Je suis en manque de tout ça, de câlins, d'affection... ça doit faire une éternité que je n'ai plus vu une fille m'offrir un sourire. C'est bien beau d'être un don juan qui butine à droite à gauche mais y'a pas que ça dans la vie. Y'a l'affection, la douceur, tout ce dont l'humain a besoin aussi. Y'a que Kaya qui peut m'apporter ça. Peut-être parce qu'on a un lien fort de base, qu'on se s'est pas rencontré en mode yolo pendant une soirée arrosée. Au début c'était de chastes baisers qui commençaient à devenir naturels. Et alors, ça veut dire qu'on est ensemble? Ça fait de nous deux imbéciles qui se lancent dans quelque chose qui finira mal. Ça je le sais. Mais l'instant présent est tellement bon qu'on a pas envie de le détruire alors on se bouche les oreilles, on ferme les yeux. La question à laquelle je ne m'y attendais pas. Est-ce que je tiens à elle? Bien sûr mais le dire c'est autre chose. A partir du moment où on se l'avoue qu'on s'attache, qu'on tient l'un à l'autre, c'est le top départ des conneries à venir. Elles ne vont pas tarder. « Ça m'a manqué de ne pas t'avoir près de moi, donc j'imagine que oui. » je me pinçais la lèvre et je caressais sa joue du bout des doigts, sans la lâcher du regard. Putain Kaya si tu savais tout le réconfort que tu m'apportes. « Je m'en veux d'avoir fait le con. » je le répète encore une fois pour être sur qu'elle ait bien saisi le message et qu'elle ne s'imagine pas que je disais ça sous l'effet de l'alcool. Pardonne-moi Kaya, ma belle Kaya.

Généralement, j'ai pas besoin d'être rassurée comme ça. J'me contente d'attendre, de voir où les choses mênent mais là.. Là, c'est différent avec toi. J'ai peur à chaque seconde de te voir disparaître et c'est nocif quelque part de réagir comme ça. Peut être qu'au fond, tu vas en avoir marre de me voir toujours comme ça, de me sentir en danger comme ça. J'y peux rien, c'est instinctif avec toi. Et ta petite crise de la dernière fois n'arrange rien. J'te pardonne mais ça m'fais flipper de me dire que dans trois jours tu pourrais disparaître une nouvelle fois. Me demander de m'en aller. J'ai tellement pas envie que les choses se passent comme ça. « Ça m'a manqué de ne pas t'avoir près de moi, donc j'imagine que oui. » Et j'aime l'entendre. Parce que ça veut dire que je ne suis pas complètement folle. Que je suis pas la seule à perdre pied dans tout ça. J'ai l'impression que quelque part, il est aussi perdu que moi. « Je m'en veux d'avoir fait le con. » Je sais. Je le sais, ça se sent, s'entend dans ta voix. Laisse tomber, c'est pas grave. L'essentiel est que ça ne se reproduise pas. Qu'on en revienne pas là une nouvelle fois. J'te pardonne, n'en parlons plus Royce. J'sais pas ce que tu m'as fais.. Mais c'est pas normal que je me sente comme ça avec toi. Que je ressente le besoin irrépressible de me loger dans tes bras. Que j'vive aussi mal que tu t'éloignes de moi. C'est pas normal tout ça. T'as trop d'impact sur ma vie, trop d'importance aussi. Y a un côté terrifiant à tout ça t'imagines même pas.

Si j'ai pas approché Kaya avant, c'était parce que je ne voulais pas me le permettre, permettre de la toucher, de la blesser, de lui faire de mal. Car on sait ô combien je suis doué pour foutre le bordel et faire pleurer les filles. C'est maladroit, hélas, on ne peut pas faire de moi le mec le plus parfait du monde. Bien souvent je suis le plus con de la planète. Je voulais pas franchir ce cap avec elle, j'en avais toujours eu envie mais je cachais mon attirance. Maintenant, je retirais les barrières, je la laissais entrer, je suis curieux, je suis comme un gosse à l'idée que je pouvais plaire à Kaya et qu'elle me plaisait en retour. Mais elle ne sait pas qu'au fond de mon petit coeur meurtri, un parasite s'accroche toujours et me fait mal dès que j'essaye d'aimer à nouveau. C'est elle oui, Sacha, beaucoup trop vilaine à s'approprier une place bien au chaud, à toujours me faire du mal sans cesse. Je veux l'oublier... si seulement. Kaya me pardonna et ça me rassurait encore plus. Un petit sourire timide s'afficha sur mon visage. J'étais presque sur que je rougissais et raah, je détestais le rouge sur mon visage. Ça fait pas viril du tout. « Arrête tu me fais rougir. » dis-je en plaquant une main sur ma joue pour prendre la température. Ah en effet, elle me faisait beaucoup d'effet cette Kaya. J'en perds la boule. Je suis malade docteur.