-''Quoi? Qui n'aime pas mélanger sexe et affaire?''

Son regard à ma réponse m'amusait. D'accord, tout le monde n'avait pas la même définition du plaisir mais j'aimais bien mélanger des trucs que j'aimais...Juste à cette dernière pensée, je secouais la tête, définitivement cela ne sonnait pas comme je l'aurais voulu. Ensuite, le sujet été venu sur la table. On avait mis fin à notre histoire sur un terrain d'entente commun, mais disons quand j'avais appris sa couchette d'un soir avec la fille dont ces parents avaient déjà planifier un avenir avec elle, bref je m'étais remise de cette histoire. Je haussais les épaules et dit à mon interlocuteur:

-''Ouais dommage pour lui qui doit se réveiller à côté de sa fiancée actuelle en regrettant que c'est avec elle qui m'a trompée et pas plus jolie que moi, tant pis son problème le mien.''

Bien sûr que cette histoire m'avait renduit triste mais j'avais réussi à passer au travers. J'étais contente qu'il accepte de me suivre près de où on s'était croisés. Il mentionna de me laisser le fauteuil. J'affichais un sourire de victoire et lui dit sourire en coin:

-''Tu apprends vite.''.

On retournait à l'endroit et je l'écoutais parler. Je lui céda le point, c'était peut-être normal qu'on ne s'était pas croisés en 3 ans. J'étais surprise même de ne pas l'avoir croiser à une fête mais bon, c'est vrai que c'était seulement cette année que j'avais décidé d'intégrer une confrérie.

-''C'est drôle que tu dises sa parce que honnêtement j'aurais fait la même chose. En droit? hmmm c'est bien. Archéologie et histoire, la pomme tombe pas loin de l'arbre.''

Je le laissais s'asseoir et dès mon derrière se posait sur le fauteuil de JFK, je ne pensais pas ressentir ce genre de sentiment. C'était comme si c'était Noël, le moment où les enfants venaient de réveiller leurs parents parce qu'ils avaient vus que le Père Noël. Je regardais Alejandro un peu embarassé et je trouvais sa question marrante, savourant le moment:

-''Depuis le temps que je rêvais de m'asseoir sur ce fauteuil. Fan de Kennedy qui n'est pas fan de JFK? oui une fan  mais je t'avoue avoir un penchant pour Reagan et Bill Clinton avant qu'il coule et l'autre se retrouve impliquer dans un scandale célèbre.''.

Je passais ma main dans le côté gauche du fauteuil à la recherche de la couture que je recherchais...

Hazel ne donnait pas l'impression d'être une jeune femme très... comment dire... le plus simple serait de dire qu'elle est plutôt franche et c'était assez amusant et rafraîchissant comme attitude. Elle n'était pas non plus gênée de dire de manière à peine sous-entendue qu'elle aime le sexe. Alejandro de son côté gardait un ton plus neutre.

-Dis comme ça...

Après quoi, sans même l'avoir demandé, ce qui témoigne encore une fois de la franchise et des manières plutôt directes d'Hazel, il apprenait ce qui était arrivé entre Harry et elle: le cas classique d'infidélité, mais mine de rien, il était fiancé à sa maîtresse désormais. Sacrée histoire.

-Bonne façon de voir la chose je crois.

Visiblement, la belle blonde semblait être passée à autre chose depuis trois ans et c'est bien normal! Bien contente de son dernier commentaire, Hazel était heureuse de voir qu'il apprend vite. C'est un de ses nombreux talents, ahah! En route vers le fauteuil de Kennedy. Elle ne parut guère enthousiasmée ou impressionnée par le fait qu'il soit en droit, à la meilleur université du monde dans ce domaine. C'est peut-être parce qu'elle préfère encore creuser des trous dans le désert en espérant trouver des babioles.

-Ah bon? Pourquoi?

Son père devait être archéologue ou un truc du genre et elle était donc Lara Croft incarner, paire de seins compris. Oups, il a pensé cela? Tandis qu'Hazel expliquait à quel point elle était fan de Kennedy, Alejandro prenait quelques gorgées de bière. Reagan, certainement pas son préféré et Clinton... sans commentaire.

-Perso, je préfère FDR. Élus quatre fois président, il a sorti les US de la pire crise économique de l'histoire et leur a fait gagner la Deuxième Guerre. C'est pas mal je trouve comme record.

