Y avait limite pas un bruit et ça en devenait inquiétant, vraiment. Kaya, elle arrivait pas à savoir si c'était terminé ou si au contraire, les choses allaient empirer. Elle aimait pas ça, elle aimait pas cette situation et elle avait la sensation que le destin aimait un peu trop s'acharner sur sa personne alors qu'elle ne demandait rien. Injustice. « Wait, I'm gonna check » Ew, elle aimait pas cette idée non plus pour la peine. Parce que si les choses n'allaient pas mieux et qu'il se faisait surprendre, elle était certaine que tout tournerait au désastre et ce n'était certainement pas ce qu'elle voulait. « It's seems like it's okay, cops are outside » Sérieusement ? Sceptique, elle tendait sa main à Nicholas pour se redresser époussetant alors son jean. So.. We just get out and it's over ? Elle était pas certaine pour le coup mais prenant son courage à deux mains, elle s'aventurait vers le bout de l'allée regardant à son tour ce qui pouvait bien s'passer. Maybe we.. La rousse était interrompu par une horde de policier entrant alors dans la supérette à la recherche des gens présents. Peut être pour vérifier s'il n'y avait pas de blessés, ce genre de chose quoi. I want to come home. Vraiment. Rester ici ça l'attirait pas du tout pour la peine.

J'avais peur. Pour elle, pour moi. Pour les autres personnes se trouvant ici même. Je ne savais même pas si nous étions les seuls clients ou quoi, je n'avais pas fait gaffe aux autres personnes se trouvant dans la boutique. Tout ce qui m'importait, c'était que Kaya et moi sortions sains et saufs de cette espèce de prise d'otage. Forcément, quand je n'entendais plus un bruit, je cherchais à savoir ce qui se passait. Et il fallait donc que Kaya reste calme là où elle était pendant que je vérifiais autour de nous la situation. Visiblement, la police était arrivée sur les lieux et n'allait pas tarder à débarquer dans la boutique. Je reconnaissais le profil du gérant derrière la caisse, qui semblait les avoir prévenu en toute discrétion. Je ne voyais cependant pas l'agresseur, peut-être déjà parti. Retournant vers ma petite amie, je haussais les épaules. « I guess so » Alors on se dirigeait vers le bout de l'allée et c'était à ce moment-là que les flics ont décidé d'investir les lieux à la recherche de la moindre personne blessée. « I know, me too, but.. I think we have to make a statement bout this » Et puis qu'on passe à la caisse pour tout ce que nous devions acheter. C'était pas fini pour au moins une demi-heure je pense. « Come on, it's okay, we're dealing with this and it's gonna be over. We'll come home and stay in the couch, watching tv » Je déposais rapidement mes lèvres contre les siennes, tendant bien sa main dans la mienne pour la rassurer un tant soi peu.

Sauf qu'au fond, elle savait qu'elle ne pouvait pas décider de la suite des évènements. Après tout, il venait d'y avoir une prise d'otage et elle n'était personne pour choisir de s'en aller malgré tout. Il faudrait probablement répondre aux questions, passer un temps interminable en compagnie des autorités et quand ils seraient finalement autorisé à partir, ils seraient probablement lessivé -voir un peu traumatisé- de cette journée. Bref, bien loin de la parfaite soirée en amoureux qu'avait pu s'imaginer la rousse dans sa tête en se levant ce matin. « I know, me too, but.. I think we have to make a statement bout this » Elle savait bien, elle aurait juste préférée pouvoir être tranquille après tout ça. Elle croisait les bras sur sa poitrine poussant un soupir alors que Nich reprenait la parole. « Come on, it's okay, we're dealing with this and it's gonna be over. We'll come home and stay in the couch, watching tv » Ouais. Elle haussait les épaules et les lèvres de son amoureux venait se poser sur les siennes avant qu'il n'attrape finalement sa main. Okay, let's go. Pas le choix de toute façon. Et puis y avait les policiers qui s'avançaient vers eux déjà prêt à leurs poser des tas de questions. Bref, le genre de truc qui allait prendre une éternité alors qu'au fond, ils avaient rien vu. A part rester planqués derrière un étalage, ils n'avaient pas tenter de jouer les héros. Leurs témoignages ne serait pas spécialement d'une grande aide.

On venait quand même de risquer nos vies, ce n'était pas rien. Autant dire tout de suite, ce serait mentir que de dire que nous n'avions pas eu peur. Ouais, j'ai flippé ma vie, pour la mienne, pour celle de Kaya. Imaginez le braqueur était un violeur ? Il aurait juste eu à me tirer dessus pour ensuite se faire Kaya et la tuer ensuite ou la laisser comme ça. Non, c'était vraiment glauque comme pensée et fallait pas que je me fasse des films comme ça. Je devais la rassurer, elle, Kaya, qui était encore en état de choc. L'embrassant et lui attrapant la main, on se dirigeait vers les flics pour déposer notre déposition, chacun de son côté malheureusement. Mais comme prévu, rien n'était très concluant. On l'avait à peine vu, et pour ma part c'était que de dos. Ils ont quand même pris la description et nous ont offert ce qu'il y avait dans notre panier. Comme c'est généreux de leur part. Ahah. Encore heureux j'ai envie de dire, nous étions des victimes dans cette histoire et on avait rien demandé à personne. Je me rapprochais alors de Kaya qui semblait avoir fini aussi. « We can go home now » disais-je en la prenant dans mes bras, heureux de réaliser que rien ne nous était arrivé.