Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityMes quatre vérités - Page 2
I LOVE HARVARD
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Le Deal du moment :
    Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
    Voir le deal
    600 €
    Le deal à ne pas rater :
    Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
    Voir le deal

    Mes quatre vérités
    Page 2 sur 3 Précédent  1, 2, 3  Suivant
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 11 Fév - 20:26
    taggercitereditionsupprimeradresse

    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    Pas réellement ou pas officiellement, quelle importance... Je n'ai d'habitude pas à me justifier de la sorte surtout envers une femme qui partage mes draps plus d'une fois mais celle-là est différente. « Clay, je. » Tu ne sais pas et c'était aussi bien comme çà jusque là. « Tu étais quoi ? » Quelque chose de pas très folichon crois-moi. Annalynne est tout aussi perdue que moi je ne suis embarrassé de la position inconfortable dans laquelle je nous ai placés. Plus de secret, de menterie. « Tu protégeais quelqu’un ? » Ce serait une possibilité effectivement, repartir sur autre mensonge brodé de toute pièce pour ne pas aggraver la situation plus qu'elle ne l'est déjà. Mais trop tard... Ses yeux sont allés se ficher sur ce qui dans mon dos repose depuis trois années et c'est de sa voix qui laisse soudainement supposer d'une plus grande inquiétude de sa part qu'elle souffle: « Clayton … » La vérité commence à prendre forme lorsqu'elle s'écarte pour aller à la rencontre de ce qu'elle vient de découvrir et mon regard la suit, inquiet de comment elle va réagir en décomposant progressivement les différentes lettrines qui y sont gravées.

    Elle prend d'ailleurs le temps qui lui est nécessaire pour en saisir pleinement le sens, crève d'envie je le sais de changer certaines d'entre elles lorsque de ses doigts elle les effleurent. Puis elle se redresse, outrée de sa découverte en me pointant de la main comme si je n'étais qu'un étranger. « Qui es-tu ? »  Celle-là, je l'avoue, je ne m'y attendais pas. Le fait qu'elle me prenne pour quelqu'un ayant usurpé l'identité d'un macchabée pour se donner une seconde chance. Et j'hoche de la tête nerveux tout en m'approchant de ma propre sépulture pour en détailler les gravures avec lassitude. Nombre de fois je suis venu ici me recueillir sur mon passé ou observer de loin mes propres parents venus y déposé une gerbe de fleurs à cette date du 17 janvier. D'ailleurs, je n'aurais à ma grande satisfaction plus l'occasion désormais de remplacer ces foutus chrysanthèmes que mère avait coutume d'acheter. Les mains dans les poches avec un calme contrastant avec sa crainte, j'approche encore jusqu'à buter de la pointe de l'une de mes chaussures cirées sur la pierre tombale avant d'ajouter « Elle est vide... Mais c'est bien la mienne. »   Et m'accroupissant pour éjecter les derniers pots fanés puisqu'il n'y a plus de raison de l'honorer, les dernières feuilles mortes chassées, je me retourne vers celle que je souhaite toujours voir partager bien plus que ces quelques mois passés. « Tu voulais quelque chose de compliqué »   pour égayer un peu ta vie ô combien désuète de moralité. Après tout, tromper ton monde est ton quotidien, ton père, ton fiancé et sur ce point nous nous ressemblons bien.  
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 17 Fév - 11:26
    taggercitereditionsupprimeradresse

    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    Ma question semble se répercuter dans le silence qui empli le cimetière. Sur toutes les pierres tombales, et résonne dans ma tête bien des secondes, et des secondes encore. J'ai des envies de le secouer, de hurler, de lui ordonner d'élucider cette fichue énigme dans laquelle il a voulu, ce soir, nous plonger. Je ne réalise qu'au moment où il s'approche de sa tombe, que mon cœur bat à tout rompre. Que ce n'est plus seulement une chamade amoureuse, c'est un tempo irrémédiablement alarmé, une crainte qui n'a de cesse d'augmenter, bien plus encore quand l'un de ses pieds se heurte au marbre délavé. Au dessus de la dépouille de Clayton F. Cooper. Et cette impression d'avoir été trompée reste quelque part coincée en moi, je ne comprends rien, et j'ai horreur de cela. Mon regard accusateur ne le lâche pas, attend qu'il s'exprime enfin, qu'il m'explique la situation, parce que je jure qu'on est sur le chemin de la perdition. « Elle est vide... Mais c'est bien la mienne. » J'en lâche un soupir, de soulagement, ou quelque chose qui y ressemble en tous les cas. Ressens un certain apaisement quant au fait que ce soit bien lui qui se trouve devant moi, je ne saurai exprimer ce que j'aurai pu éprouver si ce n'était pas le cas, s'il avait volé l'identité d'un autre. Ces sentiments à son égard qui en auraient été tellement biaisés. Et même si je ne connais toujours pas son passé, je me rassure, d'être celle, qui possède le plus les secrets de son présent.

