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I LOVE HARVARD
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    « on se ment, on s'éternise un court instant. » annalay.
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    Lien du postSam 27 Fév - 14:05
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    On se ment, on s'éternise × ft. ANNALYNNE & CLAY

    14 Février 2016
     « Rien à foutre...» De notre comédie, d'accord, j'ai assimilé, je suis assez grande pour le déterminer, je le jure, j'ai compris, hors de question que je me méprenne, encore une fois, que je me fourvoie, j'ai cru en lui, en nous, plus que ce j'ai cru en moi. On ne m'y reprendra pas. C'est rien qu'une fois, mais que l'on me croit, c'est une de trop. Puisque l'erreur extrême me saigne, comme une rengaine. L'oxygène me manque, et c'est tout mon être qui s'en trouve obstrué. Sur la mélodie de ma respiration abimée, j'ai amorcé en cette nuit connue pour l'amour le point final au mien. Comme un chef d'orchestre exercé, un opéra destructeur à faire pâlir de perfection, un ode de nos inepties à l'unisson. L'envie de sortir de l'endroit est soudainement devenue un besoin. Rendue à l'évidence que les mots n'importent plus, que je me dois de sceller pour de bon ma langue de vipère, mes déclarations éphémères. Puisque dans son esprit il me hait, pour toutes mes manipulations putassières. Celles que j'ai réellement effectuées, celles qu'ils s'est inventées. Et dans mon cœur je sens poindre les chocs en tambourin de ce je t'aime que je lui ai pondu, un matin. Cette sincérité crachée au nom de rien. S'il peut ne serait ce que seulement penser, une seconde – mon dieu tout un monde – que j'ai voulu le positionner au milieu de notre merdier, le confronter à ma réalité désaxée, alors c'est qu'autant lui que moi, on s'est trompé. Et tous ses mots, ceux qu'il a un jour osé me susurrer, s'en deviennent biaisés. Deux cons qui pensaient tout connaître de la vie, de l'autre, prétendument unis … Perdus dans les délires tortueux de nos âmes que j'ai cru liées. Débutante, désabusée. Parce qu'en plus de me dégoûter de cette personne chimérique que je suis, j'en viens à le haïr aussi, tout ce qu'il a pu représenter, tout ce que je me suis crue capable d'éprouver pour lui. Je voudrai pouvoir me moquer de cette Annalynne, de cette naïve, être vicieuse et lui préciser, que c'est bien fait pour sa gueule, que je lui avais bien conseillé de ne pas tomber amoureuse d'un homme que jamais elle ne pourrait posséder. Et mes doigts fragiles se posent sur la porte des toilettes, amorçant mon départ et ma chute, mon choix factice en faveur du fiancé qui au bar m'attend, se ment, s'invente cette vie où nous nous trouverions sur la même route. De la force de tous mes tremblements, j'en doute. En un ébranlement, pourtant, il avorte le moindre de mes mouvements, abattant mes paupières en un soupir, accusant la naissance irrémédiable de ces larmes qui me font tant souffrir. «  Et si j'étais....» Stop, s'il te plait.  Mon coeur s'arrête. « ...comme lui. Si j'étais comme lui. » J'en déglutis. Furtivement je vais essuyer de deux doigts mon regard avant d'ouvrir les yeux afin de l'affronter. Boum. Trois. Deux. Un. «  Ça changerait quelque chose ? » Tais toi. Je t'en supplie, fais pas ça. Comme je souffre, comme j'enrage, comme j'ai mal, comme je l'aime … Choqué. Réanimé. Touché. Coulé. Mon organe martyrisé. Qui est le tyran, à présent ? Bourreau de mes tourments. Démon avilissant.

    Dans son poing, toute sa haine, et mes élans, qu'il refrène. Le séchoir nous englobant de son écho entêtant,  nous éloignant un peu plus de cette illusion dont on a voulu se bercer. Dans tous les cas, toi et moi, ce n'était que pour quelques mois, alors vaut mieux que ça se termine, tu vois, parce que si déjà, ça me fout dans cet état, essaie d'imaginer, le résultat, si on avait fait perdurer, notre semblant d'histoire d'amour démodée. On aurait été finis, incapables de s'en relever. Ca aurait était d'une laideur à vomir, d'une cruauté malsaine, d'adieux déchirants simulés. Putain, si seulement je pouvais croire en mes propres pensées. Ce serait si simple, je te jure, si facile de te haïr si tu n'étais pas venu te loger dans cet endroit où je pensais que seul un vide existait. T'as heurté mon coeur, lui a redonné ses pulsations, m'a rendue vivante, c'est terrible, tant c'est con. Bouleversée, je me joue du temps en le laissant traîner volontairement, ma paume effleure mon visage, en une inspiration qui réprime ce flot de pleurs menaçant, cette colère progressive, comme un venin s'insinuant jusque dans mes plus minimes veines, pour aller se loger dans mes cheveux, mon chignon que je torture, mes ongles qui griffent et toutes ces choses qu'intérieurement je lui murmure. On s'enfonce dans cette impasse, je me meurs et la sensation n'est plus fugace. Ça ne devrait pas faire aussi mal, ce n'est pas comme si on ignorait notre inévitable finalité. « Non. » J'écorche ma gorge en le prononçant, non ça ne changerait rien, un mensonge encore un, destiné à le blesser, gratuitement, comme il l'a fait en pensant que je pourrai préféré Alan à tout ce que lui a pu me faire connaître, comprendre et découvrir. A chaque nouvelle caresse, chaque sourire … Je lui ai donné la force de me détruire.

