WHEN YOU LOVE YOU DON'T COUNT, EVEN HOURS FLIGHT

eugénie and xaver

Et ben, c'est qu'il y avait du mouvement chez la famille royale. D'un côté, j'aurais bien aimé revoir tout le monde. Mais d'un autre, j'étais soulagée de ne pas avoir à leur faire face. La mère de Xaver me faisait déjà assez flipper comme ça. C'est que la famille s'agrandit, dis-je tout sourire, en tout cas si tout l'monde se porte bien, c'est le principal. C'était chou. Je me rappelais encore de la petite Louisa, c'était une enfant toute mignonne à l'époque. Mais elles devaient toutes avoir tellement changé. Quatre ans, c'était pas rien hein. Ca m'rassure trop, t'imagines pas à quel point. C'était le cas de le dire. Après un court trajet, Xaver se gara et me montra un petit restaurant qui avait l'air plutôt tranquille. Tout ce que j'aimais. Je n'aimais pas quand il y avait trop de monde. Bien chef, j'vous suis. Je pouffais doucement de rire avant de détacher ma ceinture, de prendre mon sac à main et de sortir de la voiture. Bordel ce qu'il faisait froid dehors. Mais hm, t'as pas peur qu'on te remarque ici ? Qu'on le remarque avec moi, surtout. C'était le risque quand on était connu un peu partout. J'sentais que ça allait poser pas mal de soucis mais bon ... si il avait peur de ce que les gens pouvaient penser, il ne m'aurait certainement pas invitée ici. Enfin, je crois.  

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Parfois tu te demandais comment ta mere faisait toute seule alors qu'elle avait 4 enfants, 6 petits enfants et surement que Louisa allait marier son copain bientot et du coup y aurait encore des enfants a suivre. Toi pour l'instant apres l'histoire avec Candice, t'avais pas specialement envie de te poser de maniere serieuse. Tu voulais profiter de la vie, et de tes amis, sans vraiment reflechir. Ta mere elle au contraire, c'etait toujours tres serieux avec elle, mais elle avait ete eduqué ainsi et tu ne pourrais pas faire grand chose. Tu la respectais enormement et tu savais qu'elle etait tres respectée dans la haute societe surtout pour tout ce qu'elle avait fait apres la mort de son mari, mon pere il y a un peu plus de 4 ans. "Oui tout le monde se porte bien. Meme le petit dernier." Ton neveu, il etait tellement chou, agé d'a peine quelques jours a present. Tu savais qu'Helene ferait une merveilleuse mere a nouveau, suffit de voir comment sa premiere se developpait du haut de ses 4 ans. Parfois tu les enviais, mais au fond, elles travaillaient a la maison et elles avaient surtout des roles publiques qu'elles pouvaient facilement jouer avec. Contrairement a toi qui finira comme ton pere dans la politique du pays. Enfin tu ne voulais pas y penser. Te garant, tu retirais ta ceinture et sortit de la voiture alors qu'Eugenie fit de meme. "Non, t'en fais pas pour cela. C'est un petit restaurant pas tres connu, pour me reconnaitre faudrait soit etre vraiment fanatique de la royauté ou de politique soit etre un riche qui s'est egaré." Dis-tu en la taquinant un peu, bien que c'etait vrai. Tu connaissais le proprietaire mais lui allait garder le silence quand ta venue ici et il ne connaissait pas Candice donc c'etait comme si il n'avait jamais rencontré ta femme.

