J'pouvais pas arrêter, j'pouvais pas arrêter d'imaginer je ne sais combien de scénarios en tête à propos de ce qui s'était passé, j'pouvais pas arrêter d'aimer Andy, d'avoir peur pour lui, d'apprendre ce qui s'est passé, ce que ces bâtards lui avaient fait. L'Eliot ne méritait pas ça. Tellement pas ça, chuis désolée. J'peux pas arrêter d'être moi. J'ai mal de mon côté aussi Andy, j'ai mal de voir la distance qu'il y a entre nous désormais mais pourtant.. j'sais pas.. J'peux pas. J't'ai dans la peau et ça, j'peux rien faire contre. Et j'resterai tout l'temps avec toi aujourd'hui, jusqu'à qu'on m'vire dehors. J'resterai avec toi jusqu'à que tu veuilles définitivement plus de moi. J'sentais un changement petit à petit dans le comportement d'Andy.. comme si, sa carapace se perçait enfin un peu, comme si il avait eu besoin d'être mis en confiance.. ? Pour la première fois depuis le début de notre rencontre, il m'regardait droit dans les yeux, il m'ignorait pu, j'tais pu invisible pour lui. On allait enfin communiquer, j'allais comprendre.. ?  Ce qu'ils m'ont fait, ça dépend. Psychologiquement ou physiquement ? J'déglutis avec énormément de difficulté en entendant ça. J'baissa le regard jusqu'à sa jambe pour voir le gros bandage. Andy m'avait dit qu'il n'y avait eu que ça il m'semble et que ces hommes n'avaient juste pas voulu qu'il se soigne. Donc physiquement à part ça.. Ah moins que j'ne vois pas certaines choses, tout allait bien. Mais pour être honnête c'tait la première partie de la proposition, celle qu'il avait mis devant, qui m'faisait peur. J'me sentais mal rien qu'à l'idée qu'il ait encore été touché psychologiquement parlant. J'avais tellement d'empathie envers lui, que j'avais mal. Andy avait déjà vécu tellement d'trucs, il méritait pas encore une autre épreuve.. Son traitement allait être encore plus lourd après ça. J'allais rester près d'lui, j'le promets. J'te quitterais pas cette fois. Tout.. lui dis-je doucement, alors que j'prenais sa main. Même si tu veux pas d'moi, même si tu me hais autant que tu m'aimes, j'veux que tu sentes que j'suis avec toi Andy, que t'es pas seul même si j'ai pas vécu ce que toi tu as vécu ce week end. Mais chuis là. Tout l'temps. Pour toujours.

Oui. Psychologiquement c'était probablement le pire. Je riais un peu de ma blessure à la jambe, j'avais ironisé dessus en disant que j'avais été stupide de vouloir braver l'interdit... Mais j'pouvais ironiser dessus parce que c'était pas le pire, finalement. Ca me paraissait tellement... anodin, à côté du reste. Je voyais bien dans les yeux de Briony qu'elle se préparait, qu'elle se doutait un peu de c'qu'elle allait entendre, même, peut-être. Elle avait bien compris que oui, j'avais mal psychologiquement parlant, bien plus mal que la douleur provoquée par ma jambe, qui elle cicatriserait rapidement. Je déglutis péniblement, la gorge sèche et laissant mon regard glisser doucement jusqu'à ses lèvres, que j'aurais voulu pouvoir sentir, embrasser, pour me sentir mieux un moment, pour la retrouver, celle qui me faisait respirer quand je suffoquais. Je reportai mon regard sur ma jambe quand elle me dit "tout", bloquant un moment dessus. C'était ma seule blessure physique, outre les quelques égratignures qui auraient bien rapidement disparu. Mais le reste... Je relevai les yeux vers la porte, puis la petite fenêtre éloignée du lit. Ils m'ont pas frappé. Pas moi. Reportant enfin mon attention sur Briony, je cherchais les modes, peinant à m'exprimer. J'ai eu tellement, tellement peur qu'ils touchent à Anya putain... Elle est enceinte de cinq mois. Putain. J'vous jure, j'vais la clouer à un lit jusqu'à l'accouchement. Ils y allaient pas de main morte sur ceux qui voulaient sortir par contre. Y en a une qui s'est pris un marteau. Evydence. Celle qui avait probablement le plus souffert de ce voyage à Briarcliff. Et j'ai pas pu prendre mon traitement Bri, j'me sens trop mal...