    Je me déplace, lui fais face, cherche son regard, vainement, je me voudrai capable de renouveler mon mot, de l'appuyer avec d'autres, de l'enfoncer, plus bas que terre, parce que malgré le fait que mon échine contrairement à la sienne ne bute pas contre un mur, j'suis irrémédiablement en train de me noyer. Comme des aiguilles irréelles, je ressens l'eau s'infiltrant par les pores de ma peau, m'achevant en un soupir bruyant de rage. Crève en silence, ce sera plus beau.
    Mais ne tenant pas plus longtemps, c'est devenu trop compliqué de feindre la fourberie quand tout en moi cherche la force et le courage de lui dire la vérité. Je fais un pas, ou deux, je sais pas, je vacille, ça me bute, même mes chaussures me rebutent. Je les blâme de ne plus savoir comment me faire marcher, tenir correctement sur mes pieds, et mes paumes vont sur la sienne tuméfiée s'apposer, pansement primaire, alliant mes désirs, sommaires. Notre proximité qui semble si difficile à rétablir, réitérer. Ma colère, je la fous sur le côté, essaie de la balancer dans un autre abysse éloigné. « Pas seulement une chose. » Tu comprends ? Ca changerait tout, tout ce que j'éprouve pour toi. Tout ce que j’idolâtre, de son âme à son corps d’albâtre. Craignant qu'il me repousse, je tiens entre nous cette distance qui me bousille, peu habituée à faire preuve d'humilité. « Si tu étais comme lui ... » J'expire, lentement, plantant mes iris noircis, embués, dans les siens, qui me révèlent l'enfer duquel il essaie de s'extirper. Et c'est ce qui me convainc. « Je ne serai pas là, avec toi, à me demander si tu vas me quitter, si c'est terminé. » Je ne t'aimerai pas. Il n'en reste plus rien, de moi. Disloquée. Acceptant la sentence de notre procès. Coupable … De trop l'aimer. D'être douée pour tout gâcher.

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    On se ment, on s'éternise × ft. ANNALYNNE & CLAY

    14 Février 2016
     « Non.» Je le savais que c'était une opportunité qu'elle ne laisserait pas passer. Quelque part, je suppose que je le voulais, que je le cherchais. Non. Même friqué, cela ne changerait rien à ma situation parce que je ne suis tout simplement pas le genre d'homme à la prestance qu'elle est en droit d'exiger, au caractère qu'elle supporterait à la longue. Je ne suis certes pas un coincé qui ose si aisément s'afficher en public, qui aime par-dessous tout le fric. Alors oui, je comprends que même avec beaucoup plus sur mon compte en banque, jamais elle ne prendrait parti pour quelqu'un qui ne partage pas son amour pour l'aristocratie. Ecorché à vif, et là je ne parle pas que de mon poing, je reste dos au mur et le regard cloué au sol, endurant encore les quelques secondes durant lesquelles, elle prend un malin plaisir de se taire pour mieux savourer de ce moment. Ses talons martèlent alors le carrelage mais cette fois-ci dans ma direction et je ne peux que redouter le moment où ses lèvres à nouveau s'entrouvriront. Mais se sont ses mains à ma grande surprise que j'entrevois se glisser dans mon champ de vision et qui viennent se heurter aux miennes en pleine friction. Le contact est douloureux, autant parce qu'elles viennent se confronter à mes phalanges au derme irrité que par ce geste que je vois tel un adieu mielleux et pour elle si dégagé.

    « Pas seulement une chose. » Il me faudra bien quelques secondes avant de réagir et de retrouver honteusement ses iris troublés. Alors ce n'est donc que cela? Une histoire de pognon? Elle m'apprécie, mais pas assez pour oublier le fait que je ne vaux rien, un nombre à 5 chiffres sur un compte et cela, vous voyez, cela ne peut changer la véritable nature des gens. Mais çà, je le savais déjà. Alors c'est à regret que je me répète, comme pour me réconforter, que d'autres ont su m'apprécier même si celles là, je ne les ai jamais aimé plus d'un soir. Et restant à distance respectable, elle s'octroie une fois de plus le plaisir d'insister sur ce que je ne suis pas. « Si tu étais comme lui ...  Je ne serai pas là, avec toi, à me demander si tu vas me quitter, si c'est terminé. » J'ose à peine comprendre ce qu'elle y sous-entend, ma haine se dissipant peu à peu à la force des  ses mots dont j'essaye d'en saisir pleinement le sens. J'en oublie même ses précédentes paroles, bien trop compliquées à interpréter à présent. Seuls les derniers mots finalement trouvent une signification lorsque je soupire peut-être à tort d'allègement. Je n'ai même pas à l'esprit de répondre à sa demande tant la réponse me parait évidente, enserrant ses mains des miennes pour lui poser cette amère question: « Qu'est-ce que tu veux que je fasse...» ce soir. Je n'ai d'autre choix que de la laisser avec et de m'effacer comme je suppose devoir le faire encore et encore jusqu'à ce qu'elle ne devienne officiellement sa moitié, cette pierre sous ma paume me le rappelant à plus forte raison. Un couple irréprochable et qui pourra s'afficher aux yeux de tous sans le moindre complexe, sans la moindre retenue. Elle aux coté d'un gendre exemplaire que son père, j'imagine, idolâtra à chacun de ses propos. J'en délaisse d'ailleurs mon emprise pour aller souligner du pouce l'amertume dans ses yeux que cette foutue soirée - que l'on voulait passer à deux - lui fait accuser avant de lui confesser, peut-être légèrement moins cuisant que je ne l'ai été : « Le regarder te peloter sans rien dire ? »    
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    Lien du postMer 9 Mar - 3:15
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    On se ment, on s'éternise × ft. ANNALYNNE & CLAY

    14 Février 2016
     Je me bousille en paroles, en pensées, en mouvements, quand je m'approche, quand j'effleure, je me déteste, je nous déteste, parce qu'on est capable de tout faire capoter, parce que c'est mon avenir tout entier que nous sommes en train de jouer, parce que je devrai le fuir pour mieux régner, je le sais, je le sens dans chacune de mes veines, dans l'air qui transperce mes poumons, me tient en vie et aliène ma raison et pourtant … Je suis là, je m'abaisse, je m'accroche à ses mains, celles en lesquelles je me trouve des passions lorsqu'elles parcourent mon corps de leurs illusions, j'en perds mes repères, je m'en veux d'avoir torturer nos chimères. Je le veux avec moi, j'ai besoin de lui, plus que j'ai besoin de moi, ne suis complète que lorsqu'il choisit d'être là, bien que je ne le dirai pas. Je touche le fond, et je m'enfonce encore, sur les mesures de ce silence assourdissant soudain morcelé par son soupir qui sonne comme une délivrance, et ma respiration en reprend sa cadence. Comme ses mains se referment sur les miennes, imposent cette emprise que volontiers je lui concède, j'ai l'étrange sensation de refaire surface, de moins étouffer, comprenant avec soulagement que le point final de notre histoire ne sera pas aujourd'hui calligraphié. « Qu'est-ce que tu veux que je fasse...» S'élève sa voix, amère, irritée … J'aperçois au travers de ses mots, sa blessure, à nouveau. Souhaite ne pas avoir engendrer une fêlure impossible à colmater. Son regard revient à moi, tout comme ses doigts, celui qui essuie ses larmes naissantes que j'ai encore bien du mal à cacher.


