N'oublions pas que tu t'es marié avec un homme bourrée certes, mais surtout avec le meilleur. Je levais les yeux au ciel. Bordel mais si tous les Winthrop étaient comme ça, j’osais pas imaginer ce que ça devait être de se retrouver au milieu de pleins de Winthrop. J’avais presque envie de lui demander comment ses chevilles allaient, mais le ton était devenu bien plus sérieux après. A quel point tu m'aimes Holly ? J'veux dire t'as qu'à commencer maintenant à dire aux gens ce que ressens.. Je le regardais et… j’savais même pas quoi dire. J’étais… bloquée. Les mots ne sortaient pas de ma bouche. Cette question me faisait même un peu paniquer en fait. C’est vrai, qu’est-ce que je ressentais pour lui ? « Je… » J’esquissais un léger sourire, me redressant sur un coude pour le regarder. « J’crois que… » J’haussais les épaules, baissant les yeux en me mordant la lèvre. « Que… j’t’aime plus qu’un meilleur ami.. ? », chuchotais-je . Je n’osais même pas le regarder. Et si c’était pas pareil pour lui ? J’allais me taper la honte.

Je… J’crois que… Que… j’t’aime plus qu’un meilleur ami.. ? D'un côté j'ai peur de ça, mais d'un autre côté j'suis content de l'entendre. J'ai peur de retomber amoureux et de la faire souffrir. Parce que oui, ma vie n'est pas un long fleuve tranquille. Quand je réussi à obtenir de bonnes choses, des mauvaises viennent par la même occas. Ou alors je fais de la merde comme avec Ace. Je resta silencieux quelques secondes la regardant alors qu'elle était légèrement plus haute que moi. A mon tour je me suréleva grâce à mon coude pour atteindre sa hauteur et ainsi plonger mes yeux dans son regard fuyant. T'as peur de c'que tu ressens ? C'est stupide comme question, mais j'ai envie de savoir c'qu'elle pense de tout ça. Ca fait plusieurs jours qu'on est en train de s'embrasser sans mettre un nom sur notre relation. Il est peut-être temps qu'on mette un mot sur tout ça.

J’pensais vraiment pas qu’on aurait eu cette discussion là, à ce moment précis. Mais en même temps, ça semblait logique. Tout le monde autour de nous dormait, on était là et… on pouvait pas faire les cons pour se faire repérer. Alors forcément, les conversations sérieuses prenaient le dessus et… fallait bien qu’on parle de ce qui se passait entre nous. Et même si c’était effrayant de lui avouer, bah.. ouais, y’avait quelque chose de plus que de l’amitié. Sinon j’l’embrasserai pas quoi.. T'as peur de c'que tu ressens ? Je relevais le regard vers lui en me mordant la lèvre, hochant doucement la tête. « J’suis morte de trouille… » J’haussais les épaules, « Imagine que j’tombe amoureuse de toi… ça serait… carrément la fin de notre amitié.. enfin… peut-être que ça serait encore mieux mais… mais ça m’fait peur parce que j’veux pas te perdre… » Je le regardais à nouveau, « Et toi, tu ressens quoi.. ? »

J’suis morte de trouille… Imagine que j’tombe amoureuse de toi… ça serait… carrément la fin de notre amitié.. enfin… peut-être que ça serait encore mieux mais… mais ça m’fait peur parce que j’veux pas te perdre… Elle est donc aussi effrayée que j'le suis. C'est rassurant mais avoir peur ne va pas faire arranger les choses. Ce que je ressens à son égard est tellement inattendue. Mais c'est aussi le mélange de l'agréable et du perturbant d'où toute cette incertitude. C'est peut-être la fin de notre amitié, mais ça peut aussi être le début que quelque chose de nouveau et de mieux ? J'essayais de chuchoter pour ne pas qu'on se fasse repérer et ainsi dérangé. Je serais à mort frustré si on l'oblige à partir maintenant. Et toi, tu ressens quoi.. ? J'avala ma salive sans trop savoir quoi répondre. Néanmoins elle a était honnête avec moi alors je vais essayer d'être le plus sincère à on tour. J'pense constamment à toi et j'ai toujours envie de te prendre dans mes bras et de t'embrasser. Je ne sais pas comment interpréter tout ça à cause de cette même peur, mais ce dont je suis sur c'est que tu comptes énormément pour moi et je veux qu'on soit plus que des meilleurs amis. Tout est dit. J'ai reussi à tout sortir.