Il est certain que la personne que j'avais devant moi, dans ce lit à l'infirmerie n'était absolument pas la personne que tous les étudiants sur Harvard connaissaient. J'avais face à moi mon Andy, celui que j'aimais, pas l'enfoiré qui fait des crasses à tout l'monde, dans l'genre nombriliste. J'avais le jeune homme qui avait trop vécu à son âge et qui encore une fois n'avait pas été gâté par la vie, qui avait encore une fois trop souffert sans avoir rien demandé. Est-ce que son traitement psychologique était assez fort pour l'aider à remonter la pente.. ? Malgré tous les traumatismes.. ? Andy était pensif, il était pas sûr de lui comme d'habitude et très loin d'être arrogant. Il était plutôt en proie aux doutes et cherchait ses mots, c'qui me faisait tout bizarre. J'l'avais rarement vu comme ça. Ptete une ou deux fois, comme lors de sa tentative de suicide, au bord du gouffre.. Ils m'ont pas frappé. Pas moi. Mon coeur serrait en l'entendant enfin se confier à moi, en l'voyant tellement mal, en insistant sur ce "pas moi". Culpabilité du survivant ? Est-ce qu'un de ses proches avaient été touché.. ? Après tout, y avait Anya mais également Olympe dans la partie.. J'ai eu tellement, tellement peur qu'ils touchent à Anya putain... J'ressentais son mal-être tellement fort. J'serrais un peu plus sa main dans la mienne, ne le quittant pas du regard. Ca ne m'étonnait même pas qu'il se soit autant inquiété, chuis même certaine qu'il a dû faire des conneries pour elle. Ils y allaient pas de main morte sur ceux qui voulaient sortir par contre. Y en a une qui s'est pris un marteau. Mon coeur loupa un battement en imaginant que ça aurait pu être Andy à la place de cette femme, qu'importe qui c'était. J'osais même pas imaginer à quoi allaient ressembler les rêves d'Andy ce soir et les autres soirs.. Et j'ai pas pu prendre mon traitement Bri, j'me sens trop mal... J'tais morte d'inquiétude pour Andy et j'me raidis en entendant ça. J'tais pas trop calée en médecine, mais j'me doutais bien que si on prenait pas ses traitements, c'tait pas bon. J'vais voir pour appeler ton médecin talleur.. J'fis une petite moue avant d'finalement prendre Andy dans mes bras. C'tait la seule chose qui pouvait véritablement le réconforter. Chuis là.. Ca ira ptete pas mieux mais au moins, tu seras pas tout seul, tu vas être soutenu. Laisses moi être ton oxygène Andy, comme toi t'as pu être le mien ces derniers temps, t'as besoin de quelqu'un sur qui t'reposer. J'me dévoue. J'veux t'aider.

C'était ironique de s'dire que... Elle m'avait dit de faire attention à moi au téléphone, et le soir-même, ces gars-là débarquaient. J'm'en étais sorti physiquement oui. Heureusement qu'ils ne s'en étaient pas pris à Anya... J'aurais probablement eu beaucoup plus mal physiquement. Je savais que j'n'aurais pas hésité à me jeter sur eux pour ma protéger et j'aurais préféré me faire battre à sa place, comme à la bombe. J'avais préféré la pousser et prendre à sa place et aujourd'hui plus que jamais je l'aurais protégée, elle était tout ce qu'il restait de mes meilleurs amis. Stan, Ken, et maintenant Anya... ? Nope. Rien ne lui arriverait tant que je serais vivant. Personne ne la toucherait avant que je ne sois parti. Elle avait droit au bonheur, de profiter de Kenny, de voir naître Alessia et d'élever sa fille. Je sentais mes yeux me brûler à ces pensées-là, mais je savais d'ores et déjà que je n'allais pas pleurer, quand bien même ça aurait pu me soulager. Je ne répondis rien à Briony, ne réagissant pas jusqu'à ce qu'elle me prenne dans ses bras. J'l'avais tant espéré, j'avais tant redouté ce moment... Et finalement, ça me faisait trop de bien pour que je puisse la repousser. Je fermai les yeux et me serrai contre elle, le cœur serré et les poumons compressés. J'avais besoin d'elle maintenant, tout de suite... Glissant une main sur sa joue, je tournai mon visage vers elle et m'emparai de ses lèvres sans plus attendre, sentant automatiquement ce poids sur ma poitrine s'envoler à ce contact qui m'électrisait toujours autant. Je l'embrassai longuement, l'entourant de mes bras et l'entrainant doucement avec moi alors que je me rallongeais sur le lit, pour me retrouver sous elle et savourer cette proximité qui m'avait tellement manqué. Je finis par rompre le contact, le souffle court et rouvrant les yeux pour regarder ses lèvres, passant mon index dessus avant de reporter mon attention sur son regard, murmurant. J'aimerais qu'tu reste cette nuit...

