True Lies
ft. HONEY & CLAY

«  D’accord, je comprends mieux, je crois que je vais devoir me faire des fiches avec les personnes que je vais croiser dans ce genre de soirée. » Elle est sans doute la seule de cette pièce à ne pas connaitre le fameux PDG d'Omnicom, celui-là même qui s'évertue, a à peine quelques mètres de nous, à faire bonne figure alors que les médias ont déjà couvert son hérésie. Sans légataire pour son entreprise, il est devenu le sujet de controverses et bon nombre de spéculations quant à l'avenir de son entreprise circulent dors et déjà. Certains se risquent même dans l'hypothèse d'un plausible rachat... D'un geste bénin, ma main vient accrocher l'un des verres de champagne auquel je n'ai pourtant pas le droit, étant de service ce soir. Et plongé dans mes réflexions de l'instant, il est d'ailleurs curieux que mon nom soit resté jusque là dans l'ombre des médias, peut-être le vieux étant encore trop fier pour me pointer du doigt, moi, le flic de banlieue qui a foutu en l'air ses grands projets.

« C’est une chose horrible, on ne peut pas faire ça tout bonnement parce que votre fille a envie de s’émanciper pour grandir. Il ne mérite pas sa fille. Oui, je connais… Je vois le genre… » Elle le doit oui, effectivement puisqu'elle fait partie de ce beau monde même si elle tente de me faire ressentir son désaccord face au choix du père Malcolm. Grandir.... J'ai tiqué légèrement à son mot, un peu mal choisi il faut dire. Anna ne grandit pas, déjà bien mature - malgré son coté vénal - avant cela. Elle a seulement décidé de vivre à mes cotés en brisant un engagement qu'elle n'a jamais désiré.   " J'ai du mal à croire que vous ne le connaissiez pas... " Trop tard, le verre est déjà à mes lèvres lorsque je m'aperçois de mon erreur et me ravise, abaisse le bras, le regard fuyant et fautif. " ...Vous qui êtes de la même... engeance.. " du même univers que lui. "

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« Tout en y réfléchissant, il ressemble beaucoup au père de ma meilleure et amie d’enfance. Je ne l’ai pas vu beaucoup. Je sais juste ce qu’elle veut bien me dire, je sais qu’il ne faut pas lui tirer les vers du nez sinon elle se ferme comme une huitre. Je suis étonnée de ne pas la voir ici, remarque, elle n’apprécie pas ce genre de choses non plus. » Tout en l’observant de plus près, je me demande bien ce que je peux faire par la suite, en tous les cas, je trouve qu’il est aussi bien que je souris, je préfère ne pas trop me prendre la tête, mais bon, je tente de donner une réponse : « Il est certain que son père n’est pas vraiment une personne ayant le respect des gens dans les gênes. Annalynne n’est pas du tout comme lui. »

De plus, je trouve que le jeune homme me dit une chose qui ne me plait pas vraiment. « Je suis peut être du même milieu mais, je n’ai pas la même éducation. » Je précise ça sur un ton sérieux, je n’apprécie pas du tout cette phrase. Je rajoute : « On peut être riche et respecter les gens et avoir une bonne éducation qui nous permet de ne pas écraser les gens. Il faut savoir utiliser les nuances, et surtout garder son honneur. » Je n’apprécie pas du tout ce qu’il dit. Le père de mon amie m’a vu, je le salue du verre bien que j’en ai pas vraiment envie, je dis en chuchotant : « Espérant qu’il ne vienne pas ici, je n’ai guère envie de le voir. »

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Il n'y a pas à s'offusquer, ce n'est que pure vérité. La jeune femme semble soudainement froissée mais pas plus que je ne l'ai été d'apprendre cette étrange coïncidence. Amie d'enfance au caractère bien trempé.... Annalynne ne m'a jamais pourtant confié avoir une alliée dont elle supporte la compagnie plus d'une journée. Mais il est vrai qu'elle ne parle que très peu de son entourage et préfère encore garder pour elle quelques pans de son jardin secret. Le verre est redéposé comme si de rien n'était juste à coté tandis que mes doigts galvaudent de nouveau, diversion savante, sur les mets divers et variés. «  Il est certain que son père n’est pas vraiment une personne ayant le respect des gens dans les gênes. Annalynne n’est pas du tout comme lui.  » Mon regard indiscret se confronte alors à ses pupilles perchées sur cette note d'assurance.  

