Viva Las Vegas
Alejandro Ortega feat.  L. Victoria S.-Wildingham

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Somme toute, Victoria s'était quand même rapidement changée, Alejandro aussi d'ailleurs, mais ils s'étaient bien préparés, tous deux plutôt perfectionniste. Un dernier petit coup d’œil dans le miroir et il avait rejoint le salon, ou il patienta quelques instants avant que son amie ne vienne le rejoindre. D'emblée, la belle blonde lui lâchait un compliment, ce qui anima tout de suite un charmant sourire chez le beau brun.

-Tu trouves? C'est en partie grâce à toi.

Elle avait fait un choix avisé. Alejandro ne se gêna pas ensuite pour bien regarder Victoria de la tête aux pieds et à nouveau des pieds à la tête. Impec' et puis, quelle beauté. La belle sut se mettre en valeur et demandait ensuite son avis à son ancien amant d'été.

-Alors? Peu de femmes me laissent avec peu de mots comme toi.

C'était un beau compliment, mais sincère surtout et quand Alejandro faisait ce genre de compliment, il avait sa façon à lui de regarder son interlocutrice dans les yeux. Bien assortis, ça, ils l'étaient et le beau brun sortit son téléphone.

-Et comment! Il faut prendre une photo pour immortaliser cela!

Il se rapprocha, passa un bras autour de la taille de Victoria, étira son autre bras qui avait son téléphone en main, fit un beau sourire et hop, photo prise. Il montrait ensuite le résultat à la belle blonde, tout sourire, visiblement heureux du résultat. Faudra qu'il la mette sur son facebook, parions qu'il fera quelques jaloux.

Alejandro rangeait son téléphone quand il vit du coin de l’œil Victoria qui se prenait une autre coupe de champagne. Le beau brun la rejoint pour trinquer avec elle.

-Salud!

Il prit une assez bonne gorgée, plutôt satisfait de son choix de champagne. En même temps, veuve clicquot, on ne se trompe pas!

-Par quoi on commence? Mis à part finir cette coupe de champagne je veux dire.

Mon sourire s'agrandit d'avantage lorsque j'entendis son compliment. Il m'allait droit au cœur. Quant à la façon dont il l'avait dit, avec une telle sincérité et un regard aussi direct, j'avoue que ça m'avait légèrement déstabilisé. Wow je .. merci. Le rose me montait aux joues, je le sentais. Aah faut que t'arrêtes tous ces compliments, regarde, tu me fais rougir ! dis-je sans un rire. Alejandro sortit son téléphone pour immortaliser le moment. Je m'approchais de lui et passais mon bras autour de son cou. Un grand sourire, et la photo était prise. Parfait ! dis-je lorsqu'il me montra son téléphone. Je me doutais bien que cette photo allait échouer sur facebook ou ailleurs. Pendant une fraction de seconde je repensais à ce que Livia m'avait dit par rapport à ce week-end, sur comment Jackson pourrait le prendre et que ce n'était sûrement pas l'idée du siècle de passer quarante-huit heures avec un autre homme, avec qui j'avais d'ailleurs eu une histoire. A nouveau, je chassais ses idées de ma tête. Ça m'énervait presque d'y avoir songé. J'étais ici avec un ami qui m'étais cher, et j'allais passer ce week-end comme je l'entendais. Après tout, je n'avais rien à prouver à personne.
J'allais ensuite nous servir deux coupes de champagnes et proposais un toast à notre santé ! Mon verre cogna contre le sien et je pris une gorgée du délicieux Veuve Clicquot qu'il avait choisi. Par quoi on commence ? Mis à part finir cette coupe de champagne je veux dire. Je réfléchis un instant. Hum .. j'suis pas très jeux d'argents, mais là je t'avoue que je suis d'humeur joueuse. Casino ? J'attendis sa réponse avant d’appeler la réception pour leur demander de nous réserver une limousine. Ayant raccroché, je pris ma pochette et ouvris la porte d'entrée. Il était temps de sortir.

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Alejandro Ortega feat. L. Victoria S.-Wildingham

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Victoria aurait-elle perdu l'habitude de recevoir des compliments comme ceux qu'il venait de lui donner? Ou bien il avait encore le tour comme on dit. En tout cas, la belle blonde se mit à rougir et donnait l'impression de ne plus trop savoir quoi dire.

