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    Mes quatre vérités
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    Lien du postSam 23 Jan 2016 - 1:27
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    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    La soirée n'avait pas été aussi fructueuse que je ne me l'étais imaginée et au lieu de cela, d'autres questions avaient été soulevées. Mais cette fois-ci elles ne me concernaient nullement, enfin pas directement. On n'échappe pas à son passé, c'est une chose à laquelle je devrais être habitué maintenant. Plein d'amertume suite à l'aveu que leurs regards et leurs lèvres ont confessé, je l'ai attendue au dehors tandis qu'elle lui faisait ses adieux. J'ai même eu pendant un bref instant l'intention d'appeler Amy pour lui dire que je regrettais, que j'avais fait une connerie en la quittant parce que tout compte fait, je ne sais rien de cette femme qui se pavane encore devant son ex là bas dans ce foutu restaurant. La trahison est d'autant plus offensante qu'il s'agit d'un homme en qui j'avais toute confiance. Et les doigts sur le dernier chiffre à composer, je me suis pourtant bel et bien arrêté car au fond, cette histoire n'est que du passé. Pourtant je jurerai avoir vu dans leurs yeux cette complicité qui ne devrait exister entre une femme et un homme étant si-disant séparés. Alors avant de commettre l'irréparable, les miens s'égarent sur le cadeau qu'elle m'a offert le jour de mon trentième anniversaire et je ne peux le nier, de toute évidence elle a du courir certains risques pour justifier auprès de son père une telle dépense. Le téléphone finit par retourner dans ma poche mais ce n'est pas pour autant que je lui ai pardonnée. C'est d'ailleurs pour cette raison que je vais rechercher quelque chose de bien particulier dans la boite à gants, quelques chose que je ne sors qu'en cas d'extrême urgence: un paquet de roulées. Et dire que j'avais arrêté... Je n'aurais hélas le temps que de tirer quelques bouffées que déjà ses talons martèlent la chaussée. Alors d'un geste rapide comme coupable d'un quelconque crime, le mégot est soigneusement écrasé sous mon pied, camouflant ainsi mon délit. Elle est.... toujours aussi ravissante ce qui m'agace profondément parce qu'au fond je n'arrive toujours pas à décrocher mon regard de sa silhouette que j'affectionne tant.  « Ca y'est, tu lui as dit adieux? » Les rôles sont inversés. Tout à l'heure, tu m'en voulais de t'avoir dissimulé quelques détails de ma vie passée et à présent c'est à moi de te le faire regretter, un jeu qui - je sens - va me plaire assez. Aussi quand elle est assez proche du véhicule, je ne perds plus une seule seconde et m'engouffre à l'intérieur, déjà prêt à mettre le contact pour quitter cet endroit de malheur.
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    Lien du postSam 23 Jan 2016 - 23:13
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    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    C’est l’histoire de cette fille, ô il ne faut pas se leurrer, elle n’est pas très gentille, et elle n’a pas non plus l’humilité que toutes les princesses se doivent de posséder. Non, elle, elle a juste l’argent qui va avec ce terme qui depuis quelques années a été un tant soit peu galvaudé. Donc cette fille, avec ses louboutins hors de prix, et sa robe de grand couturier. Elle s’est rendue à son premier rendez vous ce soir, avec l’homme qui depuis des mois, lui plait, même si elle a du mal à l’avouer. Elle voulait l’entendre lui dire une bonne fois pour toute son histoire, elle voulait se permettre d’espérer, lui faire confiance, comme on le fait, lorsqu’on décide de ne plus être un, mais deux. Cette fille qui est dans le hall d’entrée du restaurant, qui vient de dire au revoir à son ancien petit copain, et qui s’apprête à rejoindre celui qu’elle ne saurait définir. Cette fille, qui prend trente secondes afin d’intérieurement se récapituler, le déroulement de cette soirée. Et elle ricane un minimum, lorsqu’elle se permet de penser à tout cela. Les mains sur les hanches, et le souffle parfois coupé. De tous les hommes de ma vie, il fallait, évidemment, que ce soit avec l’ex qui a « le plus compté » qu’il soit lié. Je dois tout de même admettre, lorsqu’on retrace l’histoire, on est forcé de constater, que l’univers, à