcolm je me fonde. Une esquisse de sourire toujours présente sur mes lèvres quand Clay se relève afin d'accéder à la requête de son père. Mon expression ne scille pas d'un millimètre lorsque la paume de sa mère accroche son bras … " Reste avec ta femme. Les... J'ai tout réagencé dans la cuisine, tu serais perdu ." Je ne suis pas un animal fragile qu'il faut protéger, je saurai survivre trois minutes sans avoir Clay proche de moi, mais en un hochement de tête discret, j'approuve ses paroles. Il faut être un tantinet honnête, je préfère qu'il soit à côté pour affronter cette tempête. Et lorsque sa mère disparaît, je prends finalement conscience du mot utiliser pour me désigner. Femme. Je devrai être habituée pourtant, n'est-ce pas ?

    Cela fait déjà plusieurs fois que l'on me donne cette appellation mais dans la bouche de sa mère j'imagine que ça prend une toute autre dimension. Avec une oeillade en sa direction j'accueille Clay proche de moi, le mariage … " Vous l'êtes? " Les seules fois qu'on a abordé le sujet c'était pour parler de celui qui devait nous séparer. Et quand je commence de trop à y penser, je reviens sur terre en me disant que l'évidence est telle que ça ne saurait être d'actualité. " Mariés? " Votre fils n'a jamais cru bon de le demander. Mais je ne m'aventure pas sur cette route, comprenant que trop bien que dans leurs regards se joue un semblant de traquenard. Un instant il me détaille, avec toute la douceur du monde que je lui rends en gardant mes lèvres scellées parce que ce n'est pas à moi de répondre à ce semblant d'attaque détournée. " Non " C'est comme un glas, et je me questionne, est-ce que c'est grave ? En soi, même si être sa femme officiellement ne me dérangerait pas, je ne vois pas ce qu'il y a comme problème qu'on ne le soit pas. " Au moins votre relation aura eu raison de cette habitude, " Je tique un minimum sur le « au moins » c'est déplacé. C'est un héritier de son nom que je suis en train de porter. Ma paume effleurant ma joue afin de masquer le mécontentement que ses mots viennent de provoquer.

    Son paternel à nouveau assis face à nous, je relève mon verre afin de le porter à mes lèvres, pas mécontente que la question du mariage soit chassée. Curieusement, je préférerai de beaucoup en parler seulement avec leur fils plutôt qu'avec eux qui ne sont pour moi que des étrangers. " Et vous Anna, avez vous le droit de boire ? D'ordinaire j'entends..." Et de ma gorgée je m'en étouffe, parce qu'il est clair qu'à celle là, je ne m'y attendais pas. C'est comme si mes neurones venaient tout juste de se reconnecter. Au moins, ça éclaire un peu plus distinctement les raisons de la tension. Si Clay m'avait parlé des croyances de ses parents, je pense qu'il aurait surtout dû préciser qu'ils – plutôt qu'il – allaient avoir un problème avec ma couleur de peau. Alors je racle ma gorge, histoire de rattraper ma surprise comme je le peux, et surtout parce que c'est de travers que je l'ai avalé ce foutu jus d'orange. Deux options s'ouvrent à moi, le prendre au sérieux, ou bien réinventer son petit jeu. « Monsieur Cooper. » Parce qu'il a cru penser pouvoir m'appeler Anna, je réalise que des familiarités, je n'en veux pas. « Vous vous doutez bien que non, d'ailleurs ça a été très difficile pour moi de ne pas venir jusqu'ici en burka. » J'agrémente ma phrase d'un sourire serein, espérant qu'il comprenne l'humour, avant de boire à nouveau et mieux cette fois. Je n'ose pourtant pas regarder Clay, intérieurement j'avais promit de bien me comporter. Mais les limites, c'est bien son père qui les a transgresser avec cette question mal tournée. Je me veux hautaine, mais je trésaille, quand dans mon ventre à nouveau, ça déraille.
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    Lien du postDim 20 Nov - 21:18
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    Et mère qui s'en était repartie dans la cuisine rapporte deux verres quand Annalynne fait une fausse route et manque de s'étouffer sur les paroles du père. Elle reprend rapidement contenance et  semble vouloir poser les limites qu'il vient d'outrepasser, très peu surprenant lorsqu'on connait l'énergumène. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer... « Monsieur Cooper. » Fut un temps c'était moi qu'elle interpellait de cette façon mesquine et hautaine, sans bien évidemment la marque de respect rajoutée, prête à se foutre de ma gueule à la prochaine parole prononcée. Un petit jeu qui me manque parfois entre elle et moi... « Vous... » Les hostilités sont lancées, nul moyen d'en douter et je préfère de mon coté faire profil bas le temps qu'elle ne termine, portée sur sa lancée. «... vous doutez bien que non » Et bordel s'il savait véritablement dans quoi elle traine chaque soir, ce lieu de rencontre et de débauche qu'il ferait bruler s'il en avait l'occasion . « ...d'ailleurs ça a été très difficile pour moi de ne pas venir jusqu'ici en burka. » Magrébine sans pareil, de cuir, de strass et de paillettes, à se pavaner derrière son comptoir bien au-delà des heures admises par son carême.