    Pourtant ce temps qui s'étiole en sa faveur, me donne un peu mal, à l'intérieur, je le souhaite loquace, dans ses paroles à venir beaucoup plus vivace. J'en reste moi-même taciturne, m'arme de cette patience qui ne me convient pas, l'observe s'abaisser, mettre de côté ces quelques vases que je-ne-sais-qui a déposé afin d'honorer une personne étant toujours en vie, retirer les feuilles qui traînent, j'entends ses soupirs, tourne mentalement toutes les questions que je pourrai lui poser, tout ce que je me vois lui dire, sans avoir la force de le faire. Je ne vois pas comment un travail pourrait pousser à ça. Feindre la mort, faire souffrir sa famille … « Tu voulais quelque chose de compliqué » Il a raison, il me connaît, bien que je doute que l'inverse soit pleine de véracité. Et si j'ai pu quelque peu m'adoucir précédemment, lorsqu'il m'a éclairé sur le fait que la sépulture est bien évidée de toute présence humaine à qui il aurait pu voler l'identité, je prends conscience du fait que je suis toujours énervée. Que de ne pas entendre complètement ce qu'il tente de m'exposer de façon bancale, est en train de me rendre encore plus aliénée. Tellement perturbée par les ascenseurs émotifs qu'il se plaît à me provoquer. Avec lesquels il me torture, j'enrage de cette histoire dont je regrette la morsure. Je m'octroie alors, un instant de réflexion, durant lequel mes mains attrapent mon visage, torturent mes pores et essaient en cet acte stupide d'oublier la soirée, d'effacer ces drôles de moments qui n'ont, en somme, aucun sens. Aucune raison. Comment peut-on autant se tromper sur les gens ? Ignorer de leur vie les détails importants ? Et prétendre savoir et maîtriser l'art de deviner des personnes la moindre de leurs pensées. J'ai horreur de tout ça, j'ai la nausée, et je désire le quitter, pas certaine de pouvoir affronter ces révélations qui ont tant de mal à passer entre ses lèvres. Mes paumes continuent leur route, et vont s'accrocher à ma nuque, me reconnaissant fatiguée. « Compliqué. » Je répète comme un écho singulier, sans pouvoir m'empêcher de lui cracher un soupir qui ressemble de près comme de loin à la naissance de ricanement, mesquin. Je serre ma mâchoire, avant de racler ma gorge, je me contiens, pour ne pas être trop dure, ne pas le juger, m'intimant qu'il est toujours le même, qu'il possède juste quelques mystères, qu'on en a tous, que ce n'est pas une raison pour le condamner. « Clay. » Encore son prénom qui écorche ma voix. Je prends sur moi, avalant ma salive de façon difficile, et je fais deux pas sur le côté, juste assez pour pouvoir voir mes phalanges l'effleurer, non pas de manière affectueuse, ni même doucereuse, plus fermement, agripper sa veste et le tirer pour qu'il s'éloigne de la stèle de quelques mètres, et me voir, par la même occasion, la fuir aussi. Une fois ces gestes effectués, je lance tout de même un autre regard en direction du tombeau, avant de lui vomir ; « Si tu te demandes, c'est maintenant que tu dois te montrer éloquent. » En clair, ce sont des vraies explications que je désire, puisqu'il a été le premier à énoncer « plus de mensonge, plus de secret. » je me permets de lui rajouter. « Plus d'hypothèse, plus d'énigme. Je veux la vérité. » Afin de déterminer si j'ai eu raison de tant apprécier ces mois à tes côtés, si je n'ai pas eu tort d'en envisager nombreux autres à passer avec toi. La vérité pour que j'ai – à nouveau – foi en toi.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 17 Fév - 15:38
    taggercitereditionsupprimeradresse

    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016

    Un regard vers elle après avoir épuré ma sépulture et je la redécouvre en pleine réflexion, ses doigts malaxant vigoureusement ses tempes comme si quelque chose la troublait encore plus qu'auparavant. Pourtant, j'ai du mieux que j'ai pu répondu à sa question. Et j'en viens même à penser durant un laps de temps que ce n'était pas ce qu'elle souhaitait entendre, que cette demande n'était qu'une façon détournée pour savoir ce que finalement j'ai bien pu commettre durant ma mort. Parce que même si je ne porte pas réellement ce nom, après tout je reste celui avec qui elle a partagé ses draps, son intimité et plus que cela, j'ose l'espérer. « Compliqué. » Qu'est-ce qui ne l'est pas de nos jours, entre son mariage arrangé auquel durant quelques mois elle veut se détourner, son passé qui m'indispose à l'heure même où nous nous parlons presque à cœurs ouverts, et le mien qui vient rajouter un peu plus de pénombre à cette clarté que j'aimerais pourtant apporter à cette fin de soirée. « Clay. » Et répondant à l'appel de mon nom, je me redresse sans pour autant me déloger de la stèle gravée. Ce n'est que lorsque je la sens agripper le pan de mon col que nos regards se croisent de nouveau. Elle m'attire vivement un peu plus loin du tombeau, comme effrayée par une simple pierre qui n'a aucune sens, aucune raison d'être, sans la moindre importance, pour exiger d'avantage que précédemment. « Si tu te demandes, c'est maintenant que tu dois te montrer éloquent. » Et bien que je comprenne son souhait, les lèvres restent closes et le regard fuyant allant se réfugier sur les tombes avoisinantes. « Plus d'hypothèse, plus d'énigme. Je veux la vérité. » La vérité, rassure-toi, j'aspire depuis la fin de cette soirée à te la divulguer mais il me faut juste trouver les bons mots pour éviter de te froisser.

    Aux rayons lactescents d'une lune levée qui nous baigne de ses lueurs sépulcrales, je me fais toujours aussi peu disposé à les prononcer ces mots qu'elle espère voir émerger de mes lèvres. Et c'est un léger nuage de condensation qui en définitive s'en échappe lorsque mes mâchoires se dissocient. « J'étais jeune ». Là est mon excuse la plus valable, la plus logique en soi vu que rien sur cette Terre ne me semblait irréalisable. Alors cherchant une quelconque once d'indulgence dans ses pupilles, je me perds dans mon propre passé « Je ne pouvais pas blairer mon père qui ne savait pas que je séchais pour suivre d'autres études en parallèle et embrasser de ce fait la carrière de policier ». Parce qu'un Cooper se doit - depuis maintes générations déjà - de mettre sa famille à l'abri du besoin, à l'abri de tout danger, chose que cette profession ne peut assurer et ce pourquoi il se serait insurgé. Cooper... c'est un nom que j'ai voulu redresser durant mes jeunes années. « Il n'aurait pas apprécié ». C'est un point que nous avons en commun, de décevoir nos paternels si bien. Alors bien qu'entre paroles et pensées, je reste assez évasif, j'espère qu'elle comprendra la raison de mes agissements. Mais cela n'expliquant pas les raisons de mon départ et de cette stèle, il me faut d'avantage développer: « On m'a donné l'opportunité de faire mes preuves. Et j'ai sauté sur l'occasion sans me soucier des répercutions. » Un bref instant, mon attention se détourne d'Annalynne pour aller retrouver la pierre tombale érigée à mon nom et souffle, contrarié à présent d'une telle confrontation: « C'était une nécessité ». Mais je ne regrette rien, c'est un fait. Personne ne pourra me le reprocher car après tout, je n'ai fait que ce qu'un Cooper se doit d'accomplir: protéger les siens en les laissant dans l'ignorance la plus complète. Mais je comprends maintenant un peu mieux son appréhension, de me voir réitérer l'exploit de disparaitre de la surface sans un mot, sans une explication, à présent un peu plus mature qu'autrefois pour en saisir tout le danger. Alors mes doigts vont chercher les siens, oubliant cette querelle idiote dans laquelle nous nous étions tous deux lancés « Mais j'ai toujours gardé un œil sur ceux qui comptaient le plus vraiment », avant de les délaisser au détriment de ses boucles qu'il me plait d'effiler tendrement « comme je l'aurais fait pour toi si nous nous étions connus avant. »  
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postSam 20 Fév - 20:25
    taggercitereditionsupprimeradresse