répétition, aime fortement, prendre les gens pour des cons. Non parce que notre relation, elle n’était, évidemment, pas assez compliquée, si on pouvait rajouter un meilleur ami m’ayant déjà connue, dans le sens biblique, ce serait tellement parfait. A croire qu’il suffisait de demander. « Mademoiselle il y a un problème ? » Me demande une serveuse qui doit réellement se questionner sur mon état de santé. « Tout va bien. » Je siffle entre mes dents, euphémisme probablement capable de provoquer des vomissements, avant de déplisser de façon maniaque le bas de ma robe et de sortir enfin de l’habitacle. Mes prunelles vont se poser, sur la cigarette qu’il se dépêche d’écraser. Et finalement affrontent les siennes qui ne me quittent pas. J’ai l’impression d’avoir commis, un crime sans nom. Une hérésie qui ne se contente pas de bouffer seulement ma raison. « Ca y'est, tu lui as dit adieux? » Grinçant des dents, je passe ma langue sur mes lèvres avant de le reprendre, amèrement. « Au revoir serait plus correct. » Dean est un ami, je crois, alors je ne me vois pas franchement lui dire adieu pour ses beaux yeux. Mais puisqu’il monte en voiture et se place derrière le volant, j’en conclue que la prise de tête n’est pas terminée. « Soit. » Je crache acerbe, avant d’aller ouvrir ma propre portière et grimper à mon tour dans ce foutu bijou que je lui ai offert. Bouclant ma ceinture, je patiente pour qu’il démarre. Et une fois n’est pas coutume, je n’arrive pas à me contenir bien longtemps, puisque déjà je lui balance. « Donc ? » Donc nous avons tous les deux un passé. Mais je vais faire l’effort qu’il n’a pas fait à Noël. « Tu veux en parler ? » Je lui demande en prenant soin, de ne pas le regarder, il ne faut pas pousser.
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    Lien du postDim 24 Jan 2016 - 12:30
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    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    « Au revoir serait plus correct. » C'est qu'elle compte encore le revoir, mes craintes infondées à son sujet ne le sont plus tant que çà à présent. Et sa supplique ne fait que renforcer mon appréhension, amertume qui dans un geste malencontreux me fait claquer violemment la portière, oubliant un instant combien cette bagnole à pu couter, et cela même si elle m'est chère. Son « Soit. » est des plus cinglants même vitres et portières fermées. Il n'entame en rien ma mauvaise humeur déjà au paroxysme de ce que je peux ressentir. J'ai présumé de ma patience ce soir et elle de ma capacité à pardonner et je suis d'ailleurs consterné qu'elle ne fasse rien dans son attitude pour adoucir l'atmosphère. J'ai tout fait jusque là, allant jusqu'à l'inviter dans l'un des restaurants les plus prisés, ayant gardé mon assurance lorsqu'ils se sont tous deux retrouvés, ai fait preuve de calme tout au long du repas - jusqu'à un certain degré - alors qu'il ne cessait de la regarder et lorsque j'ai cru comprendre que de nombreuses fois ils avaient couché. Je ne sais pourquoi je continue de l'attendre alors qu'il serait si aisé de démarrer et la laisser en plan pour qu'elle puisse aller le rejoindre. Mais je reste là à patienter clef sur le contact qu'elle daigne s'installer lorsque finalement sa main se saisit de la portière. Elle finit par boucler sa ceinture et sans perdre de temps le moteur s'allume, nos chemins reprenant la même direction temporairement avant qu'elle ne lâche sèchement « Donc ? » Un regard mauvais lui est aussitôt décoché par le biais du rétro mais je sens bien qu'elle tente de renouer malgré la scène que je lui ai faite quelques secondes plus tôt « Tu veux en parler ? » Parler de quoi, du fait qu'il t'aie sautée, du nombre de fois qu'il t'a serrée ou que vos lèvres se sont étouffées? Je ne vois pas en quoi cette discussion soulagera cette tension que je ne souhaite voir immédiatement retomber. Quoique si, allez parlons, cela mettra durant le trajet un peu d'animation.

    Et lorsque nous nous engageons sur la nationale pour quitter Boston et ses environs, j'en viens à lui poser la question : « Combien de temps?  »  Combien de temps cette histoire a duré que je puisse me faire une idée si la notre vaut le coup de s'y pencher. Mes doigts crispés sur le volant, j'essaye tant bien que mal de me contenir et attends tout autant sa réponse que je peux exécrer sa famille.