    « Le regarder te peloter sans rien dire ? » Même si sa voix semble s'adoucir, la tension n'en reste pas moins palpable, dérangeante … Alan ne me touchera pas, ou plus ce soir, qu'il n'en doute pas. Et j'en viens alors à me questionner, au sujet de ce que je pourrai bien lui demander. Ce que je désire … tout s'embrouille à nouveau et je ne saurai dire pourquoi je commence par cela, entre toutes les volontés qui gronde en moi. « Je veux que tu m'embrasses. » Mes phalanges s'éloignent de lui, trouvent un intérêt à mes cheveux, avant de s'approcher encore, vont trouver les courbes de son entêtante mâchoire, mon pouce s'aventurant à caresser sa lèvre inférieure, une seconde, un simple instant, où mon regard s'étend dans le sien, où autour de nous il ne me semble n'y avoir pas grand-chose, si ce n'est tout simplement rien. Et ma bouche va baiser la sienne, d'abord lentement, comme pour définir, s'il le veut vraiment … M'attendant presque à me voir être repousser, qu'il se laisse submerger par la haine que j'ai pu en lui insuffler, mais c'est tout le contraire qui semble se dérouler, puisque à la douceur, je mêle la passion, il se redresse, m'enserre de ses bras, quand les miens glissent et s'agrippent mes ongles à sa nuque, ses omoplates. Son être que depuis des mois je vénère. J'en perds mon souffle quand ma langue apprivoise la sienne, ma raison lorsque mes formes épousent les siennes, à chaque recommencement je le souhaite en moi, au plus profond, marquant mon corps de son insolente domination, c'est soudain, c'est cuisant, ça m'électrise et me provoque, augmente mon désir pour lui déjà constant et c'est pour cela que lorsque après quelques pas de recul je sens mon dos heurter l'une des parois murales des sanitaires féminins, je ne reviens pas de suite à moi. Profitant encore du joug sur lequel je suis tenue, allant chercher sa peau de mes doigts sous le tissu couvrant son ventre, ses hanches … « Attends. » Parce qu'on est déraisonnables, parce qu'on fait n'importe quoi. « J'veux. » Tout de lui, là, maintenant, qu'il me prenne et qu'on scelle encore notre affection. Mes paumes reviennent sur ses épaules, ma poitrine se mouvant au rythme de mes inspirations saccadée. « Je veux que tu m'attendes au bar, je vais m'en débarrasser, je te promets. » Et les promesses qu'à lui je peux faire, elles ne sont jamais désabusées. Mais c'est lorsque je prononce cela, que j'entends une voix qui de suite me fait redescendre de ce nuage amoché, exploser cette bulle dans laquelle je nous avais enfermé avec ma demande encline à la lasciveté. « Annalynne ? » Je ne réponds pas, je soupire n'appréciant pas être surprise de cette façon là. Il reste de l'autre côté du battant, mon fiancé, et réitère son interrogation avec plus de violence cette fois. « Annalynne, t'es là ? » Mes prunelles ancrées dans celle de Clay, j'aspire à ce qu'il ressente à quel point ça me tue de devoir prononcer « J'arrive. » et murmure à l'intention de mon amant. « J'suis désolée. » Est-ce qu'un jour seulement il pourra me pardonner ? Plus furtif cette fois, je renouvelle mon geste, l'embrasse, lèvres, commissures, joues, dessine une ligne invisible pour aller lui confier la seule et unique vérité à propos de notre secret. « L'efface pas. » Mon prénom, parce que je le pensais mon je t'aime ce matin là.
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    Lien du postJeu 10 Mar - 12:24
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    On se ment, on s'éternise × ft. ANNALYNNE & CLAY

    14 Février 2016
    Parce que je le sais le bien pour l'avoir observé quelques minutes plutôt du haut de ma retraite, il le refera encore et encore jusqu'à ce que...qu'ils repartent tous les deux terminer leur soirée dans une chambre d'un hôtel très luxueux. « Je veux que tu m'embrasses. » Devant lui? Devant eux?  C'est tout ce que je demande moi aussi depuis plus d'un mois mais de façon silencieuse parce que j'ai bel et bien signé pour une relation stérile qui n'aboutira dans quelques temps qu'à un " on se l'était bien dit pourtant ". Ses doigts quittent les miens pour voguer dans sa chevelure en un mouvement inutile selon moi puisque rien ne saurait l'enlaidir à mes yeux. Elle berce de nouveau mes traits, redessine de ses ongles les contours pour glisser subtilement son derme sur mes lèvres, contact qui m'apaise en un seul geste lascif et langoureux. Mais trop rapide à mon gout.