« Je suis peut être du même milieu mais, je n’ai pas la même éducation. » Pourtant il est, à ma connaissance, très difficile de contrer de telles habitudes bien ancrées. Initiée à la bienséance, je l'imagine mal elle aussi se défaire du jour au lendemain de son appartenance. Finalement, je commets l'impair de récupérer mon verre et d'en gouter l'amertume fruitée, juste une ou deux gorgées, tandis qu'elle continue de plaidoyer en sa faveur. «  On peut être riche et respecter les gens et avoir une bonne éducation qui nous permet de ne pas écraser les gens. Il faut savoir utiliser les nuances, et surtout garder son honneur.  »  Le fric... parlons-en. " Vous savez ce qu'on dit. L'argent ne fait pas le bonheur des gens. " Bien qu'il puisse grandement y contribuer, sa meilleur amie en faisant en cet instant la douloureuse expérience.

Mais un peu plus loin c'est l'homme d'affaires aux tempes poivrées qui s'adonne à une politesse distinguée envers elle et le verre à la main également, un soupir s'échappe de mes lèvres encore humectées par le liquide pétillant." Merde..". «  Espérant qu’il ne vienne pas ici, je n’ai guère envie de le voir.  » Alors sarcastique pour ne pas changer, je me détourne de la foule pour faire face à cette jeune inconnue et rire d'elle innocemment. " Je croyais que vous le trouviez à votre gout.... "  pendant qu'une présence se fait de plus en plus ressentir, pesante, et d'une voix assurée nous faire part de ses condoléances. "Honey, je suis désolé pour votre perte. Votre père était quelqu'un d'appréciable" Le père Malcolm en personne et pour qui je n'ai pas la moindre sympathie. Bien trop élégant dans ses gestes, il ne se permet de toucher aux mets, présent uniquement dans le but de palabrer. Un regard haineux et c'est à mon tour d'en faire les frais de façon détournée. " Les services de sécurité devraient reconsidérer leur manière de recruter. Honey, revoyez vos fréquentations. "

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« Je suis totalement d’accord avec vous, le Bonheur ne vient pas avec l’argent, ceci dit, j’aimerais tout de même continuer à travailler, pour me donner un peu de bonheur lorsque je donne le change avec mes élèves. C’est amusant de voir leurs yeux pétiller lorsqu’on aborde un nouveau mot. Le bonheur doit être là aussi.  » Je ne connais pas trop le jeune homme, mais bon, je préfère essayer de faire les choses comme il le faut, il est assez sympathique. Je réfléchis, je ne sais pas où est-ce que je vais le revoir, en tous les cas, je me dis que je peux aussi trouver des choses chez lui pour le défendre bien entendu.

Ne cherchant pas du tout à voir cet homme, je le vois venir. Je sens que cela ne va pas me plaire du tout. Il a déshérité ma meilleure amie sous prétexte qu’elle lui a tenu tête, il n’a plus mon estime maintenant. Il n’est plus rien du tout, je me calme pour ne pas m’emporter, mais il est certain que je vais sans doute l’humilier un peu afin qu’il comprenne mon mécontentement. Je ne souris plus, je pose gentiment le verre pour que je ne le casse pas ou qu’il m’échappe sur sa belle chemise. « Oui, je ne l’aime pas… A votre avis, pourquoi est-ce qu’il s’entendait tellement avec mon père…. Ils ont les mêmes gênes…..  » Je ne m’attarde pas vraiment que la question, je suis déjà en train de réfléchir à ce que je vais bien pouvoir lui dire pour qu’il se remette en question.