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    Lien du postDim 24 Jan 2016 - 22:05
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    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    Au vue du regard qu’il me concède en biais et dans le rétroviseur, j’en viens facilement à regretter de lui avoir demandé s’il voulait en parler. L’atmosphère ambiante n’est pas pour me plaire, et je me contente de me faire violence pour le voir enfin desserrer les mâchoires. Je ne saurai même pas définir ce qui est le pire, qu’il garde ce silence assourdissant, ou bien qu’il s’invente des scénarios mentalement plutôt que de me demander les choses clairement. Je pensais qu’après le fiasco de Noel, et du brunch de mes parents, tant qu’à y être, on allait tenter d’être honnêtes. Je croyais, ouais, en vain surement, qu’on pouvait tenter de faire les choses bien. Mais il y a au moins un point dont je suis certaine, à défaut de me dire que cette soirée aurait pu nous apaiser, c’est tout le contraire, et chacun des pores de ma peau me dit que c’est bien fait, qu’on n’accepte pas de sortir avec un homme quand on doit en épouser un autre dans quelques mois. Les paupières closent, j’effiloche mes songes, mes regrets, et pour lui, tout ce putain d’intérêt que je peux lui porter. Je supporte pas l’idée de l’avoir blessé. « Combien de temps? » Un instant, j’envisage de lui répondre que le savoir ne lui apportera sûrement rien, si ce n’est un écœurement plus géant. Mais puisque c’est moi-même qui lui ait tendu la perche pour amener sur le tapis la discussion, j’aurai forcément du m’attendre à ce genre d’interrogation. Autant me demander de suite combien de fois il a pu me sauter, je suis certaine que ça aussi, ça doit l’intéresser. Finalement je pince mes lèvres, impassible, me maitrisant du mieux que je le peux au niveau de mon énervement irrémédiablement croissant. Relevant les prunelles vers son visage qui regarde droit devant, je le soupçonne même d’éviter volontairement de m’observer, et je prononce, un tant soit peu monochrome. « Quelques mois. Un an. J’sais pas. Je ne m’en souviens pas. » Pour ma défense, c’est on ne peut plus vrai. Je ne sais plus comment ça avait commencé, par un sourire, et des paroles déplacées. Par une provocation, et une arrogance qui défiait toute raison. C’était différent, ou plutôt, j’étais différente. Et ça s’est terminé de la même façon, après mes fiançailles, et mon départ de l’université. J’étais immature, amourachée, je dois m’excuser d’avoir eu une vie, quand lui a oublié de préciser qu’il a gommé plusieurs années de la sienne ? Et pourtant, malgré tous les arguments que je pourrai trouver pour justifier ou plaidoyer mon cas, je réalise que je m’enfonce dans le siège de cette voiture que dorénavant je déteste, oui c’est un nouveau sentiment, comme celui de dégout qu’il semble éprouver pour moi, et je m’écrase littéralement au niveau de l’éloquence dont je pourrai faire preuve. « Ça change quelque chose ? »

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    Lien du postMar 26 Jan 2016 - 14:15
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    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    Les bandes marquées sur l'asphalte cheminent avec célérité alors que j'attends toujours nerveusement sa réponse qui se fait désirer. « Quelques mois. »  Si ce n'est que çà... «  Un an. J’sais pas. »  Ne me mens pas, je suis moi même capable de dire combien de putes j'ai pu baiser et combien de fois. «  Je ne m’en souviens pas. » Je ne sais si ce n'est parce que je veux un peu plus la haïr en cet instant que j'opte naturellement pour son second choix. Et le fait qu'elle ne s'en souvienne pas veut certainement signifier qu'elle n'ose m'avouer une relation plus longue que ce que nous avons jusque là partagé. Un an, c'est donc çà... Mon silence se veut encore plus pesant qu'auparavant, détail qu'elle semble vouloir rectifier lorsqu'elle tente de se justifier d'un faible  « Ça change quelque chose ? » Ma paume vient frapper le cuir du volant « Évidemment! » et vient aussitôt en poing serré clore mes lèvres à la limite de l'injure pour reprendre sur un ton plus conciliant, quelques œillades lancées vers ses traits dans le rétro « Évidemment que ça change quelque chose. » Il aurait très bien pu être une passade. Et bien trop obsédé par l'idée qu'il n'est été que cela, je manque de peu de percuter la voiture qui tentait de me doubler au moment de me rabattre sur la file d'à coté, ayant oublié de regarder de son coté. Un coup de klaxon, c'est tout ce qui permis d'identifier sa présence avant de redresser ma trajectoire... Tant pis pour la sortie direction Cambridge, nous bifurquerons donc un peu plus loin quitte à faire un détour malgré l'ambiance pesante. Mais je m'hasarde tout de même en un regard vers elle, une brève œillade et comprends soudainement le ridicule de la scène. Elle était là pour moi ce soir même si ses paroles ont été vers lui quelques fois. Et puis je ne suis pas totalement blanc comme neige malgré qu'elle ait découvert par la bouche d'un autre une vérité à faire pâlir.