Qu'est-ce que j'aurai fait si j'avais appris qu'Andy avait été plus blessé lors de cette prise d'otage, que ce n'était pas qu'une infection ? Est-ce que je l'aurai même appris un jour, si ce n'est pas un autre moyen que les rumeurs.. ? C'pour ça que j'détestais notre façon de vivre, notre façon d'être en couple. On avait beau être ensemble, c'pas moi qui serait prévenu en premier en cas de besoin. Ni même en deuxième, ni troisième. J'tais la dernière de la liste, celle qu'on pouvait appeler une fois que tout était réglé et ça m'frustrait. Mais on pouvait pas changer les choses, j'm'en doutais bien.. Puis c'est certainement pas Anya qui allait me mettre au courant pour les choses importantes, soyez-en certains. J'voyais bien qu'Andy n'était pas bien, qu'il était vraiment au bord du gouffre et j'avais peur qu'il fasse une connerie, peur qu'il ait trop mal, peur de ne rien pouvoir faire pour l'aider à être apaiser. J'savais que j'avais un peu de pouvoir sur lui, comme lui en avait sur moi, qu'un câlin avait bien plus de pouvoir que ça en avait l'air. J'me demandais juste si il allait m'accepter, si il allait pas m'rejeter, qu'importe son mal-être. Ca m'tuait de le voir avoir les yeux embués, j'voulais pas qu'il soit dans cet état, j'voulais le réconforter plus que jamais. Ses bras se resserrèrent autour de moi et mon rythme cardiaque s'emballa, comme à chaque fois que j'retrouvais Andy contre moi, notamment aujourd'hui. T'es en vie Andy, t'es avec moi et tout va bien, Anya va bien, y a pas à s'inquiéter.. Le jeune homme vint alors m'embrasser longuement, alors que j'my attendais vraiment pas du tout, m'électrisant au passage totalement. Et même si à la base c'tait censé lui faire du bien à lui.. eh bien, j'me sentais revivre de mon côté. Comme si d'un coup, tout reprenait un sens comme si c'tait une promesse des deux côtés que tout allait s'arranger.. j'en savais rien ? J'essayais d'être la plus tendre et douce possible avec lui pour lui faire du bien, le soulager d'un poids, le faire respirer. Et Andy ne me repoussa pas du tout. Au contraire. Il fit en sorte que j'me retrouve au dessus de lui et j'me laissa totalement faire, tellement avide de le retrouver et d'pouvoir l'aider. J'aimerais qu'tu reste cette nuit... J'tais toute remuée en sentant son doigt passer sur mes lèvres et ça m'torturait de ne pas avoir plus, alors que nos visages étaient si près. Tas l'droit à encore deux autres voeux.. lui dis-je en lui souriant. Le premier voeu était exaucé. J'en avais rien à foutre de ce qu'allait me dire l'infirmière et compagnie, oui, j'allais rester. J'sais que tu m'avais pas pardonné Andy, mais une nuit, c'est déjà énorme..

