Plus jamais, ô grand jamais ! on ne me ferai monter sur un bateau ! Ça tangue, ça vire de droite, de gauche, ça peut couler à n’importe quel moment, la coque trouée par un iceberg (quoi qu’en méditerranée il fallait trouver ce traître d’iceberg !), et par-dessus tout… j’avais le mal de mer… Ma blondeur naturelle n’aidant pas (pour une fois que je corresponds parfaitement au cliché), je savais que j’étais malade, mais il avait fallu que j’oublie mes médicaments dans ma chambre d’Harvard ! Résultat des courses, j’étais malade, je ne pouvais pas aller dans ma chambre, et le seul endroit où je pouvais dormir était le pont. Là où tout le monde passait le matin venu. J’étais ridicule… Dante avait bien essayé de m’aider, mais bon, il n’allait pas être sans arrêt derrière moi le pauvre… Bref, comme chaque soir, je m’allongeais sur le pont, enroulée dans une couverture, et je regardais les étoiles. Ca faisait déjà quelques jours que nous étions à bord, et je ne me lassai pas de ce merveilleux spectacle. Les étoiles étaient brillantes, il y avait un vent léger qui cassait la chaleur de la journée, et à cette heure-ci, à part quelques matelots, il n’y avait pas grand monde. Je fermai les yeux et m’imaginai devenue sirène et nageant au milieu de banc de poissons colorés, ou accompagnée de dauphins plus joueurs les uns que les autres, et je finissais toujours par m’endormir la tête emplie de rêves marins.

Les matinées en revanche étaient toujours un peu plus dures… Dans tous les sens du terme ! Psychologiquement, et physiquement. Je n’aimais pas me réveiller en même temps que le soleil, c’était bien trop tôt. Mais il commençait à y avoir du va et viens, et j’avais un honneur à conserver. Et j’avais toujours mal dans le dos : un banc n’était pas un lieu privilégié pour dormir toute une nuit… Mais je finissais par m’y accommoder. La preuve : ce matin-là, les rayons du soleil ne m’avaient nullement dérangée et les courbatures ne s’étaient pas faites ressentir. DU coup, lorsque j’ouvris l’œil, il était plus tard que d’habitude, et il me fallut d’avantage de temps pour émerger.

Samedi 3 mai, journée en mer pour tout le monde, direction, l'Italie, dernière escale du voyage. Alejandro avait sa petite routine à bord et passait un voyage des plus merveilleux jusqu'ici. Faut dire qu'il avait de la bonne compagnie dans sa cabine. Lors des journées en mer, il avait pris pour habitude de faire un jogging des ponts supérieurs, profiter de l'air marin et se dégourdir un peu. Avant, il avait quand même pris le petit déjeuner, puis ensuite, il était passé se changer à sa cabine pour revêtir sa tenue sport. Après quoi, hip hop, jogging.

Tandis qu'il courait vers le centre du navire, il aperçut, de loin, une silhouette, allongée sur un banc. Tiens, c'était amusant, voilà le genre de spectacle qu'on verrait plutôt dans un centre-ville avec des clochards, mais sur un paquebot luxueux, c'est... moins fréquent disons. Amusé, il avait ralenti et aperçu la crinière blonde qui reluisait au soleil, la fine peau bronzé de celle qu'il ne tarda pas à reconnaître, de vu surtout, Evanna, une Eliot? Oula, de la course ralentit, il passa à l'arrêt et marcha doucement le peu qu'il restait à parcourir et arriva à la hauteur de la demoiselle, demandant en anglais, avec son accent espagnol caractéristique:

-Hola? Pardonnes moi de demander, mais... est-ce que ça va?

Ce qui frappe souvent les gens, c'est sa politesse, mais Alejandro regarde quand même les gens droit dans les yeux quand il leur parler, ce qui lui permettait dans ce cas-ci de constater le bleu des yeux d'Evanna. En tout cas, elle était un peu plus pâle du visage vu de proche, presque verte il dirait même. La première idée qu'il avait, c'est qu'elle se remettait d'une soirée trop arrosée et le navire et sa houle ne devait pas aider.