    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016

    « J'étais jeune » Mon souffle se syncope, de mes mains tremblantes en résulte mes poings qui se referment pour mieux me contrôler, mon corps qui se tient face à lui, feignant une assurance qui paraît de plus en plus factice, pas si bonne pour jouer, j'ai abattue trop de carte en sa faveur, et je n'aurai jamais penser malmener à ce point mon coeur. Je me bats, contre lui, contre moi, m'heurte sans cesse aux murs que nous sommes, à chacune de nos forteresses, à chacun de nos secrets que jalousement on garde muets. Le début de son explication ne trouve pas sa place dans ma raison, ne veut pas s'emboiter dans le puzzle qu'il me sert depuis quelques minutes déjà. Il était jeune … Et puis quoi ? Se faire passer pour mort … Ca ne fait pas de sens, ça m'interloque, me choque, me choque … Je débloque. « Je ne pouvais pas blairer mon père qui ne savait pas que je séchais pour suivre d'autres études en parallèle et embrasser de ce fait la carrière de policier ». Et parce que ça tourne mal avec le mien, je me dois d'avouer que j'encaisse mieux ces paroles là, il a donc défié le sien, comme j'essaie de me dépêtrer de mon propre paternel, il a eu plus de courage, et rien que pour ça, il est vrai qu'un tant soit peu, j'enrage. Je me sais déraisonnable, je me vois incontrôlable. Irritable, prenant les informations pour ce qu'elles ne sont pas. M'auto flagellant et me détestant pour lui, alors que c'est contre lui que je devrai m'insurger. Je ne sais plus fonctionner, en mon affection, en mon délire, je me fonds, plonge, et coule encore, parce que c'est fichu, je suis coincée, amoureuse même si j'en démords. « Il n'aurait pas apprécié ». Et cette partie de lui qu'avant je ne connaissais pas. J'en incline le visage, tente de déterminer, si c'est toujours le même que j'ai l'impression de regarder. Connaissant par coeur le moindre de ses traits, de son visage qui depuis le premier soir me plait. « On m'a donné l'opportunité de faire mes preuves. Et j'ai sauté sur l'occasion sans me soucier des répercutions. » Les secondes s'étiolent, tout comme son explication, justification qui n'a ni début ni fin, je ne vois rien, n'entends pas les entre lignes, s'il y en a. « C'était une nécessité » Suivant son regard, j'en fronce les sourcils, mourir, une nécessité ? Comment ? Non Clay, pourquoi ? Je croyais qu'il savait, qu'être dans le noir est une chose que je ne supporte pas. Que ma patience a des limites, et ces dernière sont très fines, je me dois de l'avouer. Mes prunelles trouvent les siennes, et peut-être que dans les miennes se glisse une once de compréhension, parce que je ferai tout pour l'argent, pour Omnicom, ne pas perdre mes privilèges, ne pas devenir une moins que rien, moins que moi, une pale image d'Anna. Mais tout laisser derrière, à présent que je le connais, ça semble si difficile à faire. Et dans les méandres de mon esprit, encore une fois, je me perds. Je m'aliène. Je te hais. Ses doigts m'attrapent, trop doucement, de cette façon qui rend mon délire encore plus grand. Alors je me dis qu'on a pas le droit, que je n'en sais pas encore assez, que je voudrai avoir la force de lui intimer un foutu « lache moi. », « dégage. », « me touche pas. », parce que je crève, que je ne te connais pas. Mais rien à faire, je me contente de me taire. « Mais j'ai toujours gardé un œil sur ceux qui comptaient le plus vraiment » Et ça devrait me rassurer ? Ses phalanges viennent se jouer de mes cheveux, quand j'assure que mes rêves s'accrochent à chacune d'elles. « comme je l'aurais fait pour toi si nous nous étions connus avant. »   Mes paupières se permettent de se clore, peut-être des secondes de trop, pour cause le fait que je suis soulagée, pour savourer le gout salvateur de ses mots. Mais finalement, je mords ma lèvre inférieure, souffrant malgré moi, parce que ça forge un trou béant à l'intérieur de moi, comme lorsque je suis partie, comme lorsque je lui ai dit que j'étais heureuse de ne plus vivre avec lui, comme lorsque je le voyais avec Amy, toutes ces fois où il était au monde plutôt qu'à moi. C'est affreux, douloureux, une putain d'abomination, notre relation. « Mais tu serais parti. » Je ne saurai dire pourquoi c'est ce à quoi je pense en premier, surement parce que ce soir, on avoue, on se promet. On s'éveille, à deux, on s'élève. Et je craque quand mes doigts se referment sur son poignet, pas longtemps après mes mots, fermement, je l'éloigne de moi, à regret, qu'il n'en doute pas. « Ca n'explique rien. » Si ça le fait, je le sais, je le sens, mais j'en veux plus, parce que je réalise bien que c'est moi toute entière qui veut de lui, tout mon être, toute mon âme, chaque parcelles, et plus encore. L'héritière, la serveuse, la colocataire, l'amante … Celle qu'il a trainé ici ce soir, celle qui de plus en plus il égare. « Tu me parles de comment t'es devenu flic, tu me dis que t'as fait ce choix. » Torturant ma chevelure ébène un instant, j'en racle ma gorge en substitution d'un grognement. « Je comprends rien. » J'avoue enfin. Même si ça me coûte de le faire. Et prends le risque de me faire entraîner en enfer. « Tu es mort. » Je m'achève. « Aux yeux des gens qui comptent, pour ceux qui t'aiment. Tu étais mort. » Je ne saurai dire pourquoi ça semble si compliqué à s'ancrer dans mon esprit. Et ma colère augmente, et mes tremblements me sont impossibles à contrôler à présent, j'en secoue mes mains, une seconde, les fous sur mes hanches, et recule d'un pas, pour ne pas prendre le risque qu'il me touche une nouvelle fois, parce que je ne réponds plus de moi, parce que je suis si faible, si laide, entre ses doigts. « Pourquoi ? » Pourquoi t'es mort ? Pourquoi on est là, pourquoi tu m'infliges ça ? Pourquoi on se torture à ce point là, toi et moi ? « Tu faisais quoi, à New York, Clayton ? » Dans ma voix, j'entends ce ton, accusateur, dont mon paternel se sert pour m'appeler « Annalynne » pour m'accuser d'avoir encore mal joué, d'avoir risqué mon héritage pour des broutilles sans intérêt. Ce soir, je veux savoir si c'est aussi le cas, si je risque tout pour quelqu'un qui en vaut le cout.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 21 Fév - 1:47
    taggercitereditionsupprimeradresse

