D'après ce qu'il disait, Brynn en concluait qu'elle devait être, comme les Amazones, plutôt difficile dans ses choix d'homme. Sans doute, après tout, n'est-elle pas encore célibataire? Pourtant, elle n'aurait qu'à tendre la main et un homme tomberait dans le creux de celle-ci, mais elle préférait sans doute choisir le top du top... Raison pour laquelle elle est déjà sortie avec lui? Ahah, vive l'estime de soi.

-Peut-être bien! Difficile, certes, mais pas tout à fait de la même façon.

Il doute que les critères des Amazones et de Brynn soient tout à fait les mêmes. Alejandro n'a rien du brave guerrier après tout! Quoique... Enfin arrivés au parc de Beacon Hill, ils avaient quelques pas à faire pour marcher, mais rien qu'à voir le visage et les traits renfrognés de la princesse, l'Espagnol devinait que la jeune femme n'était pas très enthousiaste. Il aurait pu la porter, si elle avait été sa petite amie. Remarque un peu déplacée, sans doute, mais Brynn ne parut pas lui en tenir rigueur et lançait même que comme amie, elle aurait apprécié le geste. Le jeune homme se retourna alors et lança, avec un certain sérieux, il l'admet:

-Toi et moi, nous ne sommes, ni ne serons, des amis.

Une amitié avec Brynn ne l'intéressait pas et c'était se leurrer que de croire qu'il pourrait s'en contenter. C'était un peu tout ou rien. Ils sont des ex', ou bien ils seront davantage, mais amis? Très peu pour lui, il en assez déjà de toute façon.

Enfin, ils arrivèrent à ce point de vue qui leur permettait de voir une bonne partie de la ville. Cette fois, le visage de la blonde parut s'illuminer, comme les milles lumières qu'elle contemplait à cet instant. Sa main se serra sur la sienne et l'Espagnol rapprocha la princesse de sa personne avec un petit geste de cette main. C'est à ce moment qu'elle plongeait son regard dans le sien. Il eut un doux sourire et répondit avec sérénité.

-Mais je t'en pris.

Son regard se porta à nouveau vers la ville et il lançait, réaliste comme à son habitude:

-Nous n'avons pas beaucoup de temps d'ici la fin de la soirée, nous ferions mieux d'y retourner.

Oui, après tout, il avait son devoir d'organisateur à remplir. Bien sûr, il aurait aimé rester ici un peu plus longtemps, prolonger ce moment, malgré les risques et les tentations qu'il pouvait représenter.

Sa dernière remarque te laissa de marbre. Tu ne t’attendais pas à une telle froideur de sa part. Alors comme ça si tu refusais ses avances il ne te parlerait plus ? Vous ne seriez plus rien, que d’illustre étranger l’un pour l’autre. À croire qu’une amitié était définitivement impossible à ses yeux. Pouvait-il réellement rayer ton nom de sa liste comme cela ? Sans le moindre sentiment, ni remord ? Tu le jaugeais du regard, trouvant ça bien triste. En gros il faisait tout ça pour te remettre dans son lit, mais sinon c’est limite si tu n’existais pas. Tes yeux te picotèrent légèrement, et tu t’en voulais d’être aussi fragile émotionnellement.  Tu n’aimais pas le fait qu’il imposait le ‘tout ou rien’ mode de fonctionnement. « Si ne nous sommes pas amis, et si on ne le sera jamais, on est quoi ? » demandas-tu avec une amertume non feinte, même si tu connaissais déjà la réponse, tu voulais juste vérifier, maintenant que tu avais mieux compris ses intentions à ton égard. Bon tu suréagissais surement un peu, mais tu étais fatigué et des ex tu en avais –aussi étrange que ça puisse paraitre- pas des tonnes, alors voilà.  Heureusement, la magnifique vue semblait alléger ton humeur, et gommait l’aigreur qui consumait ton âme. Tu respiras un grand coup, décidant de ne plus penser à ses paroles, tu les avais peut-être un peu mal interprété, leur donnant un ton qui n’était peut-être pas voulu. Puis comme d’habitude, si toi tu avais encore la tête perdue dans les étoiles, lui avait bien les pieds sur terre. « Déjààà ? Je pensais pas que ça serait si court. » avouas-tu légèrement déçue. « Diis t’accepterais que je monte sur ton dos….imagine que je me foule la cheville, tombe, me tape la tête contre un gros caillou et que je perds la mémoire hein ? Il faut mieux minimiser les risques… » demandas-tu avec ta petite moue enfantine, lui faisant les beaux yeux. « S’il teeeu plaiit. En plus j’suis pas lourde, et je te défis de me dire le contraire» Brynn l’enfant était de retour.