« Il était certes mon géniteur, mais en aucun un père à mes yeux. D’ailleurs, je fus surprise de ne pas vous voir ni d’avoir votre couronne de fleurs, est-ce que votre secrétaire aurait oublié de le faire ?  » Je suis sarcastique, peu aimable, je n’apprécie pas du tout son comportement. Je souris à sa phrase et je lui réponds avec le plus beau sourire que je puisse faire : «  La soirée indiquait que je pouvais venir avec une personne, je suis venue avec mon invité. Après que cette personne ne vous plaise pas, vous n’étiez pas obligé de me le dire. Vos gestes suffisent à la compréhension.   » Je reste calme, je sais que cela agace vraiment les gens à ne pas s’énerver afin de montrer aux gens que cela peut être intéressant de réagir en tant qu’adulte responsable. « D’ailleurs, je n’ai pas vu Annalynne. Pourquoi est-ce qu’elle n’est pas là ? Elle fait partie des sans dents maintenant ? Ou est-ce juste parce qu’elle a froissé votre égo surdimensionné ?   » Je le regarde dans les yeux, je sais qu’il va réagir, mais bon, je me dis que je ne vais pas non plus me démonter.

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Elle est donc prof, enseigne dans un établissement où des élèves s'émerveillent  de peu de chose apparemment. « Oui, je ne l’aime pas… A votre avis, pourquoi est-ce qu’il s’entendait tellement avec mon père…. Ils ont les mêmes gênes…..  » C'est ce qu'elle laisse sous-entendre lorsque le vieux s'amène et l'interpelle élégamment comme l'exige son rang. Mais elle ne manque pas de répondant alors que, pour ma part, je préfère jouer la carte du silence face à l'attaque sournoisement menée de sa part.  

« Il était certes mon géniteur, mais en aucun un père à mes yeux. D’ailleurs, je fus surprise de ne pas vous voir ni d’avoir votre couronne de fleurs, est-ce que votre secrétaire aurait oublié de le faire ?  » Intéressante question à laquelle pourtant il ne peine à répondre de son flegme coutumier, époussetant les boutons de ses manches d'un geste vif, dissimulant sous son impassibilité la surprise que les mots de la jeune femme ont éveillée. " Vous m'en voyez sincèrement navré. Pourtant une gerbe vous a été envoyée. " Et de mon coté, les lèvres qui s'ovalisent malgré ce malheureux sujet, j'estime à mon tour que lui aussi devrait revoir sa façon de déléguer ses responsabilités. Mais curieusement, c'est Mlle Scott qui me surprend en s'investissant du rôle de chaperon pour la soirée. «  La soirée indiquait que je pouvais venir avec une personne, je suis venue avec mon invité. Après que cette personne ne vous plaise pas, vous n’étiez pas obligé de me le dire. Vos gestes suffisent à la compréhension.   »  Moi, convié à cette soirée par la meilleure amie de celle qui a été destituée de son trône doré... Ce n'était peut-être pas la meilleure excuse à lui donner surtout qu'elle est célibataire et moi, toujours pas publiquement casé. Il me détaille subtilement, méprisant tout ce que je peux symboliser: l'ébranlement de son empire en faveur de quelques nuits qui ont transformé son unique fille. Un soupir lourd de sens et c'est de nouveau sur Mlle Honey qu'il se braque lorsqu'elle réattaque. « D’ailleurs, je n’ai pas vu Annalynne. Pourquoi est-ce qu’elle n’est pas là ? Elle fait partie des sans dents maintenant ? Ou est-ce juste parce qu’elle a froissé votre égo surdimensionné ? » Et même si je le connais certainement moins bien qu'elle, je sais qu'elle vient de s'engager sur un terrain dangereux qu’il empruntera volontiers afin de la terrasser de manière galante. «  Vous devriez suivre un peu l’actualité de ce monde. Je n’ai plus de fille. Votre père aurait dû vous apprendre à rester à votre place. » Comme d’accoutumée, exclu de la conversation même si je suis le seul responsable de cette affaire, de la perte de son unique héritière, il ne m’a pas adressé la parole et repart aussitôt en direction d’un autre convive princier, ce qui ne manque pas dans cette salle bondée.