Quand on y réfléchit et c'est triste de le dire, Kennedy est mort avant d'avoir pu accomplir quoique ce soit, hormis le blocus de l'île de Cuba c'est à dire. Ce qui n'empêche pas le dernier président assassiné d'être un mythe. Tandis qu'il parlait, Alejandro remarquait bien la main gauche d'Hazel qui semblait gratter pour quelque chose.

-Ça va?

Demandait-il en désignant des yeux la main gauche de la Quincy.

J'allais peut-être un jour regretter d'être aussi franche, malgré que je ne voyais pas cela comme un défaut, c'était un des côtés forts de ma personnalité et c'était seulement un bon moyen de briser la glace avec les inconnus. Malgré que je pouvais dire tout haut, ce que les autres auraient tendance à dire tout bas, je n'avais pas fait l'allusion que je venais de scander que j'aimais le sexe indirectement. Bref, j'allais pas en faire un plat pour sa. Je lui faisais un simple clin d'oeil, signe qu'on s'était compris. Je n'avais pas eu le choix de lui raconter ce qui s'était passé avec Harry mais bref, il y avait plus rien, cela faisait des lustres que j'avais tourné la page.

-''Ouais, c'est le passé maintenant.''.

Honnêtement, je n'aurais jamais pensé qu'Alejandro serait étudiant en droit, c'était une étude précieuse et loin d'être pour les prétentieux de première classe. Je le regardais drôlement quand il me demandait pourquoi en faisant allusion à mes études. Genre il avait déjà oublier ou quoi? Je roulais des yeux et dit:

-''Archéologie et Histoire comme mes parents ont fait comme cursus scolaire. Tu te souviens, c'est eux qui donnait la réception avec le match de polo? Les professeurs archéologues les plus réputés de Londres à qui le British Museum of History and Archeology doit quelques reliques? .

J'étais découragée, mais je lui attribuais cela à être un mec point barre. Son choix de président m'intriguait, à l'entendre énumérer les prouesses de Roosevelt, il croyait m'apprendre quelque chose? Je me sentais presque bête de ne pas l'avoir nommée en premier.

''Roosevelt, c'est super comme choix. J'avoue t'avoir sous-estimé, j'aurais presque crue m'attendre à ce que tu me parles de Nixon. Tu gagnes des points toi.''

Je continuais à chercher l'endroit... je passais ma main sur le côté gauche, mis ma main en dessous du coussin et senti une petit truc, une ouverture. Je souriais, répondant à Ortega:

[color=#e69b0b]-''Oh ouais sa va...j'y suis presque.''[color=#e69b0b]dans sa poche se trouvait un couteau suisse les fameux canifs. Je le pris pour faire une petite incision dans le fauteuil. Je poussais ma main entre plus bas et toucha ce qui semblait être une boîte.

-''Oh mon dieu.''.

Je grimaçais pour la sortir tant bien que de mal et réussit à la sortir. Une boîte toute poussièreuse...

Alejandro ne se souvenait pas (et se demande même s'il l'a déjà su) que les parents d'Hazel faisaient dans l'archéologie et pas qu'un peu apparemment.

-Tout cela remonte à quatre ans, je ne me souviens pas de tous les détails. Je crois que je pourrais me souvenir de eux si je les voyais. C'est bien que tu suives leur trace.

Un sentiment que l'Espagnol pouvait comprendre, puisqu'il faisait pareil, faisait ce que sa famille attend de lui, comme étudier en droit par exemple. D'ailleurs, puisqu'Hazel étudie en histoire, il pouvait avoir une discussion sur le sujet avec la jeune femme, mentionnant sa préférence pour le président Roosevelt. Quand la belle blonde mentionna qu'elle s'attendait à ce qu'il opte pour Nixon, Alejandro roula des yeux. Franchement...

-Content de te l'entendre dire.

Faut croire qu'elle a une vision tronqué de lui. Le plus vite elle s'en rendra compte, le mieux ce sera. Le plus intrigant, c'était que la jeune femme semblait chercher quelque chose du long de la couture du fauteuil et disait presque l'avoir. Le jeune homme fronça des sourcils, mais au moment où elle sortait un couteau, il se retournait et jetait un coup d’œil vers le bar, les gens, de crainte que quelqu'un les remarque.

-Qu'est-ce que tu fais? Tu vas quand même pas te découper un morceau de ce fauteuil?

Non mais elle était complétement folle ou quoi? Quand il la vit faire une incision, aussi petite soit-elle, sa bouche tomba, il n'en revenait pas. Ok, là, ce n'était plus drôle du tout! Imaginez maintenant sa surprise quand il vit Hazel sortir une petite boîte de cette fente. Euh... quoi?!