Alejandro venait de balayer l'offre d'une amitié avec Brynn? Oui, en effet. Il l'avait fait sans hésitation, toujours dans cette démarche du tout ou rien, du moins, c'est l'impression qu'il semblait vouloir laisser. Il n'en fallait pas plus pour que la blonde réagisse avec un certain questionnement. S'ils n'étaient pas amis, qu'étaient-ils?

-D'anciens amants, des amoureux passés, des ex's.

Cela faisait d'eux, à son humble avis, autre chose que de simples amis. Il avait lancé ces mots en reprenant sa marche, sans trop regarder Brynn. Du coup, il ne sentit pas toute l'hostilité que la jeune femme pouvait avoir à l'endroit de cette idée. De toute façon, c'était ainsi qu'il voyait les choses et il serait bien difficile de le faire changer d'avis.

Une fois devant la vue qui s'offrait à eux, les soucis et autres questionnements du genre semblaient bien loin. Pourtant, Alejandro rappelait qu'ils avaient décidé de rentrer à temps pour la fin de la soirée et lui permettre de dire au revoir à ses invités, pour ainsi dire. C'est Brynn qui en semblait bien triste tout à coup.

-Nous avons de la route à faire princesse. Si on reste, on risque d'être en retard.

La jeune femme parut se résigner, non sans déception et lança une demande qui le fit rire. Sacrée Brynn!

-Monter sur mon dos? Dans cette tenue? Tu es en robe je te rappelle.

Apparemment, cela ne changeait rien à la détermination qu'elle avait et puis en prime, elle le suppliait, usait de ces beaux yeux, bref, le jeune homme ne put refuser encore très longtemps. Il enlevait alors son veston et le tendait à la jeune femme.

-D'accord, d'accord... Mets mon veston au moins. Il fait froid et puis, si tu me grimpes sur le dos, ce sera mieux pour moi sans.

Faut dire qu'Alejandro n'est vraiment pas endurant au froid. Du reste, s'il est habitué aux caprices de sa princesse, il l'est aussi à ceux de sa petite sœur. Une fois prêt, il s'accroupissait, histoire de faciliter la tâche de Brynn et une fois qu'elle se tenait bien, il la tenait aussi, par les jambes, se levait et commençait à marcher avec ce poids plume sur le dos, non sans avoir un sourire amusé sur les lèvres.

L’espagnol avait au moins le mérite de mettre les choses au clair entre vous, même si ça manière de faire laissait un peu à désirer. Il était un peu trop direct et détaché à ton goût comme si cela n’avait pas d’importance à ses yeux. Au plus profond de toi tu espérais que ce n’était pas le cas. En tout cas tu ne pipas mot, ne trouvant aucune utilité à en rajouter une couche. C’est bon, tu n’étais pas débile là tu avais bien compris, il n’avait même pas besoin de te faire un dessin. Dire que tu croyais que vous étiez sur la même longueur d’onde, tu te fourvoyais depuis le début. Si tu voulais continuer de vivre dans un monde de bisounours où tout est beau, joli et rose c’était ton droit.
Tu opinas une nouvelle fois devant ses arguments. Tu l’avais déjà accaparé suffisamment longtemps ce soir, tu comprenais qu’il avait des obligations ailleurs. Plus important, tu ne souhaitais pour rien au monde le mettre dans l’embarras.  En tout cas, tu fus heureuse de le voir accepter ta proposition, aussi bizarre fut-elle. Tu souriais bêtement, contente de toi, de l’avoir fait pencher en ta faveur. Comme quoi, il ne fallait jamais sous-estimer le pouvoir de ton charme naturel. « Et alors ?  Tu crois que j’en suis pas capable ? Puis en robe, en pantalon ou en salopette, ça reviens au même. » réponds-tu calmement en haussant les épaules, comme si ce geste expliquait tout. Oui oui tu étais très sérieuse. Il ne rêvait pas, tu allais vraiment le faire. « Ow meeerci. » t’exclames tu en te jetant limite dans ses bras, enfin dans la limite du raisonnable. Tu lui redepossas un bisous bien baveux sur la joue, son jenesaisplus combien depuis le début de la soirée. C’est qu’il le méritait aussi. Qui sait, peut-être que la prochaine fois tu le déposerais sur ses lèvres ? Tu attrapas sa veste que tu enfilas avec aisance. « J’espère que tu auras pas trop froid, au pire je te réchaufferais avec mes bras, puis avec mes cheveux. » Tu rigolais, la joie de vivre incarnée. Sur ces belles paroles, tu montas sur le dos de l’espagnol, qui prévoyant c’était abaissé à ton niveau. Ce n’était pas tâche facile, mais tu réussis au bout du second essai. Tu enroulas tes bras autour de son cou, prenant soin de ne pas l’étrangler, allant lover ta tête dans le creux de son épaule. Il sentait divinement bon. « J’aime bien la vue que j’ai ici, très différente. » ajoutes-tu en faisant référence à ses cheveux.

