Nous venons à peine d’arriver que le bus soit déjà en panne. La nuit va être courte et très mauvaise je le sens. Cela me rappelle notre première rencontre avec Chrissy. Je suis pas certain que ça soit d’un grand romantisme mais bon. D’ailleurs cette dernière décide de s’éloigner un bus et des autre. « Tu es certain que c’est une bonne idée Blondie ? » Ouais non mais ce n’est pas que j’ai peur hein ? C’est juste que nous sommes en Afrique au milieu de je sais pas ou et qu’il y a pleins d’animaux sauvages prêt à faire de nous leurs repas. « Franchement ça commence bien j’avais pas imaginé ça pour ma première nuit en Afrique » Bon en même fallait être fou pour imaginer ça.

J'comprenais pas les gens complètement dépités parce que le bus était en panne. J'veux dire certes, c'était pas super cool mais c'était pas la fin du monde non plus. Et puis on était tous ensemble alors y avait vraiment pas de quoi râler. Après avoir jetée un dernier coup d'oeil aux gens, j'finissais par m'éloigner profitant juste de la vue qui s'offrait à nous avant que la voix de Dorian ne me sorte de mes pensées. J'aurais du savoir qu'il allait me suivre tiens. « Pourquoi, tu flippes mon trésor ? » Je lui adressais un sourire moqueur avant de m'éloigner un peu plus examinant ce qui se trouvait sous mes yeux. « Et t'avais imaginé quoi ? Tu croyais que les girafe allaient te construire un temple en sable ? » Je riais à nouveau avant de m'approcher de lui. « Allez profite. Tu verras ça va être génial.

Pourquoi je flippe ? Peut être parce que nous sommes perdu au milieu de nul part dans un pays inconnu ? Non je sais pas c’est une supposition bien sûr. Non mais Chrissy elle est tellement relaxe c’est génial mais moi je suis absolument pas comme ça. Elle a de la chance de trouver ça cool car moi j’angoisse un peu « Ba je sais peut être parce qu’on est complétement perdu » J’essaye de me calmer mais bon c’est chaud j’ai un peu peur voir même carrément peur. Mais je dois bien avouer que c’est super beau même si de nuit on ne voit pas grand chose. « Ba je sais j’avais imaginé de belles Africaine m’attendant dans un petit village tel des lionnes » Bon je dois bien avouer que je déraille un peu là. Mais je dis ça surtout pour l’embêter enfaite. « C’est vrai que c’est magnifique tellement beau tellement sauvage » Le paysage est à couper le souffle les grands espaces moi j’adore

Moi j'étais carrément sûre que cette semaine allait être plus que géniale. J'avais limite aucun doute. En même temps, je me contentais d'un rien pour être heureuse et rien que le fait de savoir que je serais en compagnie de Dorian suffisait à me donner le sourire. C'était peut être stupide mais je m'en fichais. J'avais pas honte de dire que j'étais devenue totalement dépendante à lui. « T'as pas besoin d'africaines vu que je suis là. » Là, je pétais clairement plus haut que mon cul. Genre, limite je me faisais passer pour la meilleure fille de la terre alors que c'était clairement pas le cas. Et d'ailleurs, fallait pas grand chose pour être bien plus jolie que moi. Je riais à sa dernière phrase. « Pourquoi ça ne m'étonne pas que tu aimes les choses sauvages ? » Promis, y avait aucune allusions sexuelle. Ou peut être que si. « Allez viens. Promis si il ce passe quelque chose je te défend tel une guerrière.

Je me demande bien comment va ce passer cette semaine surtout avec Chrissy. Notre relation devient de plus en plus étrange et faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer. Mais j’ai pas envie de gâcher les choses je ne sais pas ce que je veux je pense qu’elle ne sait non plus ce qu’elle veut. Mais y’a une chose qui est certain je suis bien avec elle. « Pas faux mais tu es aussi sauvage qu’elle ? » La conversation est un peu étrange et à double connotation je dois bien l’avouer mais comme je suis pur et innocent je ne pense pas à mal enfin pas tout le temps. « C’est pas ma faute j’aime l’exotisme » Oui ça c’est bien vrai que ce soit dans la vie en général ou même dans la bouffe. « Je me sens tout de suite beaucoup plus rassuré » Je lui fais un petit sourire si c’est Chrissy qui me défend je suis sauvé ça va. « Bon alors on va ou ? » Je suis incapable de me repérer j’ai déjà perdu le bus de vu

