Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« on se ment, on s'éternise un court instant. » annalay.
I LOVE HARVARD
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    « on se ment, on s'éternise un court instant. » annalay.
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    Lien du postDim 14 Fév - 18:30
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    « Je descends. » Je m'entends prononcer à son intention dans le combiné de l'interphone, avant de le reposer et de ne pas lui ouvrir la porte du bâtiment. Le laissant au dehors, volontairement. Hors de question qu'il mette un pied dans mon appartement, qu'il se risque à croiser Clay dans le couloir le menant jusque chez moi. Clay … Nous n'avons pas réellement parlé de cette soirée, comme si en un accord taciturne on s'était décidé sur le fait que la passer ensemble n'importait pas. Mais à présent, je réalise à quel point cela peut l'être, important. J'en veux un moment à mon coeur, de cette faiblesse, qui n'a de cesse de porter son prénom, entêtant, avilissant ma raison. Je hais ma robe, ses paillettes, le chignon qui orne mes cheveux, son sérieux. Mon maquillage et le chagrin qui borde mes yeux. Jouer, avant, c'était moins dérangeant. Même mes talons n'en sont plus plaisants. Et malgré cela, je sors de chez moi, passe devant chez lui j'envisage, de façon si furtive, de frapper à sa porte, de lui révéler que de ne pas le voir aujourd'hui, ça m'a buté. Que j'en ai eu de la difficulté à supporter le poids de ma carcasse et ses presque vingt neuf années, dans quatre jours, écoulées. Mal être que j'ai caché derrière mon déguisement d'héritière prête à se marier.  C'est rapidement, que je descends les escaliers, de peur de ne pas avoir la force de le faire jusqu'au bout, et lorsque j'ouvre la porte, le vent de l'hiver frappe mon visage, claque ma peau, augmente le picotement de chacun de mes maux. Puis mes prunelles s'interpellent sur celles de mon futur mari. Il est à mon image, habillé comme on pense qu'on doit le faire lorsqu'un jour on sera roi. Une pression s'impose à ma cage thoracique, mais je lui affiche cependant, un air parfaitement stoïque. Il s'approche, et je dois me retenir, pour ne pas avoir de mouvement de recul, parce qu'on ne sait jamais, parce que des flashs pourraient exploser. Sa bouche rencontre la commissure de mes lèvres, tandis que de ma main sur son buste à la fin de son acte, je le retiens. « Tu n'étais pas obligé. » De trop m'effleurer. Mais en son sourire fier, je devine, que de son geste, il en est plus que satisfait. « Annalynne, s'il te plait. » Sois belle et tais toi. Je soupire, alors qu'il va ouvrir la portière de la limousine. Je la reconnais, c'est la mienne, ou plutôt, celle de mon père, alors derrière cette comédie, j'entends enfin la voix du patriarche s'élever. Je m'engouffre la première, Alan ferme la marche ainsi que la porte. L'attention que je pouvais – ou ne pas – avoir à son égard, s'amenuise en faveur de mon cellulaire, je le tire de ma pochette endiamantée, y recherche des nouvelles de Clay. « Quelqu'un d'important ? » Non, juste celui qui s'apparente le plus au mot amant. Je ne réponds pas, puisqu'en pensées je m'exaspère, imagine des scénarios, qu'il soit avec une autre, comme je lui ai fait défaut. « Où-est ce qu'on va ? » Au restaurant, cela va de soi.

    Le trajet, dans une ambiance déplorable se déroule, il parle, par politesse, je lui réponds, comme une peste. Mais lorsque le luxueux gastronomique s'offre à nos yeux, que le rythme de course ralenti, on reprend nos rôles de parfaits amoureux. Il sort, moi à sa suite, nos doigts s'emmêlent, difficilement, ce n'est tellement pas naturel. On salue des connaissances, ça et là, on s'esclaffe, à quelques blagues, et on s'enferme dans une bulle d'intimité factice, avant qu'une serveuse ne dépose des verres de champagne à côté de nos mains finalement détachées. Alors je tente de continuer le repas, de ne pas vomir à chaque plat. Surtout quand vient le dessert, et le cadeau qu'à cause de ce jour, il pense me devoir. Un écrin, et sur un velour nacré, une bague déposée. « Joyeuse Saint Valentin. » J'en avale difficilement, encore plus lorsqu'il explique son choix, du diamant énorme qui se trouve entre mes doigts. Qui me brûle, plus que je ne le crois. « Pour remplacer, celle que tu as égarée. » Ma première bague de fiançailles, celle que Clay un jour m'a arrachée, celle qui m'a décrite en premier que c'était plus qu'un jeu, nous deux. Feignant l'émotion, je tente de ne pas trembler d'énervement, et lui demande. « Excuse moi ... » Puisque j'essaie déjà de m'échapper, et sa paume me rattrape. « Anna, pas cette fois. » Il garde son calme et pourtant je ressens la fermeté de ses dires dans cette pression que m'imposent ses phalanges, je sais ce qu'il m'intime, de ne pas fuir, de ne pas le laisser sauver les apparences au gré de mes caprices. Je m'abaisse, me fonds dans le rôle de la petite amie amoureuse, qui murmure à l'oreille de son homme, doucereuse : « C'est dans tes projets, d'être émasculé ? » Il soupire, avant de demander l'addition, il compte donc partir en même temps que moi. En écho, j'exulte aussi un souffle bruyant. Et trésaille de dégoût quand sa main se glisse sur ma hanche, quand sa voix me demande « Tu ne la mets pas ? » La bague, comprenant que cela doit sembler étrange, de ne pas porter le présent qu'on vient de vous offrir. Alors au moment où je la glisse à mon doigt, je sais que c'est là que je meurs pour de bon, sur fond de sourires complices, on prend le chemin du retour. Et une fois dans la voiture à nouveau, je reprends de mon aplomb, l'ayant récupéré au moment où il m'a forcé silencieuse à la porter. « Dis moi où tu veux qu'on te dépose. » Il fronce les sourcils, tandis que mes prunelles lui indiquent qu'il a intérêt de bien choisir, sous peine que je ne le largue à la prochaine rue.  Ressortant mon téléphone, j'écris un sms à celui qui de toute la soirée, n'a pas quitté mes pensées.
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    Lien du postDim 14 Fév - 23:15
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    On se ment, on s'éternise × ft. ANNALYNNE & CLAY