    Levant un main du volant, brassant l'air d'un mouvement oblique, j'espère d'elle encore un peu de sincérité « Plus de mensonge, plus de secret. Ok? » quand un peu plus loin j'enclenche d'un mouvement franc le clignotant direction Mount Auburn. La Bmw cette fois-ci se glisse d'elle même sans le moindre accrochage sur la bretelle nous y conduisant. Mount Auburn, là où réside le dernier des mystères occultant la vérité qu'elle a déjà bien du mal à accepter. C'est devant le portail grillagé du cimetière que les feux de la sportive s'éteignent. Patientant encore quelques secondes à l'intérieur, j'ai dans l'idée de lui poser une dernière question avant de la conduire parmi les allées «  Il a compté ? » pour toi... Ou aurais-je du le formuler au présent, ce qui ne m'étonnerait pas plus que çà maintenant.
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    Lien du postMer 27 Jan 2016 - 20:30
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    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    A la suite de mon interrogation, je me permets, rapidement, de remonter le temps, d’essayer de me souvenir, de mieux me rappeler, si seulement ça pouvait me permettre de l’apaiser. Et perdue dans les abysses de mon esprit, son geste m’arrache un sursaut, soupir de surprise, choquée. Même lorsque j’ai quitté son appartement, je n ’ai pas ressenti ça, non, je n’ai jamais eu cette sensation d’avoir si bien mené les choses vers leur finalité. Je n’ai jamais … Eu aussi peur de le perdre. J’ai horreur de cela, m’apercevoir que nous en sommes peut-être au point de non-retour. Son poing écrasé sur le volant. Son « Evidemment ! » Et j’en perds encore de mon mordant, n’ose pas lui préciser que je ne vois pas en quoi, puisque c’était il y a des années, que même s’il reste entre Dean et moi de l’amitié, les choses n’ont pas fini de changer. Comment pourrais-je lui expliquer que tout diffère, que je nous préfère ? Cette chose que je n’arrive pas à définir, dans laquelle je fonce tête baissée, chacun des jours où il se présente à moi. Celle pour laquelle je compte les jours, les mois … Une idiote, depuis le premier soir, la première fois. Il mord ses doigts, se refuse à être vulgaire envers moi, mais je reste de marbre puisque j’ai l’intime conviction que mon procès est loin d’être achevé. « Évidemment que ça change quelque chose. » Intimement je ne le crois pas, je serre les mâchoires pour éviter encore le fait de réagir trop fort. Peu importe les émotions que j’ai pu ressentir, ou bien le nombre de fois qu’il a pu me toucher, la façon dont Clay l’a fait, ça a tout effacé. Et en prendre conscience, me rends plus fébrile que je ne l’aurai souhaité. Je hais chaque seconde de cet instant, ce dégueulis muet de sentiment. « Je … » N’ai pas le temps de terminer, car une voiture nous double, son klaxon, les phares déviés, face à son manque de concentration, je m’exaspère, à mon tour, ferme mes poings, avant de le fusiller du regard, en colère. « J’apprécierai de ne pas mourir. » C’est tout ce que j’arrive à lui sortir.  Mais ses prunelles retrouvent les miennes, j’y perçois une chose dont il ne m’a pas fait grâce de toute la soirée, une touche de douceur, qu’il ne me concède qu’en de rares fois, celles où on flanche, non pas seulement lui, mais bel et bien nous. Il brasse de l’air, et rajoute une chose à laquelle je ne m’attends pas. « Plus de mensonge, plus de secret. Ok? » Je m’insurge alors, fronçant les sourcils et essayant de lire un je ne sais quoi dans ses iris, en vain. C’est une promesse que je dois lui faire ? Alors que je ne suis pas en tort ? Comment j’aurai pu deviner ? « Je ne t’ai ja … » Encore une fois, je m’étouffe avant la fin, non pas parce qu’un risque d’accident est encore présent, mais parce que si, je lui ai déjà menti. Je ne sais pas si cela comptait à l’époque, mais je l’ai fait. Pour Alan, pour mon identité, pour cette nuit où je n’ai rien simulé. Mais parce que je m’insupporte à m’aplatir face à tous ses dires, je rajoute, mauvaise. « Ça te va bien, de me demander ça. » Cependant, dans notre histoire, il