-Je ne crois pas que tu aies vraiment envie que j'arrête.

Ajoutez à cela un petit clin d’œil, puis Alejandro sortait son téléphone pour immortaliser le duo de choc qu'ils forment. Victoria jugeait la photo parfaite, tout comme lui d'ailleurs, après quoi, ils retournaient à leur champagne et tentait de dresser le plan de match de la soirée. Casino? C'est une bonne idée oui!

-Oui, on peut commencer avec ça.

Il imagine qu'ils iront dans un casino assez luxueux, comme celui du Caesar's Palace, par exemple, pour n'en nommer qu'un des nombreux de Vegas. L'Anglaise prit le téléphone et d'après ce qu'il entendit, demandait une limousine. Le beau brun, qui finit sa coupe, ne cachait pas un certain amusement.

-Woah, bah dis donc, tu veux faire les choses en grand ce soir. Ça me plait.

De temps en temps, cela fait du bien de faire sentir qu'on fait partie de l'élite de ce monde. Alejandro rejoint Victoria, le duo prit l'ascenseur et en un rien de temps, la limousine se garait devant l'entrée de l'hôtel et elle n'était pas la seule d'ailleurs. Le chauffeur leur ouvrait la porte, en voilà un qui connait son job tient et ils purent s'installer.

-Le Strip boulevard, j'en ai tellement entendu parler... J'avoue qu'il en impose.

Ce n'était pas que les compliments me déstabilisaient, au contraire j'y étais habitué et honnêtement, j'avais une trop haute opinion de moi-même pour ne pas être d'accord avec la plupart des belles choses qui m'étaient dites. Venant d'Alejandro par contre, c'était un peu différent. J'étais là aussi habituée à ses flatteries, mais celle qu'il venait de dire était particulièrement agréable à entendre. Et puis, de la bouche d'un ancien amant, ça a tout de suite une touche différente. Je lui lançais un petit sourire et me concentrais sur la suite des festivités. Le brun semblait d'accord avec le programme proposé. Ah bah attends, on est à Vegas ! Et puis on a qu'un week-end, profitons-en ! Après les récents événements, j'avais besoin de retrouver mon monde, ses richesses et ses excès. J'appelais donc la réception et passais ensuite la porte de notre suite pour rejoindre le lobby de l'hôtel. L'endroit était plein a craquer, ce qui était sans surprise pour un vendredi soir à Vegas. La limousine quant à lui était déjà là, et le chauffeur déjà dehors. Il ouvrit la portière à notre arrivée et je m'engouffrais à l'intérieur, bientôt suivie d'Alejandro. Le Caesar's Palace, merci. dis-je au chauffeur avant de me tourner vers l'espagnol. Je sais que c'est pas original, mais il mérite vraiment sa réputation, il est grandiose tu verras. Sa décoration, l'ambiance, la folie qui y régnait .. tout était magnifié là-bas, c'était l'endroit à ne pas manquer. La limousine se mit en route, lentement au vue du trafic, ce qui nous laissa amplement le temps de regarder dehors et de détailler le strip. En quelques minutes pourtant, comme l'endroit n'était pas très loin de notre hôtel, nous arrivions sur les lieux et le chauffeur sortit de nouveau pour nous ouvrir la portière, et me tendre la main pour m'aider à sortir. Je réglais la note et lui glissais un 'merci' en attendant qu'Alejandro sorte. Une fois dehors, je le pris par le bras et l'emmenais à l'intérieur. Deux portiers nous ouvrirent à notre arrivés et ne purent s'empêcher de nous détailler au passage. Oui, je sais, on envoi du lourd. Qu'est-ce que tu en penses ? demandais-je à mon ami en lui lançant un regard amusé. J'ai bien envie de commencer par la roulette, tu me suis ? D'entendre toute cette foule avide et de voir toutes ces lumières et ces couleurs m'avaient motivés et me changeaient les idées, et punaise ce que ça faisait un bien fou.

