Tu peux aller sur le canapé si ça te chante. Putaaaain ce qu'elle me saoulait quand elle agissait comme ça à ramener sa fraise. Elle voulait que j'aille dormir sur le canapé ? Sérieusement ? Eh mais.. on est chez moi encore là non ? Je tentais avec plus ou moins d'efficacité de garder mon calme tout en lui faisant des reproches, et elle finit par se redresser dans le lit pour me faire face en allumant la lumière. Ah bah enfin. Sauf que quand je vis la tête qu'elle tirait honnêtement, ça annonçait rien de bon. Comment oses tu me reprocher de passer du temps avec mon filleul sachant que son père est à l'hôpital pour des examens cancérologiques ? COMMENT TU FAIS ? dit-elle en chuchotant d'un air hystérique certainement pour ne pas réveiller Aaron. T'es tellement égoïste putain ajouta-t-elle rapidement sans que je n'ai eu le temps de dire quoi que se soit. Je la regardai pendant quelques secondes, sans voix, halluciné qu'elle me dise ça. Je te reproche pas de passer du temps avec lui, j'te reproche de faire la gueule au seul moment où on pourrait passer un moment rien qu'à deux ! Et j'te parle pas forcément de baiser là ! dis-je sur le même ton. Mais si j'étais en colère, je sentais qu'elle m'avait blessé aussi avec ces mots. Tellement égoïste ? Ce "tellement" voulait tout dire.. Et maintenant j'suis égoïste ?! Ok, excuse-moi de ne pas être aussi amusé que toi de jouer à la maman avec un gosse qui n'est pas le mien dis-je durement en me levant, attrapant un t-shirt et le passer au dessus de ma tête. J'en avais marre. Puis le "oooh on s'est disputés avec ton père pour une nana qu'on aime tous les deux et qu'on veut pas laisser partir, car elle compte plus que tout" tu peux aller te le mettre où je le pense. Mais... putaaain elle était pas possible ! Elle interprétait les choses c'tait un truc de malade ! Elle pensait vraiment ça ? Donc c'est bien ça ton problème dis-je en me tournant à nouveau vers elle. Une nana que j'aime et qui compte plus que tout ? Tu crois pas que t'extrapole un peu là ? Ça me saoule quand tu réagis comme ça ! Tu voulais que je lui dise quoi ? Que j'adore son papa et qu'on joue au foot tous les dimanche ensemble ? dis-je sur un ton hypocrite.

Je crois que je l'avais choqué avec mes mots, mais j'en avais tellement rien à foutre. Il gâchait tout ce soir, c'était tout, tu peux rien faire contre Wade. Tu m'énerves tellement si tu savais et ça me donne envie de pleurer étant donné que tu me rends malade. Je suis malade de toi Wade, une remarque de toi peut m'anéantir, comme ce soir. Ca fait peur de s'attacher à quelqu'un comme je le suis à toi. Je te reproche pas de passer du temps avec lui, j'te reproche de faire la gueule au seul moment où on pourrait passer un moment rien qu'à deux ! Et j'te parle pas forcément de baiser là ! Ah bah ouai c'était carrément un choix de te faire la gueule ce soir, c'est vrai que je suis en plein kiff, j'apprécie vraiment ce moment. Et maintenant j'suis égoïste ?! Ok, excuse-moi de ne pas être aussi amusé que toi de jouer à la maman avec un gosse qui n'est pas le mien Alors ça c'est dégueulasse. Mais genre vraiment. Je le regardais, sentant la colère monter de manière irrationnelle dans le creux de mon ventre. J'avais chaud d'un coup et je sentais les phrases, ces répliques qui pourraient lui faire mal à son tour se former dans ma tête. Pas être aussi amusé que toi de jouer à la maman avec un gosse qui n'est pas le mien. C'est me prendre en fourbe. C'est attaquer mes points sensibles, c'est tourner en ridicule la situation, me mettre plus bas que terre et critiquer mon rôle envers Aaron. Tout ça en quelques mots. Je lui répondais rien, j'essayais de me contrôler, ne cherchant pas à aggraver la situation mais non, j'allais pas oublier, certainement pas. Et c'est moi qui allais dormir sur le canapé. Je relevais déjà la couette pour poser mes pieds par terre, attrapant mon coussin avant qu'on évoque Emma. Donc c'est bien ça ton problème Tu croyais que c'était la météo ptete ? Une nana que j'aime et qui compte plus que tout ? Tu crois pas que t'extrapole un peu là ? Ça me saoule quand tu réagis comme ça ! Tu voulais que je lui dise quoi ? Que j'adore son papa et qu'on joue au foot tous les dimanche ensemble ? Je me levais, énervée, encore plus qu'avant. Et je pouvais pas lui hurler dessus, ça me frustrait. Son ton m'hérissait le poil, j'allais imploser. T'avais qu'à mentir, depuis quand tu te fiches de dire la vérité à un gamin de trois ans hein ? Quitte à lui dire, autant aller prendre le thé avec lui pour tout lui raconter. T'as pas à le mêler à des histoires d'adultes de cette façon, surtout pas de cette manière. Et encore moins à me cacher des choses, ça te rend encore plus coupable. J'avais envie de lui là. Ouai. Mais non. Je m'approchais de lui, contournant le lit. Tu me rends folle Forbes, j'ai envie de te hurler dessus, de te faire mal comme toi tu me fais mal. J'avais mal au coeur, à l'imaginer toujours désirer Emma, sans avoir tourner la page. T'es pas à elle, tu comprends.. pas vrai que tu comprends ?