    Le patriarche a saisi le léger brin d'ironie et par pudeur ne consent à reprendre la joute verbale pour laisser à ma mère l'opportunité de se pencher de nouveau vers moi, un verre à la main et de répondre à l'impertinence... de manière fort séduisante. " Vous portez pourtant la dentelle avec élégance, " ce qui en langage décodé signifie qu'Annalynne rayonne de par sa beauté, beaucoup trop bridée pour clairement le lui confier. " Et pas que cela, " qu'elle rajoute à mon attention une fois ses traits redirigés dans ma direction, un souffle, un sourire qui s'étire pour mieux disparaitre tel un souvenir. Je l'ai toujours dit même si au début le contraire avait été sournoisement balancé lorsqu'elle n'en voulait: la grossesse n'est pas une maladie qui corrompt les courbes femelles. Elle les affectionne de ses maux, les poétise avec harmonie. Et moi parfait spectateur impotent de la scène, j'accepte le verre en marmonnant à coté, un brin amusé, vers Anna. " Avec deux trois rideaux pourtant... Si jamais t'es gênée à ce point, " on devrait pouvoir s'arranger. C'est la main de ma mère qui va gentiment s'accoler à ma joue en une frappe amicale et légère avant qu'elle n'aille rejoindre mon père, assis en face de nous.

    Les regards sont rivés quelques instants sur nous deux, couple dépareillé qui ne trouve approbation à l'une des deux paires qui nous examinent alors que l'autre, plus sympathique et maternelle, s'illumine encore une fois à la vue de ce que son ventre recèle. " Depuis combien de temps? " Et si nous pouvions mentir sur ce léger détail, arranger la vérité de manière à écourter le temps de sa genèse...
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    Lien du postMar 6 Déc - 18:53
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    Et mon regard ne se détache pas du sien, parce qu'il me faut prouver aujourd'hui que j'ai ce qu'il faut pour son fils, et pour mon humble avis, cela passe aussi par ma répartie. Clay n'a jamais démordu de la sienne face à ma famille, alors j'en ferai de même, parce que si j'ai assumé mes choix, il est clair qu'il fait de même avec moi, à me présenter de cette manière, à son père, raciste de surcroît. J'aurai juste aimé le savoir avant, mais la question ne se posera que plus tard, lorsque nous serons à nouveau à l'abri des regards.

    " Vous portez pourtant la dentelle avec élégance, " Tirée de ma joute visuelle en cours, j'incline le visage vers madame Cooper afin d'esquisser un sourire polie, de ceux que l'ont sort lorsqu'il faut dire merci. " Et pas que cela, " La gêne une seconde me revient, puisqu'il est évident qu'elle est en train de parler de ce ventre qui n'a de cesse de s'arrondir à mesure que défilent les journées. Alors encore j'en viens à ovaliser un semblant de sourire, remarquant que son attention se porte sur son fils, cette phrase, son acte, je le prends comme un « félicitations » détourné. Elle achève le cheminement de ses actes en donnant à son fils un verre tandis que lui se tourne vers moi, railleur lorsqu'il me propose une alternative à mon habillement préféré, soit disant. " Avec deux trois rideaux pourtant... Si jamais t'es gênée à ce point, " D'un regard sur le côté, je le fusille, et sa mère quand à elle va gentiment le claquer. Au moins tout le monde aura comprit que je n'étais pas sérieuse en parlant de cet accoutrement. Des religions et convictions, j'en respecte pas mal, mais il y en a certaines qui ont une tendance à m'agacer …

