Fire meet Gasoline
— Wavy

Ivy lâchait une phrase en français sous l'énervement, et je ne cherchais même pas à comprendre en fait. Et c'était certainement mieux comme ça. Toute cette histoire me saoulait et pourtant, j'essayais de prendre sur moi et de me calmer. Je lui en voulais, ça c'était clair. Je lui en voulais de m'avoir piégé pour pouvoir avoir cette entrevue avec moi, je lui en voulais à elle et Ariana de m'avoir fait tomber dans le panneau avec cette histoire de producteur. Et même si apparemment elle n'était pas à l'origine de cette excuse de merde, tout ça ne serait pas arrivé si elle n'avait pas choisi pour ce jeu débile. "L'homme de rêve". J'étais censé le prendre comment moi hein ? La majorité des mecs auraient sans doute été flattés, mais moi, j'étais juste complètement déconcerté. Je refusais le cadeau qu'elle voulait m'offrir, agacé par tout ça. J'avais pas envie de faire le gentil, de la remercier gentiment alors que j'étais réellement blessé par tout ça. Et pourtant.. ça me faisait quand même quelque chose de voir qu'elle voulait essayer de se réconcilier avec moi. Même si elle était putain de maladroite et que là, j'avais plus envie de lui dire d'aller se faire voir ailleurs qu'autre chose. Mais je pouvais pas juste la repousser. Alors je cédais. Quinze minutes, le temps d'écouter ce qu'elle avait à me dire, et j'me trouvais déjà sympa de pas me barrer direct. Pourtant comme à son habitude, elle sembla vouloir n'en faire qu'à sa tête. Une demi heure sur le toit. Avec ce que j'ai à te dire je doute qu'un endroit publique soit une bonne idée Wade. Je soupirais un grand coup en la voyant commencer à s'éloigner. Putain mais ce qu'elle pouvait être têtue ! Si elle savait ce que j'en avais à foutre qu'on puisse entendre ce qu'on allait se dire. Je soufflais un grand coup comme pour me calmer, puis je lui emboîtais le pas en grimpant à sa suite jusque sur le toit. Yavait du vent là haut, et vu la météo de merde qu'on avait en ce moment, j'espérais juste que ça n'allait pas empirer. On se calait derrière un mur en essayant d'être le plus à l'abri possible, et je sortais une cigarette de mon paquet. Je t'écoute dis-je en l'allumant, évitant son regard.