    C'est en une autre attention toute aussi agréable qu'elle sécrète son doux poison, m'insuffle presque l'envie de faire perdurer mon malheur lorsqu'elle ose un baiser à priori timide qui tourne très vite en une dévorante obsession. La haine laisse place subitement en cet instant à quelque chose de plus puissant que je n'accorde guère à tout le monde et trop peu de fois seulement: mon pardon. Et les bras enserrés autour de sa taille pour ne plus laisser passer ce moment, je l'étreins tout comme fut son baiser: légèrement pour devenir au fil des secondes, durant lesquelles nos lèvres se détruisent dans ce duel passionné, plus possessif à présent. A la recherche de l'exclusivité que je n'aurais jamais, elle aussi se donne le droit plus libertin à une approche agressive lorsque je sens sa manucure me lacérer. Douce  intrusion que je souhaiterais lui faire connaitre là, ici-même, en la délestant de cette robe qui, cadeau pour la rétine, n'a pas été choisie dans l'unique but de me plaire. Mais pour lui. En quelques pas, mouvements brusques poussés par la ferveur de nos besoins respectifs à s'apaiser mutuellement chacun, elle bute et de ce fait moi aussi sur la cloison de l'une des toilettes. « Attends » Attendre quoi? Que quelqu'un n'arrive pour te sauver? Ou me sauver de ce que tu m'inspires? Personnellement de cette main tendue je n'en veux pas, pas maintenant. Et ce sont les siennes qui s'aventurent à contre courant de ses paroles sur mon derme, dénude l'une des parties tatouées de ma chair pour venir la frôler. « J'veux.»Inutile, je le sais. Et continuant de me délecter de son rouge carmin, je ne lui laisse que très peu de l'occasion de pouvoir s'exprimer avant qu'elle ne vienne apposer ses paumes sur mes épaules, quittant la chaleur de mon corps que je lui cèderais volontiers. « Je veux que tu m'attendes au bar, je vais m'en débarrasser, je te promets. » Et mes yeux quittent un moment les siens pour aller se planter un peu plus loin, agacé par le fait d'être toujours le second, de n'être qu'un pion. " Faire les choses bien, hein..." C'est çà sa principale préoccupation, surtout lorsqu'il s'agit d'Omnicom, de son père et de Suttler. Parce qu'eux n'ont jamais connu de refus de sa part faute de quoi elle ne pourrait prétendre à cette gloire après laquelle elle court sans cesse, à croire que le bonheur pour elle s'achète ainsi que tout le reste. « Annalynne ? » Sur le qui-vive même si je sais qu'il n'aura le cran de rentrer chez les féminines, mon attention s'est reportée sur le battant au derrière duquel cette voix vient de s'élever. « Annalynne, t'es là ? » Insistant avec çà. Où veux-tu qu'elle soit... Après avoir soufflé tout comme elle mais plus par mécontentement, je la toise à nouveau, navré d'en arriver là vraiment. « J'arrive  » et vient de faire son choix pour me chuchoter quelques mots qui ne m'atteignent même pas. « J'suis désolée. » Impassible, je la laisse une dernière fois m'embrasser. A dire vrai, ce n'est même plus çà mais un léger smack qu'elle réitère deux à trois fois jusqu'à se porter jusqu'à mon oreille en un murmure « L'efface pas. »  

    " Tu sais ce que tu me demandes? " En gros de m'écraser, de me coucher alors que je n'ai même pas encore joué, même pas un pied sur le ring qu'il me faudrait déjà abdiquer pour un lot de consolation passager. Je secoue légèrement la tête les paupières closes car il est hors de question de baisser les poings, je tiens à conserver le peu de fierté qu'elle n'a réussi à ébranler ce soir en l'invitant à notre pseudo rencard. Je me laisse donc le temps de la réflexion quand je l'entends frapper lui, à la porte une nouvelle fois avant de retrouver cet aplombs qu'elle apprécie chez moi. " Faisons çà proprement..." Tu n'avais qu'à me dire qu'il était là. Après tout tu en as eu tout le temps. Je prends donc le chemin de la sortie non sans me regarder une dernière fois dans l'un des nombreux miroirs, me jugeant rétabli de ce coup de poignard pour faire face à l'autre abruti qui derrière la porte s'impatiente. Ma main sur la cloison, je l'observe une dernière fois derrière moi, lui laisse à elle aussi le temps de s'imaginer de quelle façon je vais pouvoir réagir face à son destin qui est à fortiori, aussi le mien.
    Mais j'ai bien trop d'estime pour elle pour la briser aussi malhonnêtement. J'ouvre donc brusquement pour tomber nez à nez avec le prénommé Alan, un peu surpris de voir un homme plutôt qu'un femme. Nos regards se croisent, le mien forcément plus sombre que le sien avant de lui flanquer un coup d'épaule faute d'être sur mon chemin et d'aller rejoindre cette petite serveuse au bar qui elle, a toujours su faire preuve de compassion.
     
       
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    Lien du postVen 18 Mar - 22:14
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    On se ment, on s'éternise × ft. ANNALYNNE & CLAY