Le soleil me donnait déjà mal au crâne. J’avais de la peine à ouvrir les yeux tant il brillait à cette heure-ci. Je me laissai donc quelques minutes afin de reprendre un peu mes esprits. J’avais fait un drôle de rêve, dans lequel un espagnol me rencontrait sur ce pont. J’entendais un pas de course un peu plus loin. Le bras sur les yeux pour cacher la lumière, je m’étais dit que ce devait être un membre de l’équipage un peu pressé ; ils ne faisaient plus attention à moi lorsqu’ils me voyaient, ils avaient pris l’habitude de me voir dormir là. Cependant, le bruit ralentit, comme si la personne avait ralenti sa foulée. Plus elle se rapprochait, et plus le bruit devenait let, jusqu’à s’arrêter à ma hauteur. Non, ce n’était pas un matelot.

-Hola ? Pardonnes moi de demander, mais... est-ce que ça va ?

La pointe d’accent espagnol me fit sursauter et je me redressais d’un bon. Mes cheveux cascadèrent en tous sens, masquant une partie de mon visage. Pourtant, nos regards s’accrochèrent. Il avait de beaux yeux, et ce charme espagnol que j’appréciais tant. Il était plutôt agréable à regarder, même si j’avais un peu du mal étant donné qu’il était à contre-jour.

-Ça va, ça va… J’ai juste le mal de mer, et j’ai oublié mes médicaments dans ma chambre à Harvard. Du coup je subis chaque nuit le voyage, et le jour je sors le maximum. Je ne vais quasiment jamais dans ma chambre, je dors sur le pont. Mais d’habitude, je me réveille plus tôt. Et vous ? Qu’est-ce que vous faites là ?

Je réalisais en posant la question à quel point j’étais stupide. En entendant les bruits de pas et en associant sa tenue, je voyais bien qu’il pouvait difficilement faire autre chose que du jogging !

Habituellement, Alejandro prend la peine de vouvoyer les gens, mais ce matin, il était de bonne humeur, il avait bien dormi et puis entre Eliots, on peut bien se permettre quand même. Ceci dit, dans un autre contexte, il l'aurait probablement vouvoyé.

En s'adressant à la jolie Evanna, il eut l'impression de la surprendre, de lui faire peur presque, vu comment elle sursautait. Fallait la voir, la pauvre, le teint vert, les cheveux mal peignés, bien que par-delà, ses yeux paraissaient presque être des étoiles. Il finit par comprendre ce qu'elle faisait sur ce banc. Non, ce n'était pas une autre "Minnie", bien qu'Evanna était Anglaise elle aussi, Alejandro pouvait reconnaître l'accent. À la question, il fit un sourire aimable, comme désolé pour elle.

-Je fais mon jogging matinal, pas de mal de mer pour moi. Mais je t'en prie, tu peux me tutoyer, nous sommes en vacances après tout. Désolé si je me suis adressé à toi de manière familière, j'étais surpris de te trouver sur ce banc.

Il regardait encore un peu Evanna avant de prendre une inspiration plus ample et bien mérité, jetant un coup d’œil à gauche et à droite. Pauvre elle, de dormir sur ce banc, sur ce pont et dehors, ce n'est vraiment pas l'idéal.

-Il y a une sorte de drugstore sur le bateau, je passe devant en faisant mon jogging. Je suis certain qu'ils y vendent des patchs contre le mal de mer, il n'y a qu'un soucis avec ses patchs...

Peut-être qu'Evanna était intéressée de l'entendre ce soucis, ou pas.

Son arrivée m’avait fort surprise. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si tard, et surtout pas à ce qu’un Eliot soit si matinal. J’espérais juste que la clocharde que j’étais ne verrai pas sa cote de popularité baisser un plus ; elle n’était déjà pas bien haute, il ne fallait pas que l’espagnol ouvre la bouche à ce sujet. Ca faisait déjà quelques jours que mes nuits étaient mouvementées…

J’eus l’intelligence ultime de lui demander ce qu’il faisait d’ailleurs ici, en même temps que je réfléchissais. J’avais trouvé la réponse avant qu’il n’ouvre la bouche, mais par politesse je le laissai achever ce qu’il avait à dire.