Fire meet Gasoline
— Wavy

Au fond, j'étais peut-être trop con d'accepter de passer du temps avec elle pour qu'elle me balance ce qu'elle avait à me dire. Peut-être que j'aurais simplement dû l'envoyer balader en voyant les méthodes qu'elle avait utilisées pour parvenir à cette discussion, alors qu'elle aurait simplement pû me demander pour qu'on se voie. On n'avait jamais été aussi opposés elle et moi. Je n'avais jamais été aussi énervé par rapport à tout ce qu'elle avait pu dire ou faire. Alors quand elle me disait qu'elle voulait arranger les choses.. je n'arrivais pas à l'envoyer chier. Parce que j'étais fatigué de tout ça et qu'au fond de moi, je n'avais pas envie de continuer comme ça avec elle. Même si je savais qu'avec Ivy, les choses n'étaient jamais simple, et qu'un seul mot de sa part pourrait me faire dégoupiller. Adossé au mur, je prenais une première taffe sur ma cigarette avant d'enfin lever mes yeux vers elle pour l'écouter. Je la laissais parler sans intervenir, tout simplement parce qu'à mes yeux ça ne servait à rien qu'on s'embrouille encore et encore sur des histoires passées sur lesquelles on était dans tous les cas en désaccord.. et puis, elle voulait que je l'écoute jusqu'au bout. Alors je le faisais. Au moment où elle commença à parler de la mather house et d'une espèce d'article dont elle aurait eu l'idée avec Cole.. j'sentais immédiatement mon corps se tendre. En gros, elle s'était sentie trahie et du coup elle avait voulu me faire un coup de merde ? Enfin un coup de merde, une véritable trahison en fait là pour le coup. Elle était allée jusqu'à demander à une meuf de venir à la MH pour récolter des infos ? Elle avait voulu faire fermer ma confrérie en fait ? Ma mâchoire se crispait au fur et à mesure de ses explications, alors que je restais anormalement très calme. Mais au fond de moi, ça bouillonnait. J'écoutais la suite de ses explications, dégoûté au fond par tout ça. Par ses magouilles avec cet enculé de Cole, par le fait qu'elle ait voulu me faire du mal en s'en prenant à ce qui m'était cher, soit la mather house. Et puis elle m'avouait clairement qu'elle avait voulu faire fermer ma confrérie. Okay. Super. Je contenais cet espèce d'élan de colère qui me donnait envie de lui hurler dessus et de me barrer sur le champ pour écouter la suite. Mon visage se durcissait alors que je l'entendais me dire que finalement, elle c'était rendue compte des conneries qu'elle était en train de faire, et des répercussions que ça avait sur notre amitié.  Et ça t'as jamais traversé l'esprit de venir simplement me voir pour me dire ce que Cole voulait faire contre moi et ma fille et lieu de magouiller dans ton coin ? dis-je finalement sur un ton sec. Ouais, j'avais craqué, j'avais finalement ouvert la gueule avant la fin de son speech, game over. Au final, Ivy était au courant de tout ça bien avant moi, et c'était même pas elle qui nous avait prévenu Briony et moi. C'était Kyla, la meuf de Cole. Cherchez la logique quoi, merde. Je la laissais terminer, tirant une fois de plus sur ma clope qui diminuait à vue d'oeil. Elle s'excusait, et même si c'était loin d'effacer tout ce qu'elle avait voulu faire à mes yeux au moins, ça avait l'avantage de ne pas me rendre complètement fou et de lui hurler dessus. Je détournais légèrement les yeux en entendant ces derniers mots, parce que je ne pouvais tout simplement pas ignorer ça, malgré la rancoeur que j'avais au fond de moi à cet instant. Bien sur que j'étais pas insensible au fait que je lui manquais. Elle aussi elle me manquait. Mais cette histoire était tellement compliquée putain. Je soupirai un instant, tentant de me calmer. J'avais pas envie de gueuler. Et même si j'étais en colère, je savais que ça ne servait à rien que je m'emballe, à part à ruiner toute chance qu'on puisse repartir de ce toit avec un début d'entente elle et moi. Dis moi une chose. Quand est-ce que je t'ai trahi ? D'accord on s'est foutu sur la gueule, j'étais en colère contre toi et contre moi aussi. Mais jamais je t'ai trahi Ivy. Jamais j'ai fait quelque chose contre toi. Je peux comprendre que tu sois blessée mais.. merde dis-je sur une voix plus peinée qu'énervée au final. Je te pensais pas capable d'un truc pareil et ouais, ça me blesse. Comme je t'en veux de passer du temps avec Cole alors que tu sais tout ce que lui et sa famille représente pour moi. Ce mec doit être mon pire ennemis putain, avec Noah en prime et comme par hasard tu te rapproches de ces deux là. Et en plus tu voulais comploter pour fermer ma confrérie ? Faut que tu m'explique comment jsuis censé ne pas péter un câble là. Je soupirai à nouveau, me passant la main dans mes cheveux. J'ai compris que c'tait pour me "protéger" à partir du moment où t'as su qu'il s'agissait de Cole et pas de Dante. Mais ouais comme tu dis, t'as grave merdé. Parce que ouais, j'étais bien blessé. La situation me convient pas à moi non plus. J'en ai marre de me prendre la tête avec toi, j'en ai marre de tout ça mais là.. j'crois que j'ai besoin de temps pour digérer.