    14 Février 2016
    N'ayant jamais parlé de passer cette soirée ô combien commerciale à mes yeux avec elle, j'ai tout de même attendu jusqu'au dernier moment un mot, un texto, un appel, avant d'aller trouver refuge chez un ami et collègue. Divorcé depuis quelques mois déjà, il avait trouvé le prétexte de cette date pour m'inviter à sacraliser son nouveau statut en matant un match sur sa dernière acquisition et à laquelle son ex ne pouvait prétendre: un écran plat géant haute résolution occupant une bonne partie du mur de son salon. Pour ne pas le cacher, il s'agit d'un commissaire bien placé d'un autre service que je côtoie assez souvent en dehors de notre profession, ami fidèle qui ces derniers temps a su prêter une oreille attentive à certaines de mes révélations. Il était l'un des seuls à connaitre mon identité sur New York et à posséder l'accès à mon dossier d'infiltré, ce pourquoi aujourd'hui j'ai toute confiance en lui. Son ex... une pute que je n'ai jamais pu blairer puisque madame ne pouvait supporter mes intrusions à répétition. Bref, ce soir la mienne a décidé pour moi sans en avoir conscience et je me suis pointé à l'heure convenue pour profaner l'appartement distingué de mon "patron". Pack de bières à la main bien qu'il dispose, je le sais pour y avoir si souvent gouté, d'une formidable sélection de vins, je dispose et m'impose dans son salon après l'avoir salué. L'ambiance est typiquement bucolique dans son boudoir depuis quelques temps: vinyles dérangés et meubles poussiéreux, on sent le célibataire qui se laisse aller par manque d'une présence à ses cotés. Un état, un caractère que je ne peux saisir pleinement puisque même seul après le départ de la mienne qui ne l'était encore en ce temps, mon espace vital était le seul repaire dans lequel je me retrouvais, à mon image, vide de tout sentiment, de tout dérangement. La pression de sa première cannette s'échappant sous son doigt, il me témoigne déjà de sa gratitude. " Content que tu sois là.... sincèrement." Parce qu'elle te manque, forcément, comme je l'ai ressenti moi aussi lorsqu'elle est partie. Et pourtant je me suis toujours demandé ce qu'il appréciait chez moi. Pas très loquace de nature et plutôt rustre, je ne lui ai jamais été - selon moi - d'un quelconque soutien, écoutant la plupart du temps ses histoires sans y prêter plus d'attention.

    Alors les cartons jaunes, rouges, coups de sifflet s'enchainent entre nos beuglements vains lorsque certains tentent de marquer, puisque tous deux nous nous sommes attribués dans un pari stupide une équipe que chacun nous souhaitons voir gagner. " Mais putain tu vas tirer! " " Quel abruti. Oh putain il y est ! " " Y'a hors jeu! " Sans doute trop pris par le jeu, je n'ai pas ressenti ma poche vibrer et ce n'est qu'avant la seconde mi-temps que finalement j'empoigne sans grand espoir le téléphone pour observer la notification avec une certaine appréhension. O'Malay est reparti quant à lui se ravitailler quand j'ouvre le message pour en découvrir la nature. J'ai été con? Peut-être bien mais la dernière fois que je l'ai invitée, cela c'est soldé par un "échec" alors loin de moi l'envie de recommencer. Je pourrais de nouveau croiser l'un de ses ex. Je n'y ai jamais songé jusque là mais il faudra que je questionne Aaron d'ailleurs sur ces conquêtes passées, à savoir si lui aussi a gouté aux saveurs épicées.

    Terminer la soirée avec elle est très tentant. Alors en jetant une œillade par dessus mon épaule, j’aperçois mon boss revenir prendre position sur son sofa. Et frustré de ne savoir comment prendre congés, j'ai toujours dans la main cette invitation à prendre bien plus qu'un simple verre si je comprends bien. Sans doute parce qu'il m'a observé quelques secondes avant de se vautrer, les yeux fixés sur une pub, il reprend la parole " Va pas me dire que c'est pour le boulot, j'en aurais été le premier à être informé " En clair, il sait déjà qu'il s'agit d'une femme. Alors un peu plus encore emmerdé qu’auparavant, les traits contrariés, je pianote rapidement quelque chose avant d'en refermer l'application et de le déposer à coté. Et même si le message se veut un peu charrieur, il est évident que je vais aller la rejoindre, une fois que j'aurais trouvé une sympathique idée pour me défiler.  

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    Lien du postJeu 18 Fév - 20:42
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    On se ment, on s'éternise × ft. ANNALYNNE & CLAY

