Don't push me away
— with Nicholan

Bien sûr qu'elle comprenait rien, elle captait que la moitié des mots que je lui disais. Mais au moins, ça a eu le mérite de lui faire un espèce d'électrochoc. Et maintenant, elle était déjà un peu plus calme. Nope, je suis pas là pour son cul je suis là pour elle. Que je prétends. Que Mason ne cesse de clamer. Mais elle devait y croire bordel, elle devait y croire à fond. Blessée en pensant que je voulais que coucher avec elle que pour coucher, je me dis que ça marchait quand même bien mon numéro pour qu'elle se mette à pleurer comme ça. Cessant de la toucher, parce qu'elle risquait de se mettre à pleurer, crier après, je lui disais les mots qu'elle voulait entendre. Le coup de foudre. Elle l'avait mentionné la dernière fois, et je le redisais là aujourd'hui. « Oui, je te veux toi » Mais bon, ça allait compliquer la chose là, de ne plus pouvoir coucher avec elle. Et puis ses doigts venaient se poser sur mes lèvres, son visage se soulageait et elle redevenait calme. Mon dieu, il était temps. « Sh.. c'est pas grave.. Je suis là, ok ? Je suis là pour toi, je te laisserai pas tomber » Un support, contre toute épreuve. Je devais être son roc, celui sur lequel elle pouvait se reposer dans toutes les situations possibles et inimaginables. « J'suis désolé.. d'avoir été dur avec toi » Quand même, c'était la moindre des choses.

Don't push me away
— with Nicholan

Forcément qu'elle devait s'excuser. Elle était allée bien trop loin avec lui agissant avec Mason comme s'il était la personne l'ayant torturé. C'était pas le cas. Et elle savait que pour ne pas couler, elle avait besoin de laisser les autres être là. Elle avait besoin de le laisser dans sa vie. « Oui, je te veux toi » Elle fermait les yeux cherchant à s'apaiser un peu plus. Arrêter de crier, de pleurer, de le repousser. « Sh.. c'est pas grave.. Je suis là, ok ? Je suis là pour toi, je te laisserai pas tomber » Elle réouvrait ses pupilles regardant le carnage de la chambre autour d'elle. « J'suis désolé.. d'avoir été dur avec toi » Oh, elle le méritait quelque part. Elle avait été infernale dès son entrée dans la pièce. Secouant la tête, y avait ses boucles rousses qui tombait en pagaille sur son visage se collant à l'humidité qu'avait créé ses larmes. Je te veux toi aussi. C'était la vérité. Elle était bien avec lui, réellement et.. Elle voulait pas le perdre maintenant. Elle rampait sur le sol s'aidant de ses mains pour venir se blottir contre lui. Il allait pas lui faire de mal lui, il allait pas l'user comme si elle ne représentait rien. Le coup de foudre qu'il avait dit et de tout son coeur, elle y croyait. Collé contre lui, elle posait sa tête à mi chemin entre son cou et son épaule agrippant son tee shirt. J'veux pas rester là Elle détestait cette chambre, pièce de son supplice.

Don't push me away
— with Nicholan

Les choses changeaient en un claquement de doigts. L'électrochoc qu'il lui fallait, il était là et ça avait marché. La jeune femme avait eu peur que je la manipule pour du sexe et.. ouais non, Mason n'aurait jamais osé faire ça, à contrario de moi. Et du coup, la rassurant, je la regagnais petit à petit. C'était presque un jeu d'enfants. Si au début je ne savais pas tellement comment assurer le coup, j'ai réussi à retomber sur mes pattes et la faire céder. La faire retourner dans mes bras. Ouais c'était exactement ce qu'elle était en train de faire en plus. Rampant, elle venait me rejoindre, se glissant dans mes bras, s'agrippant à mon t-shirt. Et forcément que mes bras se refermaient autour d'elle, la serrant un peu plus pour qu'elle sente l'attachement que Mason pouvait avoir pour elle. Et là, elle parlait du lieu, de ne plus être ici. Ça avait donc bien eu lieu ici. Damnit. « Viens, accroche toi à moi » Je me redressais, la soulevant avec moi afin qu'on soit tous les deux debout, face à la pièce sans vie. « Prends des affaires, le plus possible. Je t'emmène chez moi.. ou chez quelqu'un d'autre si tu préfères » Oui, bien sûr qu'elle pouvait préférer aller ailleurs, chez de la famille ou je sais pas. Zachary peut-être. J'attrapais un sac qui trainait à côté et je le lui tendais. « Tiens, mets tes affaires là dedans »

Don't push me away
— with Nicholan

Non elle pouvait pas. Elle était restée enfermée ici, incapable d'approcher de son lit et.. Rester dans cette pièce ne ferait que faire tourner en rond les souvenirs de cette nuit. Elle voulait pas subir ça, fallait qu'elle parte d'ici. Qu'elle parte de la Lowell. « Viens, accroche toi à moi » Ses bras s'enroulait autour du coup de Mason alors qu'il se relevait la redressant par la même occasion. « Prends des affaires, le plus possible. Je t'emmène chez moi.. ou chez quelqu'un d'autre si tu préfères » Elle le regardait quelques instants avant de prendre la parole. Je vais pas te déranger ? Elle voulait pas aller chez quelqu'un d'autre, elle voulait pas avoir à parler de ça mais elle voulait pas non plus être un fardeau pour Mason. Ils n'étaient ensemble que depuis une semaine et.. Même si c'était pas un emménagement, elle savait que ce n'était pas que l'histoire d'une nuit. « Tiens, mets tes affaires là dedans » La rousse obtempérait faisant glisser dans le sac des vêtements, des produits de beauté, ses médicaments et surtout, son matériel à dessin. Pastel, peinture, feutre, elle prenait tout ce qui comptait à ses yeux récupérant finalement sur son lit un hibou en peluche. C'est bon.. Elle voulait juste s'enfuir d'ici maintenant.

Don't push me away
— with Nicholan

Elle a été violée. Dans cette même pièce. Et je n'avais aucune idée de qui était le ravisseur, agresseur, qu'importe le qualificatif qui correspond à cet homme. Elle a été violée ici même et depuis, elle n'avait pas bougé. Alors oui, c'était normal que j'accepte de la prendre chez moi, quitte à faire super attention à mes affaires, à tout ce qui porte mon nom. J'avais déjà tout rangé mais ça allait continuer ainsi, histoire de n'éveiller aucun soupçon. « Non, bien sûr que non » C'était normal pour son petit ami de l'héberger le temps qu'elle se remette du traumatisme, non ? Alors visiblement, elle acceptait de venir dans mon appartement et, lui tendant un sac, je la regardais y mettre toutes les affaires dont elle avait besoin. Vêtements, produits de beauté, médicaments. Son matériel artistique et elle finissait même avec une peluche. Ça me faisait sourire. Attrapant sa main, je récupérais le sac que je mettais sur mon épaule opposé à elle et je l'attirais avec moi hors de cette chambre de malheur. « Allons-y alors » Elle serait bien mieux avec moi de toute façon, et il était évident que je n'allais pas la laisser devenir une loque comme elle avait pu l'être quand je suis arrivé ici.