    14 Février 2016
    Sur ma bouche se trouve encore le goût de ses lèvres lorsque j'essaie du mieux que je le peux d'articuler quelques justifications qui semblent présentement insensées. Et sur ma peau qu'il n'a pas assez touchée, reste celui de l'encre que ses doigts savent tatouer sur moi lorsque nous sommes seuls et que juste notre union compte. Comme cela aurait du être le cas, si Alan n'avait pas voulu jouer des prolongations qui me fichent encore le bourdon. Le fait de le savoir tout à côté fait s'envoler mon vouloir de ressentir au plus proche de moi Clay, je ne garde qu'en tête ma non préparation à risquer ce soir Omnicom. Un instant, rapidement, lorsque je croise son regard qui se pare de haine à mon égard, j'en viens à détester mon pognon. Mais je tente de conserver un brin d'assurance et murmure à celui que j'aime plus que ce que je ne le devrai le fond réel de mes pensées. Mon vœux interdit de voir en lui mon prénom perdurer. Marquer ce coeur que j'ai eu tant de mal à apprivoiser, ou plutôt, qui n'a eu de cesse de venir heurter le mien, à chacun de ses élan, chacune de ses phrases en moi gravées à présent, pour que je cède à mes envies, les siennes aussi, les nôtres réunies, en bonne égoïste lui intimant une exclusivité sans être capable d'en retour le lui donner. " Tu sais ce que tu me demandes? " Oui, je le sais, mais pour ne pas le blesser encore plus, je me tais. Mes prunelles épousant les traits de son visage, je patiente afin de connaître son choix, qu'elle sentence finale aura raison de moi. A nouveau, la peur de le perdre s'empare de mon être dans son entièreté, malgré notre baiser, en dépit de notre proximité, j'ai cette impression dérangeante qu'entre mes doigts il est en train de filer, comme ce temps qu'il m'est totalement impossible de stopper. " Faisons çà proprement..." Me quitte pas, pas encore, on a encore quelques mois … Mais il s'éloigne de mon corps, sans même m'effleurer, et je ne comprends que maintenant ce qu'il compte faire. Dans le miroir, j'observe son reflet, sa carrure qu'il retourne et dirige vers la porte pour me devancer. Inconsciemment j'en déglutis, sa paume se posant sur la porte, et il me jauge une dernière fois, avant de me présenter son dos, et m'abandonne à un soupir que je ne peux retenir. De deux pas, mes talons martèlent le sol carrelé, mes index frottant mes paupières inférieures le temps d'appréhender du maquillage qui aurait pu découler de ses larmes que j'ai presque versées. En une inspiration, je les aperçois se confronter à force de leurs pupilles, avant que Clay ne continue son chemin, non sans buter dans l'épaule de mon fiancé tandis que ce dernier me contemple et m'interroge de cette expression que je hais. Dubitative, je le regarde de haut en bas, retrouvant mon assurance, comme une foutue évidence. « Quoi ?! » Je beugle à moitié, et il fait de même avec sa propre vision, je devine et envisage sa langue qui dans sa bouche se tourne plusieurs fois, pour ne pas poser les questions qui dans son esprit sont en train de virevolter. « Rien. » Soit, comme ça, ça me paraît très bien. Parce que gérer deux crises n'est pas dans mes plus profondes volontés. De plus, mes sentiments à son sujet sont loin d'être égaux à ceux que je ressens pour Clay, alors pour sur, je serai beaucoup moins doucereuse que dans mon précédent entrevu afin de me justifier. Mais puisqu'il a choisit l'option de jouer les débiles, ce con, je me contente de m'avancer, et laisse mes doigts attraper cette main qu'il me tend, pour revenir aux rôles que nos pères se plaisent à nous faire acter. Je suis néanmoins déconnectée, complètement sonnée par la situation, et cherche dans la salle que l'on arpente l'échine courbée sur un verre de celui pour qui tout envoyer valser deviendrait presque une possibilité. Il y a cette nuit, qui me revient en mémoire, la première qu'en tant que couple, officiel sans l'être, nous avons partagé, les paroles prononcées, les caresses qui ont suivis une fois tous les deux perdus dans nos intimités. Il y a nos promesses, il y a nos tendresses … Il y a ces mensonges, ceux dans lesquels on se noie, qui me rongent. Je ne me savais pas, avant lui, aussi faible que cela. Mon coeur lâche un battement, lorsqu'il le reconnaît, accoudé, tout à côté de l'endroit où Alan et moi étions avant la tragédie des sanitaires, mes pieds en marquent une hésitation, mon corps  s'arrête, en biais, Alan me regarde, sans totalement comprendre. « Annalynne ? » Je le trouve amer, lorsqu'il claque sur sa langue, mon prénom, en pinçant mes lèvres, je balaie d'un hochement de tête sa bride d'interrogation, et reprends le rythme de notre marche pour me détacher de lui au moment de m'asseoir. Entre mon fiancé et mon amant, juste là, à cette place que je ne désire pas. Mon verre à côté de l'identique qu'il a commandé, je l'attrape et le mène à mes lèvres, tentant du mieux que je le peux, de garder mon attention sur celui qui se doit de l'avoir, mais il s'avère que c'est bien vite compliqué, puisqu'avec un nonchalance mimée, mes paupières battent en faveur de Clay que cette putain de serveuse n'arrête pas de dévisager. Idiote, je me dis, que dans d'autres circonstances, je l'aurai bouffé, qu'on ne s'approche pas de ce qui m'appartient, de près ou de loin. Cependant, illégitime dans ma jalousie, Alan s'en revient vers moi pour glisser à mon oreille un murmure que j'ai moi-même du mal à entendre, tant le niveau de sa voix s'est abaissée. « J'suis pas aveugle. » Ah bon je croyais ? J'en serre les mâchoires avant d'engloutir de mon cocktail la moitié, de m'y brûler la gorge un tantinet. « Je suis fatiguée, » de ta présence. Et moi, je parle à haute et intelligible voix.
       
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    Lien du postSam 26 Mar - 11:44
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    14 Février 2016

     " Alors? " Elle me gratifie de ceci avec un sourire tout aussi enjôleur que le premier ne l'était, ma petite serveuse aussi célibataire que je suis supposé l'être à présent. " Alors.... C'est alcool fort à volonté " Parce qu'il m'en faudra du courage pour les supporter lorsqu'ils viendront s'installer à coté.  D'un mouvement sous le bar, elle se saisit de nouveau deux verres de faible contenance, deux shooters, qu'elle remplit aussitôt d'une main de maitre, parfaite experte, de deux liqueurs aux couleurs rosées, arrosés pour terminer de rhum jusqu'à débordement. Un dernier détail pour finaliser son œuvre et elle allume leur surface d'un coup de briquet. " Cul sec " tant que ça crame bien entendu sinon l'alcool se sera complètement évaporé. Je les vois brièvement tous les deux vaguement se parler vers la porte des toilettes au loin avant de se repointer vers nous au comptoir. Alors très rapidement, le verre balaye les airs sans prendre garde à la faible chaleur bleutée qui danse à sa surface. Cul sec effectivement et le shooter retrouve de son intégrité loin de mes doigts crispés une fois frappé sur le bois. Ils continuent de s'approcher et je tente, tant bien que mal, de ne pas le dévisager lorsqu'il se tient à ses cotés, place que j'ai cru pendant quelques temps m'être réservée. Quel con. La serveuse s'allonge de moitié sur son plan de travail, décolleté généreux malgré son jeune âge, et me glisse alors avec ironie mais sans trop insister " Elle ne sait pas ce qu'elle perd ". Si justement et là tout est le problème. Elle pèse le pour et le contre à chaque instant ce qui rend cette relation de plus en plus oppressante. " Et puis.... " Cette hésitation me fait quitter des yeux le petit couple si bien assorti pour la questionner du regard, ne voyant pour le moment où elle veut en venir réellement lorsque du bout de son index, elle se joue lascivement de son propre verre. " La soirée n'est pas terminée " Non c'est vrai, elle ne fait que commencer pour moi, pour elles, et selon les dires de la brune qui cachait si bien sa détresse dans les toilettes, se termine bientôt pour lui. Lui qui prend place un peu plus loin d'ailleurs en lui laissant tout le loisir de s'assoir à mes cotés, promiscuité qui m'écœure et m'apaise tandis que je reste concentré sur celle qui me fait face. Des sourires, des paroles échangées avec elle et c'est sans doute parce que je suis perturbé par le couple d'à coté que je ne me rends compte de rien en ce qui me concerne: inconsciemment en train de "flirter" avec la barmaid.