    14 Février 2016
    Je craque un sourire lorsque je reçois sa réponse, qu'il me sert comme dubitative, alors que je la sais déjà positive. Trop concentrée sur les mots à l'intention de Clay que je suis en train de taper sur mon cellulaire, je ne réalise pas tout de suite que l'homme se trouvant à côté de moi me répond quelque chose à laquelle je ne m'attends pas. « Tu me parles ? » Je lui demande finalement, délaissant mon téléphone en faveur du regard de mon fiancé. « Annalynne. » J'en peux plus de mon prénom dans sa bouche, j'ai l'impression que ça m'écorche un peu plus à chaque fois. « T'as donné ta destination ? » Je détourne la conversation, me disant que c'était surement cela qu'il venait de prononcer. « Justement. » Quoi encore ? « Je ne vais nulle part. » Mes sourcils se froncent, assassine, lorsque je le regarde et n'entends volontairement qu'à moitié ce qu'il essaie de me faire comprendre. « Pardon ? » C'est furtif, son ricanement, et mon envie de le claquer, soudain. « Je ne vais nulle part sans toi, ce soir. » Serrant les mâchoires, je déglutis. Mes ongles torturant la coque protectice de mon téléphone qui vient de vibrer. Clay. Surement en train de confirmer. Sonnée, je réitère alors, pour être certaine ; « Pardon ? » comme une con. Il frotte son menton de ses doigts quand j'envisage encore plus de heurter son derme des miens. Tatouer sa joue de mon empreinte. Et il tourne le regard vers l'extérieur, au travers de la vitre teintée, dieu que je le hais. Alors ma paume, un tant soit peu tremblante, malaxe mon front, tandis que je regarde l'écran de mon téléphone, comment lui signifier que ce n'est pas tout de suite qu'on peut se retrouver, mais plutôt s'espèrer pour quelques heures, cette nuit. Ca me tue, et mon souffle se saccade lorsque j'entends « Mademoiselle Malcom ? » Le chauffeur. Il attend de savoir dans quelle direction il doit tracer, alors mon regard jongle sur trois points, Alan, mon portable, et le conducteur, plusieurs fois, jugeant du pour et du contre, comme une danse que je suis incapable de stopper malgré moi. Et j'ai cette curieuse impression d'être hors de mon propre corps, spectatrice moqueuse de moi-même, quand je m'entends lui répondre, étourdie. « Au Drink. » Déstabilisée par ce que je viens de faire, par ce manque de contrôle flagrant. Articulée par une entitée plus puissante que moi. Suivant le scénario étriqué qu'on veut m'imposer. Mes yeux se posent alors sur le diamant ornant mon annulaire, étincelant, il creuse un peu plus ce vide en moi. Je suis foutue, et je cours à me perte. Lentement, je clos mes paupières, réprime cette envie étrange de pleurer, reprends ma respiration, tout en cherchant un nouveau moyen de m’éclipser. La voiture parcourt les mètres, et bien que j'ai gardé le silence depuis mon indication, j'élève finalement la voix afin de comprendre à quoi on joue. « C'est mon père ? » Qui t'a dit de faire ça, qui dicte le moindre de tes pas comme il le fait avec moi ? Il me sert un sourire, que je définis très vite de fier, fier de lui, de sa putain de connerie. « Non, ça vient de moi. » Il rapproche son visage, j'enrage. « Tu ne crois pas que j'ai le droit, de passer une soirée entière avec celle que je vais épouser ? » Je me détourne, avec de belles paroles, l'envoie chier, insultes directes et détournées. Alors je me dis que je devrai prévenir Clay, cependant, on arrive déjà sur le parking de l'endroit, je réalise que c'est trop tard, croyant apercevoir sa voiture, la-bas, et accusant le coup de voir Alan m'intimer « Range ça. » Le téléphone, évidemment, avant de le voir sortir de l'automobile. Un dernier soupir, et je sors à sa suite … Parfaits protagonistes de tragédie. Triangle amoureux vaudevillien à venir. Et ma colère ne voulant pas se tarir.

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    Lien du postVen 19 Fév - 18:43
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    On se ment, on s'éternise × ft. ANNALYNNE & CLAY

    14 Février 2016
    Très vite c’est un second tir au but, un second message qui fait vibrer le téléphone dans le fond de ma poche et me déroge à mes obligeances sous le regard médusé de mon très estimé collègue et associé. Cette fois, le message est d’autant plus clair que cette saint Valentin va me plaire.... Une œillade lancée au regard complice de mon voisin qui d’un sourire m’autorise à le laisser quelques secondes encore à son monologue d’encouragements, je trouve spontanément les mots mes pensées se transcrivant d’elles-mêmes sur le message sans nul besoin d'un temps de réflexion. Le seul problème est que je n’ai strictement rien acheté comme le veut la tradition, n’ai rien à lui offrir en retour sauf peut-être cette babiole que je comptais lui donner en remerciement à Noël de sa générosité passée, petit gage de ma « plus qu’amitié ». «  Elle en vaut le coup ? »  C’est une question à laquelle je ne m’attendais, toujours concentré sur le contenu du message que j’hésite à présent à valider et pensivement, sans un regard à son encontre tout en me relisant, je murmure comme une pensée prononcée à haute voix non intentionnellement «  Oui » . «  Ah putain je le savais ! » Sa main claque sur sa cuisse lorsqu'il s’esclaffe brusquement: «  Tu l’as baisée plus d’une fois ! » C’est presque vexant qu’il ne le réalise que maintenant puisque mon petit surnom dans le département est assez – sur ce  point – éloquent : gueule d’ange. Un sobriquet que je n’ai jamais pu encaisser puisque je suis aux antipodes du chérubin : plutôt bien taillé et peu porté sur le romantisme ( quoique dans mes souvenirs , on m’a déjà qualifié de flic grassouillé me semble-t-il). « Et ? »  Le sms est envoyé d’une simple pression pour finaliser mon geste en un regard sombre mais amical vers mon hôte avant de l’entendre rajouter «  Combien ? » A cela je ne répondrais rien, mes activités nocturnes et mes baises ne regardent que moi. Je sais très bien où il veut en venir avec ses questions, que cette possible relation dans laquelle je m’enlise par de nombreux mensonges n’est en fait qu’une vérité que je tente désespéramment de lui camoufler. Alors dérangé par ce qu’il semble sous-entendre, j’apporte un nouveau regard sur ses attentes et entame ma propre déchéance avant de me relever péniblement de son sofa où j’étais pourtant si bien vautré.« Beaucoup trop. » Il reste stupéfait un court instant à la pensée de me savoir casé mais très vite se reprend « Alors va, je m’en voudrais de la faire attendre » J’opine de la tête avant d’aller récupérer mon par-dessus, bien déterminé maintenant qu’il l’a souligné à faire un crochet par mon appartement avant d’aller la retrouver. Une fois l’effet en question en ma possession, c’est vers cette curieuse destination que mon pick-up me conduit, omettant pour une fois de respecter les limites de vitesse histoire de connaitre au plus vite ce qu’elle a insinué par « si j’en suis digne ».

    Le parking du club est quelque peu bondé en cette heure tardive et quoi de plus normal puisque beaucoup de couples s’y retrouvent pour finaliser leur idyllique soirée. Mais pas qu’eux.... Il y a aussi tous ces célibataires qui ne demandent qu’à faire de fortuites rencontres surtout en ce jour fatidique, dans l’unique espoir de ne pas seul le terminer. En quête d’une place où me garer, j’en profite pour détailler tous les véhicules qui y sont déjà stationnés mais aucune trace de celui d’Annalynne. Je dois certainement être le premier. La patience n'étant pas l'une de mes plus grandes vertus, le moteur coupé, j'effleure de mes doigts se qui se trouve tapi dans le fond de mon gilet. C’est futile et si niais mais je me rassure en pensant qu’il ne s’agit là que d’un présent sans la moindre valeur sentimentale, forcément. Encore une fois, je le sors pour admirer ce « trois fois rien » lové dans son écrin. Juste un cadeau que je n’ai jamais eu le courage - non - le temps ni l’opportunité de lui offrir avec toutes les merdes qui nous sont arrivées. Finalement je me refuse une fois de plus à le lui céder et jette la boite sur le siège passager. J’ai malgré tout encore quelques principes et n’y dérogerais. Quittant l’habitacle, je vais donc me fourvoyer dans ce bouge où je n’avais plus l’intention d’aller depuis cette résolution du 1er janvier. Mais toutes ces dates décidément me font profondément chier. La clientèle est comme je me l’étais imaginée, principalement composée de couples qui se bécotent d’un coté, tous regroupés dans les alcôves et petits salons préservant leur intimité. Et de l’autre les célibataires qui tentent vainement leur chance.