Sauf que je pouvais dire ce que je voulais mais j'étais bien loin d'être une ninja. D'ailleurs, s'il se passait quoi que ce soit y avait fort à parier que j'allais juste partir en courant comme une trouillarde. Parce que c'est ce que j'étais la plupart du temps. Un rien me faisait stresser et je risquais pas vraiment de le protéger comme je me plaisais à le dire. « J'suis même pire qu'un fauve. » Ou aussi inoffensive qu'un chaton. Je riais à ma pensée comme une débile avant de glisser ma main dans la sienne. Notre relation était plus que bizarre. Beaucoup trop ambiguë. Et pourtant, on continuait à faire comme s'il ne se passait rien. Peut être parce qu'on avait trop peur l'un comme l'autre de mettre des mots sur tout ça. « J'sais pas. T'a cru que je connaissais ? C'est la première fois que je mets les pieds ici. » Je serrais un peu plus sa main continuant à avancer. Peut être même qu'il y avait absolument rien en fait.

« Je demande à voir chérie » Pire qu’une fauve ça j’ai bien envie de voir ce que ça veut dire. Pour moi c’est un petit chaton tout doux. Mais je ne doute pas qu’elle puisse se transformer en tigresse effrayante. Elle glisse tout naturellement sa main dans la mienne. Faut dire que depuis que nous sommes officiellement ensemble on ne se quitte plus. Façon on ne se quittait déjà pas avant mais maintenant c’est encore pire que tic et tac. Un duo inséparable. J’avance doucement droit devant moi. C’est moi l’homme je devrais être courageux mais bon je le suis pas vraiment. « Tu es certaine que tu veux pas retourner au bus ? Si ils partent sans nous on fait quoi ? » C’est juste que je me vois pas rester toute ma vie ici quoi. L’Afrique c’est bien mais chez moi c’est mieux  

Chérie.. J'avais parfois du mal à m'habituer à ce qu'il m'appelle de la sorte. En fait, j'avais tout simplement du mal à me faire à l'idée qu'on sortait ensemble. Moi qui n'avais jamais vraiment vécut de relation, j'étais maintenant en couple avec Dorian ce qui était assez étrange. Et pourtant je ne le regrettais pas une seule seconde. D'ailleurs, on était plus qu'inséparable. Comme si nous étions un. Toujours l'un avec l'autre. Il était impossible de réussir à nous décoller même pour quelques minutes. Je finissais par m'arrêter et me plantais face à lui. « J'aime bien avoir un peu d'intimité. Et ils ne partiront pas sans nous t'inquiète pas. » Le début de ma phrase sonnait vraiment comme étant pervers et j'esquissais un sourire joueur me collant contre lui avant de l'embrasser langoureusement. « Tu veux retourner au bus alors ? »

C’est vrai que j’ai aussi un peu de mal à m’y faire. Chrissy et moi c’est nouveau mais en même temps ça me paraît tellement naturel. Mais il nous faut un petit temps d’adaptation. Je n’ai pas envie d’aller trop vie avec elle je préfère prendre mon temps. Même si ça fait des années qu’elle me connaît et qu’elle sait tout de moi je préfère quand même ne pas aller trop vie histoire de ne pas brusquer les choses. C’est vrai que je suis pas rassurée mais quand elle me dit qu’elle veut de l’intimité j’hausse un sourcil. Je n’ai pas le temps de lui répondre qu’elle m’embrasse langoureusement. Je passe ma main dans son dos et je la colle un peu plus à moi. « Hum non je crois qu’on est pas mal ici non ? » Je réponds avec le sourire avant de reprendre notre baiser la ou nous l’avions laissé.

Sa remarque me déclenchait un nouveau petit rire alors qu'il revenait à m'embrasser de nouveau prolongeant le baiser que je venais de lui donner. Il me fallait pas fournir beaucoup d'effort pour le persuader de quelque chose et je trouvais ça plutôt plaisant. « Ouais on est pas mal. » Si on prenait pas en compte le fait qu'on était en plein milieu d'un désert et qu'il n'y avait donc que du sable qui s'étalait sur des kilomètres et des kilomètres. « Tu sais quoi ? » Je l'embrassais rapidement. « Je t'aime. » Je l'embrassais à nouveau. J'adorais pouvoir lui dire et parfois, j'pouvais passer des heures à lui murmurer encore et encore combien j'avais besoin de lui. A croire que je ne pourrais jamais me passer de sa présence. Je mordillais doucement sa lèvre inférieure laissant l'une de mes mains glisser sous son tee shirt. Bah quoi ? J'avais le droit non ?