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Je ne m'arrêtais plus de sourire. A force, j'risquais d'avoir une crampe. C'était drôle d'entendre Xaver parler de sa famille, c'était pas souvent. Et puis il avait l'air d'en être content. Et s'il était content, je l'étais aussi. C'est bon à savoir, avec une famille comme la tienne, le petit ne pourra qu'être heureux. Je lui lançais un clin d'oeil alors qu'il se garait. Et, curieuse et un peu flippée, je lui demandais si il n'avait pas peur qu'on le remarque. Après tout, sa notoriété et celle de sa famille m'avait fait peur, autrefois. C'était l'une des principales raisons pour laquelle je l'avais quitté. Là, c'qui m'faisait un peu peur, c'était que ma présence fasse jaser. Mais au final, Xaver me mit tout de suite à l'aise. Je pouffais de rire, alors qu'une fois la voiture verrouillée, nous nous dirigions vers le restaurant. T'as pas tort ... mais y'a des fanatiques partout, tu sais. J'haussais les sourcils plutôt malicieusement. La minute d'après, nous passâmes la porte du restaurant. C'était petit mais très mignon comme endroit. Tout ce que j'aimais. Un homme élégamment habillé vint nous accueillir et apparemment, il connaissait Xaver, apparemment. Monsieur, content d'vous voir, commençait-il en lui serrant la main, bonsoir madame. Une table de deux, je suppose ? Le patron, vu son badge. Je laissais Xaver lui parler, ce qui ne m'empêcha pas de le saluer à mon tour avant qu'il ne nous dirige vers une table, dans un coin tranquille du restaurant.  

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La famille etait quelque chose de tres important pour toi et si tu devais qualifier ton bonheur par quelque chose, tu dirais surement que c'etait cela. Depuis que tu es tout petit, ta famille etait la pour toi et tu apprenais tout par celle-ci, la vie, les traditions, le respect et a vrai dire, sans ta famille, tu n'aurais surement pas ete la personne que tu etais aujourd'hui. Tu crois que dans toute grande famille c'etait comme cela, ou meme dans n'importe quelle famille. Il fallait se soutenir dans des moments difficiles ou dans n'importe quel moment et c'etait ce qu'il se passait chez toi. Tu souris a ce que te dis Eugenie, c'est clair que le dernier ajout ne manquera de rien, surtout pas avec sa mere. Tu n'ajoutais rien, ne preferant plus parler de ta famille et te dirigeant vers le petit restaurant que tu avais choisi. Tu entrais, tenant la porte a la francaise et vous vous firent accueillir par le patron. Tu le saluais, ce qu'il fit aussi vous proposant une table a deux. "Oui mais soyez discret. Personne n'a besoin de savoir que je suis ici." Lui chuchotais-tu en allemand. Meme si le reste etait bas, tu devais faire attention a ce que personne te voit. Le patron vous emmena dans un petit coin du restaurant a l'ecart. Tu aidas Eugenie a t'asseoir pendant qu'on vous amena la cart. "Tu veux boire quoi? " Lui demandais-tu pendant que tu regardais la carte que tu connaissais deja que trop bien a force de venir ici.

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Je regardais les deux hommes parler, sourire poli aux lèvres, comprenant parfaitement ce qu'ils se disaient. Je parlais et comprenais l'allemand presque autant que le français. Grâce à Xaver, en quelques sortes. Le patron du restaurant nous invita à prendre place à une table joliment décorée, un truc tout mignon. Et en tout homme galant, Xaver tira ma chaise pour que je puisse m'asseoir. Oh, merci. Le patron nous donna une carte des menus à chacun et à peine l'avais-je ouvert que Xaver me demanda ce que je voulais boire. Un kir m'ira très bien. Le responsable du restaurant nota ma commande sur un carnet et prit celle de Xaver au passage avant de s'en aller. Je soufflais un bon coup, alors posant mes coudes sur la table, mains jointes, et les yeux plantés dans ceux de Xaver. J'ai oublié d'te dire merci pour ... m'avoir invitée en Allemagne. C'était la dernière chose à laquelle je m'attendais mais j'suis vraiment contente d'être là. Alors merci. Fallait savoir dire ce que l'on a sur le coeur par moment. Et dire qu'il y a encore quelques semaines j'étais sur le point de chialer face à lui parce qu'il me crachait mes tords à la figure. Et me voilà au restaurant avec lui. C'était à peine croyable.