Il se passait encore trop de trucs. Est-ce qu'il existait une fin à tous ces problèmes ? Juste une... ? J'avais tenté de remonter le moral à Roxanna, qui était elle aussi au fond du trou. Mais c'est dur, de s'entraider quand on est deux dans le trou. Allongé sur le dos, Briony qui avait trouvé sa place au-dessus de moi, je me sentais déjà mieux, moins seul... C'était ça, même si je me détestais d'être faible... Briony. Je pouvais pas la repousser, pas avec ce qu'on traversait tous les deux. Surtout qu'on ignorait tous les deux de quoi demain était fait... Nous avions beau être ensemble plus "officiellement", on n'avait pas d'avenir ensemble pour autant. Seulement des bons moments dont on devait profiter au maximum, des moments dont je nous privais depuis trois semaines à cause de son écart avec Hendrix. Je me perdis longuement dans son regard, pensif alors qu'elle me disait que j'avais encore deux vœux à exaucer, autre que celui de passer la nuit près d'elle puisqu'elle acceptait.. J'ai pas besoin de deux autres vœux. Juste être avec toi, qu'on passe la nuit ensemble, ça m'va. J'avançai doucement mes lèvres pour frôler les siennes un instant, relevant les yeux vers les siens. Ce soir on peut tout oublier. Hendrix. Apple. Coraleen. Anya. Briarcliff. Jude. Alexander. Feldt. La grossesse. Tout le reste... on pouvait tout oublier. Se déconnecter pour réintégrer notre bulle, la nôtre, celle qui me manquait tellement depuis que j'avais instauré cette distance entre nous, cette bulle qui nous aidait à nous ressourcer tous les deux. Je l'embrassai de plus belle, attrapant la couverture pour la relever et nous tenir au chaud, le cœur battant la chamade.

Andy comptait pour moi. Il avait réussi à s'faire une place dans mon coeur comme personne n'avait réussi à l'faire avant et désormais, il faisait parti des personnes les plus importantes de ma vie vous voyez ? Et pourtant.. je l'avais jamais présenté à ma meilleure amie, à Keyla j'veux dire. Ils s'étaient ptete croisés de temps à autre, mais jamais j'avais fait un truc du style "Key, j'te présente Andy, Andy voici Key". Un jour, faudra ptete qu'on l'fasse. M'enfin, j'savais que Keyla n'était pas trop fan d'Andy.. puis après tout, j'avais une relation d'adultère à la base avec lui. Et le présenter alors qu'elle était presque divorcée mmh. C'pas cool. Mais est-ce que j'tais en train de retrouver Andy là ? Est-ce que cela voulait dire qu'il arrêtait de mettre de la distance entre nous ou bien il était juste trop faible pour une nuit ? J'en savais rien du tout. J'voulais juste profiter du moment présent avec lui et même si penser au futur avec lui me plaisait.. fallait s'rendre à l'évidence que notre couple n'en était pas apte tout simplement. J'ai pas besoin de deux autres vœux. J'esquissa un sourire, mon regard définitivement plongé dans le sien bleuté. Il m'avait manqué. Terriblement manqué et j'allais tout faire pour qu'il puisse aller mieux de toute manière vous voyez ? Au dessus de lui, j'me demandais aussi quelles seraient les réactions des gens qui pouvaient entrer à tout moment dans cette pièce.. Personnellement, j'en avais pu rien faire de ce qui pensaient, mais ça serait épique. Guys, il est à moi et vous pouvez rien y faire. Admirez comment on est beau ensemble. Andy s'rapprocha de moi et frôla de ses lèvres les miennes, de quoi m'rendre encore plus folle. Il avait pas besoin de deux autres voeux. Tant pis pour lui, il perdait une occasion en or de pouvoir m'demander ce qu'il voulait. Mais de toute façon, voeux ou pas voeux, j'ferai toujours n'importe quoi pour lui. Même aller frapper ces bâtards qui lui avaient fait du mal. Ce soir on peut tout oublier. Tout ce qui nous foutait mal, tout notre entourage qui était contre nous, tous nos problèmes, nos couples ou nos ex couples. Le coeur battant, j'retrouva les lèvres d'Andy pour l'embrasser à nouveau tandis que le jeune homme nous recouvrait de sa couverture. Oh la, j'ai l'impression d'revenir en enfance, à m'fabriquer des cabanes dans mon lit avec Jarell.. et putain non Briony penses pas ça. J'passa une main sur la joue d'Andy, l'admirant sans relâche malgré l'atmosphère plus sombre. J'tais vraiment proche de lui.. mais j'me voyais juste pas lui faire l'amour alors qu'il avait mal à la jambe ou même mal plus globalement. J'tais pas vraiment sûre que ça soit la bonne solution vous voyez.. ? J'aurais plus l'impression d'être un substitut à sa douleur, fin j'sais juste pas comment m'exprimer pour l'coup. J'avais envie de lui, soyons clairs la dessus et j'refuserai certainement pas ses avances. Disons que j'espérais avoir la meilleure thérapie avec lui. Presque tout oublier.. j'peux pas oublier que chuis dans les bras de l'homme le plus sexy d'Harvard voyons. Et on flatte son égo doucement. En espérant que ça lui changera les idées. En espérant que ça lui fera du bien surtout. J'lui vola un baiser avant d'reprendre. Même quand il se travestit. dis-je avec un sourire malicieux, essayant surtout de ne pas rigoler vous voyez ?

