Alejandro qui admettait être prêt à aimer le club de foot de Madrid, c'était une belle victoire pour Leslie oui. Passionné de foot, il aime encore davantage son amie qu'un vulgaire club de sport par contre. N'empêche, ces mots avaient du sens pour eux et la belle l'embrassa de plus belle après avoir entendu ces paroles. Elle savait maintenant qu'il sentait la même chose pour elle, qu'elle pour lui. À partir de là, tout est possible.

Le duo put se glisser dans le sac de couchage, l'autre, celui d'Alejandro, leur servant plutôt de tapis de sol pour ainsi dire. Ils étaient bien comme ça et son amante avait eu une bonne idée en les recouvrant juste assez. Sa remarque fit rire Leslie, puis, elle lui donna l'impression d'être un peu pensive, avant de parler à nouveau. Son fut son son tour de rire. Des rêves spéciaux han? Ce que chacun rêve exactement ne regarde que lui.

-Ce qui est encore mieux que de rêver, c'est de réaliser son rêve.

Ah, Alejandro, toujours un brin philosophique, mais c'est quand même vrai. Rêver est utile, mais il adore plus que tout réaliser se dont il a rêvé. Voyager sur les mers, obtenir un diplôme de Harvard, prendre la tête du consortium de la famille, être en couple avec une des plus belles femmes du monde. Plus on a de l'ambition, moins les rêves ont de limite.

Leslie de son côté tenait à lui dire qu'elle ne regrettait rien, moment où il esquissa un doux sourire et vint caresser de sa main la joue de la jeune femme, tandis que l'autre prenait la sienne et y entremêlait ses doigts.

-Je n'aime pas prendre de décision importante sur un coup de tête... Je crois que toi et moi, nous n'avons jamais vraiment été fait pour être amis. J'ai accepté d'être ton ami à défaut d'être autre chose.

Leurs rappelait-il, à elle comme à lui. Quand ils se sont connus, il était en couple, pas elle, puis, il est tombé célibataire, mais au contraire, Leslie était maintenant en couple et même s'il a fait un pas en avant, l'Espagnole a préféré être fidèle, ce qu'il a respecté. Puis, elle a disparu en Amérique et on connait la suite.

-Profitons du voyage, comme amis, comme amants. Puis après, ce sera les fêtes, ce sera compliqué, mais après les fêtes, si tu en as envie, j'aimerais bien t'inviter au restaurant, aller dans un club, prendre un café avec toi, mais pas comme avec une amie. Qu'est-ce que tu en dis?

Alejandro avait envie de faire la cour à son amie, dans les règles, même s'ils ont déjà franchi un cap bien clair et d'ailleurs, il n'a pas l'intention de se priver pour le reste du voyage, ce serait stupide, mais après, il avait bien envie de donner une chance à Leslie, plutôt, de leur donner une chance. Restait à savoir si Leslie désirait cela ou si elle voit en lui plutôt une sorte d'amie/amant, un homme avec qui elle peut passer du bon temps, sans craindre de s'engager. Ce n'est pas le rôle qu'il souhaite, mais ce n'est pas un rôle qui lui déplairait. C'est mieux que simple ami, déjà.

À sa remarque un brin philosophique, Leslie se mit à rire et Alejandro à sourire, plutôt amusé lui aussi par son penchant pour les remarques semblables. Après, on ne le changera pas, il est tel qu'il est. Le duo en profitait alors pour faire le point sur leur amitié, entre autre chose. D'ailleurs, il se montra assez franc et sincère. S'il était heureux de l'amitié qu'il avait avec Leslie, cela n'a jamais vraiment été son but premier pour ainsi dire. Le beau brun voulait sortir avec cette fille, en faire son amoureuse, une occasion qui a fini par lui échapper. Là-dessus, la belle brune était sur la même longueur d'onde que lui, d'accord pour dire qu'ils étaient fait pour être plus que des amis. Alejandro esquissa alors un sourire satisfait, sa main caressant toujours doucement le creux du dos de la belle. Lorsqu'elle lui demandait s'il se souvenait de combien sa mère l'adore, le jeune homme répliquait, avec l'aisance qu'on lui connait:

-Toutes les mères m'aiment, j'arrive à me faire aimer facilement. Sinon, depuis quand tu ne me vois plus comme un ami? Depuis qu'on s'est revu en Amérique?

Si certains ont des problèmes avec leurs beaux-parents, ce ne fut jamais le cas d'Alejandro, qui arrive à rassurer et à charmer en moins de eux. En même temps, c'est un garçon intelligent quand même. Fidèle, c'est certain que l'Espagnol ne considérait pas de relation possible avec son ami, tant qu'il avait Brynn en vue, c'est certain. Il n'aurait pas voulu blesser son amie de cette façon et il avait renoué avec Brynn avant de la retrouver elle alors... Maintenant, ce côté des choses étaient réglées pour ainsi dire. Du reste, l'Espagnol ne voulait pas précipiter les choses, mais il ne voulait pas non plus faire comme si Leslie et lui n'avaient jamais couché ensemble. Au contraire, autant en profiter, puisqu'ils en avaient tous les deux envie, ce que Leslie confirma de part son enthousiasme.

-Autant que tu le veux très chère. J'espère pouvoir faire pareil, parce que j'adore tout ton corps et je t'adore toi.

Oh oui, Leslie est une vraie beauté espagnole, une vraie, comme il les aime et au lit, elle s'est révélée être une déesse, ce qui n'est pas le cas de toutes les belles femmes, il sait de quoi il parle. Si la fin de l'année allait être trop occupée et mouvementée pour leur donner assez de temps pour se voir, Alejandro comptait reprendre les choses en main dès 2015 et inviter Leslie à sortir. La belle grimpa sur lui. À la voir ainsi, il eut un sourire amusé aussi, son regard dans le sien.

-Bien je ne saurais être plus clair mademoiselle Weaver.

Alejandro, en espagnol typique peut-être, a toujours vanté les mérites de faire la cour et il ne comptait pas faire de son amie une exception, même s'il est clair qu'ils vont s'offrir quand même un avant-goût au Cap Vert. Le beau brun redressa donc la tête pour venir embrasser son amante, puis se recoucha. Mine de rien, il était très tard!

-Nous ferions peut-être mieux de dormir, pour le temps qui nous reste. Demain, on fait une randonnée?

Si Alejandro avait un œil sur Leslie depuis qu'ils se connaissaient et cela remontait à un bon bout de temps quand même, il apprit qu'il en était presque de même pour son amie. Ironique qu'ils aient attendu aussi longtemps pour passer ce cap alors, mais peut-être ont-ils attendu le bon moment. Comme lui, depuis leurs retrouvailles, elle avait attendu de voir comment les choses iraient. Ceci dit, cela le fit sourire en coin, car l'Espagnole a fait beaucoup pour qu'ils renouent contact, se rapprochent aussi, comme l'inviter à ce voyage. Elle n'est pas restée inactive non plus.

-J'imagine que tu es satisfaite de voir comment tout se déroule.

Parce que maintenant, ils étaient très proches et même, Alejandro annonçait bientôt à son amie qu'il avait envie d'aller de l'avant. Sur le fait de profiter d'un et l'autre pour la durée du voyage, ce fut au tour de Leslie de se montrer un brin poétique en mettant de l'avant une jolie phrase: ce qui est à moi est à toi, qui fit instantanément sourire Alejandro, ravi par la réponse. Finalement, elle lui répétait qu'elle l'adorait et le beau brun esquissa un sourire rassurant. Il sait bien qu'elle l'adore.

-Ça ne saurait être plus clair qu'en ce moment.

En tout cas, il avait bien senti ce que Leslie avait failli échapper, peut-être envie de lui dire et qu'elle le pense ne le dérangeait pas, mais le bel Espagnol est plus réfléchi, enfin, par moment, parce qu'il suffit d'un baiser pour l'animer hors de toute raison.

Bien installée contre lui, Leslie semblait être gagnée par la fatigue maintenant. Comme le beau brun avait été clair avec son amie, il ne pouvait pas l'être davantage et puisqu'ils étaient sur la même longueur d'onde, alors tout était parfait. Il était déjà plus de trois heures du matin et la fatigue gagnait même Alejandro. Demain, il lui semble qu'une randonnée était prévue. Leslie mentionnait alors une chute d'eau, une cascade, ce qui le fit sourire.

-Oh, je vois, on ira voir cela demain.

La belle Leslie fermait les yeux, Alejandro la caressant toujours doucement, tous les deux dans le même sac de couchage. Tandis qu'il fermait les yeux à son tour, il entendit Leslie murmurer quelques mots en espagnol, qu'il entendit tout de même assez bien. Le jeune homme eut un fin sourire, puis s'endormit avec de belles pensées. Il avait hâte à demain... et à 2015.