La prendre dans mes bras n'est certainement pas une bonne idée, mais j'en ai besoin. Tu m’manques.. Tu m'manques aussi, sauf que je ne le dirai pas. J'en profita pour la serrer d'avantage contre mon torse pour la sentir un peu plus près de moi. Je ferma les yeux quelques instants pour profiter de ce calin qui ne durera pas éternellement. Je m'éloigna peu à peu d'elle brisant mon coeur encore et encore. Je croisa son regard triste, chose que je n'aurai pas dû faire. Sans réfléchir, me laissant simplement guidé par mes pulsions et mes envies, je déposa une main sur la joue d'Holly, rapprocha mon visage du sien pour sentir nos souffles s’entremêler. J'pourrais rester là pendant des heures. Finalement je captura ses lèvres dans les miennes dans un baiser des plus inattendus et des plus bons. Si seulement elle savait à quel point elle me manque aussi.

Son silence me fit mal au cœur. Tout était tellement contradictoire. C’était comme s’il voulait se donner un genre. Se donner un genre de j’m’en foutisme. Comme s’il voulait me faire croire qu’il s’en fichait. Peut-être même pour que je sois en colère contre lui, plutôt que triste ? J’en sais rien. Mais il se donnait clairement un genre, et il me prouvait ce soir que ça n’était pas réellement lui. Parce que j’étais là, dans ces bras. Il avait fait le pas vers moi, et ça signifiait énormément. Je sentis son étreinte se resserrer un peu plus. Était-ce sa manière de me dire que moi aussi, je lui manquais ? Comme s’il s’était interdis de le dire à voix haute.. Au bout d’un moment (et je ne saurais pas dire au bout de combien de temps), il se recula et je le regardais, déçue qu’il brise aussi rapidement notre étreinte. Mes yeux se fermèrent en sentant sa main sur ma joue. J’en frissonnais. C’était de la torture. De la torture pure et dure. Parce que je rêvais de sentir sa peau contre la mienne depuis une semaine et demie. Mon souffle se coupa alors qu’il approchait son visage du miens et je gardais les yeux ouverts pour le regarder. J’avais envie de lui demander ce qu’il faisait, mais aucun son ne sortait de ma bouche. J’étais paralysée. Pétrifiée sur place. Et finalement, il brisa le peu d’espace qui séparait nos lèvres pour m’embrasser. Tout de suite, je passais ma main sur sa joue en la remontant dans ses cheveux. Je m’accrochais à lui, comme si j’avais peur qu’il s’en aille encore une fois. Je cessais le baiser pour reprendre mon souffle, mais immédiatement, j’approchais mes lèvres des siennes pour l’embrasser à nouveau et répondre à son baiser. Une semaine et demie et j’étais déjà en manque de ses lèvres. Et ça faisait tellement du bien de les retrouver.

A mon plus grand bonheur Holly ne me rejeta pas, elle passa même sa main dans mes cheveux rapprochant encore un peu plus nos visages. De mon côté je descendis mes mains sur ses hanches approchant son buste de mon torse. Je reve de ce baiser depuis que j'ai quitté son appartement il y a une semaine et demie. Prétendre le contraire serai mentir alors je ne dis rien. Elle écarta ses lèvres quelques instants pour reprendre un peu son souffle puis les plaqua une nouvelle fois sur les miennes dans un baiser encore plus passionnel. D'un grand coup de pied je poussa la porte derrière nous quitte à la claquer. Sans quitter Holly une seule seconde je recula vers le grand lit. Je ne sais pas vraiment où on va, je ne sais pas ce qui va se passer, je me laisse juste guider. Je me laisse une soirée pour regoutter à ce que j'ai perdu. De toute façon demain tout va prendre un nouveau tournant, tournant qui ne va ni me plaire ni lui plaire. Autant profiter de l'instant présent. Sans perdre le contact physique avec elle je me mis assis sur le matelas, la laissant se mettre à califourchon sur moi.