est clair que nous en sommes à un tournant. Important. Cuisant. Autant pénible que galvanisant. Et sur mon buste je croise mes bras, indignée, je porte mon attention au dehors, à travers la vitre teintée, et n’assimile pas où il nous conduit alors que je nous imaginais déjà rentrer chez lui. Le contact est alors coupé, sauf qu’il reste immobile, alors je fais de même, avant qu’il ne reprenne la parole pour me demander. « Il a compté ? » Et comme toute hésitation sera mal interprétée autant trancher. « Oui. » Mais moins que toi. Je voudrai avoir la force de lui dire, d’ailleurs sur moi mon emprise se desserre, tandis que j’envisage de le toucher du bout des ongles, et tue mon acte dans sa naissance et de me contenter de rajouter, en déviant une nouvelle fois mon regard sur le côté. « Mais je ne suis pas avec lui. » Et ce depuis des années, je doute même qu’il m’ait manqué. Tu sais combien toi tu l’as fait, depuis qu’on vit séparés ? C’est ridicule, je le sais. Je reconnais le cimetière, et c’est railleuse et dérangée. « Le grand criminel compte m'enterrer et disparaitre par la suite ? Ta famille va apprécier. » Je veux seulement rentrer, et ne plus parler de cette soirée. Je me refuse, bêtement, et de façon inutile, à prendre conscience qu’elle pourrait nous mener à la révélation de la réelle nature de notre relation.
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    Lien du postVen 29 Jan 2016 - 20:35
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    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    « Oui. » Bon sang jamais je n'aurai poser la question, à croire que je souhaite moi-même me punir et faire ainsi pénitence pour tout ce que j'ai pu leur faire endurer. Et la tête baissée j'envisage qu'il pourrait encore pour elle compter, que de ma bienveillance ce soir je leur ai permis de recommencer. « Mais je ne suis pas avec lui. » Content de l'apprendre mais autant il aurait pu être fait par dépit ton choix. Mes yeux viennent chercher les siens vainement car déjà sont visage s'est détourné, ce que je prends pour un déni.« Ca a l'air de te faire tellement plaisir... » ce que tu viens de dire. « Le grand criminel compte m'enterrer et disparaitre par la suite ? Ta famille va apprécier. » Par nervosité j'en ai ricané de sa petite supplique avant de me reprendre, les yeux rivés vers le grand portique nous faisant face. Je suis certes mal stationné mais ceci n'est qu'un détail sans importance à présent et sors de l'habitacle en soupirant. Et même s'il ne s'agit que d'une raillerie destinée à me blesser par rapport aux événements passés, je ne peux m'empêcher d'y penser. La tuer... En connaissance de causes, je m'y serais certainement pris autrement et surtout pas après notre semblant de dispute au restaurant. La disparition d'une riche héritière n'étant pas tous les jours sur tabloïds, autant prendre son temps pour faire cela proprement. Mes doigts frôlent le fuselage de la carrosserie encore chaude alors que je le contourne le véhicule pour finalement me figer devant sa portière et l'ouvrir sans la moindre douceur. J'aimerais qu'elle comprenne à quel point j'en suis pour en être arrivé à cette extrémité, aux portes du non-retour car c'est de cette révélation que tout se jouera entre elle et moi. Elle pourrait me reprocher d'avoir été bien trop avare sur mon histoire, surtout au sujet de mon départ quelque peu...précipité.

    Alors je lui tends la main les traits tendus et soucieux quant à sa prochaine réaction, ajoutant aussi calmement que mon état me le permette dans un tel moment. « Je n'suis pas là pour enterrer, mais déterrer.  » Et la voyant un instant hésiter, ma main s'abaisse d'emblée pour me retourner. Sa curiosité décidera pour elle si oui ou non elle empruntera les traces de mes pas qui me conduisent présentement devant la grille fermée. La poignée tombe et les gonds de la porte s'ouvrent en un son métallique et froid sur un chemin parsemé de quelques pierres tombales sans nom, premières d'une longue rangée qui étrangement ne m'émeuvent, plutôt coutumier à ce genre de décors.

