Ses mains caressaient à présent mes cuisses nue –je ne portais qu’un short plutôt court- et j’étais contente que l’atmosphère soit plus détendu que tout à l’heure. Je comprenais pourquoi ça avait été aussi tendu, c’était normal, mais je n’appréciais pas ça pour autant. Bref, les mains sur mes cuisses, il approcha son visage et je sentis mon cœur s’emballer dans ma poitrine. « T’as aimé cette fois-là, hein. » J’hochai lentement la tête, incapable de le dire à voix haute. « On fera comme ça, mais je ne veux pas te faire mal » J’esquissai un sourire, il était trop mignon.  « Wyatt, je suis enceinte, pas handicapé… Et puis, tu ne lui crèveras pas un œil! » Je ris de plus belle avant de plaquer mes lèvres contre les siennes, incapable d’attendre plus longtemps avant de l’embrasser. Mon cœur battait la chamade et les papillons dans mon ventre venaient tous de s’envoler. L’effet qu’il me faisait était incroyable et j’avais du mal à y croire moi-même. Seigneur que je l’aimais!

Passant mes mains sur ses cuisses, je continuais mes allées et retours, caressant sa peau douce. En mémoire, les souvenirs de cette fameuse nuit refaisaient surface. J’avais aimé cette soirée-là, car nous nous étions une fois de plus, entièrement livrés. Seulement, comment allait-on faire maintenant ? Elle était enceinte et je ne voulais pas lui faire du mal. « Wyatt, je suis enceinte, pas handicapé… Et puis, tu ne lui crèveras pas un œil! » Mon dieu son rire, j’aimais l’entendre, il résonnait doucement à mes oreilles, m’arrachant un ricanement. Elle finissait par me donner un baiser. Je pus sentir son petit goût sucré et caresser la douceur de ses lèvres rosées. J’accentuais notre baiser et en profitais pour mettre mes mains sur ses hanches, l’empêchant d’aller plus loin. M’écartant, je posais mon front contre le sien, souriant avec éclat. « T’es bien impatiente»

Wyatt répondit avec fougue à mon baiser et je n’en fus que plus contente. Ses mains maintenant sur mes hanches m’arrachèrent un frisson et je prolongeai autant que possible cet échange jusqu’à ce qu’il recule et pose le front contre le miens. Je gardai les yeux fermés, profitant de ce moment calme entre nous deux. « T’es bien impatiente» J’esquissai un sourire en ouvrant lentement les yeux, reculant un peu la tête pour le regarder, les yeux brillants d’une lueur inconnue. « Pourquoi est-ce que tu dis ça? » Parce que je l’avais embrassé sûrement, allez savoir. Dans tous les cas, il avait légèrement raison, j’étais impatiente parce que je n’aimais pas que ce soit si long avant de retrouver son corps chaque fois que nous avions un malentendu. Et chaque fois, c’était la même chose. Lorsque nous nous retrouvions enfin, nous nous abandonnions l’un à l’autre durant de longues heures. J’eu un léger soupir à cette pensée. Limite, je commençais à croire qu’il nous faudrait toujours un désaccord pour avoir du sexe aussi magique.

Ses lèvres sur les miennes me procuraient une sensation de sécurité. J’avais besoin de la sentir pour me sentir bien. Aussi, je la trouvais bien impatiente et cela même si elle fit semblant de ne pas comprendre. « Laisse » Je me rapprochais, mordillant sa lèvre, tout en maintenant la pression de mes mains sur ses hanches. Est-ce qu’on allait encore coucher après une dispute ? Sans doute. D’ailleurs, je commençais à me dire que nos disputes devenaient des excuses pour pimenter notre relation intime, mais j’aimais lorsqu’elle me tenait tête. J’adorais ça même. Seulement, je ne voulais pas de ça ce soir. Cela ne voulait pas dire qu’elle ne me faisait pas envie, au contraire, elle était très attirante. Seulement, après ce que je venais d’accepter, il me semblait impossible d’être dans le bonne état d’esprit pour le faire. En clair, il fallait que je prenne conscience de ce que je venais d’accepter, car c’était encore un peu flou. « Tu veux manger quelque chose ? » Comment tout casser en une seconde. Dire que ce n’était pas volontaire, serait un mensonge de ma part.