C’était quand on a la trouille de perdre quelqu’un qu’on réalise ce qu’elle représente réellement. Et je crois que cette histoire d’épidémie m’avait fait comprendre qu’Avery était bien plus important que ce que j’essayais de me persuader. Lui parler comme ça, à cœur ouvert de mes sentiments, c’était vraiment bizarre et… intimidant. Très, très intimidant. C'est peut-être la fin de notre amitié, mais ça peut aussi être le début que quelque chose de nouveau et de mieux ? J’hochais la tête en souriant légèrement. C’était ce que Roxanna m’avait dit. Et Thaïs aussi. Mais ça ne m’empêchait pas d’avoir peur de ces sentiments. J'pense constamment à toi et j'ai toujours envie de te prendre dans mes bras et de t'embrasser. Je ne sais pas comment interpréter tout ça à cause de cette même peur, mais ce dont je suis sur c'est que tu comptes énormément pour moi et je veux qu'on soit plus que des meilleurs amis. Voilà.. il l’avait dit. Il ne voulait plus qu’on soit que des meilleurs amis. Et je savais que je ne pouvais plus me contenter uniquement de ça moi aussi. Doucement, j’approchais mon visage du sien pour l’embrasser. Juste un baiser, tout simple. Et ce même baiser ne faisait que confirmer ce que j’avais pu lui dire. J’avais trop pris goût à ces lèvres, c’était dingue. Je finis par lâcher ses lèvres et murmurer contre celles-ci, « Mais j’veux pas que ça change entre nous… j’veux rester ta meilleure amie, mais en étant plus tu vois ? J’veux qu’on continue à se balancer des piques, à se taquiner et à se faire des batailles de bouffe comme des gamins de huit ans.. parce que c’est ce que j’aime dans notre relation.. »

Et dire qu'on est sur un lit d’hôpital entouré de dizaines de malades et de surveillants incompétents. Oui, oui, je considère toutes les personnes du personnel incompétents pour la simple et bonne raison qu'ils ne nous donnent pas les bons médicaments. Vivement qu'on parte d'ici pour que j’arrête de voir leur têtes. Mais maintenant ce n'est pas l'heure de me plaindre, mais plutôt de discuter sérieusement avec Holly. Après lui avoir confessé mes plus sincères pensées cette dernière me déposa un simple baiser sur les lèvres. Mais j’veux pas que ça change entre nous… j’veux rester ta meilleure amie, mais en étant plus tu vois ? J’veux qu’on continue à se balancer des piques, à se taquiner et à se faire des batailles de bouffe comme des gamins de huit ans.. parce que c’est ce que j’aime dans notre relation.. Aaaah la bataille de bouffe.. que de bons souvenirs même si je me suis pris un œuf sur les cheveux. Mais on s'est bien marré et comme elle le dit si bien, c'est ce qu'on aime dans notre relation. On arrive à être des gamins, mais on arrive aussi à être sérieux comme maintenant. Ca me va. Je déposa à mon tour un baiser sur ses lèvres avant de sentir des pas se diriger vers notre lit. Merde les surveillants. Je me tourna pour en voir un foncer vers nous. J'avais complètement oublié leur présence. Je fis en sorte de cacher Holly sous les couettes, mais rien n'y fait. La panique me fait faire n'importe quoi et au lieu de la couvrir de la tête au pied je fis tomber le drap. Quel boulet je suis. Je me redressa en attendant la sentence du surveillant. Pourquoi vous etes ici ?