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    Lien du postDim 31 Jan 2016 - 0:38
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    Annalynne & Clay / Janvier 2016
    « Ca a l'air de te faire tellement plaisir... » Et dans la fenêtre de la voiture, j’observe mon propre reflet, mes prunelles qui valsent un instant avec le toit de l’engin, pour revenir se poser sur l’extérieur. Je mords ma langue afin de ne pas lui confier que peut-être c’est avec Dean que j’aurai dû rentrer. Le truc, c’est que non, je n’en avais pas envie, et lui mentir ne servirait surement pas ma cause. Je ne voulais rentrer avec personne d’autre que lui, ne veux me retrouver avec aucun autre, ça aussi, j’envisage de lui dire. De devenir mielleuse, et de vomir des fleurs, comme j’ai cru qu’il allait le faire, une fois. Mais à défaut de faire cela, je me concentre sur l’endroit où il vient de nous mener et de lui lancer une réflexion au sujet de sa disparition. Son rire automatique, en guise de réaction même nerveuse, m’agace au plus haut point. Grisée par la situation, je me laisse surprendre par sa sortie de l’automobile, en écho à son propre soupir avorter par la portière se refermant, je sers au vent un des miens. Certes, je pourrai sortir aussi, le suivre, faire de moi, une nouvelle fois, une soumise pliée à ses quatre volontés, mais rester et me recroqueviller dans ma position assise me semble tellement plus approprié, et si en plus de cela ça peut le faire chier, je veux bien penser que j’ai certainement plus à y gagner. Ingrate en sa faveur, avec ferveur, plus que je ne l’ai jamais été. Le problème c’est que cet homme aime être en contradiction avec la moindre de mes envies, alors il ne perd pas de temps pour venir ouvrir ma propre porte et me faire comprendre sans un mot qu’il souhaite me voir sortir. Tentée de lui lancer un « non » qui n’aurait pas franchement de raison, je serre les dents, soupire et pourtant … Mes prunelles se heurtent à cette main qu’il tend pour me la retirer, courbe étrange qu’emprunte nos deux fiertés. « Je n'suis pas là pour enterrer, mais déterrer. » Lorsqu’il s’éloigne, j’entre dans un combat taciturne, contre moi, quand mon entendement et mon cœur hurlent l’unisson. Sur la même longueur d’onde, pour une fois. Forcée de constater, que ce n’est pas juste ma curiosité qui désire le suivre, c’est mon être tout entier, la moindre parcelle de moi, irrémédiablement attirée par Clay. Ca me fait chier, mais pourquoi encore lutter ? Ce serait des efforts vains, des délires totalement incertains. Des erreurs qui feront croitre plus tard ma propre rancœur. Mes chaussures déjà choquent le sol, et je me relève, accusant un frisson plus d’appréhension, que de froid. Je prends la peine, tout de même, de refermer derrière moi, et m’approche en silence de lui, qui vient d’ouvrir le cimetière. A sa hauteur, mon épaule frôle la sienne, et c’est avec une honnêteté presque dérangeante que je comprends que rien d’autre n’a plus d’importance que l’instant présent. J’en oublie Dean et le diner, mes pensées, toutes vers Clay, tournées, concentrées, et totalement amourachées. « Je dois avoir peur ? » Parce que je te jure, que c’est ce qui gronde, dans mon cœur. Même si je l’ai prononcé avec malice, même si je reste orgueilleuse feignant un énervement qui peu à peu s’éteint, j’ai des envies de voir ma main retrouver la sienne, avançant dans les allés côte à côte et pourtant bien trop étrangers. Alors, je le fais, parce que j’ai besoin de notre proximité, de voir s’envoler mes insécurités. Ca ne m’arrive pas souvent, d’avoir peur comme ça. Peur de te perdre et de ne plus te reconnaitre à la fois. Peur de ce qui va arriver, de ne pas être certaine de pouvoir assumer. Et de ne plus savoir si je parle de cette chose qu’il veut déterrer, ou bien de ce que je ressens, lorsque je suis à ses côtés.

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    Lien du postDim 31 Jan 2016 - 12:50
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    Mes quatre vérités
     
    Annalynne & Clay / Janvier 2016

    Et dans ce silence morbide qui règne en ce lieu, ce sont ses Louboutins d'un chic assuré que j'entends petit à petit égrener son chemin d'échos sur le parvis du chemin dallé. Ses pas se veulent rapides et assurés et pourtant lorsqu'elle se tient finalement à mes cotés toujours en chemin vers cette sombre destinée, elle se laisse aller à l'appréhension, lâchant dans un murmure déguisé de moquerie « Je dois avoir peur ? » Si tu savais... De nous deux je devrais être le plus craintif quant à la tournure que risquent de prendre les évènements dans quelques minutes, lorsqu'au bout de ce chemin qui ce veut de plus en plus tortueux tu trouveras les réponses aux questions que tu n'aurais jamais pu imaginer poser. Alors soit, je la regarde à mon tour avec ce même timide sourire qu'elle affiche présentement, esquisse de son inquiétude qu'elle tente de dissimuler par habitude car je ne la connais que trop bien maintenant.« Pas encore. » C'est franc et direct puisque ce qu'elle s'apprête à découvrir n'est pas réservé aux esprits étriqués, je tente avec la plus noble droiture de l'y préparer. Aussi est-ce pour cela sans doute qu'après quelques pas, après quelques mètres nous conduisant un peu plus loin sur notre route, je sens ses doigts venir chercher timidement les miens, me confortant dans mon idée. J'ai bon espoir qu'elle saura comprendre après cette histoire au restaurant, après ces mois à cohabiter ensemble, et ces baises que je ne qualifierais plus de seulement bandantes, qu'un détail si anodin puisse passer au-delà de ses sentiments et des miens également.