    Puis il se penche sur elle et lui susurre quelque chose que je ne parviens à discerner. Et j'ai beau tendre l'oreille, tout ce bruit de fond recouvre son murmure jusqu'à ce qu'elle ne s'offense contre lui " Je suis fatiguée " . C'est à se demander qu'est-ce qu'ils ont bien pu faire un peu plus tôt dans la soirée. Et dès lors, c'est la jeune serveuse qui se met à sourire parce que oui, la situation pour quelqu'un de notre classe sociale est plutôt risible. A dire vrai, nous sommes plutôt habitués à les voir, ces fils et filles de bourges, grands et grandes de la société à veiller jusqu'à très tôt sur leurs yachts privés ancrés dans la baie. Encore une fois, je partage son point de vue et lui rend ce qu'elle affiche lorsque nos doigts se touchent par inadvertance tandis que je pousse le verre vers elle et qu'elle l'empoigne machinalement pour me resservir. Geste qui soudainement me dérange au point de retirer vivement ma main et de jeter un œil sur ma voisine toujours autant occupée. Si dans cinq min elle ne s'en est débarrassée, je jure devant Dieu - mes doigts frôlant nerveusement la croix qui orne la chaine à mon cou - que si dans dix minutes il n'a pas dégagé, c'est moi qui partirai.

       
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    Lien du postVen 1 Avr - 23:34
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    14 Février 2016

    A chaque clignement de mes paupières, je nous revois. Lui et moi, il y a quelques jours, déjà. A la sortie d'un restaurant où il avait joué un brin les tyrans. Je me remémore mes mains, l'ayant repoussées de primes abords pour ne plus vouloir le lâcher par la suite. Nos mots échangés, notre promesse d'exclusivité. Rien n'a changé, pour ma part en tous les cas, Alan ne s'est jamais traîné jusque dans mes draps. Je ne le désire toujours pas, il me rebute et me débecte, autant que cette serveuse qui ne compte pas lâcher la grappe à celui qui ce soir partagera mes draps. Sceller à nouveau d'une étreinte lascive notre union, j'essaie de me convaincre que de cette soirée, il n'en résultera que cette finalité. Malgré la douleur, la cruauté que cette étrange réunion peut provoquer. J'ose penser qu'il a compris, qu'il voudra encore entendre mes justifications. Je lui donnerai, je m'écraserai, je ferai tout – c'est vrai – pour le garder, parce que dans notre quotidien, c'est affolant à quel point je m'y plais.

    Au fil des secondes qui s'étiolent, je réalise que je ne peux m'empêcher de laisser mon regard se poser sur le spectacle qu'ils m'offrent et qui à la fois m'effraie. Combien ? Combien de femmes peuvent le convoiter, le vouloir, le draguer. De celles qui sont libres, qui ne lui feraient pas subir ce que depuis toujours je lui impose. Je troque ma jalousie contre une crainte que jusque là je n'avais jamais éprouvée. C'est soudain, comme je prends conscience de ce fait, à quel point cela peut me brûler, consume dans toute mon entièreté, si je le voyais tyran, je dois admettre que je suis ce bourreau, qui attise ses maux. Lors d'une fraction de seconde j'aperçois le contact minime de leurs doigts, ce qui amène les miens à se perdre sur mon front, mes cheveux et j'en soupire sachant que plus rien en moi ne respire. Je bouillonne, et je le sais, déraisonne, pense à tout et rien à la fois, à notre aparté, à notre relation étriquée, à celle qu'on me force à afficher.

    D'ailleurs mon fiancé m'observe en buvant une gorgée, et j'en incline le visage, sans vraiment comprendre, ses actes, sa connerie suprême. Ca ne lui suffit pas de savoir qu'il va me prendre ma liberté dans quelques mois, non, il faut qu'il vienne gâcher le temps qu'il me reste pour en arriver à ce moment là. Et alors que je porte mon verre à mes lèvres, le goût me reste d'autant plus en travers de la gorge et pour cause, elle n'en finit pas de le regarder, sur le bar, directement, je le repose, m'étouffant presque lorsque j'avale, c'est après avoir raclé ma gorge que je m'adresse au brun qui me fait face, m'approchant de sa personne pour ne pas lui permettre de remarquer un mouvement que je me permets, ma main glisse derrière moi, et cherche celle de mon amant du bout de mes doigts. Une seconde, un contact recherché, un moyen de me rassurer sans trop savoir de quelle peur cela doit me sauver. Je le trouve, furtivement, discrètement, m'électrise si simplement quand ma langue à l'intention de l'autre reprend. « Tu crois pas qu'on a joué assez longtemps ? » N'étant pas certaine d'avoir déjà été aussi claire dans mes paroles avec lui, j'avoue m'en foutre royalement. C'est une faute de ma part, je le sais, quelque chose que je vais regretter, puisque cela va mettre en péril mon futur déjà tracé. Contrôlé. Mais il faut croire, que mon coeur fait la balance  ... Faiblesse qui peut engendrer mon errance. En une faible pression sur les doigts de Clay, j'éloigne mes phalanges, les replace autour du pied de mon verre. « Va passer ta dernière saint valentin de célibataire avec une autre, je t'en tiendrai pas rigueur. » Je lui murmure, appréciant l'expression qui se place sur son visage, celle un peu dépitée, mais presque décidée. Et me retourne pour planter à la serveuse un truc qui sur ma langue, démange. « Au lieu de draguer, apprenez à faire votre job. Mon verre est à vomir. » Comme le moindre de ses sourires.