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Il ne fallait pas se voiler la face que malgre si tu aimais la compagnie d'Eugenie, c'etait quelque peu etrange. Apres tu avais envie de dire avec tout ce qui s'etait passé ces derniers mois/semaines, est-ce qu'il y avait bien quelque chose qui n'etait pas etrange dans ta vie. Candice etait morte et est re-apparu comme ca le jour de vos supposés un an. Ouais, ca avait de quoi rendre quelqu'un relativement fou et destabilisé. Eugenie t'apportait une certaine realité, un cote ou il n'y avait pas de Candice, de faux cul. Non, c'etait juste elle et c'est ce qui t'importait vraiment. Elle ne te jugeait pas et tu ne te sentais pas sous pression d'avoir a lui rendre quelque chose. Le serveur arriva et prit la commande d'Eugenie et attendit la tienne. "Un whiskey sec avec glacon." Il repartit alors, vous laissant choisir votre diner. Tu regardais Eugenie par dessus la carte. Elle etait magnifique, malgre les 8 heures de vol qu'elle avait du avoir. Tu remarquais qu'elle te fixait alors tu levais le regard pour croiser ses magnifiques yeux bleus. Tu souris alors qu'elle te remerciait de l'avoir invité en Allemagne. Tu lui lancais un sourire sincere, tendant ta main pour qu'elle la prenne. "Je pensais pas que tu allais accepter…avec tout ce qui s'est passé avec Candice…mais a vrai dire, t'es la seule personne avec qui j'ai envie d'etre en ce moment." Tu ne voulais pas te lancer dans quelque chose de serieux pour le moment. Tu voulais profiter de ce genre d'instant ou tu te sentais heureux et sans pression.

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Non, sérieusement, j'aurais jamais pensé qu'il m'appellerait pour que j'le rejoigne. A vrai dire, je m'étais mise dans l'idée que s'il devait appeler quelqu'un, ça serait Candice, et pas moi. Après tout c'est elle qui était revenue, c'est elle avec qui il devait avoir des explications. Mais au final, j'étais très très très heureuse de m'être trompée. J'étais assise en face de lui dans un restaurant de Munich tandis que Candice devait certainement être en train d'expliquer pour la 2547ième fois la raison de son retour d'entre les morts. Et tant mieux. Un sourire en coin satisfait étira mes lèvres à cette pensée alors que le serveur nous donna la carte des menus. Trop curieuse et trop gourmande, mon regard se riva tout de suite sur les différents plats proposés. Et au bout de quelques secondes, je commençais à me sentir observée. Je relevais alors les yeux de la carte et croisait celui de Xaver. Et immédiatement, je me sentais rougir comme une idiote. Bordel, c'était fou cet effet qu'il avait sur moi. Mais j'aimais tellement quand il me regardait comme ça. J'aurais bien aimé être dans sa tête à ce moment là pour savoir ce qu'il était en train de se dire. Mais bon sang, j'pouvais le regarder comme ça des heures. Et alors qu'il s'apprêtait à parler, il tendit sa main vers moi et c'est timidement que je la prit, la serrant légèrement. Intérieurement, c'était la folie. Là, j'étais vraiment heureuse. Tellement heureuse que j'avais du mal à trouver mes mots. T'es aussi la seule personne avec qui j'ai envie d'être en ce moment. C'est pour ça que je suis là, d'ailleurs. Je baissais les yeux sur la table un court instant. Et puis depuis que Candice est revenue, on m'voit d'un mauvais oeil sur l'campus. Déjà que même quand elle était pas, on m'voyait d'un mauvais oeil. Mais là, c'était encore pire. A force c'est assez ... lourd. C'est pour ça que ça m'fait du bien de partir un peu loin. J'en avais besoin. Même si mon absence devait déjà susciter des interrogations. Tout comme celle de Xaver, d'ailleurs.   