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— Wavy

Au final ce qui me blessait le plus, c'était de voir qu'elle avait voulu agir contre moi. Qu'elle avait même commencé à monter des plans avec d'autres personnes pour me la faire à l'envers. Je comprenais pas. Ok on se disputait, ok on s'était fait mal l'un à l'autre et je savais que j'étais pas le plus cool du monde avec elle. Je m'énervais vite, j'avais pas de patience. Mais putain malgré tout ça, jamais je ne l'aurait trahie en faisant ce genre de trucs. Parce que c'tait Ivy, et que malgré tout ça, elle comptait énormément pour moi putain. Je comprenais pas son comportement et de toute évidence en entendant ses mots, elle ne comprenait pas à quel point j'me sentais blessé non plus. Pour moi, c'tait de la trahison quand il s'agissait de monter un plan contre moi juste pour me faire du mal et se "venger". Certes j'avais été blessant avec elle et je m'en étais rendu compte mais.. je pouvais juste pas faire un truc comme ça contre elle. Je soupirai en l'entendant parler, tirant à nouveau sur ma clope pour essayer de rester zen. Ça ne servait à rien que je l’interrompe de toute manière, puisqu'on ne se comprenait pas. Elle enchainait ensuite sur le sujet du summer camp.. et autant dire que même si ça c'était produit il y avait quelques mois maintenant, le sujet était toujours sensible. Je l'écoutais en tentant de rester zen, me prenant comme d'habitude tous les reproches qu'elle avait à me faire sans rechigner. Je sais que j'ai merdé mais de là à aller dire que je t'ai chauffé à mort, que j'ai tout fait parce que je te veux pour moi allant jusqu'à briser une famille... Non Wade, j'accepte pas ça ! Je peux tout accepter pour toi, par amitié pour toi mais pas ça et pourtant tu as laissé dire n'est-ce pas ? Je soupirai à nouveau, agacé de la voir ressortir ce sujet concernant mes potes et Briony une fois de plus. Tu crois vraiment que j'me suis amusé à aller dire à tous les monde que t'étais une chaudasse c'est ça ? Ce sont mes potes Ivy, et ceux de Briony en prime ! Normal qu'ils puissent pas te blairer puisque on s'est embrassés toi et moi ! Et si j'te considère pas comme une chaudasse, loin de là, tu peux pas dire que t'es toute blanche dans cette histoire. T'as juste été égoïste ce jour là. Tu m'as tenté, t'as insisté même quand je t'ai dit que je voulais pas tromper Bri et.. Je soupirai, déjà fatigué par cette discussion. Tsais quoi ? C'est même pas la peine qu'on en parle dis-je en soupirant à nouveau, détournant les yeux. Je tirais une dernière fois sur mon mégot pour ensuite le lâcher au sol et l'écraser avec mon pied. Je voyais bien qu'Ivy était à bout, tout comme moi d'ailleurs. On l'exprimait pas de la même manière, tout simplement. J'avais mal au coeur. Pourquoi tu vois à chaque fois le négatif quand il est question de moi ? Pourquoi on en est là ? On a toujours fait parti de la vie de l'autre et là, je sais plus rien de toi, de ta vie, je connais même pas ta fille tu imagines le mal que ça me fait ?  Le pire dans tout ça c'est que tu critiques Noah alors que lui est rester à mes côtés pendant mon coma alors que toi... Tu te rends seulement compte que tu es en train de trahir la promesse qu'on s'était fait ? Ces derniers mots me piquèrent au vif, alors qu'une fois de plus, elle rejetait la faute sur moi. J'en avais marre putain. Je suis en train de rompre la promesse qu'on s'était fait, c'est ça ? Parce que évidemment, je suis le seul responsable ? dis-je plein d'ironie. Je suis pas un robot Ivy. Jsuis pas un mec qui va encaisser sans rien dire quand toi tu me blesses. Je dis pas que je suis blanc comme neige, loin de là. J'ai un caractère merdique, je m'emporte super vite et je sais tout ça. Mais le bordel qu'il y a entre nous il est pas juste dû à moi, ou à Briony qui me "tient en laisse" comme tu adores le dire, jsuis désolé. Toi aussi faut que tu te remette en question. Mais si c'est ce que tu crois, vraiment.. je vois pas ce qu'on peut devenir. Parce que même si jsuis prêt à faire tous les efforts du monde pour toi Ivy, jpeux pas changer ce que je suis. Jpeux pas faire le gentil quand tu me sors des trucs qui me mettent hors de moi. Quand tu me dis que tu veux arrêter notre amitié parce que jsuis pas assez présent dans ta vie, alors que j'ai été le premier à te soutenir quand Samuel t'a pris pour une conne dis-je d'une traite, amer. Ouais j'avais les boules. J'avais juste envie de me casser là en fait. Et ARRETE de me parler de ton sauveur Noah, ce trou du cul qui a fouillé dans ton téléphone pour ME faire chanter mais ça, t'en a rien à foutre apparemment dis-je en m'énervant de plus en plus, malgré moi. Tu sais quoi ? Moi aussi je suis venu. Presque tous les jours. J'tais apporté tes fleurs préférées. J'tais joué de la guitare pour que tu te réveilles. Mais j'ai même pas eu le temps de te le dire que t'étais déjà en train de me gueuler dessus et me faire de reproches dis-je, dégoûté. Je savais même plus pourquoi je ne l'avais pas contredite a final, quand elle m'avait dit que je ne l'avais pas soutenue. Peut-être parce que j'en avais marre de tout ça. Marre de devoir me justifier en permanence, parce que j'étais pas le mec qu'elle voulait que jsois.

