Ji-hun resta incapable de parler, se tint là, immobile, à le regarder. Lex eut une réaction qu'il peina à intégrer, usa de mots bien trop familiers auxquels il n'était pas particulièrement habitué. Puis, il fallut bien tout désamorcer, comprendre d'où cette impression venait. Il resta poli comme on le connaissait, n'en fit pas des tonnes, mais se montra volontaire à écouter ce qu'il avait concrètement à lui reprocher. Il entendit son explication sans pouvoir réellement se l'approprier. À quel moment avait-il paru faux, donnait des coups de couteaux dans le dos ? Ici, on ne lui avait jamais attribué ses défauts. Compliqué pour l'instant de contrer, il préféra le laisser terminer, et la suite lui parut tout aussi disproportionnée. Beaucoup se seraient peut-être mis à rigoler devant tant d'absurdités, mais le Nord-coréen prit quand même au sérieux ce qu'il venait de lui déballer. Je t'avoue que je ne m'attendais pas à ça , dit-il, réfléchit à la bonne réponse à apporter pour ne pas le braquer avant de se lancer.

Ji-hun tenta de se refaire quelques situations qui auraient mené à ces suppositions, mais d'aussi loin qu'il se souvenait, seuls les anniversaires il avait régulièrement souhaité, comme tous les autres avait participé aux activités qui avaient permis aux Pfo de se rapprocher et il avait donné une bonne image des Dorés. Est-ce à cause de la fête pour Galentine's day, pensa-t-il tout compte fait. Une soirée qu'il avait proposée pour ceux qui n'avaient personne avec qui célébrer. L'amour avait été destitué par l'amitié. Rien d'officiel, à neuf heures la fête était terminée pour permettre à quelques membres de ranger comme si rien ne s'était passé. Si c'est ça, il n'y avait aucune attaque personnelle, affirma-t-il, j'ai bien d'autres choses desquelles m'occuper. Peut-être que s'il prenait le temps de connaître les membres de la Maison il le saurait. Être Président n'était que peu de choses à viser, comparé à l'association internationale pour laquelle on lui demandait régulièrement de collaborer.

Tu viens de déverser le tout, l'informant ainsi des soucis que tu as vis à vis de lui sans donner de point de départ et lui, il en cherche un après t'avoir laisser entendre qu'il ne s'attendait pas à cela. Tu le fixes, le dévisageant un peu parce que clairement, si il ne se rend pas compte de ton attitude vis à vis de toi, c'est réellement un problème. Tu soupires et ne peux t'empêcher de lever les yeux au plafond alors qu'il te parle de la petite sauterie qu'il avait organiser sans même réellement demander votre avis à Yuri et toi. Et ensuite, il argumente ensuite, laissant entendre qu'il a autre chose de mieux à faire et à s'occuper. Sérieusement, ce type, il va te rendre chèvre. "C'est ça tu vois le problème." Tu agites un peu ta main pour le désigner dans son entièreté. "Ton attitude, ton choix de mot." Tu croises les bras et continue de le dévisager. "Tu te penses meilleurs parce que t'as autre chose à gérer mais en même temps tu te mêles de tout. Ton air condescendant est vraiment, mais vraiment désagréable." T'insiste clairement sur ça, sur ta vision de lui, sur comment il t'apparait. "J'ai bien compris que tu me prenais pour un gamin parce que je suis vachement plus jeune que toi." Non le problème, c'est que tu transporter sur lui les reproches que Raquel à pu te faire et que lui il a ce petit truc en commun qui te fait facilement vriller alors que clairement, il ne t'a jamais rien fait.... Son attitude suffisant au final simplement à te faire monter sur tes grands chevaux pour pas un franc.

Ji-hun eut du mal à saisir ce que Lex pouvait bien lui reprocher, il eut besoin de réfléchir à ce qu'il avait fait qui aurait pu le blesser, et hormis la petite fête au soir dédié aux amoureux, il n'allait à la Pforzheimer qu'entre deux. Que Galentine's day soit pointé lui parut un poil exagéré ; combien d'étudiants invitaient des gens sans même les consulter ? La sienne s'était terminée tôt et tout avait été rangé, comme si rien ne s'était passé. Le Nord-coréen accusa le coup – peut-être que le plus jeune n'avait pas apprécié son rendez-vous, qu'il aurait préféré être présent malgré tout. Je n'ai jamais dit ça, il l'affirma. Toutefois il commençait à le penser, Lex ne faisait que s'acharner, attitude qui ne prouvait aucunement sa possible maturité. Je tenterai de me faire oublier, qu'il dit, surtout pour trouver une porte de sortie. Je vais te laisser, tu as sûrement d'autre chose à gérer, il supposa, sinon pourquoi serait-il là ? D'autant que lui aussi avait un planning chargé, et si c'était pour passer un mauvais quart d'heure, autant que ce soit devant la thèse qu'il devait s'activer de compléter. Bonne journée, qu'il articula avant de se détourner ; on ne pourra pas dire que de cette conversation naîtra une durable et belle amitié.