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Il y avait comme une atmosphere etrange mais agreable qui rodait dans la piece. Etrange parce que te retrouver en tete a tete avec Eugenie dans un restaurant etait surement pas a quoi tu aurais pensé. Cependant, c'etait agreable d'etre en sa compagnie, de la retrouver rien que pour toi et sans tout ce qu'il y avait autour. Tu en avais tellement marre de cette histoire avec Candice, comme si on attendait de toi que tu retournes avec elle. Elle etait morte et meme si oui elle est revenue, pour toi, elle est morte. Tu n'es plus la meme personne et oui, tu ressens encore quelque chose pour elle, mais tu avais besoin d'espace, d'autres choses. Tu tenais la main d'Eugenie alors qu'on arrivait avec vos boissons. Le patron vous demandait vos choix et tu lancais un dernier regard vers le menu. "Pour moi la cuisse de porc." Tu regardais Eugenie pour qu'elle choisisse et rendait le menu une fois que c'etait fait. Vous repreniez votre conversation et ca te faisait un peu rire ce qu'elle disait par rapport a Candice. "Depuis quand est-ce que Mademoisselle de Boissieu se laisse-t-elle faire de la sorte?" Tu pris un ton serieux mais tu ne pus t'empecher de rire a la fin. "J'aurais aimé que les choses soient plus simples. J'ai pas envie que tu sois victime a cause de cette histoire." Meme si tu sentais que tu allais passer pour le connard fini et elle la petasse et Candice serait la belle victime dans l'histoire. Ca serait toujours pareil, mais tu voulais prendre ta vie en main et faire ce que tu avais envie.

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Le serveur et patron du restaurant se pointa avec nos boissons et nous demanda quel place nous avions choisit. J'vais prendre le rôti de boeuf, merci. Rien que ça. Mais là, j'avais tellement faim que je savais que j'allais dévorer mon assiette. L'employé reprit les menus, nous offrit un large sourire et s'en alla. Automatiquement, mon attention se reporta sur Xaver, mes yeux fixant nos mains, pouffant de rire à sa question. C'est vrai que c'était pas dans mes habitudes de me laisser malmener. Vraiment pas. Y'a des moments d'faiblesse de temps en temps tu sais ... mais qui dit moment d'faiblesse dit retour en force mon chat. Je lui fit un petit clin d'oeil histoire qu'il soit confiant. J'comptais pas m'laisser faire par tous ces gens qui prenaient parti pour Candice et qui me détestaient parce que ... j'voulais récupérer un homme déjà pris. Miséricorde. J'passais pour une peste mais qu'importe. Simple ou compliqué, tant que je t'ai toi, c'est l'principal. T'en fais pas pour moi, tout se passera bien. Je souris, sereine, avant de lever mon verre de mon autre main. On trinque ? Fallait bien trinquer à nos retrouvailles, tout de même.

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Cela faisait tellement longtemps que tu n'avais pas fait cela avec Eugenie que dans un sens cela te semblait un peu etrange et tu ne savais pas trop quoi faire. En verite, avec n'importe quelle fille. Avec Mayra c'etait different, vous ne vous montriez pas vraiment en publique et elle sait plutot quoi faire. Mais sinon, apres la mort de Candice rien pas ce genre de chose. Tu avais cependant envie de te surpasser pour Eugenie. Apres tout, tu l'avais un peu abandonné a Cambridge avec la situation avec Candice alors que tu t'etais barré pour souffler un bon coup. Cela avait ete devenu trop et maintenant tu avais reussi a mettre les choses aux claire dans ta tete. Tu regardais la jeune francaise alors assise devant toi qui riait. Cela faisait bien longtemps que tu ne l'avais plus entendu et cela te rechauffait le coeur. "J'imagine donc que tu ne te laisseras pas abattre." Lui repondis-tu avec un faux air de surpris. Tu connaissais Eugenie et tu savais qu'elle n'etait vraiment pas du genre a se laisser abattre si facilement. "Tu sais bien que je m'inquiete toujours pour les personnes qui me tiennent a coeur, surtout que ce n'est pas de ta faute. Je n'ai pas envie que tu souffres de mon mariage." Mariage. Pour toi, il semblait si vide. Tu avais fais ton deuil et elle etait venue alors que tu commencais a avancer et maintenant tout le monde te demandait de faire comme si ces 3 mois de deuil n'etaient jamais arrivé. Non, tu ne pourrais pas, c'etait juste impossible. Tu pris ton verre alors qu'elle fit de meme. "A nous. A nos retrouvailles." Dis-tu avec un grand sourire.