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    NOAGE - But in my soul, i know, i'm a negative creep.
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    Negative Creep



    ✧ Chambre de Sage. 12 juillet 2016. ✧Sage et Noah


    JUKEBOX
    Mon cœur bat la chamade quand elle expie, quand sous l’effort je sens le poids lourd de nos corps presque morts. Quand ses yeux ouverts, au plafond figés, semblent l’avoir emporté dans l’au-delà. Loin, très loin, et mon esprit à moi tout entier s’échappe. Ma faim pantagruélique pousse le vice d’un va et vient puissant, suranné. Comme si dans cet acte, ici ce soir, j’impliquais tout l’amour et la fascination que j’avais ressentis pour elle dès notre première rencontre. Expression à contre temps, et pourtant je me donne. Et je voudrais encore plus. Je voudrais déchirer l’habit de peau, l’opercule de chaire, qui m’empêche d’être encore plus profondément noué à elle. Indéfectible lien, je le sens, je le sais. Plus rien n’aura de sens si elle n’est plus à mes côté. Elle est la plaie vulnéraire sur mon parterre d’ampélopsis. Quand je marche à l’envers, quand ma tête se dévisse. Elle creuse mon cœur chaque fois qu’elle me regarde, douleur acerbe, insoutenable, sitôt guérit quand elle m’embrasse. Ouroboros, cercle vicieux. Elle est la menotte et la clef, mon tout et ma moitié. L’antibiotique automatique à ma souffrance lymphatique. Lancinante, là, depuis toujours logée dans mon ventre atrophié. Dans mes viscères putrides, nécrosées, spectre surfait. Je l'entends au dedans le charivari muet. Mon ciel bats et lourd pèse comme un couvercle, vaincu, je pleure à l’intérieur. Je suis amoureux. Foutrement amoureux. Et quand mon corps suffoque, mes amygdales séchées, je ferme les yeux comme on claque une porte. Là, allongé sur mon trône stellaire, son corps magnifique sous mon souffle aptère. Lourd comme un cheptel de chevaux et de bœufs. Je suis délivré. A deux pas de sa bouche, à deux bouches de son sein. Je me délecte de la peine congédiée, de l’ivresse chatoyante qui illumine nos yeux de rebelles attardés. Je la laisse caresser mes cheveux, m’enivre de son parfum délicieux. Je me sens bien. Foutrement bien. Et je voudrais, s’il vous plait, que la terre s’arrête de tourner. Que l’homme de Cro Magnon n’ait jamais existé. Que l’empire byzantin n’ait jamais proliféré. Que la guerre froide n’ait jamais frappée. Je voudrais, je voudrais qu’il n’y ait pas eu d’Histoire avant de l’avoir rencontré. C’est avec nous que tout commence, l’univers, son expansion, tous ces délires de scientifiques à la con. Vous n’y avez pas pensé ? Le Big Bang c’est le bruit que fait mon cœur quand elle me touche. Quand elle me regarde. Quand je tombe amoureux. C’est là que tout commence, dans ce lit. Sage et Noah. Juliette et Roméo. Vous saisissez l’analogie ? C’est par ici que tout commence, c’est par là que tout finit.  



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