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La limousine, ma foi, pensa Alejandro, le niveau de luxe venait quand même de monter d'un cran, mais cela n'était pas pour lui déplaire. C'est quand même mieux qu'un taxi et comme Victoria fit remarquer, puisqu'ils n'ont qu'un week-end, aussi bien y aller à fond! Le jeune homme acquiesça, plutôt d'accord et monta dans la fameuse limousine. Comme si la blonde avait lu dans ses pensées, elle optait pour le Caesar's Palace, un des casinos-hôtel qu'Alejandro avait en tête justement. L'Anglaise se justifia alors, peut-être parce que l'Espagnol avait un sourire, visiblement amusé par le choix.

-Je sais, je pensais justement que c'est à ce casino que nous devrions aller, à croire que tu lis dans mes pensées.

En chemin, Alejandro évoquait combien le Strip était imposant, impressionnant même. Remarque à laquelle Victoria ne répondit pas vraiment, les plongeant dans un silence contemplatif. De toute façon, le trajet jusqu'au Caesar fut assez bref. Une fois sorti, il observait le bâtiment, tout de même impressionnant, mais remarquait que Victoria réglait déjà la note. Voilà qui était un peu étonnant. Ils ne la reprendront plus? D'habitude, on loue les services pour une soirée, pas pour un trajet. Enfin, peut-être que les choses fonctionnent différemment à Vegas et ce n'est pas les moyens de transport qui manquent. Après quoi, bras dessus, bras dessous, le duo se dirigeait à l'intérieur.

-C'est chic. Cela me rappelle Monaco, mais en plus... américain, gros quoi.

Les Américains ont cette manie de faire les choses hors de proportion. Après, le grandiloquent a bien quelques bons côtés parfois. Ça en jette. Victoria voulait déjà ce jeter dans le jeu et Alejandro eut un léger rire.

-Dès que nous aurons nos jetons, oui. On commence avec une petite somme, disons, 500$?

Petite somme oui. Oh, ils ne sont pas obligés de tout dépenser! De cette façon, ils auront de quoi s'asseoir aux tables. Petit détour par le guichet donc, ou Alejandro recevait pour un bon montant de jetons. On verra si la chance est avec lui, mais il ne se fait pas d'illusion, le casino gagne plus souvent qu'autrement, sinon, il n'y en aurait pas autant.

-Bien, direction, la roulette, tu sais comment on joue?

Pour un homme qui disait ne pas jouer souvent, il s'y connaissait quand même, ce que Victoria put découvrir si elle laisse le jeune homme lui dire les règlements. Au fond, c'est assez simple, il faut parier sur un numéro et/ou une couleur et on peut ajouter d'autres petites conditions de paries, comme pour défier les autres autour. Plus risqué est le pari, plus il vaut cher. Pour le reste, la bille fait le boulot. Alejandro laisse ensuite Victoria décider de qui commence à jouer en premier, à moins qu'elle ne préfère qu'ils jouent en même temps?

Je lançais un clin d’œil à Alejandro après sa remarque. Ça ne m'étonnait même pas qu'on ait pensé au même casino, après tout nous étions assez similaires, c'était d'ailleurs bien pour ça que nous nous entendions si bien. J'entrais donc à l'intérieur, la tête haute et la démarche assurée, jusqu'à l'immense hall richement décoré. Alejandro semblait apprécié l'endroit, malgré le style un peu surfait. Entièrement d'accord avec toi. Personnellement, je n'avais jamais vraiment accroché au mode de vie américain. Tout était atrocement surfait chez eux, ça semblait bien trop faux. A mes yeux, rien ne remplacerait la classe, l'élégance et le charme anglais, et certainement pas les manières abruptes et parfois grossières des américains. Entendons-nous bien, ils avaient du bon aussi, mais il était clair que je ne me convertirais jamais à leur façon de vivre.
Alejandro proposa qu'on aille acquérir des jetons et je le suivais donc jusqu'au guichet. J'avais récemment vendu des actions, ce qui m'avait rapporté gros, et j'avais d'autant plus de raisons de célébrer ce week-end. Oui. lui répondis-je quand il me demanda si je savais jouer. Je connais pas toutes les complexités du jeu et des paris comme un habitué mais je connais les règles de base. Et puis sincèrement, les complexités du jeux ça ne m'intéressait pas franchement. Je n'étais pas là pour gagner de l'argent mais plus pour l'ambiance et pour m'amuser un bon coup. Je savais que le casino gagnait toujours, et j'étais résigné à cette idée, de savoir quels paris faire ou ne pas faire sincèrement ça m'était égal. A mon tour, je pris un bon stock de jeton avant de me diriger vers les jeux de tables, et les roulettes. Au hasard, j'en choisi une où la roulette venait de s'arrêter, mettant fin à tous les paris. Un homme fit un bon en arrière, les mains au ciel. Non mais c'est n'importe quoi ! C'est truqué ! Enfin merd .. Son ami, un homme aussi douteusement habillé que celui qui faisait un scène, tenta de le calmer et réussi finalement à l'emmener plus loin sous les regards des autres clients. J'haussais les sourcils et arrivais à la table en compagnie d'Alejandro. Au hasard, je plaçais des jetons sur trois numéros de la partie intérieure de la table ; le 12, le 16 et le 32. Je me tournais ensuite vers l'espagnol pendant que d'autres joueurs plaçaient leurs paris. Tu veux parier aussi ?