    Ne faisant partie ni des uns ni des autres, j’hésite vers quel groupe me diriger quand finalement c’est vers le comptoir que je décide de m’orienter. La serveuse, pas désagréable à regarder, m’accoste aussitôt d’un sourire qui se veut charmeur et pour la première fois depuis de ce début d'année, ce sera soft que je vais commencer  «  Un perrier » . Elle se met à rire et cache sa surprise d’une main apposée sur ses lèvres, gênée de sa propre réaction avant de s’expliquer « En général pour une déprime, ce n’est pas la boisson la plus recommandée » Les deux coudes sur le comptoir, je me penche vers elle pour broncher: « Qui a dit que je le suis... »  Il est vrai qu’il est tard et que si rendez-vous il y a avait eu, je serais forcément accompagné. Elle sort un verre d’un tiroir hors de mon champ de vision et se retourne à la recherche d’une bouteille qu’elle ne perd pas de temps à décapsuler, en une fraction de seconde. Le dialogue se fait naturellement alors « On sent l’expérience » lorsqu’elle revient, verse le contenu dans le verre cristallin avec toujours ce sourire enjôleur pour le perdre soudainement, ses yeux miroitant au loin dans mon dos avant de souffler avec dédain « putain... ». Par instinct, je jette par dessus mon épaule un œil sur ce qui vient de l'accabler: un couple sur son trente et un qui vient tout juste de faire son entrée, robe pailletée digne des grandes soirées et costume trois pièces. Mais c’est sur son visage à elle que je m’attarde particulièrement , croyant reconnaitre de loin les traits de celle que j’attends. Je me trompe certainement. Alors un peu plus et et je dérive sur celui qui l’accompagne.... Le gars de cette vieille photographie.

    Pourquoi est-il en sa présence, à la coller d'aussi près alors que c'est moi qu'elle a demandé... La réponse est pourtant évidente et très vite trouve raison sur tout autre sentiment: Elle s’est foutu de ma gueule. Il y avait d’autres moyens pour me dire que je n’étais justement pas assez digne d’elle que de me faire venir dans l’unique but de me confronter à son prétendant de toujours, fortune suprême de mes deux à laquelle elle n’a jamais renoncée. Mais je suppose que cela devait tôt ou tard arriver. Après tout, il s’agit d’Annalynnne Malcolm et se jouer des plus défavorisés qu’elle est un passe-temps qui l'enchante depuis sa tendre enfance. Comment ai-je pu l’oublier, sans doute trop aveuglé par ce que je ressentais. Je me détourne aussitôt faisant mine de ne la reconnaitre pour empoigner le verre et exige, perdant visiblement de mon calme apparent, «  Un double, j'serais en haut »et dépose quelques biffetons violemment sur le comptoir en vue de m'acquitter de la future commande. Après quoi je vais m'exiler en hauteur, sur la mezzanine, pour faire ce pour quoi je suis le meilleur: observer, juger et condamner. Sans les perdre de vue, je m'installe en amont à l'étage, les dévisage tour à tour, répugne leurs sourires partagés dans leur costume d'apparat, venus se foutre des autres, de tout ceux qui ne leur ressemblent pas. Et pourtant elle semble parfois rechercher autre chose de bien particulier que son regard à lui, dans la salle. Il est peut-être temps de s'expliquer mais je m'en voudrais de gâcher un si beau moment qu'il semble terriblement apprécier. Aussi c'est sur mon téléphone que je m'acharne, ouvrant brusquement l'application en me remémorant mes paroles à la con " Oui elle le vaut "et ricane sans remord avant d'envoyer un autre texto.
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    Lien du postSam 20 Fév - 20:16
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    On se ment, on s'éternise × ft. ANNALYNNE & CLAY