    Je la sais un peu plus loin sur notre droite, stèle de marbre noire ourlée de lierre, assez insignifiante pour un étudiant. Et plus nous nous approchons d'elle et plus mes phalanges se resserrent sur les siennes nerveusement. J'hésite même un instant à aller jusqu'au bout mais trop tard pour rebrousser chemin, elle ne saurait comprendre un tel égarement. Et tandis que la plaque gravée à mon nom doit se trouver à une dizaine de mètres, je pense sincèrement qu'il est temps de passer aux aveux histoire de m'alléger de certains mots. Alors ralentissant le pas « Tu m'en veux pour cette histoire il y a trois ans. »  C'est un fait avéré puisqu'elle ne cesse de me le reprocher depuis quelques temps. Et vraiment contrarié, ne sachant par où commencer puisque jamais je n'ai eu à m'expliquer sur mes choix d’antan, j'essaye tout bêtement de prendre sur moi même pour retrouver un semblant de fierté lorsque mes mains effleurent la sienne que je tenais jusque là. Des masques ce soir vont tomber, le tien, ta relation avec mon meilleur ami, mon allié depuis maintes années et le mien visant à cacher de sombres méfaits pour un homme que tout le monde croit mort à présent. A ceci près qu'il est hors de questions que j'énumère le nombre de putes camées sur lesquelles j'ai "du" passer pour obtenir sa confiance. Ce n'était qu'un job...rien de plus. Et tandis que nous continuons de marcher cote à cote, je poursuis tant bien que mal: « Mais ce n'est pas l'entière vérité » . Et déjà je la sens réticente suite au mot prononcé, elle qui depuis un certain temps n'aspirait qu'à me connaitre en totalité. Alors puisque je la sais à proximité de notre but, mon regard empreint d'amertume s'accroche au sien et lui fais face  « Je n'étais pas flic à New York. »  Et lorsque mes yeux s'abaissent comme pour témoigner de ma gêne insoupçonnée, je maugréé une dernière fois entre mes dents « pas réellement »

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    Lien du postDim 7 Fév 2016 - 1:14
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    Annalynne & Clay / Janvier 2016

    « Pas encore. » Je retiens mon amorce de surprise, de soupir et cette volonté infime de vouloir revenir sur mes pas, incertaine d’avoir envie d’être effrayée par lui, incapable de déterminer si je pourrai surmonter ce qu’il semble vouloir m’avouer. Soulever enfin le voile du mystère Clay. Et si … s’il n’y avait pas eu ces mois, si ma peau n’avait pas réagi aussi bien sous ses doigts, et son être m’envoutant un peu plus à chaque fois … Si je ne l’aimais pas, je serais partie. J’aurai abandonné, l’aurai une bonne fois pour toute laissé de côté, mais je choisis de rester impassible, ou tout du moins, la jouer, et surtout de rester avec lui, et de laisser mes doigts l’enlacer. Je me persuade, le convainc, que je n’ai pas peur, que tout va bien, que je ne suis pas stoïque en vain. Pas encore, et quand alors ? Mes questions se figent, en suspend, tandis qu’on avance et que mon cœur bat lentement, constatant qu’il joue sur la courbe du temps. Etiolée par Clay qui resserre notre étreinte minime, les secondes s’affaiblissent, et nos pas aussi, j’en devine qu’on touche à ce but encore inconnu. « Tu m'en veux pour cette histoire il y a trois ans. » Ce n’est, cependant, pas une vraie haine, que je nourris à son égard, c’est plutôt que je n’aime pas la sensation d’avoir été lésée, de m’accrocher à un homme que je pensais connaitre et qu’il n’en est strictement rien en réalité. Et puisque c’est ce passé qui l’a forgé, et que le mien ainsi que mes erreurs présentes n’arrêtent pas de me poursuivre, j’estime être en droit de savoir qui se trouve avec moi. Avec qui j’ai dormi sous le même toit, et partagé les mêmes draps. Anxieuse, je cherche son regard, je tente, malgré l’incohérence de la soirée, de comprendre ce qu’il peut bien être en train de se passer. Mes