C’était comme si je respirais enfin. C’est con à dire, mais c’était pourtant ça. Pendant une semaine et demie j’avais été en apnée. Et c’était tellement bon de retourner enfin à la surface. Comment est-ce que j’allais faire s’il n’allait jamais me reprendre ? Parce que là, il m’embrassait, mais j’avais le sentiment amer qu’il mettait beaucoup de choses de côté afin de pouvoir s’autoriser à faire ce pas vers moi. Je ne savais pas encore pourquoi il faisait ça, mais j’étais bien motivée à le découvrir. Et à me battre. Ouais. Ce baiser, ce petit moment, ça me redonnait l’envie de me battre pour nous. Il ferma la porte avec son pied sans que je n’y fasse réellement attention, beaucoup trop concentrée sur nous. Les baisers s’enchainaient à mon plus grand plaisir, alors qu’Avery nous faisait reculer dans la chambre.. Alors qu’il s’asseyait sur mon lit, je pris place sur ses genoux, à califourchon. Ma main avait quitté sa chevelure pour descendre dans sa nuque et je me rapprochais le plus possible de lui. Je murmurais alors entre deux baisers, dans un souffle, « Dis le moi.. » Je déposais des baisers le long de sa mâchoire, logeant mon visage dans son cou pour ajouter, « Dis le moi que j’te manque.. » J’t’en supplie, dis le moi. J’avais besoin de l’entendre.

Nos baisers s’enchaînaient, tous plus merveilleux les uns que les autres. Elle me manque terriblement. Ces baisers me manquent, son odeur me manque... Rien qu'un simple contact physique avec elle me manque. Dis le moi.. Qu'est-ce qu'elle veut que je lui dise. Pitié qu'elle ne me demande pas ce qui m'a fait rompre, parce que je ne sais pas si je vais pouvoir garder le secret bien longtemps. Dis le moi que j’te manque.. Je ferma mes yeux, oubliant un instant les problèmes qui m'attendent derrière cette porte. Je déposa mes deux mains sur son visage, l'obligeant à me regarder. Tu me manques. soufflais-je doucement. En plus de ça je suis affreusement jaloux quand je la vois avec un autre mec, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai cogné Charlie à la soirée. Cette fille me rend dingue.

J’avais l’impression de rêver. L’impression que c’était trop beau pour être vrai. Je ne comprenais pas ce revirement de situation, et si j’en avais eu le courage je lui aurais demandé des explications. Faible. Je me sentais faible de céder aussi facilement au délice de ses lèvres. J’aurais du le repousser. Lui dire que je ne suis pas une poupée qu’il peut prendre et jeter à sa guise, mais j’étais trop faible. Parce qu’il me manquait. Ses mains, ses lèvres, son odeur, son regard… tout. Absolument tout m’avait manqué chez lui. Et c’est là que je me rendis compte que j’étais complètement accroc. Voilà comment passer de la meilleure amie à la fille dingue de son meilleur ami. Passez une nuit à Vegas avec lui, mariez-vous et le tour est joué.  Tout ce dont j’avais besoin à ce moment précis, c’était de l’entendre me le dire. J’avais besoin d’entendre que je lui manquais. Que cette froideur, que cette distance entre nous n’était qu’un masque. Et qu’intérieurement, il morflait autant que moi. Il attrapa mon visage avec ses mains et je le regardais dans les yeux. Tu me manques. Je me pinçais la lèvre et je restais quelques secondes à le regarder, esquissant un sourire. « Même si t’es plus là… j’suis encore à toi.. » Je déposais mes lèvres sur les siennes. Fallait qu’il le sache. J’étais pas prête à tourner la page parce que je n’en avais pas envie. On était trop bien ensemble. Alors quoi que se soit qu’il l’avait fait rompre, j’étais prête à attendre.

Les trois mots que je viens de dire signifient tellement de choses. Tout d'abord elle me manque vraiment, ça n’énerve de ne pas être avec elle, de ne pas la prendre dans mes bras quand j'en ai envie, de ne pas l'appeler quand je le veux.. Je suis attaché à elle, d'autant plus depuis que je me suis marié avec et qu'on s'est mis en couple. Ca m'detruit de l'ignorer quand je la croise, de lui mettre des vents quand elle m'envoie des sms. C'est juste horrible, mais je peux rien y changer. Même si t’es plus là… j’suis encore à toi.. Je fis un faible sourire presque heureux d'entendre ces mots. Est-ce que c'est sa manière de me dire qu'elle ne va pas renoncer ? Si oui, les prochains jours vont être encore plus durs. Holly captura une nouvelle fois mes lèvres, sans que je puisse ajouter quoi que ce soit. De toute façon je n'ai rien à ajouter. Je m'éloigna un peu d'elle après avoir échangé un autre baiser. Tu acceptes une nuit avec ton mari ? Devoir partir maintenant serait une torture. J't'en supplie Holly accepte moi ce soir, parce que c'est la dernière fois que je viens vers toi avant longtemps. S'il te plait !