    M'enfin, là n'est pas la question, le fait important reste porté par June qui va s'asseoir à côté de son époux, sourit encore et demande, parce que ça la taraude sûrement. " Depuis combien de temps? " C'est posé délicatement, ce n'est pas une attaque comme précédemment. C'est juste une mère, juste et seulement. Alors son interrogation ne m'étonne pas, elle souhaite savoir quand son grade changera. Grand-mère en devenir, forcément. Tout en buvant une autre gorgée, je patiente un laps de temps correct afin de déterminer s'il veut répondre avant moi, mais puisque c'est sans mot dire qu'il reste, je comprend qu'il est temps que je prenne la parole. Alors mes phalanges glissent sur mon ventre gonflé, douloureux, et même si elle pratique la médecine sur les animaux, il ne faut pas être gynécologue pour comprendre que je ne suis pas au début de ma grossesse. Et puis, je me dis, que continuer sur le chemin du mensonge n'arrangera pas notre cas, pas au yeux de son père en tous les cas. « Huit mois. » Je révèle, avare de mots, mais ne suis pas certaine qu'elle ne pourrait pas – au milieu de sa tendresse – avoir ma peau. Alors j'achève mon verre, et m'excuse d'une grimace qu'un nouveau maux en moi provoque. « Il est mal placé ... » je crois. Ou peut-être que je suis affamée. J'avoue que pour l'instant je ne parviens pas à déterminer ce qui est en train de m'arriver.
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    Lien du postSam 17 Déc - 16:38
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    Mentir... Un art dans lequel Annalynne et moi-même excellons. Mais il n'en sera nullement question puisqu'Anna lui avoue qu'au jour d'aujourd'hui c'est de « Huit mois » que nous avons aux yeux de Dieu fauté. En même temps, comment raccourcir ce délais aux vues de son ventre plus que rond maintenant... J'aurais juste aimé pouvoir le lui dire avant, avouer qu'elle deviendra dans un mois grand-maman, ayant pris le parti d'attendre un maximum avant de le lui révéler histoire de savoir si ou non Anna allait jusqu'au bout pouvoir le porter. Et ma main va tranquillement se poser sur la cuisse de ma compagne comme si de rien n'était tandis qu'elle termine son verre et que j'effleure du regard celui de ma mère, pas aussi surprise que ce à quoi je m'attendais. Elle a juste souri, s'est contentée de regarder mon père, lequel j'ai volontairement effacé de notre petit comité, pour contempler à nouveau le duo que nous formons et qui s'en va être un trio pour bientôt. Mais Anna accapare derechef toute son attention lorsqu'elle souligne un mal-être profond. « Il est mal placé ... » Et inconsciemment, je l'ai moi aussi observée poser son verre avant d'en faire de même, ne sachant trop vraiment quoi faire en de telles circonstances. Mal placé signifie qu'il a bougé mais c'est un fait auquel nous sommes depuis quelques temps confrontés. " Tu veux t'allonger ? " Deux minutes avant de passer à table. Je ne suis peut-être plus un occupant de ces lieux mais je sais qu'ils n'ont touché à ma chambre depuis mon départ. Ce n'est que la mansarde d'un étudiant située sous le toit, un lit à une place qui trône au beau milieu de murs couverts de lambris où sont placardés quelques posters osés que j'aurais dû depuis longtemps arracher... Mais c'est aussi et pour le moment le seul endroit que j'ai à te proposer. Le plus indifférent à tout cela reste celui, assis sur l'autre méridienne, qui se prélasse sans porter le regard sur ce qui bientôt lui fera sauter une génération, s'affairant sur son verre qu'il sirote lentement sans poser de question.