C'est difficile, pour Alejandro en tout cas, de considérer comme une amie une femme qu'il a déjà aimé, avec qui il a déjà fait l'amour, partager les espoirs d'une vie et eut une relation qui a quand même fait son bout de chemin. Pour accepter une amitié, il devrait lui-même faire une croix sur ce passé, ce qu'il n'était pas encore prêt à faire.

Silencieux chacun de leur côté le temps de cette petite marche dans la noirceur, bientôt, ils contemplent Boston, ce qui semble donner quelques idées à une Brynn toute enthousiaste à l'idée de lui grimper sur le dos, ce qu'elle n'avait pas fait depuis leurs retrouvailles en Espagne où elle s'était accrochée à lui durant cette balade en jetski. Chose certaine, ce n'était pas le fait d'être en jolie robe qui allait arrêter la belle Danoise, qui, une fois qu'elle a une idée en tête, n'est pas prête de la laisser tomber. Du coup, l'Espagnol finit par dire oui et pas vraiment avec résignation, plutôt amusement. Du coup, il se méritait un baiser sur la joue qui le fit sourire en coin. Il l'avait aussi entouré d'un bras, le temps de ce petit câlin.

-De nada.

Après quoi, la belle enfilait son veston et de son côté, Alejandro se sentait déjà plus à l'aise pour faire un effort, en veste et en chemise, puisqu'il portait un trois pièces avec la cravate et tout. À entendre parler Brynn, il se mit légèrement à rire et ne put s'empêcher de s'esclaffer:

-C'est vrai que pour une Danoise, tu as toujours été chaleureuse.

Parce que bon, ce sont des gens du froid quand même! Après quoi, la princesse du Danemark montait sur son dos et il la transportait sur cette petite distance qui les séparait du stationnement. Il la sentait bien calée contre lui, l'air de se faire aussi légère que possible et bien accrochée à lui aussi. En chemin, il tournait la tête pour l'entrapercevoir.

-Ah? Tu aimes ma coiffure?

Il avait les cheveux un peu plus long que lorsqu'ils se sont connus. Encore quelques distances à faire et le beau brun pourra de nouveau s'accroupir pour que la belle blonde puisse reprendre pied et monter à nouveau dans sa voiture de luxe.

Oui il fallait bien avouer que tu étais confortablement bien installé sur son dos. Les bras noués autour de lui, la jambe appuyée contre ses hanches. Tu aimais bien être là, collé à lui, ça éveillait quelque chose de familier chez toi. De vieux souvenirs, de bons moments. Tu aimais définitivement sa présence à tes côtés, la chaleur que son corps dégageait. Il y avait quelque chose de rassurant à tout ça. « c’est pour ça que tu m’aimes bien » répondis-tu quelques secondes plus tard un grand sourire aux lèvres, les yeux pétillants. « puis pour pleins d’autres trucs » ajoutas-tu pour le taquiner. Bah oui tu avais différent charmes pour faire plier les hommes, aller savoir lequel avait retenu son attention. D’ailleurs Alejandro continuait toujours d’avancer, marchant avec aisance sur le petit chemin. Tu tentais d’alléger un maximum ton poids, espérant que ça suffirait. Si tu le dérangeais avec des kilos superflus, le jeune espagnol ne le montrait pas. Il était définitivement trop gentil pour t’en faire la remarque, ou peut-être ne souhaitait-il pas se mettre bêtement en danger, pour ne pas subir ton courroux. Comment dire à une femme qu’elle est plus lourde qu’avant sans l’offenser ? Mission impossible. Enfin bref. « Oui j’aime beaucoup, elle te va bien, comme le reste de manière générale. » expliquas-tu en passant une main dans ses cheveux. Jouant à tournicoter tes doigts dans ses boucles. Ils étaient tout doux, c’était super agréable au toucher. Cela lui donnait un petit coté sauvage, à la tarzan, mais en plus beau et sexy. « T’es suuur qu’on est passé par là ? » demandes-tu en plissant les yeux. Tu ne savais pas comment il arrivait à se diriger correctement dans la noirceur de la nuit, mais toi tu ne voyais rien, n’y ne reconnaissais rien. C’est parce que maintenant tu étais en hauteur, alors tu voyais les choses différemment. Puis tout à l’heure tu étais tellement préoccupé à regarder tes pieds pour ne pas tomber, que tu n’avais pas prêté attention au chemin utilisé. Par précaution, tu resserras encore plus ton étreinte autour de lui. Au cas où qu’il te laisse là toute seule au milieu de nulle part.