    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016

    A mes derniers mots elle s'apaise, c'était l'effet escompté mais malheureusement il n'est - hélas- que de courte durée lorsqu'elle prononce du bout des lèvres quelques chose qui me fait aussitôt blêmir. « Mais tu serais parti. » Je ne cherche même plus à me confondre dans mes explications lorsqu'elle finit de prononcer ses mots. Oui, je serais quand même parti, n'ayant pas le choix ou plutôt si: celui d'abandonner ma carrière, de passer une maitrise pour certainement devenir éboueur ou un tout autre job peu gratifiant, sans la moindre part de danger ni prise de risque inconsidérée comme mon paternel l'aurait exigé. Et je doute sincèrement qu'elle ne m'aurait alors trouvé le même attrait. Mon regard s'abaisse avec inquiétude lorsqu'elle m'enserre le poignet, délaissant mon emprise en soufflant comme si j'avais été jusque là vague et incompris. « Ca n'explique rien. » Je pensais pourtant avoir été clair au contraire. « Tu me parles de comment t'es devenu flic, tu me dis que t'as fait ce choix. Je comprends rien. » Ce n'est que parce que cette histoire est complexe que je tente désespérément de, par quelques chemins détournés, m'en dépêtrer. « Tu es mort.» Et pourtant devant bel et bien devant toi, je ne saurais me le répéter. Cette stèle est vide a proprement parlé, vide de contenance autant que de sens. « Aux yeux des gens qui comptent, pour ceux qui t'aiment. Tu étais mort. » Encore un regard sur la pierre tombale érigée et je balbutie à demi-mots quelque chose qu'elle n'entendra certainement pas « le si peu.» Paroles qui certainement réveillent à nouveau cette amertume qui l'animait il n'y a pas quelques secondes encore de çà lorsqu'elle rompt pour de bon le contact et recule de quelques pas. J'ai de plus en plus l'impression d'ériger, quoique je fasse, un mur inébranlable. « Pourquoi? Tu faisais quoi, à New York, Clayton? » Et bien malgré moi, ce même ressentiment petit à petit me gagne, frustré d'un passé que j'ai ardemment désiré et que je ne regrette pour rien au monde d'avoir traversé, faisant de moi aujourd'hui l'homme que je suis. Si d'aventure je devais recommencer, à l'heure qu'il est, j'hésiterais pourtant à me lancer dans cette aventure pour tout quitter, elle en particulier. Qu'est-ce que je faisais à New York.... Inutile de mentir à ce sujet et malgré ma décision d'être totalement franc dorénavant, je tiens à omettre quelques détails compromettants qui ne la regarde nullement. « J'étais...» Encore quelques mots et cette forteresse sera, je le sens, impénétrable à présent. Rien aux alentours ne saura m'apporter le réconfort nécessaire pour trouver les mots justes à la raison de cette mort. Mais elle n'était pas de mon fait, je n'ai jamais souhaité disparaitre de la sorte. Ce n'était qu'un test pour entrevoir mes limites qui n'existaient pas à l'époque. « J'étais dans quelque chose de peu recommandable. Et j'ai du emprunter... », mes gestes se font incertains mais pourtant ma main vient effleurer mon visage, mimant mes paroles avec un certain écœurement tangible dans ma voix «... un masque. C'est la procédure habituelle. Pas de dossier, pas d'identité, rien qui ne nous relie au système en cas de dératé.» Et je peux comprendre avec du recul que cela puisse paraitre intriguant à première vue pour quelqu'un qui ne connait ni ne sait jusqu'où ils peuvent aller. Il y a bien plus tordu comme concept mais appliquer une telle mise en scène pour un nouvel arrivant relève du suicide le plus souvent, ce pourquoi j'ai été rapidement promu au grade de Lieutenant.