    " Nous devrions peut-être passer à table pour vous permettre de rentrer plus tôt. " Mère, dans toute sa sagesse, vient de parler et sans demander son reste, le patriarche se lève soudainement et se dirige vers l’âtre de la cheminée, lâchant dans un ronflement prononcé lorsqu'il dévisage les gerbes flamboyantes dansant le long d'une buche incendiée: " J'ai perdu l'appétit. " Un murmure qui ne m'a pas échappé. Sa déception, je peux la comprendre et c'est sans doute pour cette raison que d'un regard irrité, j'invite ma mère à venir l'aider à se lever le temps que j'aille m'entretenir avec lui. Complice dans cette étrange occasion, elle appose son verre sur la table vitrée et vient proposer ses services auprès d'Annalynne pendant que je m'éloigne d'elles pour aller converser sur les fondements de la vie et défendre mes intérêts.
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    Lien du postSam 24 Déc - 9:16
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    J'accuse mon mal, du mieux que je le peux, c'est une douleur à laquelle je ne suis pas habituée, jamais ressentit avant aujourd'hui … Pourtant ce sont bien des choses que cet enfant m'a fait subir, depuis des mois, une façon de se venger qui se trouve entre lui et moi. Il me fait souffrir parce que je n'ai pas voulu de lui de primes abords et j'accepte ma pénitence parce que je me sais coupable de mes réactions de ce que j'avais prit le parti de faire, en amont. " Tu veux t'allonger ? " Je ne saurai le dire, puisque je n'ai jamais connu jusque là de douleur aussi pire. Mais malgré cela dans ma comédie, je me tente à un sourire. Sereinement, comme pour lui signifier que « ça va aller » je vais survivre et on pourra effacer de nos mémoires la haine de son père et cette étrange soirée. Je ne me vois m'éclipser afin de me reposer, loin de là même, les bonnes manières, le fait de les conserver, déjà que je ne suis pas certaine d'être à la fin appréciée … Si en plus je fais l'affront à cet homme réticent à ma présence d'aller m'avachir dans un lit, je me sais par avance fini. " Nous devrions peut-être passer à table pour vous permettre de rentrer plus tôt. " De mon visage j'approuve ces mots qui sonnent comme la signature de notre prochaine délivrance, le seul souci étant que je me demande comment je vais pouvoir me lever afin d'aller m'asseoir dans la salle à manger. Acculée par un nouveau retournement d'entrailles qui s'accompagne de cette perfidie glissée par celui qui souhaiterait sûrement – ma race – éradiquer. " J'ai perdu l'appétit. " Certes, je veux bien le croire, mais je n'avais pas réalisé que ma présence pouvait provoquer un tel effet. Je suis une Malcolm … la plus privilégiée des privilégiés. Ou tout du moins, je l'étais. J'enrage contre lui, quand j'aimerai lui conter ; et ça ne vous fera pas de mal de sauter un repas, après tout généralement ce sont plutôt les oies qu'on gave, n'est-ce pas ? Vous êtes assez gras comme ça. Riant intérieurement de cet aparté mauvais qui une seconde m'a fait omettre mes émotions tiraillées.

    Dans la folie que provoque un autre heurt, c'est mon regard assassin qui s'abat sur lui alors que Clay va à son encontre, je me dis que c'est encore ce qu'il y a de mieux à faire, parce que je ne suis pas certaine de pouvoir contenir un peu plus longtemps ma langue de vipère. Sa mère s'approche de moi, s'abaisse et sonde mon visage, j'avoue ne pas apprécier cela … Eugénie Malcolm n'était pas des plus douces avec moi, plus tyran que maman, j'ai donc aucune difficulté à être gênée par cette proximité encline à la tendresse à mon égard, ou plus correctement à celui de ce que je porte en moi. Elle me tend ses mains et je comprends rapidement, donc, que l'option choisit n'est pas celle de me reposer, mais celle qu'elle a proposé. Dîner et partir. Je suis absolument sûre de pouvoir y arriver. « Venez ... » qu'elle me souffle avec cet air bienveillant et j'en pense encore à mes propres parents. Est-ce qu'une seule fois une telle expression est passée sur leurs visages en ma faveur ? Toujours trophée. Jamais petite fille à protéger. C'est bizarre comme les gens peuvent différer … et quelque part je me dis que je me fourvoie, parce qu'ils ne doivent pas être meilleurs qu'eux ou que moi. Après tout Clay les a fuit par ambition, il y a à l'évidence une chose que je loupe dans cette équation. Mes paumes s'accrochent aux siennes, et dans un effort que me paraît presque sur-humain je me lève. Côte à côte nous avançons de deux trois pas, avant que se produise un événement que je ne contrôle pas. Sur le tapis reflétant des motifs sur lesquels avant cela je ne m'étais pas attardée, s'écrase une vague, un flot … J'en perds un tantinet l'équilibre, ressens une nausée, une peur intense en moi s'infiltrer et un manque de maîtrise flagrant. « Les eaux. » Ici et maintenant, que je crache entre mes dents. Comme s'il était important de préciser, et dans notre quatuor improvisé celui que je regarde n'est pas mon compagnon, mais bel et bien son père, qui doit se débecter de cette vision. C'est non sans une once de rébellion que je prononce en sa direction. « Monsieur Cooper, nous avons un point commun, je n'ai plus faim. »
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    Lien du postJeu 29 Déc - 9:51
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    Ce vieux chien préfère broyer du noir que de la regarder ou même que de se retourner afin de me voir, moi, qui vient à sa rencontre même si ce n'est pas dans l'intention de lui pardonner son manque de tolérance à l'égard de cette femme qui supporte à la fois son fils et son petit fils au quotidien. Juste un peu de respect, c'est tout ce qu'elle est en droit de recevoir mais c'est hélas aussi beaucoup trop lui demander à lui et j'en suis conscient pour l'avoir enduré tant d'années. Après avoir brièvement déposé mon attention sur les deux femmes dans le salon, j'en reviens à ce vieux con que malgré tout j'affectionne. Même si j'ai beau lui reprocher sans arrêt sa frigidité envers les personnes qui ne sont de son cercle, de son monde, il n'en reste pas moins mon père, cet homme qui m'a élevé à cette même condition, qui m'a inculqué les principes et limites d'une vie pieuse dont j'ai moi-même repoussé les bornes. Il pianote nerveusement de l'index sur l'ornement supérieur de la cheminée en merisier, se perd dans ses songes, dans la couleur grenat que son verre à la lueur du feu lui renvoie. " Tu pourrais au moins essayer de la connaitre. " Il n'a même pas daigné se retourner. " Ou de faire semblant, " irrité face à son impassibilité dans un tel moment. Après quelques secondes finalement il pivote légèrement, le cheminement de ses pensées trouvant fin sur ses lèvres qu'il entrouvre avec une pointe d'agacement. " Elle n'entend rien à nos croyances ". Autrement dit elle n'a rien à foutre dans ma vie et encore moins ici, j'ai saisi.