Ce qui est drôle, c'est que lorsque Brynn disait que c'était parce qu'elle était chaleureuse qu'il l'aimait bien, Alejandro allait justement ajouter que c'était pour cela, entre autre, ce que la blonde fit d'elle-même, comme quoi elle le connait encore assez bien. Du coup, il eut un léger rire, tournant encore un brin la tête pour voir du coin de l’œil la princesse, confortablement installée contre son dos.

-Si, c'est bien vrai.

De son côté, ce qui semblait plaire à Brynn pour le moment, c'était ces cheveux, entre autre il imagine, car ce n'est sûrement pas sa seule qualité! Apparemment, le nouveau look d'Alejandro lui plaisait assez. C'était drôle de sentir les doigts de son ex' dans ses cheveux, de la sentir jouer avec. Cela ne lui déplaisait pas, au contraire. Cela lui rappelait un peu le bon vieux temps.

-Gracias... J'essaie de bien paraître, après tout, c'est un peu le domaine dans lequel je travaille.

Quand votre famille possède des lignes de vêtements, il suppose que c'est la moindre des choses, mais il a toujours aimé la mode, les vêtements, c'est de famille sans doute. Il aime varier les styles et oui, il aime que quand il entre dans une pièce, que quelques têtes se tournent et qu'il fasse un certain effet. Passer inaperçu, ce n'est tout simplement pas Alejandro.

Revenir sur ces pas n'est pas une chose bien compliquée pour l'Espagnol, qui était déjà venu ici deux ou trois fois. Il est probablement un être plus tourmenté qu'il n'y parait. Sorti de ses pensées par Brynn, il eut un sourire amusé. Non, ils n'étaient pas perdus, elle pouvait se rassurer.

-Peut-être pas tout à fait, mais on est dans la bonne direction, t'inquiètes. Regardes, on voit les lumières des lampadaires du parking à travers les arbres.

Ajoutait-il pour la rassurer, au cas-où. La belle blonde accrochée à son dos parut resserrer encore un peu plus son étreinte. Pourquoi? Cela lui échappait un brin, mais quelques dizaines de secondes plus tard, ils arrivaient dans le fameux parking où on ne trouvait que l'Audi. Arrivé sur l'asphalte, le jeune homme pliait des genoux à nouveau et laissait son ex' reprendre pied.

-J'espère que tu as apprécié la petite balade sur mon dos.

Une fois dégagé de la princesse, il pouvait se relever et se retourner, s'étirant un brin. Mine de rien, c'était un bon exercice. Son regard sur Brynn, il devait donner l'impression de la détailler des yeux et il lâchait alors cette petite phrase:

-Pourquoi est-ce que quand je te regarde, comme ce soir, j'ai encore le souffle coupé?

Après tout ce temps, il devrait être plus imperméable, non? Bien ce n'était pas le cas.