    « Trafiquant », voilà ce que j'étais vraiment. Et bien qu'elle soit à quelques pas, je ne ferais aucun geste vers elle qui pourrait l'offenser et préfère la voir revenir d'elle même vers moi et m'accorder de ce fait un peu de son pardon face à pan de ma vie bien trop longtemps gardé secret. 
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 24 Fév - 21:15
    taggercitereditionsupprimeradresse

    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016

    Alors que j'essaie de rassembler les pièces de ce puzzle étriqué, je réalise, qu'il garde jalousement les morceaux les plus importantes pour que cela fasse un chemin raisonnable dans mon esprit. La cage qui n'a de cesse de faire pression sur ma poitrine, ne paraît pas vouloir s'ouvrir à nouveau, elle se ferme, toujours, encore plus, lentement. De tout ce temps qu'il prend pour me révéler le fond de son histoire, pour me donner les détails et m'offrir le droit de panser les maux qui le tiraillent. « J'étais...» Me voilà donc, moi, Annalynne Malcolm, future héritière de la grande Omnicom à retenir mon souffle, d'attendre qu'il se décide, qu'il m'invite pour de bon au sein de son univers pour que je puisse en faire partie, à part entière. « J'étais dans quelque chose de peu recommandable. Et j'ai du emprunter... » Désappointée, je  reste de marbre cependant, ressentant les mots ayant de plus en plus de complications à percer ses lèvres. J'éprouve chaque seconde de son mal être, endure l'attente et la difficulté, les propos qu'il cherche pour ne pas me froisser. Perçois, juste ici, comme je ne l'avais fait, une facette de son attachement à mon égard, inconnue avant ce soir. «... un masque. C'est la procédure habituelle. Pas de dossier, pas d'identité, rien qui ne nous relie au système en cas de dératé.» Bien sur, ce qu'il est en train de me dire, commence à prendre sens dans mon esprit, j'en viens à concevoir sa mort simulée, ses envie de montrer qu'il pouvait y arriver, qu'il était prêt à tout prix afin de parvenir à obtenir la vie qui lui semblait la mieux appropriée. Dans notre étrangeté, je nous trouve des points communs, des acharnés, qui ne reculent devant rien. Même si à côté de lui, le niveau de mon mariage s'amenuise. Et pourtant … Oui, je suis trop moi, et je ne prononce encore rien, le regarde s'animer, bouger ses mains, se débattre et je fronce les sourcils, patiente encore, et j'accuse le froid du cimetière, quand j'voudrai pouvoir m'avouer que ce sont ses bras qui me manquent, ceux là même que j'ai repoussé, à ma manière. Croise mes paumes précédemment plantées sur mes hanches, pour les laisser glisser, sur mes avants bras, les plaque, contre moi. Malgré le sens que je donne à la situation, je sais que j'attends la réelle révélation. Puisqu'il n'était pas lui, qu'il n'était pas flic, ou presque pas. La sentence tombe à ce moment là ; « Trafiquant. » Et elle est irrévocable.


    Peut-être devrais-je prendre le temps de réfléchir, de remettre en place les éléments ainsi que les songes qui trainent dans mon esprit. Cependant, malgré cette hypothèse, ma voix, impassible et heurtée, choquée comme une mourante qu'on essaie de réanimer, lui crache alors, sans le regarder. « Drogues ? Putes ? Argent ? » Tout en sachant pertinemment les réponses à mes mots balancés dans le vent, positives, comme on peut l'être à l'alcool après une nuit de débauche, comme je suis alcoolique de lui, je trouve ça si moche. Autant que j'en crève, je me méfie de lui. Essayant sans succès de définir à quel point il  m'a menti. Depuis enfant je vis dans cette bulle dorée, celle pleine de brillance et de faux contes de fées. Et bien que j'ai entrevu au Nirvana certaines choses, parfois, je me sais ignorante de ce à quoi il a pu participer, ce qu'il a pu voir, mais aussi toucher … Ca me rend malade, c'est soudain comme ça le fait, ça me donne la gerbe, me refile de l'urticaire, ça me ronge, m'énerve. « Non, attends. » Je l'arrête, mes phalanges s'agitant entre nous, comme pour accentuer le fond de mes pauvres deux mots. « J'veux pas savoir. » Non, je ne le veux pas, je suis pas certaine de le supporter, d'avoir la force de faire semblant que ça ne m'atteint pas, parce que tu sais parfaitement que y a foutrement tout en toi qui le fait, à chaque fois. Je ne souhaite pas être mise dans la confidence, ou plus dans cette dernière plutôt, parce que dans son regard déjà je lis tous les éclaircissements possibles qu'il pourrait me servir. Il n'entrera pas dans les détails, et ce sera pire, parce que j'imaginerai, et s'il reste passif, ce ne sera pas mieux, parce que j'inventerai. Je nous trouve dans une impasse, et je ne suis pas sûre de pouvoir la surmonter. Je ne suis pas la meilleure en ce qui concerne l'humilité, la tolérance et les histoires … compliquées. Pourtant je soupire, je me contiens, je ravale ma haine, ou tout du moins j'essaie, et c'est plus difficile que ça ne le devrait. Je pense même que je ne parviendrai pas à stopper les impressions de nausées, trop blessée par ces choses que j'ignorais. Mais là, sur cette pensée, celle de ne pas pouvoir le pardonner, mes prunelles se redressent sur sa personne, de ses pieds, son jean, sa chemise … Cette même personne qui ce soir est venu me chercher pour tenter de recoller des morceaux que j'ai voulu éparpiller. Je nous ai bousillé, avant qu'on puisse exister, parce que c'est comme ça que je fonctionne, c'est de cette manière que je fais. Remontant encore, je le regarde à nouveau son visage que j'adore, frappée par les tourments que ses traits me renvoient, je soupire, bon dieu, ça me dévore, à la recherche de ce courage qui me manque afin d'assumer tout ce qu'à son égard, je souffre en permanence, c'est d'abord intérieurement que je lui accorde clémence. « C'est ton passé. » J'amorce ma chute, en même temps que celle de mon regard vers le sol. C'est ton passé, c'est celui qui t'a forgé, peu importe ce que tu as fait, peu importe ce que tu étais. Tu vois, Clay, je suis prête à tout foutre dans un placard, à en jeter la clef. Si ce n'est pas une preuve de ma folie, je ne sais pas ce que c'est. L'amour, c'est comme ça qu'on dit ? Entre eux, je fais craquer mes doigts, avant de les laisser tomber fermant mes paumes pour les ouvrir quelques secondes après, canalisée, et puis … Le pas en sa direction que je m'accorde est des plus minimes, mais décisif. Il le sait, et moi de même. « Il n'y a qu'une chose qui m'intéresse. » Cette foutue question qui m'agresse. « C'était sincère ? » Parce que je n'ai rien inventé, nos guerres, nos baises, notre amitié, notre attachement … Merde nos sentiments. « Avec moi ? » A chaque fois. « T'étais toi ? » Je veux un oui, rien que ça.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postSam 27 Fév - 10:26
    taggercitereditionsupprimeradresse