-Qu'est-ce que c'est?

Maintenant, Alejandro était devenu aussi curieux qu'elle et cette histoire d'incision était déjà oublié. Non mais si ça se trouve, elle vient de trouver le trésor perdu de Kennedy!

J'allais pas m'attendre à ce qu'il se rappelle de tout évidemment mais comment oublier quand tu es invité à jouer un match de polo pour une des plus prestigieuses fondations d'Angleterre? Je l'ignorais un peu en concédant le point qu'effectivement sa remontait il y a plus de 4 ans passés, même si moi je me rappelais en quoi les Ortega avaient fait fortune.

-''C'est gentil.''

J'étais contente de me venger un peu de lui en le narguant que je m'attendais à ce qu'il avoue une admiration pour le président Nixon. Genre, toute personne saine d'esprit ne choisirait pas Nixon comme leur président favori, genre la chose la plus brillante qu'il avait de son mandat, c'était d'avoir démissionner lui-même avant que le Congrès le fout à la porte. Sans regarder Alejandro, concentrée à obtenir mon butin, je dis à ce beau latino:

-''Je rigole. Dis-toi qu'on est quittes.''

Je devais agir rapidement, je ne voulais pas attirer l'attention du beau barman en apportant une légère modification au fauteuil de Kennedy malgré son historique, c'était que léger rien ne changerait vraiment. Lorsqu'il parlait, je lui jeta un regard noir dans le sens genre la ferme et observe.

-''Chuuuuuuuuttttttt, personne ne verra rien.''.

Mon heure de gloire suiva, je soufflais sur la boîte pour que la poussière s'enlève. J'étais hyper excitée, j'en revenais pas que mes pistes aboutissaient vraiment à une petite boîte aussi bénigne que c'était, mais sa prouvait que j'avais la passion de l'archéologie de mes parents. J'avais eu peur qu'Alejandro capte l'attention des autres clients dans le pub. Pour l'instant, il n'y avait aucune chose à signaler. Je pris des gants de latex dans ma poche et je disais en ne quittant pas la boîte des yeux:

-''Alejandro, sa c'est une piste qui m'a demandé des semaines de travail. C'est pas quelque chose de super gros mais en tant que fan de Kennedy...''

J'ouvrais la boîte doucement et vit des papiers vieillis ainsi qu'un stylo. Je mis ma main devant ma bouche sur le coin de l'émotion. J'en revenais pas, je lui fis signe de la tête pour qu'il s'approche genre discrètement:

-''Voici la boîte à discours que Kennedy laissait ici. C'est des feuilles brouillons de discours avec des idées....et voici, selon les dires, un stylo personnalisé JFK de Jackie Kennedy elle-même.''.

Je le regardais, les larmes aux yeux mais je refermais la boîte la glissant dans ma poche de manteau et m'évacha sur le siège. J'avais ma trousse de secours avec moi, dont fil et aiguille. J'avais prévu mon coup alors avec tant de bien que de mal, je pris Alejandro qui était venu voir comme écran et je réussis à effacer mes traces de travail sur ce siège historique. Je le regardais ensuite, ses abdos à la hauteur des mes yeux et je penchais ma tête pour le regarder.

-''Gracias amigo.''

Voilà qu'Hazel venait de sortir un couteau suisse. Alejandro imaginait que c'était pour se prendre un morceau du fauteuil pour se la jouer tomb raider, sauf que finalement, elle fit pire, ou mieux, c'est selon, en faisant une incision, assez grande pour retirer une petite boîte de sa cachette. En tout cas, le regard hostile qu'elle lui lançait alors, avec un couteau dans les mains en prime, était limite flippant. Silencieux, il jetait à nouveau un coup d’œil vers le barman. Si ça tournait mal, il prétendra ne pas la connaître. Ce qui est presque le cas de toute façon.

Du moment où elle trouvait la petite boîte, Alejandro devenait curieux, curieux de savoir ce qu'il y avait dans la boîte, mais aussi, comment elle avait pu savoir que cela se trouvait dans le fauteuil et etc. Visiblement, elle était préparée, avec ces gants de latex et tout. Par réflexe, le beau brun s'était levé, pour se rapprocher un brin. D'ailleurs, il s'étirait la tête, bière en main, pour essayer de voir ce que la boîte contenant quand elle l'ouvrait.

-Hey bah ça alors... Comment tu as su que cette boîte se trouvait ici? Qu'est-ce qu'elle faisait là?