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— Wavy

Plus les minutes s'écoulaient, plus je me rendais compte que cette discussion ne menait strictement à rien. On ne se comprenait pas elle et moi. Elle ne cessait de me rabâcher les mêmes choses qu'elle m'avait déjà dites et redites par sms, et qui nous avait menés exactement au même point qu'actuellement, c'est à dire une dispute. Elle m'avait dit qu'elle voulait me parler pour arranger les choses, mais j'étais de plus en plus dubitatif sur sa manière de faire pour le coup. Ma cigarette terminée, je ressentais déjà le manque face à toute la nervosité que j'accumulais alors qu'Ivy se lançait à nouveau dans une tirade, parlant des "on dits" et de tout le reste. Putain, combien de fois j'allais devoir lui dire que j'en avais clairement rien à foutre de tout ça ? C'tait ma vie, pas celle des autres. .. et quand je t'ai vu à la soirée d'anniversaire, je t'ai pas reconnu Wade alors c'est peut-être une mauvaise impression que j'ai mais c'est ce qu'elle laisse ressentir. C'est peut-être toi qui t'écrase pour essayer d'arrangé les choses mais, t'as l'air d'un flan voilà c'est dit. Plus rien ne t'anime, il n'y a plus cette malice dans tes yeux et plus je te regarde, plus ton regard devient vide... Je me figeais à ses mots, en l'entendant parler de cette fameuse soirée. J'me figeais en l'entendant me tirer mon portrait de ce soir là alors que.. putain. Je sentais que j'arrivais à la limite de ce que je pouvais supporter, ayant juste envie de la faire taire. Juste qu'elle ferme sa gueule pour une fois. Tu sais quoi ? dis-je les dents serrées, prêt à dégoupiller pour de bon. Mon père est MORT. Il est mort ce soir là. Désolé de t'avoir fait pitié, je ferai un effort la prochaine fois pour avoir l'air heureux dis-je avec ironie, avant de m'éloigner d'elle de quelques mètres. C'est bon, j'en avais assez entendu. Je voulais juste qu'on me foute la paix, qu'elle me foute la paix. Et vu ce qu'elle me balançait ensuite, je comprenais que j'avais vu juste. Elle se remettait pas du tout en question, mettant entièrement sur mon dos la responsabilité de l'état actuel de notre relation. Ok, cool. C'tait chouette quand elle essayait "d'arranger les choses" en tout cas. Et au final, même quand elle s'ouvrait à moi, qu'elle m'expliquait sa détresse, j'avais même plus envie de l'écouter ou d'être compatissant. Puisque de toute manière quoi que je fasse avec elle j'étais un con pas vrai ? Je lâchai un rire ironique en l'entendant dire qu'on se faisait du mal et que selon elle, on en redemandait. Pardon ? Elle était complètement tarée ou quoi ? Briony a raison sur une chose, il faut que j'arrête d'agir pour te sauver le cul, pour vouloir te protéger. Ce que je ressens pour toi sera toujours là en moi qu'on le veuille ou non et il serait temps que tu finisses toi aussi par l'accepter. C'est ça, exactement. Arrête de vouloir me protéger comme tu dis, et j'accepte tout ça voilà, fin de l'histoire dis-je d'un ton sec, de plus en plus exaspéré. Je m'étais refermé comme une huître à l'heure actuelle, et je savais très bien que de rester ici à discuter ne servait à rien. Elle s'éloignait à son tour, comme pour creuser l'écart qu'il y avait entre nous actuellement, et je ne voyais pas comment on pouvait le combler, honnêtement. Quand est-ce qu'on va arrêter ce petit jeu Wade ? J'en ai marre qu'on se tourne autour pour ensuite s'éloigner mais par dessus tout, j'ai mal Wade. Mal de te détester autant que je puisse t'aimer... J'ai vraiment l'impression qu'on ne peut pas s'empêcher de se faire du mal pour se tenir loin l'un de l'autre histoire d'éviter de commettre l'irréparable. Je veux pas perdre mon ami à cause de sentiment que je ne peux contrôler, à cause de cette barrière que tu t'es obliger à mettre entre nous. J'étais à bout de nerfs, plus irrité que jamais. Et si j'avais eu l'espoir quelques minutes plus tôt qu'on puisse trouver un début de terrain d'entente maintenant, je savais que tout ça était réduit à néant. Mais comment tu peux me dire ça hein ?! Comment tu peux me dire que tu ne veux pas "perdre un ami" après tout ce que tu viens de me balancer ? Désolé mais merde, écoute toi parler putain ! Je soupirai, fatigué par tout ça. J'crois que j'avais même plus envie de lui expliquer ce que je pouvais ressentir, ou penser, vu qu'elle n'en avait clairement rien à foutre. J'avais même plus envie d'essayer de lui répondre avec honnêteté en fait. Alors je la laissais parler et faire son cinéma, encore et encore. Est-ce qu'une seule fois tu as essayé de te mettre à ma place ? Tu as essayé d'imaginer la douleur que je peux ressentir depuis dix ans ? Est-ce que tu as seulement remarquer les efforts que je fais depuis toute ses années ? On doit arrêter de nous détruire mutuellement sinon, un jour, j'en aurais tellement marre que je serais obligée de sortir de ta vie pour me protéger. Crois-moi c'est la dernière chose dont j'ai envie mais, si on arrive pas à changer... En fait, j'crois qu'on arrivait clairement pas à se comprendre elle et moi. Je voyais la douleur qu'elle avait, jvoyais qu'elle avait mal. Et bien sûr que je m'étais posé toutes ces questions. Je m'étais demandé un milliard de fois ce qui était bon de faire ou non avec Ivy, ou est-ce que j'avais merdé et comment faire pour arrêter de la blesser en permanence. Moi aussi je voulais qu'on arrête de se faire du mal comme ça, qu'on en arrive à un point où on ne se supportait plus. Sauf qu'au lieu d'essayer de calmer les choses elle les envenimait. J'comprenais pas comment elle pouvait me balancer autant de trus hard dans la gueule, pour ensuite me dire avec les larmes aux yeux qu'elle voulait qu'on arrête de se faire du mal. Et elle, elle faisait quoi là au juste hein ? Putain.. "Sortir de ta vie pour me protéger".. ok dis-je, complètement désabusé. Tu sais si tu veux, j'peux te dire que tout est de ma faute. Que c'est moi qui suis un gros connard avec toi, que tu as raison de A à Z. Que ce qui est arrivé au summercamp c'est à cause de moi, que si on en est là à "rompre notre promesse" c'est aussi de ma faute, entièrement. Que dans l'histoire c'est toi qui souffre et pas moi, que je suis un con de pas te remercier de vouloir me protéger en permanence. C'est ce que tu attends ? Voilà, j'te le dis lançai-je sur le même ton. Sauf que tu vois, ça change rien. Peut-être pour toi, peut-être que toi tu vas te sentir mieux de te dire que j'avoue enfin que tout est de ma faute.. Mais ça change rien à la situation actuelle, parce que je suis pas le seul fautif dans l'histoire, et qu'au fond tu le sais. Et tant que tu l'admettras pas, on pourras pas avancer.