    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    Je n'ai pas à avoir honte de ce que j'ai fait pour en arriver là même si je sais qu'aux yeux des autres, qui que l'on soit, nous ne sommes jugés que par nos actes. Presque aussitôt le déclic se fait chez elle et fulmine « Drogues? Putes ? Argent ? » J'ai sombré dans les trois à la fois, remis rapidement du premier, un peu plus péniblement du second puisque sans motivation pour les lâcher. Quant au troisième, j'avoue que les pots de vin reversés à mon protégé tous les mois ne sont pas un luxe sur lequel je peux cracher. Jonas a besoin tout autant que sa mère de cette argent, même sale, pour reprendre un nouveau départ. Mes yeux portés vers l'obscurité d'un ciel pourtant étoilé, mon souffle se perd en une brume légère avant de vouloir lui apporter une réponse sincère «  Les  » « Non, attends. ». Elle me coupe subitement la parole ce qui m'arrange à dire vrai puisque je ne savais toujours pas comment tourner cet aveu, et gesticule ses phalanges tout en terminant sa phrase.« J'veux pas savoir. » Tant mieux parce que tu n'aurais pas aimé l'entendre.

    Puis elle me détaille à nouveau comme elle le ferait d'un parfait étranger avant de se replonger dans mon regard, détaillant la moindre de mes réactions, froides et impénétrables. « C'est ton passé. » J'en baisse lentement les yeux, soulagé de l'entendre les prononcer ces mots qui sonnent comme un pardon. J'espère seulement qu'elle ne me la reposera pas un jour prochain, parce que là je ne pourrais éviter la confrontation. Pourtant, j'ai autant l'envie qu'elle de repartir sur de bonnes bases, sur des assises consolidées par la vérité aussi cruelle soit-elle. A ma surprise elle fait un pas, seulement un. « Il n'y a qu'une chose qui m'intéresse. C'était sincère ? » Peut-être ai-je porté un masque durant 24 mois mais je n'ai jamais été plus droit qu'aujourd'hui, qu'avec elle. De nous deux je crois être que celui qui cache le moins ce qu'il ressent mais au fond, est-ce si important... « Avec moi? » Oui à chaque fois. Ou peut-être pas la première fois parce qu'à cette époque, ce n'était qu'une baise que j'ai pourtant apprécié plus que toute autre. « T'étais toi ?» Ah. La crainte que tout cela ne soit qu'un jeu de rôle, de l'avoir prise pour une putain de luxe par nostalgie de mes anciennes concubines sniffeuses de coke. Elle se doute bien que je suis passé sur quelques unes. J'admets être bon comédien même si je n'ai jamais étudié l'art dramaturgique mais de là à endosser l'identité d'un autre depuis... Non. En vérité, peu importe la période de mon existence, j'ai toujours été celui que mes parents ont élevé dans cette petite bourgade de Cambridge: le gosse impudent et belliqueux que rien ni personne ne pouvait encaisser faute de son comportement impulsif. Je n'ai que fait de jouer sur certains points de mon caractère, amplifiant certains défauts dans l'unique but de leur plaire. C'est à mon tour de m'approcher, un pas après l'autre précautionneusement tout en réfléchissant à la façon de le lui avouer quand finalement à sa hauteur, mes lèvres marquent une pause. « Ici ou là-bas, j'ai toujours été le même au fond » même si je ne portais pas le même nom. Je suis à la fois Clay, Clayton Cooper, John Thorpe et Brain Hopper, autant de visages qui me caractérisent et me symbolisent, chacun reflétant avec plus ou moins d'importance une facette de ma personnalité. J'ai joué de ce coté imprudent sous le visage du trafiquant, de cette façade de magouilleur en m’insurgeant mafieux. Mais il est incontestable qu'à tous ces égards, Clay est le fondement de toutes mes nombreuses transformations. « Toujours été le même. » Et ma main s'égare sur la sienne avant d'aller se poser tendrement sur sa joue.« Tu m'as juste rendu meilleur que je ne l'étais jusque là »

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 28 Fév - 0:14
    taggercitereditionsupprimeradresse