lèvres pincées, quand ses mains retiennent la mienne, l’effleurent et me brisent de moitié. Sourcils froncés, je le laisse seul dictateur de mes mouvements, encore pour un petit temps, et je retiens ma langue de vipère de se délier. Pour ne pas le froisser, alors que je le sens sur le chemin du non-retour, me refuse à le couper. Je veux savoir, alors je saurai. Je veux et je sais exiger. Le monde entier le sait. « Mais ce n'est pas l'entière vérité » Je ne comprends plus rien, j’essaie de me repasser en boucle notre fichu réveillon de Noël et peu à peu l’intrigue laisse place à l’agacement, je ne veux plus de mensonge, je ne veux plus de secret, c’est lui-même qui nous l’a dicté. Et je frissonne par la faute de ma perdition, de mon esprit qui n’a plus vraiment de raison. « Qu’est-ce que tu … » veux dire par là, j’ai besoin de mot, éclaires-moi. « Je n'étais pas flic à New York. » Soit il ne l’était pas. Mais ça change quoi ? Je n’ai l’impression, et ça me dérange, de ne rien pouvoir arrêter, de ne pas savoir comment faire pour remonter ce même court du temps dont je le désignais détenteur il y a quelques minutes à peine. Je ne pourrai pas le blâmer, d’avoir eu plusieurs métiers, après tout, mon parcours est un tant soit peu étriqué, et beaucoup ne comprennent pas pourquoi j’ai décidé d’emprunter celui là. « pas réellement » Son regard fuit le mien, de ce fait il n’est pas compliqué de définir ce qu’il peut ressentir au sujet de ce qu’il a pu faire lorsqu’il était new-yorkais. Mes mains toutes deux vides des siennes s’élèvent furtivement, brassant du vent, et la cacophonie qui guide la moindre de mes réflexions m’assourdis. « Clay, je. » Je ne suis pas spécialiste en justice, je ne sais pas comment les choses peuvent se passer, comment on peut être flic sans l’être, comment on peut disparaitre, et même si je l’ai déjà entendu parler de son travail plusieurs fois, sur le coup, tout ça, ça ne fait pas grand sens pour moi. « Tu étais quoi ? » Concrètement, mes prunelles s’égarent ça et là, cherchant encore mentalement une solution à tout ça, et naïvement, je lui demande. « Tu protégeais quelqu’un ? » Et comme je regarde encore autour de nous, c’est comme un aimant, une attraction incontrôlée, le genre d’acte manqué que l’on n’arrive pas forcément à expliquer ; mes pupilles noircies sont attirées par la pierre qui se trouve à quelques mètres, juste derrière lui. Le prénom me frappe en premier, même si c’est celui avec lequel je l’ai le moins nommé. « Clayton … » Je passe alors devant mon partenaire, le contourne et m’approche, rapidement, je ne saurai dire pourquoi mes doigts vont heurter les lettres gravées, je les redessine de ceux là. Pour les rendre réelles, pour les marquer dans mon esprit. Clayton F. Cooper.. Lui. Je les détaille, plusieurs fois, les relis, les ancre en moi. Sa date de naissance, que je connaissais déjà, et celle de … Sa mort. Pas encore, dans ma poitrine ça cogne trop fort. Il avait raison, à présent j’ai peur, mais plus que cela, j’ai mal, de m’être fourvoyée à ce point-là. Je n’en veux plus de son secret, je hais la situation, cette façon dont il nous fait plonger à l'intérieur, ça induit en moi une vague de rancœur. Et je maitrise un haut le cœur. J’en perds ma capacité à respirer, je suffoque, et je me dis que c’est moi, au final, qui suis en train de crever. Je ne sais plus comment réagir, ne sais pas quoi articuler. Je n’arrive pas à détourner mes yeux de leur découverte morbide à souhaits. Contre toute attente c’est le désappointement qui me frappe au final. Me redressant, craintive, je le désigne de la main. « Qui es-tu ? » Si Clay Cooper est décédé, j’apprécierai savoir avec qui j’ai pu partager ces moments, ceux qui me paraissent si dérisoire à présent. De qui, j’ai pu tomber amoureuse, aussi niaisement.
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