Effectivement la mode était le domaine dans lequel Alejandro travaillait, ou du moins allait travailler dans un futur proche. Tu n’avais pas exactement tout suivi, mais il te semblait que c’était ce que faisait l’entreprise familiale, vendre des vêtements. C’était aussi ce petit coté présent chez lui qui t’avait attiré au premier abord, sa classe, le fait qu’il sache faire la différence entre un costume dolce gabana et un costume de louis vitton. Puis c’était pratique, car il était un des rares hommes à apprécier faire les magasins sur cette terre. Même si lui c’était surement pour se tenir informé de la concurrence et moins pour le plaisir d’essayer des vêtements. Au moins, lorsque vous sortiez encore ensemble tu n’avais pas à le tirer par le bras pour l’emmener avec toi. Cette petite pensée te fit sourire.
Puis tu lui demandas une nouvelle fois s’il savait où il allait. C’était au moins la troisième fois de la soirée. On pouvait carrément dire que ta confiance en lui et en son sens de l’orientation était faible. C’était juste la nuit qui te mettait le doute. Alors oui tu avais une nouvelle fois besoin d’être rassuré, ce que fit l’espagnol. Mwai les lumières des lampadaires, ça tu en étais pas tellement sur. Cela pouvait très bien être les yeux de chouettes mangeuses de chair fraiche, on était sûr de rien. En tout cas une chose était sûr, il fallait vraiment que tu arrêtes de regarder les épisodes de walking dead ça te rendait complètement paranoïaque. Du coup tu hochas mollement la tête, il devait surement avoir raison. Du moins son hypothèse paraissait beaucoup plus plausible que la tienne.
Vous arrivez donc dans le parking. Enfin. Pas de chouette ou je ne sais quoi qui vous avait bouffé, vous étiez toujours en vie, la vie était belle. Tu attendis qu’Alejandro soit prêt pour descendre de son dos. Tu essayas de le faire avec toute la grâce que tu possédais, histoire qu’il ne voit pas un bout de ton string ou autre chose. « Ce fût fort agréable, quoi que aussi fatiguant que de marcher. » répondis-tu avec malice pour le taquiner. Oui ici tu n’avais pas vraiment d’effort, c’était lui qui avait un peu tout fait, étant tes jambes et tes bras pour un temps donné. Du coup tu t’étiras un peu, pour ne pas être toute engourdie. Tu devais bien admettre que ça faisait quand même du bien de retrouver le sol.
« Hum je ne sais pas….peut-être parce que je suis la plus belle fille de la terre ? » demandas-tu en penchant la tête sur le coté. Oui oui bonjour l’estime que tu avais de toi-même. Mais bon ça ne servait à rien de se mentir, tu n’étais pas trop moche à regarder, et lui non plus. N'empêche que son compliment te faisait vraiment plaisir, et que tu ne pouvais t'empêcher d'afficher un sourire mièvre sur tes lèvres.

Arrivé dans le stationnement, non loin de l'Audi, le jeune homme déposait la princesse, qui reprit pied et replaça sa robe tandis qu'il se retournait pour lui lancer une petite remarque. Brynn quant à elle laissait savoir que s'accrocher à lui était aussi fatiguant que marcher. Ah, la princesse...

-Jamais contente, une vraie princesse!

Lâchait-il, davantage pour la taquiner. Que la belle blonde ne s'en fasse pas, après l'avoir taquiné de la sorte, le jeune homme enchaînait avec un compliment que la belle blonde décida d'amplifier encore t se lançait carrément des fleurs à elle-même. La plus belle fille de la Terre? Il eut un sourire en coin et se dirigeait vers la voiture.

-Tu es certainement très belle, je te l'accorde.

Elle sait aussi comment mettre sa beauté en valeur, avec classe bien sûr. Le beau brun ouvrit la porte côté passager, toujours aussi galant. Il était temps de quitter Beacon Hill et de s'en retourner à la fameuse soirée. Alejandro était bien content d'être en meilleur terme maintenant avec Brynn.

Tu rigoles à sa remarque, ce n'est pas de ta faute si tu es une princesse et donc tu as les attitudes qui vont avec. "Merci en tout cas." ajoutes-tu avec un petit sourire timide tout de même poli, et vraiment reconnaissante de son geste. Au moins cela aura permis d'éviter de la souffrance et peut-être des ampoules inutiles à tes pieds. "Juste très belle? Pas la plus belle du monde?" demandes-tu l'innocence même sachant pertinemment que tu emmenais le jeune homme sur un terrain glissant. Oui parce qu'en plus de n'être jamais contente tu es aussi jamais satisfaite, les deux vont bien souvent de pair. Tu le regardes quelques secondes amusé par tes propres paroles. Puis, Alejandro t'ouvrit la porte, toujours au poste. Tu montas avec agilité dans la voiture, tenant bien fermement ta robe autour de toi. "Du coup quoi le programme pour le reste de la soirée?" demandes-tu lorsque Alejandro rejoignit le siège passager. Tu savais bien que vous alliez retourner à la soirée, mais tu pensais au après..