Cette histoire était-elle un coup monté, y avait-il une caméra quelque part prêt à le ridiculiser encore une fois? Ouais, depuis qu'on l'a empoisonné un bal, Alejandro est plus parano que jamais. Le jeune homme se rapprochait doucement et vu qu'Hazel était sous le coup de l'émotion, il évita de suggérer que JFK n'écrivait probablement pas ses discours lui-même. Finalement, la belle s'efforçait de réparer les dégâts que sa découverte avait occasionné, alors pendant ce temps, Alejandro monta la garde si on peut dire, jusqu'à ce qu'elle eut fini.

-Amigo? Oula, freines ton enthousiasme chiquita.

Il n'était pas prêt de la qualifier d'amie et puis cette façon trop familière de parler espagnol était ridicule. Ils ne sont pas dans un roman savon non plus. Puis, avec un petit sourire, il ajoutait:

-J'accepte tes excuses à genou ceci dit. Tu peux te relever.

Bien sûr lorsqu'on faisait une trouvaille en importance ou pas pour le monde de l'archéologie et de l'histoire, tout était pris au sérieux mais demanderait des analyses pour confirmer ce que c'était. Je reprenais la petite boîte de ma poche, et sorti un sac qui ressemblait à un sac ziploc pour y mettre mon butin. Je m'assurais de sceller le tout et je fini par sortir un stylo pour écrire la date et l'heure. J'étais bien consciente de mes actes même si cela pouvait me mettre dans le pétrin. J'avais voulu faire sur qu'Alejandro ne prenne pas l'occasion pour me descendre, là je l'aurais probablement étranglée de mes propres mains.

Il semblait bien intéressé de savoir comment j'avais pu deviner que c'était là dans ce fauteuil. Je finissais de ramasser mes trucs et lui répondit naturellement:

-''Tu sais, c'est un peu un style à la National Treasure le film de Cage. En faisant un compte-rendu sur le court mandant de JFK, un bouquin parlait du 21st Amendement et ce que JFK venait y faire, alors j'ai su également que le président aurait caché cette boite ici. J'ai suivi cette piste et mes recherches se concrétisaient alors il fallait que j'y aille jusqu'au bout.''

Je m'attendais pas à ce qu'il soit impressionné mais c'était ce que faisait les chasseurs de trésor faisait alors que les archéologues étaient sur le terrain, sur un même site. J'avais terminé d'effacer mes traces alors que je l'entendis presque s'indigner à la mention du mot amigo. Je roulais des yeux et j'évitais de sortir un mot qualifié d'injure dans sa langue.

-''D'accord Alejandro pas besoin de t'offusquer avec une extranjero.'' .

Et dire que je commençais à le trouver sympa.

-''Je peux t'offrir un autre verre ou je suis pas digne de ton temps?''

Hazel finissait sa petite mission d'archéologue en herbe, ou de fouineuse, c'est au choix. Quand elle lui mentionna le film Trésor national, elle dut voir les points d'interrogation chez l'Espagnol qui n'avait visiblement pas vu ce film. Apparemment, elle avait fait une petite enquête et avait découvert ce que des dizaines de biographe du président avaient ignoré depuis. Coup de chance? En tout cas, les efforts d'Hazel avaient visiblement porté fruit.

-Et tu vas garder cette boîte et son contenu pour toi ou..?

C'était presque tentant de lui acheter, mais parions que cette boîte n'était pas à vendre, pour le moment et puis Alejandro risquerait de se mettre à dos sa nouvelle maison si la nouvelle s'apprenait. L'idée ne fit que traverser son esprit comme un réflexe finalement. Par contre, la façon de parler spanglish d'Hazel lui tombait un brin sur les nerfs. D'abord, ils n'étaient pas amis, mais elle en rajoutait avec un nouveau mot. Franchement, ça le vexait, car il n'est pas un réceptionniste d'hôtel qui doit faire semblant d'être heureux d'entendre une étrangère réussir à placer un mot d'espagnol par phrase anglaise.

-Je t'en pris, si tu veux me parler dans ma langue, fais des phrases complètes. Juste un mot, c'est agaçant.

Sinon, il va parler espagnol avec un mot en anglais ici et là, on verra si elle apprécie et si elle se pense intelligente à placer un mot d'espagnol ici et là, bah c'est raté. Après quoi, il s'assoyait sur le fauteuil sur lequel il était assis un peu plus tôt et se passait une main devant le visage. Il n'en revenait toujours pas de toute cette histoire de boîte et il mit une ou deux secondes à réaliser qu'Hazel venait de lui poser une question.