    14 Février 2016
    Au bord du gouffre ma main va se loger dans celle qu'il me tend, dans un mouvement subtil il essaie d'entrelacer ses doigts aux miens, et tout aussi discrètement j'en plante mes ongles dans sa chair, pour lui signifier qu'il peut toujours crever, alors de son autre paume il m'attrape et choisit l'option de faire en sorte que mes phalanges se déposent sur son avant bras. Accrochée malgré moi, avec cette monstruosité qui trône sur mon doigt. Avec un regard assassin, je me fonds dans un sourire mesquin. Les paillettes de ma robe me semblent de plus en plus désuètes, et je vomis chaque secondes qui me séparent de mon téléphone, sur lequel j'ai la folle envie de taper une interdiction de venir à celui qui partage réellement mon quotidien. J'en maudis mon mariage, et pourtant, mes talons martèlent le sol, avançant à ses côtés, faisant semblant de partager ses intérêts. « Détends-toi. » que prononce mon futur mari, je me crispe d'autant plus, accusant le fait qu'il semble décidé à faire de mon univers un indéniable enfer. « On a déjà assez prouvé qu'on était de bons acteurs, ce soir. » Que je lui crache en un murmure qui - aux yeux du monde – pourrait parfaitement passer pour un mot d'amour susurré à l'intention du mec parfait. Et nous passons l'entrée, mes prunelles quelque peu aveuglées par les lumières qui n'ont de cesse de les agresser. Habituée, je n'ai que faire des regards qui au fur et à mesure se tournent à notre intention, je me meurs dans cette fausse relation. Encore tiraillée par l'envie de regarder l'écran de mon cellulaire, je vois sans le voir, je n'observe pas les gens, puisque dans le coin de mon esprit, c'est très loin d'ici, que je l'espère. « C'est donc comme ça que tu comptais finir la soirée ? » Non pas vraiment, j'avais en tête des plans beaucoup plus attrayants. Mais lui révéler serait me tirer une balle dans le pied, assurément.Alors je me contente de lui lancer un nouveau regard et de répondre simplement. « A peu de choses près. » Un instant je crois voir dans ses prunelles un intérêt nouveau, celui surement, de me forcer à lui dire clairement ce que peuvent représenter ces « peu de choses » que je viens de citer. Et là c'est mentalement que je me dis qu'il peut toujours crever, d'ailleurs si c'était réellement le cas, ça m'arrangerait. Quoi que … mon père se débrouillerait surement pour me coller dans les pattes un autre prétendant. Dans notre marche, on fait un arrêt, et il se permet de me proposer « Tu veux boire un verre ? » Oui, mais pas à tes côtés. Cependant, je réponds, comme robotiquement articulée. « Généralement dans un bar, c'est ce qu'on fait. » Surtout ici, étant donné que c'est la spécialité. Il doit prendre ma réponse pour une positive puisque nous reprenons nos pas, qui nous dirigent vers le comptoir. « Et quand tu sors, tu prends quoi ? » La serveuse nous détaille, et la surprise sur son visage a le don de m'agacer, comme si elle n'avait jamais vu un couple égal au notre entrer dans le bâtiment. « Du whisky, peut importe le cocktail dans lequel il se trouvera. » Je réponds à l'intention de la fille plutôt qu'à celle de mon cavalier. Un alcool fort afin de pouvoir supporter ce qu'il va résulter de cette maudite soirée. L'expression d'Alan me prouve, que ce n'était pas à cela qu'il s'attendait, mais peu importe, si je ne suis pas en droit de décider qui m'accompagne, au moins, je peux encore être libre de mes choix en ce qui concerne ce que je vais boire. Ma main délaisse son bras, enfin, quand je m'assoie sur un de ces tabourets, il fait de même, et commande à son tour. « La même chose que ma dame. » Le jeu de mot est bidon, et je l'insulterai bien de con. Sauf que je me contente de pincer mes lèvres et d'enfin prendre le droit de sortir mon téléphone, deux notifications, qui portent le prénom de mon plus beau démon. Rapidement, je lis la première, en souris, quand la seconde me fait tressaillir. Pas la peine d'être un génie pour comprendre ce dont il s'agit. Il est ici. Il nous a vu, de toutes les façons, personne n'aurait pu nous ignorer. Et ma paume s'écrase sur mon front, quand je déglutis. Signer la fin de notre histoire n'était pas dans mes projets. Elle n'a pas encore assez durée. « Anna ? » Rien à carrer de tes conneries. Je ne remarque pas les verres servit, celui qu'il tend vers moi pour pouvoir trinquer. Si c'est à notre amour joué, je n'en vois pas l'intérêt. Je me décompose, à mesure que mes phalanges se referment sur mon cocktail, quand le tintement résonne dans mon esprit. Quand de mon autre main j'envoie une chose inutile, foutrement futile. Accusant ma respiration à moitié coupée, je crache à l'intention de mon fiancé. « Cette fois je peux aller aux toilettes ? » Ou peut-être qu'il a prévu de m'attacher à mon siège pour être certain de ne pas me voir m'eclipser. A nouveau il créer cette proximité nauséeuse, quand il vient jusque mon oreille pour demander. « Reviens, parce que je viendrai te chercher. » Curieusement, je n'ai pas de mal à le croire, alors je m'éloigne, le fusillant de mes prunelles quand je me lève enfin, toujours mon portable en main, et écrit d'autres mots, qui j'espère sauront l'adoucir et le persuader. Ne supportant pas l'idée qu'il puisse s'imaginer quoi que ce soit de romantique au sujet de notre présence, non, le connard a juste décidé, de me faire chier. Faut croire qu'il ne doit pas penser que mon existence il la gache assez.
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    On se ment, on s'éternise × ft. ANNALYNNE & CLAY

    14 Février 2016
    C'est une autre barmaid qui rapidement escalade jusqu'à l'étage pour apporter ma seconde commande alors que je n'ai même pas entamé la première, trop anxieux, contrarié de m'être fait endoffer de cette manière. " Monsieur ". D'un geste vif, elle est gratifiée de son service lorsqu'elle appose le verre sur ma table alors que je continue à les espionner, lui et ses lèvres qui viennent lui murmurer certainement les mêmes mots que j'ai pu un jour lui déblatérer. Mes doigts préfèrent habillement s'emparer de la boisson récemment déposée qui dans mon gosier disparait d'un trait avant d'en tousser péniblement. Mais que j'ai pu être con sérieusement de croire un instant en son " Alan ne m'a jamais touchée ". Au final, j'en ai assez vu pour la soirée et laisse de coté verre vide et l'autre qui pétille toujours joyeusement, chose que je ne toucherais car ce semblant d'ivresse avec laquelle elles dansent et s'échappent me donne à présent la gerbe. A peine suis-je debout que c'est un autre bourdonnement, la ringtone associée à son nom qui s'échappe de mon blouson. Mais je n'ai nulle envie d'y répondre, pas même d'en lire le contenu ou d'y jeter un œil, ne croyant plus à ses mots sans la moindre sincérité. Redescendant les marches, j'ai tout de même ce mouvement de tête superflu d'aller à leur rencontre une dernière fois quand je n'aperçois que de dos son veston à lui mais aucune trace de sa dame... même si ce n'est pas le premier mot qui me soit venu à l'esprit pour la qualifier. Elle s'imaginait peut-être pouvoir assurer deux rencards à la fois. Dieu merci, j'ai eu la chance de m'en apercevoir avant qu'il ne soit trop tard. D'ailleurs en parlant de çà, il me reste encore un dernier détail à régler avant de quitter cet endroit, histoire de lui laisser à lui un souvenir mémorable de ce jour si particulier avant qu'il ne rentrent tous les deux pour finaliser leurs grands projets: mon poing bien placé qui devrait dénaturer quelques temps son sourire impeccable. Mais à mesure que je me rapproche de lui pour épancher ce besoin devenu viscéral, se sont les lèvres de la serveuse qui s'animent à mon égard. " Elle n'est pas venue hein..." Il s'est naturellement retourné avant de rire prétentieusement de ce qu'elle vient de dire, me détaillant de la tête aux pieds. « Non », parce que ce n'est pas cette femme que j'attendais. A ses yeux, je la vois compatir et ressortir deux verres après enfin avoir servi l'autre enfant de putain qui se trouve à coté dans son costard étriqué. " Offert par la maison " qu'elle tente de justifier en se servant également un verre qu'elle vient trinquer contre le mien avant de me gratifier d'un autre rire cristallin en soufflant presque inaudiblement par crainte d'être comprise par le gominé " A nous, et au célibat. Mieux vaut être seul chez soi que de s'afficher comme çà." Un regard complice et le whisky trouve raison de mes nobles intentions, avalant le contenu glacé comme si je n'en étais qu'à mon premier.    