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— Wavy

Je lui balançai pour mon père, blessé d'entendre ses mots incisif à mon sujet alors que j'avais été au plus mal ce soir-là. Et en fait.. c'est à peine si elle réagissait, préférant plutôt me contredire une fois de plus. Mon père était mort. J'étais orphelin depuis le huit septembre dernier mais.. cela ne semblait lui faire ni chaud ni froid. Et ce fut certainement ce qui termina de me renfermer sur moi-même. On ne se comprenait pas. Et la suite des événements ne fit  que le confirmer. J'essayai de lui faire comprendre ce que moi, je ressentais. Mais là encore elle s'offusquait, apparemment loin d'être d'accord avec moi. Tout ça commençait vraiment à me fatiguer. Je n'avais plus qu'une envie à présent: me barrer d'ici. Elle revenait une fois de plus sur le sujet de ce qu'il s'était passé au summer camp, et j'avais littéralement l'impression de tourner en rond pour le coup. Pourtant que je la laissais parler, puisque de toute manière, c'était toujours ainsi avec Ivy. Et que si je l'interrompais, ça allait être encore pire. Je comprenais certaines choses qu'elle abordait, comme le fait que le threesome avait bouleversé pas mal de choses.. Je le comprenais, parce que ça avait été pareil pour moi aussi. C'est pas de ça que je parlais.. mais laisse tomber. Et j'ai jamais dit que tu me chauffais à mort depuis des années juste pour me chopper, j'ai jamais dit ça.. dis-je en soupirant. Ecoute, je vais y aller parce que là.. ça mène à rien dis-je en faisant quelques pas pour m'éloigner. Je sais pas où on va mais moi, je peux juste plus ce genre de discussion... Salut dis-je complètement désabusé, avant de reprendre l'escalier de secours pour descendre du toit.