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Une fois encore, Victoria était entièrement d'accord avec lui, ce qui avait le don de le faire sourire. Il y avait peu de personnes en ce monde avec lesquelles il était autant sur la même longueur d'onde qu'avec Victoria. Il aura tout un week-end pour le constater encore et encore.

La belle blonde connaissait le jeu de la roulette, alors Alejandro garda pour lui sa petite leçon et les conseils qu'il aurait pu donner, pas question de donner l'impression à son amie qu'il veut la materner ou quoique ce soit. C'est une fille intelligente la Victoria, probablement davantage que lui. Après avoir pris leurs jetons, ils étaient prêts à se jeter dans la mêlée et défier le casino. À peine arrivaient-ils qu'ils constataient que certains ne jouaient pas de chance. Alejandro murmura à l'oreille de Victoria:

-Je ris trop si un de nous deux remporte la mise. Ce pauvre type va se lancer en bas de sa fenêtre.

Parce qu'il semblait assez sur les dents. L'Anglaise, qui avait attiré bien des regards en arrivant à la table, y compris celui du croupier, mais sans doute ne l'avait-elle pas remarqué, misait, comme d'autres. Pour ce round, le beau brun ne sera pas de la partie.

-Non, je vais regarder comment ça se passe ce tour-ci. Jolie mise en passant.

Une fois les paris terminés, le croupier pose la bille sur la roulette. Rarement pouvait-on voir autant de regard se fixer sur une si petite chose, mais pas mal d'argent était déjà enjeu. Alejandro en profite surtout pour accrocher un serveur et demande deux drinks: pour lui, un bloody caesar.

-Qu'est-ce que tu veux prendre Victoria? C'est moi qui te l'offre.

C'est que parier donne soif, non? Aussitôt, la roulette tourne, ne restait plus qu'à voir qu'elle serait la combinaison gagnante. Alejandro fixait le tout, sourire en coin, mais jetait aussi des regards discrets vers Victoria, guettant la réaction de celle-ci.

Ahahah ouais y'a pas de doute là dessus ! répondis-je à Alejandro en lançant un regard moqueur aux deux hommes. Ça va, perdre au casino c'était pas comme si c'était une nouveauté, tout ça c'était du hasard après tout. Il avait quoi qu'il arrive de grandes chances de perdre, alors il pouvait au moins le faire avec dignité.
Je plaçais mes jetons et demandais à Alejandro s'il souhaitait parier en même temps que moi. Il me répondit que non alors que les autres joueurs à notre tables pariaient à leur tour, et la balle fut ensuite lancée. Je regardais avidement la roulette, sentant quelque peu la folie du jeu me gagner. J'étais tellement absorbée que je n'écoutais qu'à moitié ce que l'espagnol me dit ensuite. Euh .. Un Cosmopolitan, merci Alejandro ! Je me tournais brièvement vers lui pour lui faire un sourire et me reconcentrais sur la roulette. La balle ralentissait et s'approchait dangereusement de l'un de mes numéros. Je retenais mon souffle. Le temps semblait s'arrêter autour de la table, le suspense était à son comble. Plus que quelques cases et la balle atteindrait le numéro 16. Allez, encore un effort .. La balle s'arrêta enfin, dans la case juste à côté. Aaaaaah ! soupirais-je en levant les bras en l'air. Je lançais un regard aux joueurs autour de moi avec une petite moue déçue. Personne ne semblait avoir remporté beaucoup. Bon, je paris encore une dernière fois. Et pas d'excuse tu paris avec moi aussi ! lui dis-je avec un grand sourire. C'était toujours plus drôle quand on jouait à deux. Je pris de nouveaux jetons et les plaçais à nouveau au hasard. 7, 15, 32. En espérant que ces numéros me porteraient chance.