    Et pourtant j'ai le vice d'aller à la recherche de mon téléphone, bien trop curieux maintenant que je suis si proche d'eux et murmure à voix basse son contenu tout en prenant le temps d'en chaque syllabe: « T'as trente secondes pour te montrer aux chiottes féminines » avant d'en basculer la tête, à cran à nouveau par ce qu'elle somme dans la minute. Et vu l'heure de réception, il est fort à parier qu'elle a du comprendre que je n'irais la rejoindre puisque cela fait plus que quelques secondes, plus que quelques minutes déjà qu'il a été envoyé. C'est un " va-te faire foutre"- par lui - qui me vient subtilement à l'esprit et je suis à la limite de lui répondre cette réflexion quand finalement, si je ne peux lui refaire son portait à lui sans courir de risque vu ma profession, ce sera à elle de subir les conséquences de sa folie manipulatrice.
    Alors finalement la barmaid me ravit un dernier et timide sourire avant que ma main ne vienne la remercier et je prends le chemin, déterminé à tout laisser tomber mais contrairement à elle, je le ferais en la regardant en face et de vive voix. La silhouette féminine sur la porte que je m’apprête à passer ne m'effraye pas. J'aurais pour excuse l'alcool si jamais on venait à me reprocher un manque de civilité. Ma paume la pousse péniblement avant de croiser le regard de Malcolm qui patiente encore. Et pourtant hors de moi, contrarié, je ne trouve les mots ni les gestes pour amorcer cette engueulade qu'elle a voulu engendrer, silencieux dans le but de pouvoir contre-attaquer et n'aurais donc rien à me reprocher.

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    14 Février 2016
    Alors que je sens son regard dans mon dos, que ça glace mon sang, enlise mon esprit plus qu'il ne l'est déjà, mon sang en train de bouillir dans mes veines, et qu'elle s'augmente, ma haine. Je m'éloigne en direction des toilettes de manière que je veux maitrisée, ni trop vite, ni trop lente, mais encore une fois, j'ai l'impression subtile de n'être plus tout à fait moi, de regarder la scène de loin, et je jure que si je le pouvais, je me moquerai de cette héritière qui a oublié sur quel pied il faut danser. Comment faire pour tout gérer, cette perfection qu'elle semble perde à chaque fois que ses louboutins lascèrent le sol. Cette main ridicule qu'elle pose sur son front au moment de s'engouffrer dans les sanitaires, son souffle qu'elle perd pour de bon, et ses paumes qui finalement vont sur ses hanches, son corps qu'elle plie en deux, courbe son échine, cette souffrance dans laquelle elle se noie, à l'idée de le blesser lui plus qu'elle, cela va de soi. Évidemment, oui, que j'aurai envie de rire de moi, qu'à demi je le fais déjà. Précipitamment je m'approche du lavabo, m'appuie sur ce dernier et réprime cette putain d'envie de hurler. Et lorsqu'une fille passe la porte, je relève le regard, accuse la déception de ne pas le voir lui. « Ca va ? » Qu'elle me demande, tandis que mes prunelles lui répondent dans un premier temps pour moi. Elle lève les mains en l'air, et j'en soupire, foutant les miennes sous l'eau, espérant que la fraicheur pourra pour – ne serait-ce – qu'une seconde je pense à autre chose que la situation merdique dans laquelle je suis. « Je devrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. » Sur ce point, je lui signifie d'un hochement de tête qu'elle a parfaitement raison, et que je veux bien me passer de ses commentaires à la con. Parce qu'à sa question je ne saurai pas comment répondre, comment expliquer, sans être jugée, sans passer pour une foutue tarée. Et finalement je soupire un dramatique « Je suis en train de crever. » Elle en fronce les sourcils, quand je me mets en rire, ça y est oui, je le fais, ricaner de ma propre situation, bordel organisé dans lequel je me suis jetée. Mon mélodrame m'insupporte, j'en viens à porter à mes lèvres mes doigts humides pour m'empêcher de dégobiller. Je suis cet archétype de gosse de riches, de petite fille qui n'a pas ce qu'elle veut, et qui va faire un caprice si elle ne l'obtient pas dans les minutes qui suivent. Minutes. Combien déjà que j'ai envoyé cet ordre par texto ? J'sais plus, j'sais pas. Mais il est toujours pas là. « Vraiment ? » Quoi ? Ah oui, ma mort, je n'y étais plus, ayant presque oublié sa présence à mes côtés, prête à m'aider, alors que je suis celle à blâmer, j'ai trop joué. J'en lève les prunelles au ciel et prononce finalement un ; « Non. » Alors elle soupire, et je grimace, lui intimant mentalement de se tirer, parce qu'en plus de creuser ma propre tombe je n'ai relativement pas l'envie de me défouler sur une inconnue qui n'a strictement rien demandé. « Tarée. » qu'elle me lâche avant de rebrousser chemin, sans être aller satisfaire ses besoins. Je lui concède tout de même la véracité de ce mot, volontiers. J'en hausse les épaules, mais autre chose vient bien vite reprendre sa place dans mes pensées, Clay. Puisque j'ai entrevue sa silhouette lorsqu'elle est sortie, la porte se refermer sur cela, et mon coeur bat trop vite la mesure, puisque je sais que les secondes pour le voir apparaître sont maintenant comptées. Dix, neuf, huit … Trop tard. Je serre la mâchoire, accusant sur ma personne son regard noir. Avale avec difficulté, avant d'ouvrir les lèvres pour ne voir aucun son en sortir. Le fait que je ne sache pas comment me justifier me choque comme la plus puissante des claques. Une qu'il pourrait surement me mettre si battre les femmes était dans ses tendances. Le pire c'est que je ne suis même pas certaine que sur le coup, je broncherai, trop sonnée parce que je suis dans ce sable mouvant qui n'en finit pas de m'avaler. M'engloutir toute entière, et j'm'en essouffle parce que je réalise qu'il n'y a pas grand chose que je peux faire. Battant des paupières plusieurs fois, grimaçant quand je tente un « Je .. » qui n'a clairement aucun sens. En sa direction, je fais un pas, essaie de définir s'il va reculer ou pas, s'il voudra encore qu'un jour, peu m'importe si c'est dans l'instant, je le touche à nouveau. Et tortillant mes mains entre elles, je défie la dureté de ses prunelles de la douceur que je souhaite dans les miennes. « Faut que tu me crois. » Et je sais que c'est beaucoup ce que je lui demande, je suis consciente que c'est peut-être trop pour demander ça à quelqu'un qui n'est officiellement sans l'être vraiment avec moi depuis un mois. « Je n'ai pas – du tout – voulu ça. » Mais notre histoire elle remonte à plus loin, n'est ce pas ? Ca fait des jours et des jours encore qu'on tente de se comprendre, de s'apprivoiser, de se dire qu'on s'aime même si c'est compliqué. Je fais un autre pas, parce que je déteste quand nos vies nous font ça. Quand c'est son passé, quand c'est mon présent. « Vraiment pas. » Je la voulais avec toi, cette soirée, je voulais notre imperfection, plutôt que la pièce de théatre dont mon père tient la direction.