Je voyais bien que je l'avais blessée avec mes mots et en même temps, j'y étais pas allé de main morte, je le savais. Mais j'étais tellement énervé qu'elle m'ait traité d'égoïste, de "tellement égoïste" que les mots dépassaient ma pensée. Ça aurait été n'importe qui, je l'aurais envoyé chié et puis basta. Mais à croire que quand il s'agissait d'elle, rien n'était plus pareil. Les mots faisaient plus mal, avaient plus d'impact. Elle pouvait à la fois me tirer vers le haut, et me descendre en un rien de temps, c'était comme ça. On parlait d'Emma, et je comprenais pas qu'elle s'emballe comme ça, qu'elle se monte la tête alors qu'au fond j'avais rien dit de spécial vis à vis de mon ex. J'avais juste pas voulu mentir ou quoi, c'était pas mon but. T'avais qu'à mentir, depuis quand tu te fiches de dire la vérité à un gamin de trois ans hein ? dit-elle en se levant à son tour, son coussin sous le bras. T'as pas à le mêler à des histoires d'adultes de cette façon, surtout pas de cette manière. Et encore moins à me cacher des choses, ça te rend encore plus coupable. Je lâchais un soupir d'exaspération, croisant les bras en la voyant prête à aller dormir sur le canapé alors que putain, c'était pas ce que je voulais. Coupable de quoi au juste ? De m'être disputé avec Jude à l'époque parce qu'il voulait se taper ma copine ? Tu serais restée zen toi à ma place ? dis-je en essayant de me défendre. Et je le mêle pas à quoi que se soit.. J'ai juste pas envie de jouer la comédie devant lui. Tu crois vraiment qu'il sentirait pas qu'il y a une ambiance bizarre ? C'est pas con un gosse ! m'exclamai-je en chuchotant, en me rappelant certaines scène de ma propre enfance, quand ma mère s'évertuait à faire semblant que tout allait bien. Briony se rapprocha alors de moi, et je voyais bien sur son visage que cette dispute, c'était pas ce qu'elle voulait elle non plus. Tu me rends folle Forbes, j'ai envie de te hurler dessus, de te faire mal comme toi tu me fais mal dit-elle alors que mon rythme cardiaque s'emballait de la voir si proche de moi et de l'entendre m'appeler ainsi. T'es pas à elle, tu comprends.. pas vrai que tu comprends ? J'eus un bon dans ma poitrine en entendant le ton de sa voix, ce stress qui semblait la gagner alors qu'elle posait ses yeux sur moi. Je ne disais rien pendant quelques secondes, comprenant soudain qu'elle était inquiète. Et ça m'faisait mal. Je voulais pas la blesser comme ça.. Oui je comprends chuchotai-je en plongeant mes yeux dans les siens, avant de glisser ma main dans le creux de sa nuque. Viens là.. dis-je en l'attirant pour la serrer contre moi. J'aimais pas ces situations, ça me rendait malade de voir qu'elle pouvait autant s'inquiéter comme ça. T'inquiète pas.. ya que toi.. murmurai-je dans un souffle, avant de lui relever le menton pour l'embrasser doucement.

