True Lies
ft. HONEY & CLAY

« Oh très peu de choses…. Comme quoi vous ne deviez pas être très intéressant pour qu’elle m’en parle. Mais vous savez bien qu’elle ne raconte pas trop non plus ce qui lui passe par la tête. » Un instant de trop dans la peau d'Alan et je ne sais si je dois mal le prendre ou pas. Être insignifiant à ses yeux au point d'être évincé de leur conversations privées, qu'il ne soit assez intéressant lui et non moi. Enfin je crois. Mais si Alan n'a jamais été un sujet de discussion, je doute fort d'en avoir été un également puisque je suis depuis toujours resté dans son ombre. Cependant, il est vrai qu'Annalynne ne parle jamais de ce qui compte réellement pour elle alors même ce précieux renseignement n'est pas pour m'apaiser.

« Il est imbu de sa personne, cela se voit. Il apprécie qu’on le regarde, qu’on l’idole. Alors non merci. » Non... Sérieusement? Mes lèvres se tendent à la suite de ce refus catégorique. Pourtant c'est le genre de playboy propre sur lui et qui plait à toutes les femmes, que ce soit pour un nuit ou dans l'espoir de partager sa vie. Et tout en l'épiant de notre position, c'est à elle que je destine: " Ne dit-on pas que derrière chaque grand homme se cache une femme? " Je la crois capable de venir à bout de cette vanité qui semble profondément la répugner, d'être dans la capacité de le réformer. " Je vois. Un petit banlieusard qui ne se préoccupe pas de son image, sans la moindre estime de lui ni d'amour propre, vous conviendrait mieux. " Et étrangement j'en connais quelques uns qui sur le campus et hors complexe universitaire pourraient correspondre à ses critères. Dommage que Dean ne se soit évaporé dans la nature, il aurait été sans doute le plus proche de ses désirs, un peu à l'ouest mais la main sur le cœur lorsqu'il ne s'agit pas de voler la petite amie d'un autre.

True Lies.

« Certes, mais je ne suis pas un pantin que l’on peut faire venir à sa guise lorsqu’on en a envie. » Là, il dépasse les bornes. Je ne souris plus du tout, me dire que je dois juste rester à ma place, mais il se prend pour qui ce type ?! J’écoute gentiment, mais là plus du tout : « Vous savez même les gens comme vous dite qui sont de la classe moyenne ont une éducation. Mais surtout ils respectent les gens. » Là, c’est vraiment agaçant. Je ne souris plus, je regarde ma montre, je dis alors en souriant un peu : « Je vais vous laisser, il se fait tard, j’ai des cours à donner demain. Bonne soirée. » Je m’en vais alors pour rentrer chez moi.

Je n’apprécie pas du tout ce genre de personne. Je rentre donc chez moi. Je vais corriger mes copies, sortir mon chien, faire mes affaires pour que tout se passe au mieux. Je suis furieuse que l’on peut penser que les femmes ne doivent pas avoir de respects. Que l’on doit penser qu’à son apparence, en fait, on est rien, juste des êtres humains qui sont tous sur la même ligne de départ et on finit tous au même endroit à la fin, alors un peu de respect c’est juste le minimum de l’éducation.

True Lies
ft. HONEY & CLAY

« Certes, mais je ne suis pas un pantin que l’on peut faire venir à sa guise lorsqu’on en a envie. » Ai-je dis le contraire? D'accord, elle n'a pas saisit la flatterie, se croit visée alors que non puisque d'après cette expression c'est la gente féminine qui contrôle son homologue et adoucit ses paroles et son impulsivité par la douceur de ses baisers. L'homme ne peut aller aussi loin s'il n'est pas épaulé, mené adroitement par le sens aiguisé de la réflexion. Assurément, Mlle Scott semble l'avoir oublié.  « Vous savez même les gens comme vous dite qui sont de la classe moyenne ont une éducation. Mais surtout ils respectent les gens. » Et pour en être un parfait spécimen, oui, je crois pouvoir le reconnaître. Pourtant je n'en fais rien extérieurement, toujours dans la peau de ce boursicoteur et préfère la laisser penser le contraire, s'énerver seule sur un quiproquos à la con. Qu'elle aille raconter sur tous les toits qu'Alan Suttler est un mufle, égocentrique à ses heures, hypocrite à temps plein, frustré de s'être fait si lamentablement larguer par sa fiancée. Cela ne peut que flatter mon ego. Et visiblement agacée, elle valide cet état par un geste qualifié d'ordinaire d'anodin avant d'ajouter: « Je vais vous laisser, il se fait tard, j’ai des cours à donner demain. Bonne soirée. » Excuse bidon afin de prendre le chemin de la sortie, je me doute bien, bien que je ne vois pas en quoi j'ai pu être déplacé une seconde. La jeune femme manque vraisemblablement de culture générale, si bien que lorsqu'elle mentionne le fait de devoir donner des cours, détail que j'avais déjà oublié, risiblement c'est un sourire mesquin qui se dresse au buffet de mes lèvres. Un comble pour une enseignante. Mais n'ai-je pas une parole pour elle qu'elle s'écarte déjà pour disparaitre, direction la sortie.

Et c'est çà la meilleure amie d'Annalynne? J'en reste un peu stupéfait,  sidéré du manque de répartie de celle-ci lorsque l'autre ne peut s'empêcher, à la moindre parole de travers, de me rembarrer. Difficile de les imaginer cote à cote et pourtant cela va et doit...

arriver...