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Alejandro Ortega feat.  L. Victoria S.-Wildingham

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Le grand-père d'Alejandro a dit un jour qu'il y a une grande différence entre perdre et agir en perdant. Aucun doute, le type à la table faisait parti de la deuxième catégorie. Une fois à la table, il laissait Victoria jouer et commandait plutôt des cocktails. Attentif à ce qui se passait pour analyser le jeu un peu, il se plaisait surtout à observer Victoria, ces réactions et c'était un petit spectacle assez distrayant. Fallait la voir anticiper la victoire, pour finalement être déçu. Tandis qu'on distribuait les résultats des paris, les cocktails arrivèrent et Alejandro fila un billet au serveur. C'était bien plus que le prix des 2 cocktails, mais l'Espagnol précisa:

-De cette façon, si je vous fais signe, je peux être prioritaire. Ce qui restera du montant quand je partirai, vous pourrez le garder.

Alejandro donnait ensuite le cosmopilitan à Victoria, qui invitait le jeune homme à se joindre à lui. Sourire en coin, avant de répondre, il prit une gorgée de son verre.

-Non, non, cela porte malheur de jouer en même temps que sa cavalière. Je jouerai après, t'inquiètes. Puis, c'est agréable de te regarder... jouer.

Il fait exprès? Oui, il avoue, il fait exprès. Après, à quoi bon être en charmante compagnie si on ne peut pas  charmer justement! Promis, après, il va jouer et elle pourra le regarder et siroter son cosmopolitan tranquille.

Les cocktails arrivèrent et j'entendis distraitement l'espagnol faire des petits arrangements avec le serveur. Je le reconnaissais bien là, et j'approuvais bien sûr entièrement sa façon de faire. Ce genre d'attention chez lui me plaisait beaucoup. Alejandro me donnait ensuite mon Cosmopolitain et je le remerciais à nouveau avant de prendre une gorgée. Délicieux, il n'y avait rien à redire là dessus. Je lui proposais alors de parier avec moi mais l'espagnol déclina l'offre, cette fois en terminant sa phrase sur une note beaucoup plus ambiguë. J'arquais un sourcil et lui lançais un petit sourire en coin avant d'ajouter. Comme tu voudras ! Alejandro était bien charmeur ce soir, plus que d'habitude du moins, mais j'étais bien trop à l'ouest à cause de mes histoires pour m'en rendre vraiment compte. Je me retournais donc vers la table de jeu, plaçais mes paris et attendis que les autres joueurs fassent de même. Une nouvelle fois, la balle fut lancée, et je retins mon souffle. Allez, allez encore un peu .. Encore quelques cases et elle allait atteindre le numéro trente-deux. Allez encore un effort. Numéro trente-deux ! Ma bouche s'ouvrit grand sous la surprise et je fis un petit saut en frappant dans mes mains. Ouiiiiii ! La mine radieuse, je me tournais vers Alejandro. T'as vu ça ? J'ai gagné !! Je n'avais pas gagné grand chose certes, mais le fait d'avoir un numéro gagnant était une victoire en soit. Les autres joueurs autour de la table eux avaient tous une mine dépitée, et bien sûr, je ne pu m'empêcher de leur lancer un petit regard victorieux et un petit signe de tête pour les titiller et insister sur le fait qu'eux n'avaient pas eu autant de chance. Oui, j'étais très mauvaise gagnante quand je le voulais. Je récupérais ensuite mes jetons et pris mon Cosmopolitan. J'te laisse choisir la suite !