    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    Totalement déboussolée, je cherche un sens à toutes les informations qu'il a pu me donner, j'essaie tant bien que mal de tout mettre sur le côté, de ne pas me laisser submerger, par ce que les méandres torturés vicieusement de mon esprit sont en train de me présenter. A chaque clignement de paupières, j'échafaude un nouveau scénario. Je me l'imagine détenteur de plusieurs maux. Un coup larbin, un autre gigolo, joueur, dangereux, amant, peu glorieux. Je vois tout et n'importe quoi, ça marque plusieurs entailles à l'intérieur de moi, au fond, au creux, partout et aussi là. Ca me montre combien je peux tenir à lui, et combien je niais l'évidence jusqu'ici. Cependant, la peur de son passé s'étiole doucement en priorité parce que je ne pourrai absolument rien y changer, ce qui est fait et fait, et la machine à remonter le temps, je ne saurai jamais l'inventer, en faveur d'une toute autre crainte. Plus cuisante, extrêmement dérangeante. Celle d'apprendre qu'avec moi aussi, il n'était pas tout à fait lui. Incertaine de pouvoir encaisser, je m'approche sans le faire, j'attends qu'il murmure à mon entendement tout ce qu'il espère, qu'il me délivre, enfin, à sa manière. Et ses gestes amorcent un départ à ma délivrance, j'en retiens ma respiration, comme si cela pouvait changer quoi que ce soit, peut-être pour m'empêcher de rajouter des mots qui pourraient bloquer son élan, pour me contraindre à patienter, seulement ça. « Ici ou là-bas, j'ai toujours été le même au fond » Aucun jeu, alors, aucun mensonge dans ses agissement, dans nos rapprochements, juste lui, ces nombreuses fois, amourachée de celui qu'il a toujours été, comme il vient de me le confier. « Toujours été le même. » Mes lèvres se tendent en un sourire minime lorsque ses doigts me retrouvent, ma main dans un premier temps, et finalement vient se loger presque trop naturellement sur mon visage, frôlement qui m’envoûte, totalement ensorcelée, je m'en veux presque d'avoir autant douter … « Tu m'as juste rendu meilleur que je ne l'étais jusque là » J'en craque un semblant de rire, en secouant le visage négativement, soulagement détourné alors que je me mets à penser, qu'il l'était déjà, qu'il n'avait absolument pas besoin de moi. Je m'étonne de cette manière galvaudée qu'il a de me voir, persuadée que son avis à mon sujet est irrémédiablement biaisé, je suis tellement facile à détester, que je me demande comment il pourrait sérieusement être attaché. Mais je me sens stupide d'y penser, reconnaissant que si ce n'était pas le cas, on ne serait pas là, surtout pas après cette soirée teintée de mon histoire passée, quand ma propre paume vient rejoindre la sienne me caressant encore, la mène jusque ma bouche fébrile, qui en silence, de prime abord, embrasse ses phalanges, m'y abreuve un instant, et soupire un « D'accord, je te crois ... » et liant finalement mes doigts aux siens, j'expire en le contemplant, encline à la fascination, avant de ne plus retenir les élans que mon corps peut ressentir envers le siens, brave les quelques centimètres qui nous séparent encore, et viens me coller contre lui, mon être épousant parfaitement sa personne, ma main libre allant se loger sur sa hanche, pour glisser dans son dos, je sais pourtant bien que dans notre union tout détonne. Malgré cela, c'est avec une complaisance si naturelle que je le fais, alors je ne réfléchis pas plus que cela, profitant de l’accalmie que ses mots ont provoqué sur moi. Contre son buste, je respire lentement, me rassure de son odeur, m'insurge de mes faiblesses, et je murmure le fond d'une pensée aliénée. « Rentrons. » Besoin muet de nous retrouver ensemble dans un endroit que je connais, qu'importe l'appartement, même si je me dois d'avouer, que le sien me paraît des plus approprié puisque c'est en ce dernier qu'on a réellement réussi à s'apprivoiser. Sans relever le visage, caressant en cercles incessants de bout de mes doigts son échine, nerveusement à l'idée de ce que je vais prononcer, cette nauséeuse sincérité. Pas seulement cette nuit, je parle en jours, en mois. « Si tu veux de moi, comme je veux de toi. »

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postLun 29 Fév - 20:28
    taggercitereditionsupprimeradresse

    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    Cette scène est d'un sensible à en vomir et pourtant j'en savoure chaque instant, de ma main la caressant à la sienne qui m'effleure et appuie mon geste jusqu'à ce qu'elle n'en décline les intentions  primaires pour la porter à ses lèvres teintées de carmin, rouge vermeil. Je la devine à ses yeux soulagée même si je suis passé sur beaucoup de détails qu'elle ne me pardonnerait sans doute jamais. « D'accord, je te crois ...» Et tu peux, tu le dois, puisque c'est le cas. Un dernier regard et elle comble en définitive cette brèche qui depuis quelques bonnes minutes morcelait notre histoire, se rapprochant et foulant de ses escarpins mes écarts de conduite pour un autre présent. Sa main s'égare sous ma veste ce qui au début me laisse à penser qu'elle n'est qu'à la recherche d'un peu de chaleur humaine par cette froide nuit d'hivers. Non. Il ne s'agit plus seulement de çà lorsqu'elle vient se lover, le visage abaissé, contre moi avant de me conseiller « Rentrons. »  Une proposition qui me laisse un instant sans voix car je ne sais ce qu'elle souhaite réellement insinuer par là. Évidemment, je l'ai conduite jusqu'ici alors il serait élégant de la raccompagner surtout dans sa...ma sportive. Mais une fois là bas, qu'adviendra-t-il? Elle reste encore quelques secondes accolée et se sont ses doigts qui mettent un terme à mes appréhensions, me caressant sereinement l'échine. Cette intention m'encourage vivement à l'étreindre d'un bras sur ses reins, ma mâchoire reposant délicatement sur la chevelure ébène. En particulier lorsqu'elle murmure en signe de pardon toute son affection qu'elle tente encore formellement de dissimuler. « Si tu veux de moi, comme je veux de toi. » Les yeux au ciel visionnant l'obscure firmament nous surplombant, je remercie celui qui lui a permis de trouver assez de courage et de piété pour me pardonner mes nombreuses erreurs et lâche en un souffle embrumé une fois que je les ai refermés. « Merci » Mes doigts viennent chercher l'aboutissement de ses traits, le visage incliné pour juger de mon geste avant de l'intimer à relever ses yeux sur moi et qu'elle puisse enfin apprécier le sourire que je lui dessers, mon regard oscillant sur l'un et l'autre de ses iris parés d'un nouvel éclat. « T'en doutes encore?  »