J'voulais arrêter de penser trop pour cette fois. Oublier qu'elle était potentiellement enceinte, oublier qu'elle avait couché avec Hendrix, oublier tous les malheurs qui nous tombaient dessus dernièrement. Lui faire oublier que son cousin avait fait une tentative de suicide, me faire oublier ce voyage atroce à Briarcliff... On avait tous les deux les moyens d'aider l'autre à se sentir bien et entier, à toucher encore au bonheur en dépit de tous ces malheurs qui ne cessaient de s'empiler au fur et à mesure que le temps passait. C'était en partie ce qui nous avait rapprochés, c'était en partie aussi ce qui faisait qu'on tenait le coup. J'me sentais proche d'elle, collé contre son corps, au chaud sous la couverture et mes lèvres plaquées contre les siennes. C'était un peu comme une résurrection après avoir passé trois semaines entières à la fuir et l'esquiver, à ne pas lui parler et encore moins la toucher, quand bien même ma jambe m'emmerdait, un peu sur le côté histoire de pas me la faire écraser ou taper par inadvertance. Elle finit par rompre le contact, caressant ma joue et venant me corriger sur le fait qu'on oubliait presque tout. Presque. J'esquissai un sourire à son compliment, regardant ses lèvres, puis ses yeux, avant d'arborer un air fier. Tu as raison, presque tout oublier. J'peux pas non plus oublier être l'homme le plus sexy d'Harvard. Mmh est-ce que faire gonfler mes chevilles alors que l'une d'elle est pétée, c't'une bonne idée ? Je jetai un coup d'oeil vers la couverture mais reportai bien vite mon attention sur Briony, avide de cette connexion entre elle et moi. Nope. Ça, je veux l'oublier. Quoiqu'à bien y réfléchir, j'savais pas c'qui était le plus confortable, la robe ou les fringues de l'infirmerie ? Je baissai les yeux vers l'espèce de chemise que je portais avant de soupirer, reposant ma tête sur l'oreiller. Remarque j'ai aucun sex appeal non plus là-dedans. Je baissai les yeux vers sa poitrine contre mon torse, pinçant les lèvres. Toi t'en as beaucoup dans cette position par contre, ajoutai-je dans un rire. Putain. Ca fait trop du bien de la retrouver.

