• J'peux pas dire que j'ai vécu la vie la plus dure qu'une personne de mon âge est connu, que j'ai été le plus malchanceux étant gamin. J'ai toujours eu ce que je voulais, j'ai toujours eu la chance d'avoir des parents aimants, une père un peu trop protectrice par moment, je ne pourrais pas le nier, et à voir comment elle se comporte avec Quincy comme si il était en porcelaine, ça n'a pas vraiment changé. Pourtant, j'ai toujours désiré une seule et unique chose. Parmi tout cet argent, toute cette joie, j'ai toujours rêvé d'une vie simple, d'une petite vie de père de famille, propriétaire de sa maison, en compagnie d'une femme aimante, jolie aussi, on va pas prendre du bas de gamme non plus... Et je l'ai eu, cette vie, malgré mes écarts de jeunesses et toutes mes conneries, j'ai réussis à l'avoir, j'ai réussis à bâtir cette petite vie tranquille, qui, rétablissons la vérité, n'est pas si tranquille que ça par moment. Regardez maintenant, nous étions censé se rendre dans une ville sur une grosse île, et nous voilà perdu sur une petite île, complètement déserte, comme celle que l'on voit dans les films avec les palmiers en moins... Le soleil, la plage, le bruit des vagues, le sable... La belle vie en fait, même si c'est pas ce qui était prévu à la base, je ne peux pas dire que ça n'en est pas plus beau... "T'as la victoire face à toi alors, et ça, tu peux le voir !" Me désignant du doigt, je lui montrais ce qu'était la victoire. Pas besoin de le prouver, pas besoin de lui montrer, au fond d'elle, elle sait que j'ai gagné et qu'elle ne pourra rien faire contre ça, elle se remonte juste le moral en pensant qu'elle peu être plus forte. Ou alors c'est le contraire je sais pas trop. Elle se moque de moi, une fois de plus, elle rigole, sous mes yeux, elle se moque, sans aucune gêne. "Tu verras le jour où t'auras un coup de soleil, tu verras, tu me demanderas comment on fait pour les faire passer plus vite, et là le moqueur sera le moqué !" Grosse phrase philosophique non ? Elle va surement encore plus se moqué mais bon, c'est pas très grave, surtout après ce qu'elle est en train de me demander, avouant à moitié que ouais, elle regrette déjà le massage que je lui ai proposé il y a quelques secondes. "Tu peux toujours revenir sur ta décision, ça restera entre nous..." Fouillant dans le sac qui se trouvais à côté de nous, je pris le t-shirt de Neva, tendant mon bras au maximum derrière moi pour attraper une branche qui trainait, et, accrochant son t-shirt au bâton, je le planta dans le sol face à elle. "Et voilà qui est fait, l'île est à toi !" Si elle est déserte, ça veut dire qu'elle n'appartient à personne non ? Du coup, maintenant, c'est fait, elle a trouvé son propriétaire. •