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    14 Février 2016
     Abusé, berné par des mots doux qu'elle m'a si peu souvent murmurés. Et son je t'aime mâché entre deux moqueries que je comprends parfaitement à présent. Ah, elle devait bien se marrer à me voir prétendre pouvoir intégrer son quotidien auquel je ne comprends rien, son monde de perfection dont lui fait partie intégrante et moi pas. « Je ..» Elle tente un pas qui m'avise d'un temps de réflexion, d'appréhension et je me fais encore plus réticent à cette ébauche d'approche en relevant la tête et fuyant son regard pour aller le jucher sur l'un des miroirs. « Faut que tu me crois. » Et comment puisque tu m'as convié à votre petite soirée. Ne va pas me dire que c'était de l'improvisé vu ta tenue de trainée dans laquelle tu te pavanes à son bras, à ses cotés. Mes pensées sont biaisées naturellement car jamais autrefois je ne l'aurais traitée de cette façon là, ni elle, ni cette robe élégante qui me répugne pourtant ce soir.  Elle fait un autre pas et c'est instinctif chez moi quand je lève une main pour la prévenir que toute tentative de rapprochement sera vaine « Non. » « Vraiment pas » Je m'en balance des mots et ne lui permettrais aucune initiative sur ma personne, quand quelque chose miroite soudainement d'un éclat écœurant à son doigt. Je suis sans doute toujours bien trop impulsif dans ce genre de situation mais il faut me comprendre lorsque sans le vouloir, elle incline sa main d'un geste anodin. Elle l'a donc remplacée pour mieux paraitre ce soir en sa compagnie, cacher ce qui lui fait honte et qui je peux le garantir ne connaitra plus jamais son lit. D'un air accusateur, je m’abats dos au mur ce qui devrait la rassurer puisque je n'ai plus l'intention de partir, pas avant de l'avoir lynchée. « Joli Cailloux. Rassure moi... » sur un fait puisque tu savais que je viendrais pour vous voir tous deux entichés de l'un et de l'autre. « Ça t'a éclaté le temps que ça a duré? » Et pour une fois, a défaut d'être soul, c'est la colère qui me rend étrangement loquace. « T'as pris ton pied? Avec moi...» et ma tête se braque vers la sortie des chiottes sous-entendant ses parties de jambes en l'air dont elle nie l'existence depuis le début. « J'parle pas de l'autre connard... » que j'ai au moins eu une raison de t'accorder mon temps et mes draps, toutes ces conneries volatiles de romantisme que je m'étais juré de ne plus jamais prononcer. Surtout pour une femme qui ne sera jamais mienne. J'aurais du la traiter avec tout le respect que son statut mérite. Ce n'est qu'une gosse friquée qui se la joue révoltée aux yeux de son paternel, au point de vouloir se fourvoyer avec la vermine histoire de contrecarrer - sans que cela ne se sache évidemment -  son destin auquel elle ne peut ni ne veut se dérober. Je ne suis que l'objet de son amusement personnel. Mais malgré tout je ne sais pourquoi, c'est ce soir qu'elle a choisi d'y mettre un terme alors que son mariage n'a lieu que dans quelques mois.  