    Mais Annalynne est pourtant bien là et je tolérerais pas que quiconque en vienne a ce constat, même pas toi. " Tu préfères quoi? Perdre un fils, ou en gagner deux? " Sans une once de gaieté, le résultat de la seconde échographie lui est annoncé dans l'espoir que cela apaisera une part de son animosité. Effectivement, cette fois-ci il se détourne du mur sur lequel il était resté figé pour silencieusement me questionner du regard, impassible de mon coté. T'as très bien compris, c'est un petit fils qu'elle va te donner bien que tu ne le mérites, sache-le... « Les eaux. »  A la suite de ces mots, nos têtes se sont braquées, mon père dévisageant ma mère et moi qui examine Anna ainsi que ses chevilles d'où perlent d'étranges ruisseaux. Et tandis qu'elle continue de prendre appui sur celle qui ne l'a pas délaissée de la soirée, elle se retourne vers lui pour lui siffler d'un ton frôlant le sarcasme: « Monsieur Cooper, nous avons un point commun, je n'ai plus faim. » Moi non plus curieusement parce que je m'imagine bien d'où viennent ces flots, conséquences de ses précédents maux. Le premier sentiment qui me gagne lorsque je relève les yeux vers les siens: l'inquiétude, pour elle et pour l'enfant parce qu'il est beaucoup trop tôt pour songer à un accouchement. Père, égal à lui-même, ne fera pas un geste si ce n'est déplorer l'état de son tapis d'une sèche expiration avant de déposer son verre lentement sur le portant boisé. " Clay ", un rappel de ma génitrice qui me sort de mes divagations et sans perdre d'avantage de temps mes pas me rapprochent d'elles, ne sachant comment les aborder au mieux.

    C'est une question qui ne tarde à trouver naturellement sa réponse puisque c'est auprès d'Annalynne qu'est ma place, venant la soutenir de son bras sur mes épaules et plus inquiet qu'auparavant. " Daniel! Appelle les urgences! " Dans le vent de panique, il s'exécute mais à son rythme, marche d'un pas lourd et mesuré jusqu'au téléphone qu'il empoigne pendant que nous nous dirigeons vers l'une des chambres à coucher. Pas la peine de se demander laquelle, c'est d'une évidence même puisque mère déjà se faufile dans le couloir qui dessert la leur, nous poussant à accélérer. " June! " Celui resté en retrait a l'oreille collée au combiné mais semble visiblement contre cette idée à son regard empreint de contrariété. Et pour connaitre l'animal, je sais pertinemment de quoi son esprit le tourmente: ses draps où il s'est vautré tant de fois vont être pollués par les effluves d'une métèque qu'il ne connait pas plus que çà. Impropres même une fois lavés, il ne s'en servira plus jamais, même pas pour laver les carreaux de sa porte vitrée.

    Une pensée qui pourrait très vite me foutre hors de moi si ce n'était sans le concours de mère qui nous ouvre les portes sur notre chemin pour enfin découvrir le lit conjugal dans lequel j'ai moi même été conçu il y'a maintenant des années de çà. " Ils ne viendront pas! " Sa voix tonitruante mais surtout alarmée résonne dans tout le couloirs, précédant ses pas. Une attitude très étonnante mais pas tant finalement puisque ce vieux con nous rejoint le téléphone fermement enclavé entre les mains. " Ils ont une urgence, ils ne viendront pas. " Ah...
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