-Je fais mon jogging matinal, pas de mal de mer pour moi. Mais je t'en prie, tu peux me tutoyer, nous sommes en vacances après tout. Désolé si je me suis adressé à toi de manière familière, j'étais surpris de te trouver sur ce banc.

Bien de la chance pour lui s’il ne souffrait pas de mal de mer… Oups, j’avais encore vouvoyé quelqu’un de ma maison ! C’était un réflexe installé depuis toute petite que je vouvoyais quelqu’un à qui je n’avais jamais parlé de ma vie. Mais j’allais tenter de faire un effort :

-Je ne te promets rien, mais je vais essayer, lançai-je avec un sourire.

Il prit une grande inspiration en me jaugeant. Avait-il envie de me lancer par-dessus le bastingage parce que ma vue le dégoûtait ? C’aurait été compréhensible ! Ce fut donc non sans surprise de ma part qu’il reprit la parole :

-Il y a une sorte de drugstore sur le bateau, je passe devant en faisant mon jogging. Je suis certain qu'ils y vendent des patchs contre le mal de mer, il n'y a qu'un souci avec ses patchs...

Tout doux bijou ! Une chose après l’autre. Il y avait un drugstore et je ne l’avais même pas remarque ?! Deux possibilités : ou il se moquait de moi, mais dans ce cas, quelque chose dans son attitude le trahirait et il n’avait pas l’air de faire ce genre de blagues vaseuses à une jeune femme malade, ou j’étais vraiment stupide, et là, c’était plus plausible. J’avais dû passer à côté dans mon seul désir d’atteindre une sortie, et je n’avais pas dû faire attention, une fois de plus.

-Si ça soigne le mal de mer, peu importe l’inconvénient, je suis preneuse !

Même si ce qu'il faisait était plutôt évident au vu de sa tenue, il répondait avant tout à la question d'Evanna. L'Anglaise ne lui promit pas de le tutoyer, mais de faire un effort, ce qui suscita un sourire amusé chez l''Espagnol. Ah ses Anglais et leurs manières, ils ne sont pas prêts de changer! mais ce sont des gens qu'Alejandro adore en règle générale. Sa meilleure amie est Anglaise d'ailleurs. Il eut un petit hochement de tête, puis il évoqua le drugstore sur le navire. Faut savoir qu'elle n'est sûrement pas la première à monter sur un navire et à se rendre compte qu'elle a le mal de mer, sans oublier toutes les maladies potentielles qu'on peut attraper à bord. Un drugstore est plutôt essentiel et puis, partout où il y a du profit à faire, vous pouvez être certain que le bateau s'en équipe. Ainsi va le monde: Demande et offre, offre et demande. Quel était l'inconvénient de cette patch? Il se gratta la tête, un petit sourire en coin.

-Bien tu ne pourras pas prendre d'alcool, autrement, l'effet est annulé et tu risques de finir à nouveau sur ce banc ou aux toilettes.

Un inconvénient donc, de devoir se passer d'alcool pour tout le voyage, mais que voulez-vous, c'est ainsi. La mère d'Alejandro a la même condition, son père et lui étant tous deux des enfants de la mer, elle n'a pas eu le choix de suivre et puis, ne pas boire une goutte a ses avantages.

-Tu veux peut-être passer à ta cabine avant?

Parce que disons qu'en ce moment, elle n'était peut-être pas à son meilleur. Ceci dit, peut-être qu'elle préférait avoir les patchs avant. En tout cas, Alejandro lui rend service, c'est sûr, mais de son point de vue, il rend service aussi à la Eliot House. Non mais imaginez qu'on apprenne qu'Evanna a dormi sur le banc durant tout le voyage...

Ultimatum posé, je voulais savoir quels pouvaient être les inconvénients de ce fameux patch contre le mal de mer.

-Bien tu ne pourras pas prendre d'alcool, autrement, l'effet est annulé et tu risques de finir à nouveau sur ce banc ou aux toilettes.

Est-ce qu’il sous-entendait vraiment ce que je croyais ? Que je buvais comme un trou à toute heure du jour et de la nuit ? Le regard pétillant de malice, je le mettais au défi de reformuler sa phrase plus explicitement. Dans le pire des cas, je devais juste oublier l’alcool sur le bateau, en dehors ça irait. Et puis ce ne serait pas une goutte d’alcool qui rendrait ce patch inefficace… Si ?