J'avais mal au coeur, au ventre, partout. Wade avait réussi à toucher tout mon être par ses mots acides et brûlants. Il me connaissait, moi et mes faiblesses. Il avait voulu me faire mal. Mais j'ai essayé très fort de me convaincre que c'était sur le coup de l'énervement, un peu comme moi je faisais également, mais c'était plus dur d'imaginer pour l'autre que pour moi en fait. Pourtant, je gardais le silence, voulant déjà partir loin d'ici, loin de cet homme qui me rendait tarée. Mais la discussion continuait, sur Jude et sur Emma, sur Emma que Wade n'avait finalement pas oublié. Mais qui je suis pour dire qu'il doit arrêter de faire ça, alors que j'étais partie pour Andy.. sauf que je voulais pas qu'il parte, qu'il se rende compte que la mather était finalement celle qui lui fallait. Parce qu'après tout, elle était toujours dans les études, elle était jeune, elle voulait pas se poser réellement, elle n'avait pas des problèmes de santé comme moi, elle était.. mieux. Coupable de quoi au juste ? De m'être disputé avec Jude à l'époque parce qu'il voulait se taper ma copine ? Tu serais restée zen toi à ma place ? Mauvaise défense. A l'époque ? Vraiment ? T'aurais certainement pas tiré cette tronche là si c'était du passé. Il l'a toujours dans le viseur, c'est évident. Oses me dire en face que tu as jamais envie de tuer les personnes avec qui elle s'envoie en l'air. Vas y. Essaies donc de me mentir alors que je connais la fucking vérité. Et je le mêle pas à quoi que se soit.. J'ai juste pas envie de jouer la comédie devant lui. Tu crois vraiment qu'il sentirait pas qu'il y a une ambiance bizarre ? C'est pas con un gosse ! Je suppose qu'il faisait référence à son enfance mais putain elles sont tellement pas similaires. Il a TROIS ans, TROIS ANS Wade, il en a rien à carrer là. Il vit déjà des choses assez dures, n'a presque aucun repère dans la vie alors c'est vrai que c'est TRES intelligent de t'enlever des possibilités de ce gamin. Parce que sinon, il aurait pu être l'un d'entre eux. Il était mon mec, le mec de la marraine. Il aurait pu être une figure masculine pour le petit mais non. Pu possible maintenant. J'avais envie d'extérioriser tout ce que je ressentais et j'avais mal. Je me rapprochais de lui, attirée comme un aimant, voulant lui donner un coup mais non. C'était pas très civilisé de faire ça. Je me mettais à nue devant lui malgré moi et je regrettais aussitôt mes paroles, surtout que Wade ne répondit pas immédiatement. Je m'étais trompée, c'est tout, on était pas faits pour être ensemble. Oui je comprends Je relevais mon regard vers le sien qui était déjà tourné dans ma directement, provoquant des frissons tout le long de mon épiderme. Viens là.. J'allais me blottir contre le jeune homme, mon cousin toujours entouré de mes bras. Je me sentais pas rassurée pour le moment mais au moins, j'étais contre lui et ça faisait déjà énormément de bien. T'inquiète pas.. ya que toi.. Mon coeur loupait un bond et je sentais une poussée d'amour monter en moi. J'avais envie de pleurer presque et quand ses lèvres se collèrent aux miennes avec tendresse, je me sentis.. vraiment mieux. C'était mon médicament Wade. Et ma maladie. Il était tout. Okay.. C'est vrai qu'il me semble qu'il n'avait pas vu depuis longtemps Emma et ça me faisait du bien de le savoir, comme ça il était pas tenté de faire une connerie ou quoi. Je restais là, ma joue contre le torse du mather, près de son coeur vu que j'étais un minimoy. Respires, ton coeur il va trop vite là.. je peux pas me calmer avec ce rythme. râlais-je en souriant un peu, avant de jeter mon coussin sur le lit pour entourer sa nuque de mes bras. 1, 2.. Et j'enroulais mes jambes autour de ses hanches avant de rigoler en voyant son léger déséquilibre. T'es nul. Et je venais retrouver ses lèvres. Je pouvais pas être rancunière alors que j'avais réellement besoin de le retrouver. A notre façon. Puis si on pouvait oublier mon stress et mes sentiments mis à mal, c'est bien mieux. C'est une stratégie de diversion.