    Preuve de mon affection, mes lèvres viennent furtivement masquer les siennes le temps que quelques microsecondes avant d'observer une nouvelle fois cette plaque, passé révolu que nous balayons tous deux de notre vue lorsque nous reprenons l'allée desservie par de nombreuses tombes, lui proposant mon bras et non ma main comme d'accoutumée, suggestion qui je l'espère aura son approbation.  
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMar 8 Mar - 22:45
    taggercitereditionsupprimeradresse

    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    Quand son bras se décide à venir s'apposer contre mon dos, j'en ouvre un instant les paupières, avant de simplement les refermer, et d'esquisser un sourire d'apaisement contre ce torse que trop bien je connais, dont j'ai bien trop de mal à me lasser. Je nous sais le long d'un chemin étrange, qu'il est plus que curieux d'emprunter, mais j'essaie de ne pas y songer, parce que de l'eau de rose, je n'ai pas envie de m'en gaver. Malgré le fait que dans notre scénarisation, il me semble impossible de ne pas en ingurgiter. Mes doigts n'en finissent pas de le caresser, et j'en oublie un instant le froid, j'en mets de côté la peur, je ne me contente que de ça. Juste lui, juste moi. Un nous irréel, dans lequel je décide de plonger. Réalisant que c'est la première fois, l'unique où j'arrive à me complaire dans une seule chose, ne voulant rien de plus. Je me fonds … Dans des sentiments que l'on achète pas. Presque j'en rirai de moi. Stupide Anna. « Merci » Je lui réponds en un soupir, puisqu'il n'a pas à me remercier, c'était d'une évidence profonde que je me devais de l'accepter, ce passé meurtrissant il y a quelques minutes encore le moindre de ses traits. Foutre mon intolérance aux oubliettes pour prendre le temps de l'envisager à mes côtés tel qu'il est. Mais quand ses phalanges viennent cajoler mon visage afin d'affronter le regard du sien, je ressens partout en moi cette étrange fébrilité. Pourtant certaine de sa future réponse à mon interrogation détournée, je réalise que je me suis mise à nue, et que s'il ne voulait pas de moi, je serai perdue. Cependant, je me heurte à son sourire, et c'est amoureuse que je le contemple, comme si c'était la première fois que je le voyais avec ses yeux là. C'est à vomir tant j'aime ça. « T'en doutes encore?  » Un peu, parfois, je sais pas, si tu savais à quel point tu fous le bordel en moi. Mais le temps se meurt, en sa faveur. Faute de doute, je réponds aux élans de nos coeurs. Dès lors qu'il incline la tête, quand ses lèvres trouvent ma bouche pour sceller le fond des abysses de nos deux volontés. A ce baiser que je trouve trop court, je me pends, et lui souris lorsqu'il s'éloigne. Sa vision va chercher une nouvelle fois la tombe, pierre que nous allons essayer de rayer de nos mémoires, bien que la sienne – bien plus que la mienne – se trouve entachée par cette histoire, et je m'espère capable de panser les maux, cicatrices présentes sans être pour autant voyantes. Et pour approuver ma demande de nous voir rentrer ensemble, son bras se propose à ma main, qui sans un mot va se glisser sur ce dernier, presque trop naturellement, alors que les signes d'affections ne sont pas de nos qualités au sein de notre relation. J'imagine que notre guerre reprendra demain, bien qu'elle aura ce goût différent, ce goût de couple, d'amants. Enfin, j'ose le croire … Peut-on vraiment s'envisager une histoire ? De celles que je hais si fort ? Une qui écorche et revigore ? Mes pensées, malgré mes désirs, s'interpellent à un détail important, et non plus des années déjà écoulée, mais des mois qui vont arriver. Alan. Omnicom. Malcolm. Sans trop savoir comment aborder ce drôle de sujet qui à la noyade pourrait nous mener. Alors je nous laisse profiter du silence, d'une accalmie, peut-être, aussi, d'accuser le coup de ses révélations, de les laisser prendre lentement leurs places dans ma raison, une trêve en amont de ses futures réactions. Puis la grille du cimetière, puis la voiture, je prends conscience que bien que cela soit compliqué, c'est ici et maintenant que je dois lui énoncer mes, non ma, seule et une condition. Pas dans la voiture, pas dans son appartement, je me dois de braver l'appréhension, de le faire à présent. J'exerce une pression sur son bras, complice, déterminée, et stoppe notre proximité afin de me positionner, face à lui, contre la carrosserie, sans trop m'appuyer, souriant intérieurement du fait qu'il pourrait m'accuser de l'amocher son joli jouet, pourtant sur ce capot des choses il pourrait s'en passer. Néanmoins j'efface cette idée idiote de mon esprit, pour me décider à affronter son regard, redeviens sérieuse, j'en mords ma lèvre, et me gave d'assurance pour lui dire ce qui se trame vraiment dans mes pensées, comme c'est la nuit des vérités. « Je n'abandonnerai pas Omnicom. » Rien ni personne ne pourra me convaincre de faire ça. J'en suis convaincue, absolument certaine de moi. Je resterai sur mes positions, et donc … Je me marierai, il connaît la situation. Alors j'ai la délicatesse de ne pas lui donner de ma phrase sa réelle signification. « Si tu me prends, c'est comme ça. » En sachant qu'il y aura une finalité, qui ne saurait tarder, mais en désirant malgré tout passer ces mois décomptés à mes côtés. En acceptant de presque me partager. Alors de mes mains, je me désigne toute entière, de haut en bas, afin d'illustrer mon « comme ça », comme cette pétasse qu'il a connu il y a bien longtemps à présent, au Nirvana. Comme cette héritière qui l'a un jour présenté de façon incorrecte à son père. Comme ça, comme Annalynne Malcolm et toutes les contraintes que ça englobe. « J'accepte ton passé, tu fais de même avec mon présent. »
    Contenu sponsorisé
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas

    Page 2 sur 3 Précédent  1, 2, 3  Suivant
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum