Comme toujours tu racontais un peu n'importe quoi, partant toute seule dans tes histoires abracadabrantes. Le pauvre espagnol devait avoir l'habitude maintenant depuis le temps qu'il te côtoyait. Disons que si lui paraissait sérieux dans toutes circonstances, c'était loin d'être ton cas. Puis ce n'était pas vraiment ta faute à toi, tu n'avais pas encore bu ton café, et ton cerveau n'était pas encore très bien réveillé. "Mwai mais tu l'as pensé si fort que je l'ai entendu." répliquas-tu en lui tirant la langue, comme pour lui dire qu'à toi on ne te l'a faisait pas. De toute façon tu savais pertinemment que le chant ne faisait pas parti de tes nombreux talents. Ce n'est pas comme si tu souhaitais lancer ta carrière quoi.
Du coup tu écoutais Alejandro te raconter ses exploits. Il était trop mignon, semblant vraiment fier de lui et de ce qu'il semblait avoir accompli. "Tu es sûr qu'elle ne t'a pas pris pour un esprit malfaisant ou quelque chose comme ça?" demandes-tu avec humour. Tu n'avais pas eu la chance de le croiser dans son magnifique costume de spiderman, mais tu le soupçonnais bien de faire un peu peur. Déjà à la base un mec qui porte une sorte de cagoule pour se couvrir le visage sa fait peur, mais c'est parce que tu regardes trop esprit criminel aussi. En tout cas son comportement ne  te surprenait pas, Alejandro était comme ça un véritable gentleman, toujours près à aider les autres. C'était bien un trait de sa personnalité qui te faisait craquer. Tu l'observas quelques secondes supplémentaire avant de boire une gorgée de ton café qui commençait à refroidir. Puis c'est là que monsieur se leva, et s'approcha de toi pour t'embrasser. Tu devais bien admettre que pour le coup tu étais surprise. Puis bon vu que ce n'était pas trop désagréable comme expérience tu te laissas faire, profitant du moment. Tu n'ajoutas rien, lui non plus. Génial. "C'est une coutume dans ton pays? Embrasser les filles qui boivent du café?" demandes-tu les yeux pétillants, oui oui c'était plus fort que toi il fallait que tu ouvres ta bouche pour dire des bêtises, le taquiner. En tout cas lorsqu'Alejandro te demanda si tu étais au courant de futures activités Cabot/Eliot tu levas un sourcil perplexe. Aucunes informations n'étaient arrivées à tes oreilles. "Pas du tout....je sais que l'on va avoir une soirée james bond avec les winthrops dans pas longtemps....mais avec vous je n'en sais rien du tout...tu sembles bien mieux informé que moi." expliquas-tu avec un petit sourire prête à entendre la suite.

Alejandro haussa des épaules avec son petit sourire empli de mystère. Si Brynn croit lire ou entendre ses pensées, que peut-il dire de plus après tout. N'empêche, tous les deux savent à quoi s'en tenir vis-à-vis des talents de chanteuse de la princesse, ce qui ne veut pas dire qu'Alejandro n'aime pas l'entendre fredonner un petit air dans sa voiture de temps en temps!

Après, en parlant de l'Halloween et de ces exploits de superhéros, ou superzéro, c'est au choix, son ex' lui demandait s'il n'avait pas plutôt fait peur aux personnes qu'il tentait d'aider. Le jeune homme se mit à rire, parce que si, sur le coup, certaines ont eu peur, c'est vrai et c'était plutôt marrant de voir leur tête. On n'est pas sensé avoir peur de Spiderman, il est gentil comme tout!

-Ah bah sur le coup, si, peut-être bien! Mais après, c'était ok et puis, sinon, j'avais qu'à enlever la cagoule et puis là, toute peur s'évanouissait.

Avec la tête d'ange qu'il a et son air rassurant, cela n'avait rien d'étonnant, pensa-t-il. Puis, vint ce baiser, tentative d'impressionner la princesse. À défaut de l'impressionner, ce qui est certain, c'est qu'elle fut plutôt surprise, mais elle se laissa faire. Le repousser en public comme ça aurait été un sacré revers, c'est certain et l'Espagnol prit un risque. Un risque qui en valait la peine si vous voulez son avis. À nouveau il haussa des épaules.

-J'essayais surtout de t'impressionner, puisque tu es difficilement impressionnable.

Alejandro y ajoutait son sourire en coin, un petit clin d’œil, puis disait:

-Dans mon pays, je crois que c'est coutume d'embrasser une jolie fille avec qui on passe du bon temps.

Les Espagnols ne perdaient pas de temps, chez eux, la passion, c'est important, la chimie entre deux êtres, essentiels. De nombreux poèmes et éléments de la littérature en parle, tout comme l'amour a un caractère tragique aussi. C'est peut-être pour cela que ces histoires sont si intenses et éphémères. Chose certaine, si Brynn aime toujours autant le taquiner, Alejandro continue les compliments. La blonde ne semblait pas au courant de cette événement Cabot-Eliot. May lui en a parlé, mais depuis, plus entendu parler, mais il espère qu'elle aura lieu.

-Il faut avoir les bons contacts... De ce que je sais, ce sera une fin de semaine de ski ou un truc du genre, un peu avant les fêtes. J'espère vraiment que cela aura lieu. Tu pourrais peut-être essayer de t'informer, essayer de voir avec "ceux qui savent" de ta maison. Parce que je pense que c'est une super idée.

D'ici cette événement, Alejandro espérait que sa situation avec Brynn serait un peu plus définie d'ailleurs. Un peu silencieux tout à coup, il sirotait son café, l'air pensif. Visiblement, ce n'était pas lui qui était prêt à lancer un nouveau sujet de conversation. Il avait ces petits moments parfois, où pour lui, le temps semblait presque s'arrêter.

C’est vrai que sans cagoule Alejandro était beaucoup plus beau à regarder, bien que tu ne l’as jamais vu dans un pareil accoutrement, disons juste que tu le devinais. Puis son charisme ne laissait aucunes femmes indifférentes, même pas toi. Alors au fond les filles en détresse avaient bien été chanceuses de le croiser. Le sujet halloween étant fini, vous enchainez sur le baiser, ou du moins toi. C’est sûr que tu l’avais plutôt bien cherché dans un sens, toujours voulant avoir le dernier mot. Alors oui tu étais plus surprise qu’impressionné par son geste, mais au fond c’était un peu la même chose non ? Enfin dans ton dictionnaire à toi. « Je pense que tu as un peu réussi. » répondis-tu avec un petit sourire, saluant tout de même son effort et aussi son risque. Oui tu aurais très bien pu le repousser devant tout le monde, mais tu ne l’avais pas fait. Pas seulement parce que tu souhaitais lui éviter une humiliation publique, mais aussi parce que tu en avais un peu envie. Tu te sentais un peu mal de lui faire miroiter quelque chose depuis un moment déjà, sans rien lui offrir à ton tour. « Faudrait que j’aille plus souvent dans ton pays alors. » Tu l’observes les yeux pétillants , buvant une gorgée de ton café. Toi tu as bien envie d’ajouter quelque chose comme « dans mon pays, les femmes aiment bien quand les hommes font le premier pas » mais bon le pauvre a déjà entendu suffisamment d’âneries, alors tu préfères t’abstenir.
Tu écoutais aussi l’espagnol t’expliquer le plan prévu par les eliots, et les cabots apparemment. Tu avais beau fouillé dans ta mémoire, rien ne tel te semblait familier. Du moins aucunes informations n’étaient parvenues jusqu’à tes oreilles. « Effectivement je n’en ai jamais entendu parler. Peut-être que Maxine et Camille vont nous l’annoncer plus tard, pour nous faire la surprise. Puis pour ce qui est de parler à « ceux qui savent » je vais voir ce que je peux faire. » concluas-tu en passant une main dans tes cheveux. Oui tu allais essayer de retirer des informations à ton ancienne bizutrice. En soit l’idée n’était pas mauvaise, même si tu n’étais vraiment pas doué dans cette discipline. Ça pourrait être amusant.

Impressionner Brynn n'est pas des plus aisé et pourtant... Il croit bien l'avoir impressionné lors de ce fameux match de polo où ils se sont rencontrés, parce que sinon, elle ne lui aurait probablement pas accordé autant d'attention. Il y repensait parfois, à cette journée qui avait été merveilleuse, la première pierre de sa relation amoureuse avec elle. Aujourd'hui, d'avoir ce sentiment que tout était à repartir, de zéro, cela lui faisait bizarre. Peut-être parce qu'il n'avait pas tout à fait tirer un trait sur le passé, contrairement à son ex' sans doute. Au moins, sur ce coup, il avait un peu réussi à l'impressionner. Il devra se contenter de peu.

-Un peu, c'est mieux que rien du tout. Puisqu'on en parle, j'aimerais bien que tu m'impressionnes toi aussi.

Ajouta l'Espagnol avec un petit sourire. C'est vrai qu'il sentait la belle blonde presque sur la défensive, en attente et de quoi, il ne le savait pas. De son côté, il craignait les faux pas, alors il agissait avec une précaution très réfléchie, trop peut-être. Quand Brynn dit qu'elle devrait aller plus souvent en Espagne, Alejandro ne put s'empêcher de faire un sourire éclatant, ravi par ce qu'il entendait. Cet été, elle y avait fait un petit tour, mais un jour, faudrait qu'elle parcourt ce pays avec lui, qu'elle voit la vraie Espagne et pas seulement depuis un yacht sur la mer.

-Je ne pourrais pas être plus d'accord! On a quatre jours de congés pour Thanksgiving. Si je n'ai rien de prévu d'ici là, je pense y passer les quelques jours de vacances.

Était-ce une invitation? Peut-être, c'était ouvert à tout le moins, libre à interprétation. Comme il a dit, il retournera en Espagne seulement s'il n'a rien de prévu et cela concordait aussi avec ce besoin de soleil qu'il mentionnait un peu plus tôt.

Brynn ne semblait pas du tout au courant de cet événement Cabot-Eliot. Serait-ce un cas typique de May qui fait des projets qui n'aboutissent à rien? Si Ana' avait été la reine de l'action pour la maison, Alejandro disait en privé que la nouvelle présidente était la reine de l'inaction et des projets inachevés. Un nouveau sur la liste? Il comptait utiliser ce que Brynn découvrira le cas échéant.

-Gracias, ce serait gentil.

Ensuite, hey bien, contraint de répéter ce qui a été raconté précédemment, Alejandro devient bien silencieux, plutôt pensif, sirote son café, mais ne relance pas la conversation. Ce sera donc à Brynn de le faire... ou pas.

C'est que l'espagnol était d'une humeur bien joyeuse dès le petit matin. Il semblait voir le coté positif de tes paroles, profitant de la situation pour la retourner à son avantage.Voilà que maintenant il voulait que ça soit toi qui l'impressionne. Tu l'observas quelques secondes médusé. Tu ne savais pas vraiment quoi faire avec tes dix doigts et aucunes idées ne te venaient à l'esprit. Surtout que tu n'avais pas la moindre idée de comment ou quoi faire. Bref tu étais mal barré. "Si j'essaye de faire quelque chose maintenant tu ne pourras pas être impressionner puisque tu sais que je vais passer à l'action doonc je pense qu'il serait préférable que j'attends de le bon moment, pour mettre toutes les chances de mon coté." expliquas-tu malicieusement, espérant qu'Alejandro est pu suivre ton raisonnement à travers ton débit utlra rapide de paroles. Disons simplement que là tu étais prévisible, et que tu n'avais pas d'idées, mais surtout prévisible quoi. Tu croisais les doigts pour que monsieur accepte ce petit arrangement. De toute façon tu comptais bien lui mettre des étoiles pleins les yeux, tu allais bien trouvé un moyen. D'ailleurs Alejandro semblait même très confiant, à croire que ce baiser lui avait donné des ailes un peu à la redbul. Tu ne savais pas trop si c'était une invitation de sa part ou simplement des mots lancés en l'air, tu préfèrais donc ne pas trop t'avancer sur le sujet. "Parce qu'il fera beau là-bas? Où il faudra se coller comme des pingouins pour se tenir chaud?" demandes-tu en t'incluant potentiellement dans ce voyage. Après tout ce n'était pas encore tout de suite, tu avais le temps de réfléchir à tes possibilités.  
Sinon pour cette histoire de ce ski tu n'étais au courant de rien. Tu te fis une petite note mentale, bien décidé à en parler avec Maxine à ton retour à la Cabot house. En tout cas l'espagnol semblait avoir perdu sa langue pour de bon. En gros tu allais te lancer dans un monologue, comme tu avais si bien l'habitude de faire. "Regarde avec la buée on peut faire des dessins." t'exclamas-tu en pointant la vitre du doigt. Bah oui tu relances la conversation, c'est pas obligé que ça soit intéressant. Tu commenças donc à dessiner quelque chose avec des doigts fins.

Brynn et ses monologues. Quand elle en faisait, plaidant telle une avocate dans la phase finale d'un procès, elle arrivait toujours à le faire sourire, rire intérieurement. Parce qu'il y avait dans ces élans une spontanéité unique qui le fascinait, comme si l'amertume de la vie ne pourrait jamais l'atteindre. Alejandro était davantage miné qu'elle. La pression qu'il ressent pour être "parfait", réussir, finir premier, finit souvent par le ronger jusqu'au point où un désespoir sourd, une mélancolie muette, finissent par l'envahir. Brynn, elle, était naturellement parfaite, c'est tout.

-Ahah, je comprends! Bon bien d'accord.

Parce qu'il ne pouvait qu'être d'accord avec cette logique implacable qui veut qu'il soit difficile d'impressionner quelqu'un qui attend de l'être... Ceci dit, impressionner Alejandro n'est pas bien difficile. Souvent, une attention personnelle envers lui est plus efficace que le déploiement de gros moyens plus superficiels.

Alejandro évoqua ensuite ces plans pour Thanksgiving. Puisque rien ne semble le retenir aux États-Unis, pas de petite amie, pas de fête ou d'événements quelconque, il planifiait faire un petit séjour chez lui, en Espagne. La princesse, sans sauter sur l'occasion pour faire partie de ce voyage, posait quand même quelques questions qui le firent sourire. Elle devait demander cela à tout hasard bien sûr.

-No, no, il fait toujours beau à La Corogne. À ce temps-ci, le vent apporte juste ce qu'il faut d'air frais pour être bien dehors et il pleut rarement, contrairement à ici. Pourquoi tu demandes?

Il fallait voir son petit air curieux en demandant cela. Puis, vient le moment où pour une rare fois, Alejandro devenait silencieux. Habituellement, il ne manque pas d'entre-gens, toujours souriant, toujours poli, capable de converser avec une aisance qui met à l'aise l'être le plus associable. Pourtant, il était bien capable de ses silences aussi. Brynn le sortit de ses pensées et se mit à dessiner sur la vitre. Alejandro l'observa faire un petit instant, avant de demander:

-Qu'est-ce que tu dessines?

Puis, à son tour, l'Espagnol se mit à dessiner, quelque chose de bien précis. D'abord un A, puis un +, suivit d'un B, puis du symbole = et au bout... un point d'interrogation. Après quoi, il eut un léger rire.

Forcément tu avais bien défendu ta cause, tu avais surement dû être avocate dans une autre vie ou un truc du genre. En tout cas tu étais plutôt fière de toi, contente de ton petit effet. Maintenant que tu avais réussi à gratter quelques précieuses minutes, tu allais devoir trouver une idée. De toute façon tu n’étais pas obligé de l’impressionner aujourd’hui, tu pouvais aussi le faire demain ou après demain ou voilà. Du coup vous changez de discussion parlant cette fois-ci de la Corogne. Du moins lui parlait et toi l’écoutait. Tu y avais déjà surement mis les pieds, mais tu ne t’en souvenais plus trop, comme quoi si c’était le cas ça ne t’avait pas marqué. « Disons juste que je suis intéressé par ce que tu as à dire sur le sujet. Tu me connais avide de savoir. » répondis-tu avec un grand sourire, peut-être même un peu trop grand. Tu poses tes deux coudes sur la table et appuie ta tête sur tes mains. Pour le moment tu te contentais simplement de rentrer toutes ses informations dans ton cerveau, pour voir ce que tu pourrais faire avec plus tard. Mieux ne valait pas prendre de décisions trop rapidement, de manière hâtive. Puis ce n’était pas comme s’il t’avait demandé quelque chose explicitement, si ça se trouvait tu te faisais des films un peu toute seule dans ta tête. Du coup tu préfèras changer de sujet, ramenant toute ton attention sur la vitre qui se trouvait juste devant toi. Tu t’étais mise à dessiner avec légèreté sur la buée. Les traits commençant petit à petit à devenir des formes. Tu n’étais pas forcément très doué avec tes mains, mais tu faisais du mieux que tu pouvais. « secret. » répondis-tu avec un petit sourire timide. En vrai tu étais simplement en train de dessiner deux bonhommes en bâtons comme les enfants. L’un était censé être lui, et l’autre toi, même si la ressemblance était loin d’être frappante. Puis en entendant l’espagnol rire, tu tournas la tête admirant son dessin qui était plutôt représentatif de la réalité. Vous n’étiez pas amis, ça tu l’avais bien compris ; pas des amoureux, et plus que des ex, que c’était compliqué. « au moins c’est un point d’interrogation, ça aurait pu être du vide. » répondis-tu en lui tirant la langue comme une gamine de cinq ans.

Brynn qui se disait juste avide de savoir. Su La Corogne, vraiment? Pour les besoins de la cause, nous dirons qu'elle n'y a jamais été, au domaine familial des Ortega, en revanche, elle a pu rencontré ses parents brièvement en Angleterre, à l'occasion des Fashion Weeks par exemple. De mémoire, il avait pu la convaincre de venir en Espagne une ou deux fois, pour le reste, c'est souvent lui qui allait la retrouver, un effort qui ne le dérangeait pas, vu les bons moments qu'ils passaient. En tout cas, le jeune homme lançait un petit regard sceptique à la blonde, puis esquissa un sourire en coin et dit:

-Si, mais la meilleure façon de te faire une idée serait d'y aller.

Alejandro venait d'ouvrir la porte, allait-elle la franchir pour autant? Difficile de savoir avec Brynn. Elle ne le ferait pas qu'il ne s'en vexerait pas, puisqu'après tout, même quand ils sortaient ensemble elle n'y est pas allée. Ceci dit, si elle décide d'y aller, alors une fois en Espagne, il aura tout le temps de sortir le grand jeu.

Vient le moment où la princesse se met à dessiner... quoi au juste? Deux bonhommes côte à côte, ou peut-être qu'il se tenait par la main? Apparemment, c'était un secret et le jeune homme eut un léger rire, avant de se mettre à dessiner à son tour et de s'exprimer par une équation mathématique pour ainsi dire. Ceci dit, Brynn comprit vite qu'il n'était pas question d'algèbre ici. Toujours à tout prendre à la légère, elle fit remarquer qu'au moins, ce n'était pas du vide, ce qui fit sourire Alejandro, qui, en guise de réponse, fit un autre point d'interrogation comme symétrique à l'autre et quelle forme cela donne-t-il? Celle d'un cœur. Le jeune homme lançait ensuite un petit regard à la princesse, pour voir sa réaction.

Si jusqu’à présent tu ne savais pas s’il s’agissait d’une invitation de la part de l’espagnol , il venait de se montrer beaucoup plus explicite sur le sujet. Tu étais pensive, ne sachant pas trop quoi dire. Après tout vous aviez jusque-là passé de bons moments ensemble, mais tu avais peur de tout ruiner ou de lui donner trop de faux espoirs. « Alors peut-être que j’irais un jour alors . » répondis-tu en esquissant un grand sourire, restant vague. Ce jour pouvait très bien être demain que dans cent soixante-dix ans. Tu avais juste un peu fermé la porte, la laissant simplement entrouverte. En tout cas tu étais beaucoup plus intéressé par ses dessins et les tiens que sur ton café. Tu dessinais toujours, tentant de t’appliquer comme tu le pouvais. Mieux ne valait pas se mentir, le résultat n’était pas terrible. Tu étais loin d’avoir le talent de picasso, pour ton plus grand malheur. En tout cas si les gens s’attardaient quelques secondes supplémentaire sur la vitre, ils pourraient voir deux bonhommes côte à côte, très près, presque collé sans vraiment se toucher. Tu étais plutôt satisfaite de ton travaille, parce qu’au fond tu savais que tu n’étais pas capable de dessiner quelque chose de plus joli. « Voiiilà. Tu vois là c’est moi, j’ai de long cheveux et là c’est toi, tu as des grands pieds. Puis on se tient près l’un de l’autre sans vraiment se toucher tu vois ? » expliquas-tu très naturellement à monsieur Ortega. Oui tu trouvais que sa résumait bien votre situation. Puis tu regardas Alejandro qui était mignon avec son cœur en forme de point d’interrogation. « Tu sais je t’aime bien, beaucoup même. Mais tu vois, j’aime aussi beaucoup un autre garçon aussi. » expliques-tu plutôt franche, ne mâchant pas vraiment tes mots. Si c’était jusque-là sous-entendu dans vos conversations tu venais de l’énoncer à voix haute. Oui parce que tu culpabilisais de lui faire miroiter un espoir qu’il n’aura peut-être jamais. En avouant ça tu savais aussi que tu prenais un risque, il l’avait dit lui-même vous ne pouviez pas être amis.

Brynn fut loin de sauter sur l'occasion de sa proposition. Elle répondit plutôt que peut-être, qu'un jour, qui sait, elle irait à La Corogne. Comme bien des fois, lorsque l'Espagnol faisait un pas vers la princesse, elle reculait d'un pas et ainsi de suite.

Assit tranquille, toujours à siroter son café, il se demandait un peu à quoi toute cette rencontre, les dessins, rimaient. Oh, il n'attendait rien de particulier, mais enfin, il aurait pensé que Brynn l'aurait invité pour lui dire autre chose qu'une conversation sur le temps qu'il fait dehors et pour dessiner sur une fenêtre du Starbuck. D'ailleurs, de part et d'autre, les dessins finirent par servir de métaphore ou d'outil pour exprimer certains sentiments. Sur le dessin de Brynn, les deux ex's ne se touchaient pas.

-C'est plutôt dommage je trouve. Deux personnes si proches...

Si près, mais pourtant si loin, comme dirait l'autre. Finalement, à force d'allusion et de dessin, Alejandro et Brynn finirent par tomber dans le vif du sujet, à savoir, où en était leur relation pour ainsi dire. Cette fois, la blonde lui fit une annonce sans détour. Après avoir dit qu'elle l'aimait beaucoup, ce qui le fit sourire et lui donna presque envie de crier victoire, la blonde lui dévoilait aimait aussi un autre mec. Son sourire d'apparence demeura, mais son regard changea. Franchement, l'Espagnol aurait eu envie de prendre une chaise et de la balancer par la vitre du Starbuck, détruisant tous les dessins. Au lieu de cela, il garda sa contenance légendaire et réfléchi quelques secondes, pesant ses mots. Est-ce que Brynn bluffait, cherchait à le rendre jaloux? Ce n'était pas vraiment son genre. Non, elle devait dire vrai. Ils étaient deux dans la course, à moins qu'elle ne se prépare à lui annoncer son choix.

-Je ne voudrais pas être à ta place. Tu as toujours eu tendance à attirer plus de problèmes que tu n'en veux.

Si on peut considérer cela comme un problème. Il prit ensuite une gorgée de café qui lui fit finir le sien. À sa remarque, il avait eu une mine amusée, signe qu'il tentait de prendre le tout à la légère, mais ensuite, il redevint un peu plus sérieux.

-Je me doutais bien qu'il y avait quelque chose... Puis, on est à Harvard après tout, la compétition est féroce. Je suis content que tu me le dises, c'est vrai. Maintenant, la question c'est... est-ce que tu as fait un choix?

Alejandro tentait d'avoir l'air le plus serein et le moins affecté possible et il est fort à ce jeu, mais il doit avouer craindre la réponse, qui ne craint pas d'être rejeter après tout? Déjà, de savoir qu'elle aimait un autre mec, cela avait de quoi piquer son orgueil au vif. Faire la cour à Brynn devenait tout à coup encore plus complexe...