L'observant s'éloigner, je reporte à mes lèvres le verre alcoolisé et reprends les mots de ma distinguée mais pas moins farouche "cavalière", souriant face à l'arrogance de son stratagème pour le moins osé puisqu'il sait que je suis et avec qui je partage mes nuits. " Votre invité ? "  L'idée fut sympathique bien qu'être sauvé par la gente féminine me frustre quelque peu. " Vous allez l'attendre longtemps la gerbe de fleurs maintenant. Vous n'auriez pas du, mais je vous remercie. "

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« J’en doute fort. Mais bon, n’en parlons plus, nous n’avons plus à nous côtoyer. Je pense d’ailleurs que ce n’est plus la peine de vous attardez par ici, vous avez sans doute pas mal de choses à faire.  » Je l’apprécie pas du tout, mais bon, je sais que pour l’instant tout va bien entendu aller de travers pour lui. Je sais qu’il ne va pas vraiment apprécier les choses mais bon, je sais particulièrement bien que je peux aussi le renvoyer au tapis si j’en ai envie. J’ai comme le sentiment si je me souviens ce que le jeune homme m’a dit que ce type est vraiment un mauvais père, je lui réponds sérieusement : « Heureusement que l’on peut choisir une nouvelle famille. Je sens que ma grand-mère va apprécier avoir une autre petite fille polie, agréable à la conversation et bien éduqué. Mais remarque vaut mieux être seule que mal accompagnée….    » Je sais qu’il n’apprécie pas du tout ma famille sauf mon père avec qui il faisait des affaires plus ou moins louches…

«  Mon père ne m’a pas élevée. Il a laissé cette tâche à ses parents pour préférer l’alcool et la violence. Alors excusez-moi si j’apprécie votre fille comme ma propre sœur. Elle ne vous mérite pas, vous êtes qu’une personne qui n’a aucun amour à son égard… » Je lui lâche ça froidement, calme, sérieuse, tout le monde sait que j’ai vécu un calvaire mais personne n’avait osé bougé le petit doigt à ce moment-là. Je rajoute : «  En fait, vous êtes lâches comme les autres….  » Je sais qu’il ne va pas apprécier du tout, je me rends compte que pour l’instant tout va aller de travers, mais j’ai besoin de vider mon sac devant ce pauvre type. Je le vois s’en aller, je suis toujours aussi calme, je tente de répondre à mon ami.

«  Oui, pardon, mais j’ai bien vu qu’il ne vous aimait pas, excusez-moi, si j’ai dit ça, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise.   » Je souris, je prends un verre d’eau. Le serveur me le donne. Je suis contente, il a bien dû voir que cela aller être une nécessité pour moi. Je lui dis en souriant : « Oh je n’en veux certainement pas. Je l’ai fait exprès. Mes grands-parents ne l’apprécient pas du tout. Cela va éviter les ennuis. Qu’il se la garde sa gerbe. Cela évitera de me donner envie de vomir en la voyant…  » Je souris, je prends un petit four pour me calmer ce petit moment à passer, puis, je lui annonce gentiment : «   De rien, pas de soucis, cela lui a fait perdre la face. Vous savez il est calme en apparence. A l’intérieur de lui, il boue comme un volcan.  » Un sourire moqueur, je sais que cette soirée va être encore plus amusante. Maintenant que j’ai rendu honneur à mon amie d’enfance et sœur de cœur.

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Il est évident qu'elle n'a pas été éduquée parmi la haute société puisqu'elle ne sait tenir sa langue devant une telle sommité. A la tête d'une puissance mondiale qui pèse plus d'une dizaine de milliards  et d'employés tous autant qualifiés les uns que les autres dans leurs domaines respectifs, graphistes, illustrateurs, webdesigner, concepteur-rédacteur, chargé d'études média et j'en passe.... Certaines choses ne doivent être dites devant cet homme, par respect même s'il ne le mérite pas. Son argent et sa place suffisent à lui concéder ce pouvoir, une chance beaucoup d'entre nous n'ont pas. « En fait, vous êtes lâches comme les autres…. »  Non, il est réfléchit et sait ce qu'il veut, prend les mesures nécessaires pour garder son empire à flot, fin stratège puisqu'en lui coupant les vivres, il sait que tôt ou tard il retrouvera sa fille.