A l'époque ? Vraiment ? T'aurais certainement pas tiré cette tronche là si c'était du passé dit-elle en parlant de Jude, alors que je tentais de me défendre pour ce que j'avais dit. Je comprenais qu'elle était en train de se monter la tête, d'imaginer le pire, mais je savais pas comment la rassurer, d'autant plus que je me sentais littéralement acculé là, comme si j'avais fauté. Alors que c'était pas le cas. J'ai pas dis que je l'avais pardonné, j'ai dit qu'il m'a saoulé pour cette raison et ouais, je peux toujours pas le piffer à cause de ça dis-je en serrant légèrement les dents, agacé par tout ça. Oses me dire en face que tu as jamais envie de tuer les personnes avec qui elle s'envoie en l'air. Vas y. Aie. J'étais censé répondre quoi là ? Parce que même si dans les faits elle exagérait, elle avait raison sur le fait que.. j'avais les boules. Ouais j'étais jaloux de savoir qu'elle s'envoyait en l'air avec d'autres gars, avec mes potes même comme Duncan. C'est quoi l'intérêt de dire ça ? Puisque que c'est avec toi que je suis non ? dis-j en soupirant. Si j'avais quitté Emma, c'était quand même parce que j'aimais Briony et que c'est avec elle que je voulais être quoi. Il lui fallait quoi de plus ? Le sujet dérivait sur Aaron et non, je pouvais juste pas lui mentir. J'aimais pas ça, c'est tout. Surtout que c'était le gosse de Jude quoi. Il a TROIS ans, TROIS ANS Wade, il en a rien à carrer là. Il vit déjà des choses assez dures, n'a presque aucun repère dans la vie alors c'est vrai que c'est TRES intelligent de t'enlever des possibilités de ce gamin. Je commençai sérieusement à en avoir marre de tout ça. Parce que j'me rendais compte qu'elle avait des attentes que je pouvais pas lui donner avec ce gamin. Désolé, mais j'ai jamais demandé à faire partie de sa famille moi dis-je d'un ton froid. Mes paroles provoquèrent un silence de glace et honnêtement, je ne savais plus quoi faire. Aller dormir sur le canapé, l'envoyer chier, l'embrasser comme un fou comme j'en mourrais d'envie.. Elle me retournait complètement le cerveau. Et puis elle s'était approchée, prononçant ces mots qui faisaient battre mon coeur malgré moi alors que je la serrais à présent contre mon torse, complètement paumé. Je l'embrassais, parce que c'était tout ce dont j'avais besoin. J'avais besoin d'elle. Qu'elle me fasse oublier le fait que j'avais été un connard avec Emma, qu'elle me manquait, aussi, même si je ne pouvais clairement pas le lui avouer. Respires, ton coeur il va trop vite là.. je peux pas me calmer avec ce rythme. J'eus un léger sourire en coin, amusé et rassuré aussi de la voir un peu plus détendue. Même si de mon côté, je restais dans le flou. C'est ta faute.. murmurai-je en appuyant mon front contre le sien. Ouais, c'était sa faute. Sa faute si j'étais autant à fleur de peau avec elle, si je perdais la boule en sa présence. Elle se débarrassa alors du coussin qu'elle tenait toujours pour enrouler ses bras autour de mon cou, créant une boule de chaleur à l'intérieur de mon corps, avant de faire un petit décompte qui me permis tout juste de comprendre ce qu'elle voulait faire. J'attrapais ses cuisses en vacillant, me prenant du coup une remarque au passage qui me fit sourire. Et puis elle revint m'embrasser, de manière plus suggestive cette fois, créant des palpitations dans tout mon corps. Je comprenais pas ce qu'elle voulait. J'étais perdu, j'arrivais pas à comprendre ce qui se passait dans sa tête.. Alors je lui rendais son baiser avec fougue, presque de manière désespérée. Sans réfléchir davantage, j'avançai jusqu'à plaquer son dos contre le mur, mes mains remontant avec force le long de ses cuisses pour accéder à ses fesses. J'avais envie d'elle. J'avais cette envie bestiale au fond de moi, et je ne pouvais pas me contrôler.