       
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    Lien du postJeu 7 Avr - 21:30
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    14 Février 2016

    Le contact si minime fut-il n'a pas été sans agacer la brune qui s'exaspère à mes cotés d'un soupir profond lorsque je me redresse pour observer discrètement sa réaction. L'autre con boit encore un coup. S'il pouvait terminer son verre et dans la foulée dégager, j'avoue que cela m'arrangerait. Mais j'ai un tout autre dessein qui pourrait trouver grâce à nos yeux si tant est que la petite blonde qui joue les serveuses ne daigne m'assister dans mon entreprise. Cependant, cette idée m'est très vite extirpée lorsque c'est un autre contact qui me prend soudainement au dépourvu, surpris par une main qui s'hasarde un peu ardemment  vers celle que je viens de poser sur mon genou. La caresse est fugace mais très présente lorsque je l'entends en contrepartie assurer à son futur de mes deux qu'elle se délesterait bien de sa compagnie. « Tu crois pas qu'on a joué assez longtemps ? »  Et nous? A quoi jouons-nous là, présentement? Mon pouce frôle ses phalanges dans cet effleurement caché de tous qui se veut hors de toute logique. Second verre - enfin je crois - et ma main libre empoigne ce que je m'apprête à consommer, m'arrachant un sourire lorsqu'à coté je les entends dans un simulacre d'engueulade amorcée. La petite serveuse se penche vers moi pour rire de bon cœur en ma compagnie et souffler une vérité " Y'a de l'eau dans le gaz on dirait " . Et le verre aux lèvres, non mécontent d'en être en partie le grand responsable, je lui réponds avec autant de moquerie qu'elle a su insuffler à sa phrase " Je dirais plutôt une couille dans le potage " pour terminer ma phrase sur une gorgée. Le verre reposé sur le comptoir, je vois cependant ses traits se crisper lorsque la belle héritière se lance dans un reproche accablant. « Au lieu de draguer, apprenez à faire votre job. Mon verre est à vomir. » Je laisse les deux femmes s'affronter quelques instants dans un duel duquel je serais curieux d'entrevoir la finalité, lutte verbale entre une fiancée au vice insoupçonné et une serveuse déterminée qui n'a plus rien à perdre de sa soirée.

    Mais la pauvre barmaid subit les dommages collatéraux qu'Annalynne a elle même engendré en l'invitant lui à notre rendez-vous. Et cette petite injustice, je compte bien la punir en me tournant légèrement vers le couple à mes cotés, fixant la brune avec un grand sourire." Vous permettez, nous conversions... " Attention Annalynne... Si tu comptais dissimuler notre secret jusqu'à ton union, t'es sur le point de le révéler par ta maladive jalousie alors que je ne fais que t'attendre en tentant de masquer ma propre impatience. " Voyons ce que nous avons là..." et je me penche vers la serveuse tout en ricanant après les avoir contemplé tous deux, lui en particulier. " Vous en pensez quoi? Sont pas plantés d'endroit ces deux là? " Elle non, mais lui n'a rien à foutre ici. Et discrètement sous un billet que je lui fais glisser sur le comptoir et qu'elle prend considère comme le règlement de ma consommation, elle aperçoit un sachet et dedans deux ou trois cachetons. Je sais pour ma part qu'elle est leur composition mais elle, elle l'ignore complètement. Et pourtant elle récupère les deux verres de l'heureux couple pour les recommencer et je la devine à son petit sourire malicieux y jeter les comprimés. C'est un bar pour étudiants alors pourquoi s'en ferait-elle après tout, la drogue y est monnaie courante. J'ai à peine le temps d'empoigner mon téléphone le long de ma jambe pour la textoter, trois lettres dont j'espère qu'elle connait la signification. Et observant les deux verres retrouver leur emplacement face à leurs dignes propriétaires, je toise Annalynne silencieusement. Du Ghb, ne bois pas...
       
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    Lien du postJeu 14 Avr - 18:54
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    14 Février 2016