A la suite de son départ et après l'avoir remerciée, elle se justifie, s'excuse «  Oui, pardon, mais j’ai bien vu qu’il ne vous aimait pas, excusez-moi, si j’ai dit ça, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise. »  D'un calme impassible ma paume s'élève dans un mouvement, un " y'a pas de mal " muet tandis que je le regarde s'éloigner et saluer une autre célébrité. Je me doute, pour l'avoir déjà affronté, qu'il n'en est pas le moins du monde vexé puisque même les mots de sa propre fille n'ont su le blesser. Alors ce ne sont pas les paroles d'une petite paysanne - aussi charmante soit-elle - en veine de la mort de son père qui sauront le froisser.  « Oh je n’en veux certainement pas. Je l’ai fait exprès. Mes grands-parents ne l’apprécient pas du tout. Cela va éviter les ennuis. Qu’il se la garde sa gerbe. Cela évitera de me donner envie de vomir en la voyant…  » Elle aurait pu y voir l'aspect positif de la chose: il se serait séparé d'une faible partie de son argent... L'argent, un mot omniprésent en ce lieu mais qui ne sortira par pudeur d'aucune bouche ici. C'est un tabou et puisqu'il ne peut venir à manquer dans les bourses, il n'est utile de le mentionner.

« De rien, pas de soucis, cela lui a fait perdre la face. Vous savez il est calme en apparence. A l’intérieur de lui, il boue comme un volcan. » Et mes yeux viennent à croiser son regard pour y trouver cette lueur d'arrogance qui brillent au fond des siens. Alors reportant le verre à mes lèvres juste avant de me rafraichir le gosier, je m'amuse de son assurance.  " Ca j'en doute fortement. Et dire que j'aurais pu être son beau-fils...."  Affirmation faussée puisqu'il n'a jamais pu me blairer. Et une fois la coupe vidée et posée sur la table soigneusement drapée, c'est sur son cas que je me penche. " Alors comme çà, célibataire et à la tête d'une petite fortune. Vous trouverez forcément chaussure à votre pied ici. " Quelqu'une qui fera d'elle une femme du monde et bonne et due forme.

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« Vous ne serez pas Allan par hasard ? » Je me pose la question, je ne connais cet individu. Je ne sais pas à quoi il ressemble, je sais juste qu’il doit être de ma condition, mais bon, je réfléchis un peu plus, et je rajoute en riant : « Pas étonnant que mon amie ne vous ait pas présenté. Hihihiihi. » Je sais bien que cela va aller pour le mieux, mais bon, je me demande bien pourquoi est-ce qu’il ne s’est pas présenté. Mais bon, je le laisse réfléchir, et je lui donne ma réponse.

« Certainement pas. Sans façon, je préfère me trouver une autre personne qui ne sera pas corrompu par l’argent, cela rend les gens méchants, mais surtout mal honnête. Je préfère me trouver une personne d’un autre milieu que de ces gens…. A moins qu’il ne soit pas si… Comment dire, qu’il me respecte pour que je suis, mais je doute fortement d’en trouver dans cette soirée. » Je ne souris plus vraiment, je me doute que cela ne va pas vraiment m’aider, mais bon, je trouve que pour l’instant, cette discussion ne va pas vraiment être bien. Sauf que l’on ne choisit pas toujours ce que l’on veut.

« J’espère aussi que vous allez trouver une personne à votre goût. » Je patiente un peu plus, je ne dis plus rien, je ne m’amuse plus trop. Je me demande bien si je vais réussir à trouver les choses pour continuer notre conversation. Je ne sais pas non plus si on doit ou pas continuer. Je ne connais pas cet individu. Il m’est totalement inconnu. J’ai aidé un inconnu, mais bon, je suis trop gentille je crois.

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« Vous ne serez pas Allan par hasard ? Pas étonnant que mon amie ne vous ait pas présenté. Hihihiihi. » Cela faisait longtemps que je n'avais entendu ce prénom ressortir de la bouche d'une femme, rien de très étonnant d'ailleurs puisqu'Anna n'a jamais pu le blairer. Enfin j'imagine qu'à leur première rencontre, bien qu'un peu sur la défensive, elle avait du lui trouver quelques points positifs. Mlle Scott semble d'ailleurs en avoir entendu parlé et je ne me pose même pas la question, acquiesce suite à sa flatterie.  Soit, qu'elle me prenne durant un temps pour lui, c'est l'occasion de satisfaire ma curiosité sur leur commun passé.