-Tu veux peut-être passer à ta cabine avant ?

Oh que oui ! Il était hors de question que j’apparusse si peu à mon avantage devant les autres Eliot. Je tenais à un minimum de crédibilité tout de même ! Et puis vu son regard, je devais vraiment faire pitié.

-Oui oui, m’empressai-je de répondre. Par contre, j’aurais besoin de toi comme guide après.

Sans attendre sa réponse (il n’aurait plus manqué qu’il dît non en prime !), je me levai en serrant ma couverture autour de mes épaules et, le saisissant par la main, l’entraînai vers ma cabine. Devant la porte, je le fis entrer. Je n’avais encore pas croisé mon colocataire de chambre, alors j’en avais déduit qu’il n’était pas monté à bord ou qu’il m’évitait. Dans un cas comme dans l’autre, notre chambre était quasiment vide.

-Attend-moi ici, je reviens vite.

Ni une ni deux, je me précipitais dans la salle de bain, dans une course contre la montre. Je savais qu’il ne fallait pas que je reste plus d’un quart d’heure dans un espace clos sur ce bateau. Alors je pris une douche rapide, me lavai les dents, obliger ma tignasse blonde à céder sous l’assaut de ma brosse. J’eus même e temps de me maquiller avant que mes mains ne se mettent à trembler. Mon cœur palpitait et la nausée me gagnait. Je pris un u T-shirt sans manche blanc avec des papillons noirs brodés sur les côtés, enflais une jupe sombre et des sandales (les talons n’étant pas recommandés dans mon cas). Je sortis, une main sur la bouche. J’arrivai tout juste à articuler :

-Je te suis maintenant !

Evanna le regardait avec un drôle d'air, presque énigmatique qu'il avait du mal à déchiffrer, la connaissant trop peu pour pouvoir le lire avec davantage d'exactitude. Il crut donc bon de redire ce qu'il venait de dire, d'une manière plus précise et différente.

-Ce que je veux dire, enfin, de ce que j'en sais, c'est qu'avec cette patch, tu ne pourras pas boire d'alcool du voyage, autrement, la patch ne fonctionne plus et le mal de mer réapparait et en prime, tu auras le mal de terre au moment d'y remettre les pieds.

Y a-t-il d'autres solutions? Aussi efficace, à sa connaissance, non. Puis ensuite, il lui proposait de passer à la cabine, parce qu'en ce moment, malgré sa beauté toute naturelle, disons qu'elle avait l'air d'être sortie d'une crypte à minuit tapante. Il fit un beau sourire quand la belle blonde demanda un guide.

-Si bien sûr, ce sera avec plaisir.

C'est ainsi qu'ils prirent le chemin de la cabine d'Evanna. En chemin, Alejandro arrêtait son chronomètre. Il battra son temps record une prochaine fois! Une Eliot en détresse avait besoin de lui. Le fait qu'elle prenne sa main l'avait fait sourire, presque rire même. Une fois à la cabine, il se faisait aussi discret que possible. Franchement, on avait l'impression qu'elle était seule dans sa cabine.

Au bout d'un moment, Evanna reparut, un peu mieux, mais son teint était plus verdâtre encore que sur le banc tout à l'heure. Si Alejandro se tenait un brin à l'écart, c'était parce qu'il n'avait pas très envie de se faire vomir dessus. Acquiesçant, il ouvrait la porte pour la demoiselle et la laissait passer devant, avant de suivre et de marcher à côté d'elle, d'un pas quand même rythmé vers le fameux drugstore. Plutôt que de prendre l’ascenseur, il sera sans doute mieux de prendre les escaliers.

-Au fait, je m'appelle Alejandro Ortega.

Le bateau est grand, le chemin jusqu'au drugstore ne se fera pas instantanément. Ils doivent atteindre ce pont où on vend duty free dans des boutiques de marques. Décidément, on pense à tout sur ses navires. Il devinait que c'était la première croisière d'Evanna.

-Tu vas voir, une fois que tu auras cette patch contre le cou, tu ne sentiras plus les effets du mal de mer, où très peu. Tu ne seras pas toujours sur le point de gerber comme en ce moment...