    La jalousie est un sentiment étrange, dangereux, qui pourrait la tout de suite, nous faire flancher, ou plutôt me faire couler. J'ai en horreur les sourires qu'elle peut lui servir, les propositions qui pourraient résulter de leur conversation, puisque je n'ai pas de mal à imaginer combien elle pourrait apprécier ne serait-ce qu'envisager finir la nuit à ses côtés. Clay fait incontestablement parti de ces hommes. Ceux attirants. Ceux qui sont froids, mais vers lesquels on se jette comme un aimant. Il a ce caractère mystérieux, cette répartie imprenable, cette impulsivité et cette douceur insoupçonnable. Celle dont il me fait part durant nos instants de grâce. Il est d'une perfection incroyable pour moi, à mes yeux, mais aussi à ceux des autres, je le sais, et ne pas pouvoir la revendiquer est une chose qui n'en fini plus de me malmener. Mais c'est pour mon avenir qu'ici je me bats, en me tenant aux bras de celui que j'épouserai dans quelques mois. Ayant blessé l'homme que j'aime, qui s'apprête à se venger. " Vous permettez, nous conversions... " Je lui en foutrai des discussions moi, et des sourires comme celui qu'il me sert. Me jurant que cela se paiera, aux confins de ses draps. Espérant durant une seconde lascive que lui aussi, me punira. Alors mes iris noircis se posent dans ceux de la serveuse patientant pour qu'elle exécute la moindre de mes volontés, à côtés de moi, Alan, amusé, et Clay de l'autre qui se permet de ricaner pour lui glisser à nouveau un je ne sais quoi. Me rendant dingue rien qu'en faisant cela. J'en crispe sur lui, de façon discrète mes doigts qui se permettaient de l'effleurer il y a quelques secondes à peine. Il lui lance encore une phrase, lui tend un billet, j'en décolle mon regard de la scène pour venir me concentrer sur mon fiancé, puisqu'elle s'apprête à recommencer nos verres, je ne vois pas vraiment ce que je pourrai ajouter sans me griller. J'en bats des paupières, bêtement, quand dans ma pochette se fait entendre un bruit strident. Sonnerie m'indiquant l'arrivée d'un nouveau message que j'ai réussi à percevoir malgré le certain brouhaha. « Tu permets ? » Je balance à mon accompagnateur qui a tellement cru bon tout à l'heure de m'empêcher de regarder l'écran tactile hors de prix que je traîne partout, ou presque, avec moi. Et avant qu'il ne puisse répondre quoi que ce soit, je sors le téléphone, et y lis les mots, lettres de Clay. Comprenant qu'à la serveuse il n'a pas fait passer qu'un simple billet. Je verrouille à nouveau le clavier, et replace l'objet à l'endroit où il était fourré. « On peut savoir qui c'était ? » J'en hausse les sourcils en me demandant depuis quand il est devenu si chiant au sujet de mes agissements. C'est quoi … Parce que le mariage se rapproche à grands pas ? Le truc, c'est que j'en ai rien à foutre moi. Mais quand les verres reviennent à nous, j'en profite pour lancer un regard noir à cette fichue serveuse. Directement Alan y entoure ses doigts autour, tout en m'adressant encore une fois la parole. « Espérons que tu sois satisfaite cette fois. » Je lui offre un sourire, il n'imagine pas à quel point je vais l'être, puisque Clay, de façon discrète a signé la fin de sa soirée. Et quand il en boit une gorgée, c'est pétasse que je me permets de balancer, assez fort pour qu'elle puisse entendre. « Boire ? Et me risquer à gerber ? Hors de question. » Je voulais juste la voir s'éloigner. Je le boirai pas, ton foutu verre, même si tu n'avais pas tenté de me droguer. Il en rit, avant de boire à nouveau, et je me demande combien de temps elle met à agir, cette merde à laquelle je n'ai jamais été confrontée. Les minutes s'étiolent, quand je remarque enfin ses paupières s'affaiblir. Et durant cette inattention de sa part, je me retourne vers Clay, pour lui souffler « Je n'arriverai pas à le ramener à la voiture, tu sais. » Affirmant enfin face à sa prétendante qu'on se connaît, et que la voir à la limite de se frotter contre lui m'a franchement énervée. Et que si elle ne s'arrête pas maintenant que l'autre dort à moitié, je me ferai un plaisir de la bouffer, parce qu'à la tactique de la pétasse, je suis plus douée. Et qu'elle ne sait pas qui elle risque d'affronter.
       
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    Lien du postLun 9 Mai - 13:46
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    14 Février 2016
    « Tu permets ? » Et mimant sa connerie le verre aux lèvres face à la serveuse qui plus appliquée que la première fois les reprépare à merveille, je me réjouis qu'Annalynne ait eu l'audace de regarder son téléphone. Cela dit, aller jusqu'à lui demander sa permission à lui... Jamais elle ne se serait permise avec moi une telle preuve de docilité. S'en est légèrement vexant même que de penser que sur elle il a un semblant d'autorité. Et moi ? Macache. Elle préfère souvent m'affronter sans avoir recours à ses phrases mielleuses, preuves de civilité, qu'elle vient de lui déballer de façon doucereuse. « On peut savoir qui c'était ? » En quoi ça le regarde.... " Connard " S'il le veut, je peux, moi, le renseigner ces choses, sur ces dates du mois où mieux vaut ne pas trop trainer à coté faute de s'en prendre plein la gueule si vous me suivez. Je suis certain qu'en bon fiancé et gentleman qu'il est, il n'en sait foutrement rien, trop affairé à diriger sa société qu'à vouloir la connaitre réellement au quotidien.

    La petite barmaid fait claquer les pieds des verres juste sous leurs nez une fois qu'elle a terminé. Mais il lui faudra un peu de temps et beaucoup de patience pour les voir se décider à ingurgiter le contenu. Lui surtout puisque comme espéré, Annalynne s'en garde bien, ne manquant pas comme excuse de balancer une vacherie à ma complice imprévue. « Boire ? Et me risquer à gerber ? Hors de question. » C'était obligé? Venant de la part de Malcolm évidemment. C'est pour cette raison que la serveuse vient s'accouder face à moi avec intérêt, curieuse elle aussi de les voir tous deux sombrer et dégager d'ici, buvant un verre à notre coup, à notre santé. Ce n'est que lorsqu'il commence enfin à baisser sa garde que la brune à mes cotés se penche pour me souffler: « Je n'arriverai pas à le ramener à la voiture, tu sais. »  J'ai presque envie de l'envoyer bouler, de lui faire comprendre qu'elle m'a pris pour un con ce soir malgré le petit jeu auquel elle s'est adonnée plus tôt dans les toilettes de cet établissement.   " C'est bête..." parce qu'il ne faudra pas compter sur moi. Et j'en souris, sournois, lorsque la barmaid nous dévisage tour à tour à présent qu'elle a compris de qui je parlais tout à l'heure. Elle ne sait sur quel pied danser, c'est visible sur ses traits et doit se demander si elle doit continuer à m'adresser la parole ou m'envoyer aussi chier. Mais dans le tableau, j'ai le bon rôle: celui de l'amant frustré parce que sa poule de luxe a cru bon de convier à leur rencard son véritable fiancé. " Désolé " de m'être servi de toi pour l'avoir elle ce soir, c'est sincère et j'espère qu'elle le comprenne lorsqu'elle se retourne, d'un rire surprenant avant de me souffler pas du tout rancunière, " Celle-là on ne me l'avait jamais faite  ", avant d'aller vers d'autres clients.

    Nous voilà donc en trois, ou deux et demi plus exactement lorsque de mon regard je souligne le sien tandis que l'autre abruti dort à moitié. " Contente de toi? " De l'avoir fait fuir alors que ton clébard est toujours à coté? Une chance pour elle, je ne suis pas aussi rancunier lorsqu'il s'agit de futilités et prends même la peine de me retourner vers elle même si l'autre pourrait s'interposer dans un élan soudain de lucidité. " T'oserais quand même pas me demander de t'aider à le porter? " Ce serait le comble. " T'es barmaid non, t'es habituée à ce genre de complications," pour finir d'un trait mon verre et le signaler à la petite blonde qui malgré le coup foireux qu'elle vient d'encaisser, nous observe toujours.    
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