«  Certainement pas. Sans façon, je préfère me trouver une autre personne qui ne sera pas corrompu par l’argent, cela rend les gens méchants, mais surtout mal honnête. » Pourtant nous le sommes tous plus ou moins, à différents niveaux, chacun s'arrachant de la bouche le pain. Que n'ai-je pas fait à peine diplômé pour en arriver où je suis aujourd'hui, ayant trahis à New York les serments de mon engagement dans les forces de l'ordre contre une certaine somme d'argent.   Je préfère me trouver une personne d’un autre milieu que de ces gens…. A moins qu’il ne soit pas si… Comment dire, qu’il me respecte pour que je suis, mais je doute fortement d’en trouver dans cette soirée.    »  Pourquoi pas, c'est ce qu'a fait Annalynne également mais à quel prix... A ceci près que notre rencontre n'a jamais été accompagnée de surfaits et de musique classique mais plutôt de décolletés plongeants et de lingerie fine. «  J’espère aussi que vous allez trouver une personne à votre goût. »  C'est déjà le cas mais sous le visage d'Alan, je ne peux le lui confirmer, ayant normalement été largué. " L'idéale, une brune à la peau halée, silhouette fine et au déhanché balancé.... Un caractère affirmé, une prestance qu'elle échangerait contre quelque chose de plus animalier durant les moments d'intimité. " Mais le tableau dépeint un peu trop la soi-disante ex comme LA parfaite compagne. Il me faut me reprendre, très vite. " Comme vous l'avez dit, mieux vaut être seul que mal accompagné. Mais j'aimerais, par curiosité, savoir ce qu'elle vous a raconté sur moi. "  Et rebuté déjà par ce qu'elle risque de m'annoncer, mes yeux dérivent sur la masse de soie grouillante devant nous qui se pavane dans des gloussements exagérés. Finalement plus loin, un jeune homme à qui je donnerais la trentaine juste passée se flanque contre un mur, chaleureusement entouré par deux sublimes créatures qui ne semblent ne voir que par lui. D'un geste de la main, le verre fermement maintenu, je le désigne." Vous qui me paraissez d'un naturel assuré, ne pourriez-vous le mater? ", lui apprendre l'humilité et en faire l'homme dont elle semble rêver.  

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« Vous avez le choix dans cette soirée, il y a des jeunes femmes telles que vous l’avez cité plutôt. » Je ne tiens pas à rentrer dans son jeu, je préfère me dire que les choses vont changer. Je trouve que pour l’instant, je ne connais pas du tout cet Alan. Je préfère m’en méfier, il me pose des questions bien étranges. Est-ce qu’il s’agirait bien de lui ? Ne trouvant pas trop les choses bien honnêtes. Ensuite, je joue le jeu, mais je me doute qu’il y a anguille sous roche. Je le vois se reprendre rapidement, j’ai vu le changement d’attitude, je trouve qu’il y a vraiment un problème. Je réfléchis un peu plus à la situation.

« Oh très peu de choses…. » Je souris bien malgré moi, mais bon, je rajoute en souriant : « Comme quoi vous ne deviez pas être très intéressant pour qu’elle m’en parle. Mais vous savez bien qu’elle ne raconte pas trop non plus ce qui lui passe par la tête. » Mon amie ne parle pas facilement, si elle n’en a pas trop parlé c’est qu’elle n’en voit pas l’utilité. Je ne vais pas lui dire ça, sinon, il va se vexer, mais bon, je vais aussi me dire que cette soirée va bientôt se finir. Je me demande même pourquoi est-ce que je reste. Mais bon, je vais tâcher de tenir encore un peu pour ne pas partir comme une voleuse. « Il est imbu de sa personne, cela se voit. Il apprécie qu’on le regarde, qu’on l’idole. Alors non merci. »