actrice à son œuvre, tu fais participer le stagiaire. griffure le long de son bras, suffisamment pour marquer sa peau. les mots qui en font des tonnes et lui qui en rajoute. du sang ? t'as pas de sang sous la main pour jouer le jeu. de dos au deuxième couple, tes yeux dans ceux d'hugo le temps de chercher une nouvelle idée. ils approchent derrière pour voir la blessure, blessure qui n'est plus réaliste sans sang. il a raison, mauvais menteur ! ce sont tes ongles qui griffent le dessus de ta main maintenant. volte face rapidement pour montrer les traces de guerres aux touristes naïfs. détournement d'attention. aïe ! regardez !! la femme en face de toi qui s'agrippe au bras de son compagnon, les yeux étonnés du spectacle. c'est lui ! le doigt qui pointe vers un tableau au mur, l'adolescent qui s'est suicidé ici, selon le prospectus. c'est lui.. il est là.. !! ton air paniqué. des caisses que tu fais pour les effrayer. combine qui semble fonctionner.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

je t’avais prévenu. je suis un piètre menteur. je ne sais pas mentir ou faire semblant. c’est une catastrophe. voilà pourquoi je serais incapable de tromper la femme avec qui je vis. ma capacité à garder un secret aussi gros serait vite limitée. mon comportement changerait radicalement et tu me cramerais aussitôt. heureusement pour moi, tu prends le relai. je m’éloigne légèrement. un pas en arrière, pour te laisser nous montrer à quel point tu sais mentir. j’ai envie de rire mais je me retiens. c’est trop pour moi, j’me casse ! je prends un air paniqué mais je suis bien contente de quitter cette pièce en précipitation. cette maison qui est quand même bien glauque.