J'tais bien contre lui, plus que jamais. J'aimais sentir sa respiration, sentir son torse se soulevait doucement, entendre battre son coeur. Pour moi ? Pour un quart sûrement. Anya, Apple et Coraleen étaient toutes aussi importantes que moi. Non, plus importantes que moi. Mais j'faisais partie de la vie d'Andy désormais, tout comme lui était dans la mienne. Et c'pas demain la veille qu'il la quittera. Le jeune homme comptait beaucoup trop vous voyez.. ? J'tais définitivement trop amoureuse de lui à l'heure actuelle. Il m'faisait vivre, il m'aidait à arrêter de penser, il arrivait à m'faire respirer. Toute la semaine j'avais fait qu'enchaîner les merdes, sérieusement et maintenant.. et maintenant, j'avais l'impression d'pouvoir les affronter, seulement avec Andy à mes côtés. Sinon, c'tait pas possible tout simplement. Tu as raison, presque tout oublier. J'peux pas non plus oublier être l'homme le plus sexy d'Harvard. J'souris encore plus après cette répartie. Il était là mon Andy. J'savais qu'il était pas bien dans l'fond et j'voulais pas ignorer ça, il allait falloir qu'on en parle à un moment donné, juste.. pas maintenant. Pas dans l'absolu, il était trop faible pour en causer.. Nope. Ça, je veux l'oublier. J'ris, repensant alors à la dégaine qu'il avait eu lors de cette course de bizuts, y a quelques semaines. Sexy, vraiment. Mais dans un autre genre que l'Eliot classe que j'aimais encore plus vous voyez ? Eh voui, j'aime le style Eliot de temps à autre que voulez-vous ? M'enfin, surtout quand c'est Andy qui le porte. Remarque j'ai aucun sex appeal non plus là-dedans. J'bougea un peu de façon à voir un peu mieux sa tenue. Mais si voyons, tu pourrais porter n'importe quoi, tu serais toujours aussi sexy. Bon, faut pas déconner, ptete pas tout non plus, puis j'tentais de le rassurer hein. C'est vrai que j'avais connu mieux comme vision de lui vous voyez ? M'enfin, on peut toujours jouer au docteur tous les deux, c'pas pour me déplaire aha. Je plaqua mes lèvres contre les siennes, avide de ce contact entre nos deux corps, encore plus que maintenant en fait. J'en voulais toujours plus de toute manière, à chaque fois.. Toi t'en as beaucoup dans cette position par contre, Il devait bien s'rincer l'oeil lui en effet. J'souris à mon tour, en me mordant la lèvre deux secondes après m'être penchée vers mon décolleté pour voir ce qu'il en était. Le temps que j'te plaïs.. dis-je en riant doucement. J'me rapprocha une nouvelle fois de lu, sans pour autant traverser la limite qu'il y avait entre nous. Tu pourras garder cette vision de moi pour touuujours. Tellement plus sexy que n'importe quelle vision vous voyez ? J'avais envie d'enlever mon haut. Tellement fort si vous saviez. Sauf que c'tait pas le moment. Puis pour être honnête, j'préfère quand c'est Andy qui l'fait. Et sous une couverture, ça va être légèrement compliqué. Osef. J'frôla ses lèvres des miennes avant d'finalement embrasser son cou, d'quoi l'rendre plus ou moins fou.

Elle était vraiment trop mignonne à vouloir me rassurer en me disant que je serais sexy peu importe ce que j'avais sur le dos... C'était mignon et en même temps, tellement pas crédible. Parce que vous voyez, on peut être l'homme le plus sexy de la terre et s'habiller comme un sac. Et toute la bonne foi du monde ne pourra pas trouver ça sexy. Qu'est-ce que tu dirais pas comme conneries, répondis-je en haussant les sourcils avant de sourire de nouveau. Des conneries qui me plaisaient malgré tout, j'savais que c'était pas vrai mais l'intention cachée derrière me plaisait tellement... Ça pouvait paraître anodin mais c'était bien loin de l'être, c'étaient ce genre de petites attentions qui font qu'une relation peut changer du tout au tout... C'est ce genre de petites attentions qui nous avaient faits passer du stade d'amants à celui de couple. Je baissai les yeux vers son décolleté pour admirer la vue, souriant un peu plus lorsqu'elle baissa un peu la tête pour voir l'effet que ça donnait et résultat, elle avait un peu plus bombé la poitrine et moi je me régalais. Ah oui comme ça c'est parfait, déclarai-je dans un petit rire alors qu'elle se rapprochait de moi. Automatiquement, je me mordis la lèvre en sentant mon envie de la retrouver plus intimement grandir à chaque seconde qui défilait. J'admets que ça me déplairait pas. Me mordant les lèvres, je relevai finalement doucement la tête pour regarder la jeune femme dans les yeux, posant une main sur sa joue pour la caresser avec le pouce, un léger sourire aux lèvres. Bri faut que j'te dise un truc... Automatiquement, je sentis mon coeur s'emballer dans ma poitrine alors que je repensais à ce que j'voulais lui dire. C'était bizarre comment j'me sentais... stressé ? Ouais. C'était le mot. Je stressais.