-Euhm? Oh, je vais finir celui-là. Après, je crois que je vais rentrer.

Inutile de s'attarder ici plus que nécessaire. Il imagine qu'Hazel devra rentrer bientôt aussi, elle devait avoir hâte de partager sa découverte, quoique sa suggestion contrastait avec cette idée. Il se permit donc de prendre son verre et faire un commentaire avant de prendre une bonne gorgée de bière.

-C'est drôle, si j'étais toi, je n'aurais qu'une envie: celle de partager avec le monde entier ma découverte.

Le beau brun ne resterait pas assis dans un bar à boire un verre calmement en tout cas!

Bonne question d'Alejandro. Devrais-je garder le contenu de la boîte pour moi-même ou montrer à la communauté des chercheurs, ma découverte? Soudainement, j'hésitais. C'était comme si j'avais le secret du monde entier sur les épaules et que j'avais la pression. Je ressortais le sac où la boîte était et je fixais le truc un moment.

-''Tu as envie qu'on examine sa de plus près?''.

J'étais surprise de voir son agacement ou fait que je placais quelques mots espagnols pour tenter de me familiariser avec lui. Il devait être dans l'ignorance que ce n'était pas de ma faute, je voulais juste faire des efforts pour être amicale avec lui, à moins qu'il préférait la chieuse de service. D'un autre côté, je pouvais le comprendre, c'était comme si quelqu'un essayerait de parler anglais avec l'accent de Londres, rien de plus fatiguant que des amateurs. Je pris une respiration en tentant de fouiller dans ma mémoire, l'espagnol de l'école privée.

-''Lo siento, yo sólo quería ser amable.''.

Bon, j'espérais que cela faisait du sens pour lui. Bizarrement, j'étais presque décue qu'il me disait qu'il devait rentrer après, mais bon, il fallait que je me rappelle qu'on était pas amis. Je commençais à retirer la boîte du sac et je ne le regardais pas trop concentrer avec ma relique.

-''Disons que je veux profiter de mon moment de gloire avant que sa aille dans un musée ou que quelqu'un voudra l'acheter.''

J'avais envie de hurler de joie, d'appeler mes parents à Londres pour leur dire que je venais de faire ma première découverte en Amérique mais j'étais sous le choc quand même, je n'aurais jamais crue avec raison. Je remis une paire de gants en latex dans ma poche et demanda à l'Espagnol:

-''En tout cas, c'était sympa de te revoir, qui sait s'y il va avoir une prochaine fois.''

Hazel paraissait hésitante après qu'Alejandro lui ait demandé si elle comptait garder cette boîte pour elle ou non. Tout à coup, elle semblait moins certaine des intentions qu'elle avait avant.

-Je crois qu'il vaut mieux que tu le laisses dans ce sac pour ne pas l’abîmer. Je serais heureux quand même que tu me tiennes au courant de l'évolution de ta... découverte.

Ouais, il imagine que c'était le bon mot. En bout de piste, l'Espagnol se fit sage et écarter ses propres désirs ou bien sa curiosité. En revanche et peut-être un peu sévèrement, il s'énerve quand la belle blonde tente de pousser des mots d'espagnol au travers de ses phrases. La pauvre tente alors, avec un brin maladresse, une petite phrase en espagnol, mais pour l'encourager, le beau brun lui fit un beau sourire, visiblement ravi de l'entendre essayer de cette façon.

-Ah, voilà. Tu es bien plus mignonne quand tu fais un essaie sincère.

Bien sûr, il adorait en prime l'accent particulier qu'avait la jeune femme quand elle parlait sa langue, c'était très exotique, même si sa fluidité en souffrait. Pour ce qui est de l'amitié, Alejandro n'est pas le genre d'homme qui considère une personne comme son amie en un clin d’œil. Il a ce côté un peu froid et distant avec les étrangers et Hazel était une étrangère à ses yeux. Ils s'étaient rencontrés une fois et n'avaient pas vraiment été proche, ni même en entente cordiale.

-Tu serais prête à vendre ta première découverte?

Demandait-il, un brin curieux. Compte tenu des circonstances, il la trouvait très sereine et calme en tout cas. La pauvre devait se contenir de trépigner de joie. Après, cela attirait l'attention sur elle et cela ne serait pas forcément bon. Le jeune homme finit sa bière et posait le verre vide sur la petite table.

-Bien si on se recroise, je serais heureux que tu viennes me saluer.

En espérant quand même qu'elle soit plus sympathique dès le départ la prochaine fois.