« Laisse » Mmh.. un truc clochait. Et j’avais bien l’impression de savoir exactement quoi. Je le regardai en silence alors qu’il pesait un peu plus fort sur mes hanches et mordillait ma lèvre. Mon cœur s’emballait déjà pour un rien alors là, j’avais carrément le bas ventre chamboulé. Pourtant, je sentais que tout ça n’irait pas plus loin. Pas ce soir en tout cas. S’il avait voulu, il l’aurait déjà fait. Il n’avait pas l’habitude de tourner autour du pot comme ça –même si j’aimais quand il prenait son temps et qu’il me faisait languir. Là, c’était différent. « Tu veux manger quelque chose ? » Je le considérai pour m’assurer qu’il allait bien et ne réussit pas à déchiffrer son expression. « Il est tard.. je crois qu’on ferait peut-être mieux d’aller dormir. » C’est vrai, nous avions une journée d’activité demain et il valait mieux être en forme. Et puis, il était déjà tard et j’avais plus envie de vomir que d’avaler de la nourriture. Foutu nausée matinale, allez savoir qui avait donné cet adjectif à ce maux, parce que c’était totalement faux! Cette merde vous prenait à toutes heures de la journée, croyez-moi!

Est-ce que je m’attendais à ce qu’elle me boude ? Peut-être. Pourtant, elle me surprenait en réagissant positivement à la nouvelle. « Il est tard.. je crois qu’on ferait peut-être mieux d’aller dormir. » C’est vrai qu’il était tard. Je ne m’étais même pas rendu compte de l’heure. Surtout que demain matin, nous allions devoir nous lever de bonheur pour prendre le jet privé qui nous mènerait sur l’île de Maui. « T’as raison. Allez championne » Je la laissais se relever, avant de me relever moi-même. Je déposais un baiser sur son front, l’observant d’un œil admiratif, je réalisais un peu plus, qu’elle était enceinte de notre enfant. Est-ce que j’allais arriver à gérer ce rôle ? Aucune idée, mais il n’y avait qu’une façon de le savoir. Je passais ma main autour de sa taille et l’aidait à marcher à l’intérieur.

Allez savoir pourquoi, mais j’aurais aimé que Wyatt essaie un peu plus. Qu’il ait envie de moi, quitte à le faire ici même dans le salon extérieur. Mais qu’importe, au fond, je savais très bien que nous n’avions pas la tête à ça ni l’un ni l’autre. « T’as raison. Allez championne » J’esquissai un sourire en me relevant, suivit de près par mon charmant petit ami qui posa la main sur ma taille, me suivant à l’intérieur. Je me tournai vers lui, le regardant par-dessus mon épaule, amusé. « Tu sais, je ne porte pas encore l’équivalent de mon poids, je peux très bien marcher toute seule. » Je ris doucement, glissant ma main sur la sienne pour la caresser doucement. J’aimais qu’il me touche ainsi, mais je pouvais très bien me trainer toute seule.

J’aidais Torrey à rentrer à l’intérieur de la villa, me voulant serviable. « Tu sais, je ne porte pas encore l’équivalent de mon poids, je peux très bien marcher toute seule. » J’essayais de ne pas penser à ce que je venais d’accepter, autrement dit, que j’allais devenir père dans quelques mois. Chose qui m’effrayait réellement, sans compter que nous n’avions pas parlé de certains détails comme par exemple, où allions nous vivre ? Avec deux enfants, il allait sans doute être impossible pour elle de rester à la Dunster House. Les pleures du bébé réveilleraient surement toute la résidence et cela deviendrait gênant. « Tu ne vas pas me reprocher d’être un gentleman tout de même » Je prenais des grands airs pour la faire sourire.

« Tu ne vas pas me reprocher d’être un gentleman tout de même » Je souris largement, m’arrêtant même pour l’embrasser doucement sur la joue. « Loin de moi cette idée monsieur Guerin. » Je souris et lui pris la main que je tins fermement dans la mienne, comme si j’avais peur qu’il ne s’enfuis. « Tu veux bien que je dorme dans tes bras ce soir? » demandais-je finalement, de peur qu’il ne veuille plus me toucher maintenant que j’étais enceinte.

« Loin de moi cette idée monsieur Guerin. » Elle se hissait sur la pointe des pieds pour me déposer un baiser et j’y répondis doucement. « Tu veux bien que je dorme dans tes bras ce soir? » Qu’elle question, nous partagions la même chambre. « Bien sûr que oui » Je l’enlaçais par derrière et la faisait avancer jusqu’à notre chambre. Intérieurement, je tentais de me convaincre que tout se passerait bien. Seulement, je n’en avais aucune certitude et seuls les jours à venir, nous le dirait.