Décidément, je ne regrettais pas. Je ne regrettais pas d’avoir embrassé Charlie. Bon… le pauvre, il s’était prit un pain dans la gueule, mais nous on s’était prit de l’alcool dans la tronche aussi. On était quitte, non ? J’espérais juste qu’ils ne seraient pas en froid par ma faute. Tout ce que je voulais, c’était attirer son attention, et j’avais réussi. Parce qu’il était là, avec moi. Et gosh, qu’est-ce que ça faisait du bien… j’voulais qu’il sache que j’étais là. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse. J’étais prête à me battre pour notre couple. J’étais prête à être patiente, même si ça allait faire mal. Il se recula un peu pour me regarder, et je glissais mes mains sur ses épaules, Tu acceptes une nuit avec ton mari ? Je me pinçais la lèvre. J’avais presque envie de dire oui. Oui tout de suite. Un oui spontané. Mais… passer une nuit ensemble ne voulait pas dire qu’on se remettait ensemble. Il fallait que j’en soit consciente. Mais merde Holly, t’attends quoi ? T’en crève d’envie. Vaut mieux une nuit avec lui plutôt que de le laisser repartir, non ? Tu vas le regretter, tu le sais. J’approchais alors mon visage du sien en hochant la tête doucement. J’attrapais le bas de son t-shirt pour le remonter afin de lui retirer, le balançant à terre avant de capturer ses lèvres pour une énième fois.

Son temps de réponse me parait horriblement long. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, je ne sais pas ce qu'elle va me repondre. Les micros secondes entre ma question et sa réponse se transforment en minutes. J'ai peur qu'elle me rejette comme moi je l'ai fait il y a une semaine. Je regardais ses yeux arrivant difficilement à voir leur couleur à cause de l'obscurité de la chambre. Holly finit par approcher son visage du mien et bougea la tête positivement. Oui. Elle captura le bas de mon t-shirt entre ses mains, l'enleva et m'embrassa une nouvelle fois. A mon tour je retira son débardeur et en profitant pour toucher ses courbes tout du long. J'regrette qu'elle n'ait pas mis le maillot de bain qu'elle m'a montré la dernière fois.. juste avant que je la quitte. Je la fis basculer doucement sur le lit afin qu'elle s'allonge et se mette à l'aise. Je pris place au dessus d'elle croisant à de multiples fois son regard. Avec une vitesse plus lente, je déposa quelques bises humides le long de son cou. Je veux prendre mon temps, profiter de cet instant parfait au maximum.

En fait, je savais que dans les deux cas, j’allais le regretter. J’allais regretter de l’avoir mis dehors, tout comme j’allais regretter demain matin de l’avoir laissé m’avoir. Parce que je n’étais pas dupe. Demain, il allait recommencer à m’ignorer, et j’allais recommencer à avoir mal. Mais même si ma raison aurait pu l’emporter, les sentiments étaient beaucoup trop forts. Impossible de le laisser partir. Surtout après les baisers qu’on avait échangé. Je lui retirais son haut, passant mes mains sur son torse. Même son corps m’avait manqué. Bordel, j’étais vraiment accroc et je sentais que le lendemain allait être encore plus difficile. Je le laissais retirer mon propose débardeur et j’unissais nos lèvres une nouvelle fois alors qu’Avery me fit m’allonger sur le lit. Je le fis venir sur moi, je ne voulais pas perdre le contact physique avec lui, surtout pas. Mon cœur se mettait à battre plus vite à chaque regard que nous croisions et je fermais les yeux en sentant ses lèvres dans mon cou. Je soupirais doucement en courbant légèrement mon corps pour qu’il se rapproche du sien alors que mes doigts se baladaient dans son dos pour remonter dans sa chevelure dont je serrais quelques mèches.