J’étais démoniaque ! En fin de compte, il l’avait bien compris mon regard « répète ou j’te bouffe tout cru mon mignon ! ♥ » ! Il avait reformulé. Mouais, ça va, il ne me prenait pas pour une alcoolique invétérée. Mais… Ca existait vraiment le mal de terre ? Je connais les maux de mer et de l’air, mais de terre… C’était comme à l’armée, sur les trois fronts ça faisait mal ! Ouhla, je commençais à avoir des idées assez étranges moi… Je mis ça sur le compte de la nausée et haussais les épaules.

Je le demandais comme guide, ce qu’il accepta aimablement. Je le pris par la main et le tirai alors qu’il était ce qui me semblait être son chronomètre. Un joggeur pro ! Une fois dans la chambre dans laquelle je l’avais invité à entrer, je me débarbouillai le plus vite possible pour pouvoir fuir cet espace confiné qui me rendait malade. Le bel espagnol m’avait sagement attendu dans la cabine. Un chevalier servant ! Par contre, même si mon apparence était plus avantageuse, j’avais plus envie de vomir que jamais. Il fallait que je changeasse (quel mode barbare qu’était le subjonctif imparfait…) d’air. Je comprenais qu’il voulût (et encore un !) rester loin de moi.

Il me laissa sortir la première puis marcha à ma hauteur.

-Au fait, je m'appelle Alejandro Ortega.

-Alejandro… Comme la chanson de Shakira ? fis-je en riant. Moi c’est Evanna. Evanna Xander. Ravie de faire ta connaissance même si j’aurais préféré qu’elle se fasse en de meilleurs conditions !

On marchait dans le silence lorsqu’il me dit :

-Tu vas voir, une fois que tu auras cette patch contre le cou, tu ne sentiras plus les effets du mal de mer, où très peu. Tu ne seras pas toujours sur le point de gerber comme en ce moment...

-J’espère bien ! Même toi tu me fuis ! Et sinon, comment se passe ta vie chez les bleus ? Et tu es étudiant en quoi ? Attend ne me dit pas. Je te verrai bien… Musicien ! Hum… Guitariste peut-être.

C'était sand oute à cause de la chanson que je disais ça en fait... Avoir quelqu’un à côté de moi était bénéfique sur mon état de santé.

Alejandro et Evanna étaient donc en route vers le drugstore, grimpant des marches, marchant à travers les couloirs et les ponts du navire pour atteindre ce secteur style centre-commercial, pour ainsi dire. La première chose qui vint à l'esprit de la blonde à ses côtés en entendant son prénom était celle de Shakira. Shakira, Lady Gaga, on entend son prénom un peu partout, c'est vrai. Sourire amusé sur les lèvres, il était heureux de voir qu'elle ne perdait pas son sens de l'humour avec le mal de mer. Il lui jeta un petit regard.

-Le voyage n'est pas terminé et bientôt, tu seras sous un meilleur jour.

Puis, la conversation reprit bientôt et Evanna lui reprochait de la fuir. Le jeune homme eut un autre sourire amusé, mais se défendit de la fuir.

-Je ne fuis pas! Je prends mes précautions, c'est tout...

C'est ce qu'il faut faire avec les femmes. Puis, la belle blonde posait quelques questions pour s'informer sur lui. Alejandro est un Eliot accompli, ce n'est plus un bizut. Sa place est relativement faite maintenant, mais le jeune homme ne compte pas se contenter de faire un simple passage au sein de la maison. Il veut y aller sa marque.

-Si c'était le cas, je ne crois pas que j'aurais quitté l'Espagne... J'étudie en droit. Pourquoi la guitare? Tu imagines que les Espagnols sont tous des guitaristes?

Question piège? Peut-être bien, on verra ce qu'Evanna répond. Puis, il enchaînait bientôt sur sa vie parmi les Eliots, il n'aimait pas tant qu'on les appelle les bleus, cela sonne un peu trop comme des débutants, des recrues. La bleue ici, c'est elle!

-Ma vie à la Eliot se passe très bien, je suis content d'avoir rejoint cette maison plutôt qu'une autre. En même temps, c'est la plus prestigieuse. Et toi? Satisfaite de ton choix jusqu'ici?