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    Lien du postDim 21 Fév - 2:44
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    14 Février 2016
     « Non. » Je ne le perçois pas directement, trop perdue dans mon propre délire, dans mes personnels dires. Je m'obsessionne du fait qu'il pourrait peut-être comprendre, ou tout du moins essayer. J'ai envie, au plus profond, de lui signifier que tous ces mois où je l'ai voulu à mes côtés, je n'ai jamais menti, ou tout du moins, pas lorsqu'il s'agissait de sentiment. Lui dire que je pensais ne pas pouvoir réellement en avoir, avant. J'voudrais, avoir la force de lui signifier, que quand on grandit dans mon monde, c'est si difficile d'apprendre à aimer. Et pour cause, même mon père a décidé de m'acheter, pour finalement me vendre à celui qui pourrait le plus servir à ses intérêts. Pourtant, il devrait le savoir, il devrait percevoir, puisqu'il est le seul à me connaître, le seul qui voit Anna derrière le masque de cette fille ce soir ornée de paillettes, de choses qui scintillent, qui donnent la nausée. Au delà de ses apparences si trompeuses, si menteuses. Si je suis revenue, si je suis restée, c'est parce que je le pensais capable de ça, de m'accepter. Avec les bons, comme les horribles côtés. J'en pince mes lèvres, réprime cette saloperie d'envie de pleurer, je me veux forte quand tout le reste me rend faible, quand je me rappelle la fébrilité dont je peux faire preuve dans ses bras, aux creux de ses draps. Quand sa colère me torture, quand son regard m'amoindrit, à l'usure. Pas certaine de le supporter. Et je me rappelle, que j'ai énoncé il y a quelques secondes que j'étais en train de crever. Bordel, c'est surement à ça que ça doit ressembler. Je n'avais pas totalement tort, il était prémonitoire mon sort. Son dos heurte le mur, ma langue humidifie mes lèvres, avant qu'elles ne se voient torturer de mes dents, j'essaie de me contrôler, comme tout le temps. « Joli Cailloux. Rassure moi... » Et mon regard va se poser sur mes doigts, sur le diamant que j'avais presque oublié, sur cette horreur qui mystifie chaque élan que peut ressentir mon coeur. Les battements, Clay, ils sont tous en ta faveur. Ce n'est qu'une bague, que du vent, qu'un cailloux, toi même tu le dis, j'ai délaissé l'autre sans regret, ce sera la même cette nuit, je te promets … Mais hochant le visage je ne dis rien, toujours en mordant mes lèvres, j'accueille comme il se doit son dédain, le mérite en plus, putain. « Ça t'a éclaté le temps que ça a duré? » La soirée ? Nous ? Qui ? Quoi ? Je l'interroge sans le faire, reste toujours dans ce mutisme, ce silence de ma part, parce que j'ai la curieuse impression de ne pas savoir comment m'en sortir. Et de toutes les façons, je compte sur lui pour cracher encore plus loin. « T'as pris ton pied? Avec moi...» C'est donc ça, c'est comme une pierre à l'intérieur de moi, qui me tire vers le fond. Qui m'accule et me fais encore plus haïr l'autre bouffon. « J'parle pas de l'autre connard... » Je le sais. Mais je ne m'abaisserai pas à lui répondre, parce qu'à cette interrogatoire j'ai déjà donné la vérité, parce qu'il se doit de savoir, que je n'ai été vivante que dans nos moments partagés. Quand ma raison déraisonne je perds toutes facultés, bien que la moindre d'entre elles soit tournée vers Clay, en passant ma langue contre mes dents, je me dégoute parce que je me sais trop fière pour m'écraser, puisque même lorsque je lui ai confié mon amour, je l'ai fait de manière détournée. Et tenant, appuyant violemment, mon ventre de mes doigts, pour tenter d'empêcher le trou béant que je ressens d'augmenter, je soupire avant de lui vomir. « J'en ai rien à foutre. » Et comme ça lui plait de penser que c'est de nous deux que je parle, je lui laisse le temps, mauvaise, de bien assimiler les mots. De les voir s'infiltrer dans ses veines, me plongeant par la même occasion dans une hérésie dont j'ignore encore le nom. Mon envie de venir me blottir contre lui encore trop lancinante dans mon esprit, alors qu'il me hait et souhaite me descendre pour cette chose pour laquelle il me condamne directement coupable alors que je n'ai rien fait, je continue dans ma lancée. « Rien à foutre de prendre mon pieds. » parce que je t'ai aimé bien avant les nuits qu'on a pu partager. Je ferme les paupières, souffre encore un peu, mets de côtés mes tendances destructrices de vipères. « Tu n'as jamais rien compris. »* Et j'en secoue le visage une nouvelle fois, en levant les mains pour les laisser tomber, brasser de l'air, comme je le fais avec lui depuis quelques mois à l'évidence. Je ne suis pas habituée à me tromper aussi facilement, mais j'ai retenu la leçon, je ne recommencerai pas. Puisque son avis sur moi est déjà tout décidé, et qu'Alan si je ne réapparait pas bientôt va venir jusqu'ici me chercher, je me convaincs de quitter les lieux, non sans rajouter. « C'est toi. »* que j'ai choisi. Et moi tu vois ? De tes mots, je n'en comprends le sens qu'à présent, on est doué, pour se quitter. Je soupire, j'éteins un rire mesquin, je tire le rideau, en approchant la sortie, lui, sur notre intermède shakespearien.  

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    Lien du postDim 21 Fév - 20:24
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    14 Février 2016
     Et j'en perds ma constance lorsqu'elle crache avec audace qu'elle n'en a rien à foutre. Rien à foutre de ces nuits passées avec moi ou avec lui. « Rien à foutre de prendre mon pieds. » Non, en fait le plus important pour elle se devait d'assouvir certains besoins autant tyranniques que charnels, peut importe le bon con qui se trouverait sous elle. Pour la première fois depuis bien longtemps et même si je ne pensais pouvoir l'être autant, pourtant endurci par ces dernières années, ses paroles sont à un tel point blessantes que me dois de réfréner cette subite sensation de fraicheur, ce brouillard qui emplit peu à peu mon champ de vision, ne cessant de la fusiller d'un ombreux regard. Tout simplement parce que moi j'y tenais, à te faire partager ce que tu m'as fait découvrir et j'y croyais même si je me savais une cause perdue d'avance. Elle finit par clore ses provocations en fermant ses yeux, peut-être par pitié lorsque les miens se sont soudainement imprégnés. Mais rongé par la colère qui n'a toujours pas desamplifiée, je n'entends rien au sous-entendu laissé passé par cette phrase plagiée: « Tu n'as jamais rien compris. »

    Pour l'heure je ne peux découler mon regard d'elle, errant entre l'envie de la gifler ce qui ne me ressemble guère puisque je ne suis pas de ce genre d'homme violent, et l'envie de dégager sans attendre. Ce n'est que lorsqu'elle reprend vie en s'approchant qu'encore une fois que j'ai ce réflexe à la con de rester de marbre, les traits figés, amer de ses dernières paroles qui pour moi sont le signe incontestable de sa lâcheté. J'ai même le dédain de ne la regarder lorsqu'elle passe juste à coté pour l'entendre souffler une fois dans mon dos, prête à passer la porte par laquelle je suis entré: « C'est toi. » Des mots déjà prononcés lors d'un événement similaire mais le fait qu'elle puisse jouer de leur puissance ne fait qu'accroitre mon dégout profond lorsque je rumine inlassablement « Rien à foutre...», ses propres mots. Et pourtant, quand j'entends le battant s'ouvrir à nouveau, mes muscles s'animent sous le coup de ma fierté ébranlée. En quelques secondes, ma paume s’abat sur la porte pour venir lui cracher: «  Et si j'étais....» J'enrage de devoir en arriver à cet extrême, à poser cette question dont elle profitera pour me saigner de plus bel. « ...comme lui. Si j'étais comme lui. » Mon regard n'arrive même pas à balayer le sien tellement je me sens stupide de penser à cette paradoxale alternative. «  Ça changerait quelque chose? »

    A peine la question posée que je me retourne vivement, conscient à présent d'être aux pieds quoiqu'il arrive de cette femme qui n'a que faire des sentiments. Alors comme pour extérioriser cette aversion que j'ai de ma propre image à l'instant et qui me prend soudainement à la gorge, je ne trouve que le moyen de frapper du poing le sèche-mains automatique à proximité. Sous l'effet du choc, la ventilation se met en route, couvrant mes geignements lorsqu'il me prend le besoin de malaxer mes phalanges contusionnées et de me plaquer contre le mur, blasé par toute cette histoire qui je n'aurais jamais du déclencher.

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