Pour moi, Wade était toujours aussi jaloux de Jude et tout le monde en fait, et il voulait juste pas se l'avouer, ou il avait trop intériorisé en mode "oh non c'est pas bien de ressentir ça, faut que je me stoppe". J'ai pas dis que je l'avais pardonné, j'ai dit qu'il m'a saoulé pour cette raison et ouais, je peux toujours pas le piffer à cause de ça Lol. Il croit vraiment que je vais gober ça putain, il le pense vraiment. Et mon cul c'est du poulet. lui répondis-je avec un sourire bien faux, avant de lui lancer le défi de me dire que ça lui faisait rien qu'Emma refasse sa vie ailleurs. C'est quoi l'intérêt de dire ça ? Puisque que c'est avec toi que je suis non ? Et c'est là que je comprenais. Pour savoir à quel point t'es possessif avec elle et à quel point t'es en manque d'elle. Je pense que j'ai ma réponse, pas la peine de dire quoi que ça soit d'autre, t'es grillé. Maintenant, vas voir ailleurs si j'y suis. Enfin, non, faut régler d'autres trucs. Trop de sujets de dispute en un. Il aurait dû me laisser dormir. Désolé, mais j'ai jamais demandé à faire partie de sa famille moi Là, c'était le blanc total. Il avait touché en plein coeur. T'es en train de rompre là ? Sa famille, c'est la mienne. Asshole. Et pourtant, j'étais allée vers lui, pour lui dire que je détestais et ça se finissait par un baiser, par deux corps l'un contre l'autre qui cherchait à se calmer et comprendre pourquoi c'était parti à ce point en freestyle. C'était pas une situation que j'adorais vivre mais c'était obligé je suppose avec les deux caractères qu'on avait. Un couple merveilleux qu'on formait vous avez vu. C'est ta faute.. Vrai. Mais ça allait se calmer là non ? Je finis par lui sauter dans les bras, enroulant mes jambes autour de ses hanches. Le baiser qu'on échangeait n'avait pu du tout la même saveur qu'avant. Beaucoup plus nous. Mais aussi vraiment plus désespéré. On avait besoin, en tout cas moi, de le sentir près de moi, de me rassurer, qu'il me fasse comprendre qu'il m'aimait fort, qu'il voulait être dans ma famille, qu'il était à moi aussi. J'étais possessive j'y pouvais rien. J'enlevais rapidement mon haut, sous les baisers de mon copain avant de m'emparer du tshirt que Wade avait remis pendant notre dispute. C'était mieux, vraiment mieux comme ça. Faut pas faire de bruit.. finis-je par dire en chuchotant par rapport à Aaron.

J'en avais marre de tout ça, marre de me sentir acculé et perdu entre ce que j'avais fait ou pas fait, dit ou non.. Je voulais pas me prendre la tête avec elle au départ, merde. Mais quand elle me parlait d'Emma et de la jalousie que je pouvais ressentir face aux mecs qu'elle se tapait, je répondais comme je pouvais, sahcant très bien que ça ne passerait pas. Pour savoir à quel point t'es possessif avec elle et à quel point t'es en manque d'elle. Je pense que j'ai ma réponse, pas la peine de dire quoi que ça soit d'autre, t'es grillé. Je soutenais son regard sans ciller, déglutissant avec difficulté en sachant très bien qu'elle avait raison. J'étais possessif avec Emma, c'était plus fort que moi, même si en ce moment elle était davantage à vouloir me mettre son poing dans la gueule qu'autre chose. J'aurais pu mentir à Briony.. j'aurais ptetre dû même. Mais la discussion dévia sur Aaron et là, je lâchais plus ou moins le fond de ma pensée. J'étais pas à l'aise. Je l'avais jamais été avec les gosses mais là, c'était encore différent, parce que Briony voulait me mêler à se gamin de près en sachant très bien que j'étais en froid avec son père. Non, je voulais pas devenir le tonton Wade. T'es en train de rompre là ? Sa famille, c'est la mienne. ... Ouais, j'avais pas vu les choses ainsi. Mais non je veux pas rompre.. murmurai-je presque avec désolement. C'était pas ce que je voulais, je voulais pas de tout ça. Je pouvais faire des efforts.. mais qu'elle me mette la pression comme ça, c'était trop. On finissait pourtant par se rapprocher, et j'étais complètement perdu. Je savais plus démêler le vrai du faux avec Briony, savoir quand elle voulait vraiment coucher avec moi ou changer de sujet pour nous faire oublier tout ça. Je savais plus. Mais le désir que j'avais pour elle semblait dominer plutôt que d'essayer de trouver des solutions. Elle me rendait dingue elle et son corps désirable qu'elle dévoilait petit à petit.. Faut pas faire de bruit.. dit-elle en chuchotant alors que je sentais l'envie d'elle me gagner de plus en plus et que je le lui faisais comprendre en rapprochant encore mon corps du sien, la coinçant encore un peu plus entre le mur et moi. Ca, ça dépend de toi.. dis-je dans un murmure en lui enlevant ses derniers vêtements. Je savais qu'on avait pas réglé certaines choses, et que faire l'amour n'allait pas tout arranger comme par magie. Mais retrouver Briony lors de cette étreinte me fit un bien fou, comme le fait de m'endormir contre elle en la prenant dans mes bras. Et puis, demain était un autre jour.