Ce qui était chiant dans les relations amoureuses, c’était que sentiments ou pas, on finit toujours par se gâcher la vie. Je n’avais jamais eu d’expériences qui s’étaient avéré positives. Konrad s’était foutu de ma gueule et mon dernier petit ami officiel, Joshua m’avait fait trop de cachoteries pour que je puisse lui faire confiance. On ne faisait que se quitter, se remettre ensemble, se requitter, se remettre encore ensemble… Je ne voulais pas que tout soit gâché par ce genre de conneries avec Avery. J’voulais que notre relation reste comme elle était : avec la confiance, la complicité qui va avec. Avec la seule différence qu’on ressentirait plus de choses l’un pour l’autre. Ca me va. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors qu’il approchait les siennes pour m’embrasser. Sauf que le reste se passa assez vite. Un surveillant fonçait droit sur nous, et je m’allongeais pour me cacher sous les draps sauf qu’au lieu de me recouvrir, Avery fit tout tomber à terre. Pourquoi vous etes ici ? Je me redressais pour m’asseoir dans le lit, regardant le surveillant. Merde. Trouves quelque chose Holly, trouve quelque chose. « Je… » Je regardais autour de moi et je vis Tamara plus loin dans son lit. « Je suis ici parce que je suis malade ? Ça ne se voit pas à ma tête ? », demandais-je tout naturellement. « Je m’appelle Tamara Macready. Vous pouvez vérifier, je suis sur la liste. J’voulais juste dormir avec mon petit ami, c’est un crime ? » Faîtes que ça passe, faîtes que ça passe.

Je suis ici parce que je suis malade ? Ça ne se voit pas à ma tête ? Je m'appelle Tamara Macready. Vous pouvez vérifier, je suis sur la liste. J'voulais juste dormir avec mon petit ami, c'est un crime ? Je fis un léger sourire en entendant sa justification plutôt bien trouvé. Je jeta un bref coup d'oeil eau au lit en face, qui je le pense est celui de la vraie Tamara. Je reporta ensuite mon attention sur le surveillant visiblement troublé. Il vérifia sur la liste le prénom de la pseudo Tamara et déglutis. Il finit par hausser les épaules abandonnant l'affaire. Faites moins de bruit & essayez de dormir ! J'acquiesçais doucement avant de me tourner vers Holly avec un grand sourire. J'ignorais que tu pouvais trouver des excuses bidons aussi rapidement ... Et ça c'est un vrai talent. C'est le genre de choses que j'admire chez certaines personnes. Enfin bref. Je déposa un baiser sur son front avant de récupérer le drap. En tout cas j'aime beaucoup quand tu prononces le mot 'petit copain' à mon égard. Je ris doucement avant de me blottir sous le drap pour être au chaud.

Je m’étais étonnée moi même de l’excuse que j’avais réussi à trouver aussi vite sous le coup de la pression. Peut-être que c’était parce que je n’avais pas envie, mais vraiment, vraiment pas envie de partir et de me retrouver toute seule ce soir. Faites moins de bruit & essayez de dormir ! J’hochais la tête en souriant, soulagée qu’il ait marché. On avait eu chaud quand même. J'ignorais que tu pouvais trouver des excuses bidons aussi rapidement ... J’haussais les épaules avec un sourire sur les lèvres qui s’agrandit direct quand il déposa un baiser sur mon front. « J’m’étonne moi même figure toi ! », chuchotais-je avant de m’allonger en le regardant reprendre la couverture. En tout cas j'aime beaucoup quand tu prononces le mot 'petit copain' à mon égard. Je me pinçais la lèvre, presque gênée parce que c’était la première fois que je disais ça, mais aussi parce que… ça sonnait encore un peu bizarre. « Et moi j’ai adoré le bisou sur le front.. tu crois que j’y aurais le droit plus souvent ? », murmurais-je en me rapprochant de lui, passant mon bras sur lui pour m’installer correctement.

Il est vrai qu'on a eu chaud il y a peine quelques secondes. J'ai vraiment cru qu'elle allait devoir repartir au troisième étage. Pour la première fois de toute ma vie, je remercie Tamara d'être présente. J’m’étonne moi même figure toi ! Je lui fis un sourire bien qu'avec l'obscurité de la pièce elle ne doit pas le voir. Mais qu'importe. Et moi j’ai adoré le bisou sur le front.. tu crois que j’y aurais le droit plus souvent ? J'acquiesçais doucement en laissant la jeune femme s’installer correctement sur le lit une place. C'est étroit, mais on arrive quand même à être à l'aise. De mon côté, sa simple présence me suffit pour être bien. A mon tour je fis en forte de me mettre dans une bonne position pour ne pas la gêner. Si tu veux. Il suffit de demander. Je ferma les yeux, me retrouvant cette fois ci dans le noir absolue. On devrait peut-être dormir comme le gars l'a dit. Sinon demain on va être pire que des zombies ...