WHEN YOU LOVE YOU DON'T COUNT, EVEN HOURS FLIGHT

eugénie and xaver

J'comptais pas laisser cette trainée et tous ceux qui l'entouraient me pourrir la vie. J'valais mieux qu'elle, très largement mieux. La preuve, Xaver était en train de la laisser tomber pour moi. Du moins, c'était sur la bonne voie. Je pouffais de rire en remarquant son petit air d'homme surpris. Tu m'connais tellement bien. De toute façon, il savait très bien que j'étais vraiment pas du genre à m'laisser faire, intimider ou quoi que ce soit. J'avais un fort mental. Avec quelques défaillances de temps en temps, mais bon. Personne n'est inatteignable. Il y avait bien des choses qui m'atteignaient, comme tout le monde. Oui j'le sais ... mais t'as pas à t'inquiéter, vraiment pas. Tout va bien pour moi tant que tout va bien pour toi, résonnes comme ça, d'accord ? J'voulais pas m'exprimer par rapport à son mariage puisqu'il me faisait souffrir depuis le jour où il avait été prononcé. Dire que je ne souffrais pas de son union avec Candice aurait été un mensonge de taille, et je préférais ne pas m'exprimer là-dessus plutôt que de lui sortir un truc pareil. Je levais mon verre, un sourire rassurant sur les lèvres, qui s'étira lorsqu'il prononça le "à nous, à nos retrouvailles". J'sentais même mes joues rougir. Comme tu le dis si bien. Nos verres claquèrent ensemble et après en avoir bu une rapide gorgée du mien, une question me vint à l'esprit. Et dans tout ça, quand est-ce que tu penses revenir à Cambridge ? J'ignorais si il allait savoir quoi me répondre mais qu'importe, peut-être que j'allais avoir une réponse précise.

C’était juste tellement étrange mais à la fois, cela te faisait du bien de te retrouver à nouveau en compagnie d’Eugénie. Avec les semaines passées en Allemagne auprès de ta mère, tu te rendais compte que c’était elle qu’il te fallait en ce moment dans ta vie et pas les gens de Cambridge et encore moins la Eliot House. Tu étouffais trop là-bas et être ici te permettait de souffler pas mal. Tu étudiais tout de même, échangeant des e-mails avec tes professeurs et tu continuais sur ton mémoire. Il n’y avait rien qui te manquait, sauf peut-être tes amis, mais tu suffoquais trop avec le retour de Candice et le vrai visage de tes soi-disant amis. Tu te rendais tout de même compte que pour le coup, tu en laissais d’autres de côté, comme Eugénie. Tu ne savais pas trop quoi faire. Tu voulais encore avoir le temps de réfléchir. Tu regardais la jeune française en face de toi. Tu étais content qu’elle soit là et qu’elle ne se laisse pas abattre par le retour de Candice. T’aimais pas trop cela. Tu aimerais qu’elles s’entendent mais tu savais bien que c’était impossible. « Je sais pas, bientôt, surement pour le Spring Break, ça me fera une bonne excuse de rentrer j’imagine ahah. » Dis-tu en prenant alors une gorgée de ton verre.