Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle M.Jumped et j'ai 18 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à Léandra.  Je cherchais un forum solide alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Lindsey Wixson comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par crédits. Je fais environ ~400 mots par RP et mon personnage est un inventé.

Mot de la fin ? ▲  
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?) être Summer Camper (?)
participer à la roulette RP (?) participer au Monkey & Peanut (?)

J'ai vu la voiture foncer vers nous. Et pour la première fois j'ai eu peur. On croit toujours qu'on est à l'abri de tous. On se croit toujours invincible, indestructible, inatteignable. On vit notre vie, on rigole, on travaille, on aime à en avoir mal. On pense que tout va bien.  Contre rien au monde on ne voudrait échanger notre vie. Et pourtant, il y a une force au dessus de nous. Une force qui déverse sur nous la tristesse de la fatalité. Enfermé dans une bulle d'amour et de protection, on croit toujours que rien ne peut nous faire mal et pourtant. Il suffit de peu pour qu'on ait l'impression que tout devient poussière et qu'un vilain lutin viendra souffler dessus pour nous achever.


« Dépêche toi un peu, Alexia. Tu vas être en retard. Je suppose que tu as pu rendre ton travail à temps ? »
« Et je suppose que tu peux aller te faire foutre ? »

Il ne répond rien, car il n'y a rien à répondre. Le silence avalerait sa voix d'un coup. J'ai choisis d'être comme ça avec lui, car il a choisis de me prendre pour un robot au lieu d'une fille. C'est plus facile de se lever tout les matins en ignorant les remarques qui fusent à droite et à gauche, faites pour nous secouer ou nous blesser. C'est plus facile d'avoir un bouclier magique pour se mettre à l'abri. A l'abri des mots plus que des gestes. Mais il y a quelque chose dont on ne peut pas s'abriter. La douleur de voir un être cher dans la souffrance. C'est toujours une épreuve pour moi que d'entrer dans cette chambre, que de voir ma mère alitée, que d'entendre les bips incessants me marteler l'esprit, et tous ces fils dans la pièces. Collés à sa peau. Les mots meurent aux bords de mes lèvres. Je ne sais que dire, ni que faire à part lui tenir la main et lui sourire. C'est l'option la plus facile. Dans cet accident, c'est elle qui souffert le plus. Aujourd'hui c'est elle qui est dans le coma, et pas moi, et pas lui, et Dieu sait que j'aurais préféré qu'ils soit à sa place. Mais c'est elle qui est dans ce lit, perdu dans un monde que je ne peux atteindre. Il me faut attendre, encore et encore, et encore et encore. Attendre. Quel mot terrible. Attendre et faire comme si tout va bien. Je l'embrasse sur le front et sourit une dernière fois. J'espère parfois qu'elle lit dans mes pensées de là où elle est.

Mon père est toujours sur la pas de la porte à me regarder. D'un regard tendre. Quand je le vois comme ça, je lui pardonnerait presque d'être un salaud. Mais tout est dans le presque. Il me tends ma prothèse et je la saisie doucement. C'est vrai que sans cela, je n'entends pas grand chose d'une oreille. Ce n'est pas de sa faute si nous somme dans cet état là, c'est de sa faute de ne pas avoir été là. Il a choisis l'option la plus facile lui aussi. Il a choisis de partir au mauvais moment. Il a su se rattraper en faisant installer maman à la maison. C'est sûrement la chose la moins conne qu'il ait pu faire en quelques mois. Après tout « on a l'argent pour. » avait-il dit. Je me demande ce qu'il aurait fait si on avait pas toute cette fortune. Je me demande.

« On y va. »
« Si j'étais pas sûre de me faire gifler je te dirais de la fermer, papa. Et puis comment ça se fait que tu sois ici, je croyais que tu avais « des réunions professionnelles » à New York ? »
« Ne sois pas aussi dure avec moi. »
« Si t'avais été là quand il fallait, j'aurais pas été aussi dure. Mais si je commence à faire une liste, on en a pour la journée. Allons-y.»
« Un jour, tu devras me pardonner.»
« Un jour. »

L'option la plus facile se révèle parfois être la plus difficile à long terme.