J'haletais, laissant cet instant de sérénité me gagner tout entier. Je reprenais doucement ma respiration, souriant puis riant même en l'entendant jurer. Ca m'avait terriblement manqué. Maze m'avait terriblement manqué. A présent face à oi, je laissais mon regard plonger dans le sien, dans un mélange de complicité et de tendresse. — J'aurais pas dit mieux répondis-je amusé, tout en la maintenant contre moi. Plus doucement cette fois, je venais à nouveau l'embrasser, me sentant plus léger que jamais. Mais pile à cet instant, de gros coups furent donnés à la porte, suivi d'un « vous libérez les lieux oui ??! » qui voulait tout dire. Me pinçant mes lèvres entre elles en la regardant, je finissais pas éclater de rire. Pour sûr qu'on allait être blacklistés de ce bar, mais tant pis. J'attrapais mes affaires et me rhabillais en vitesse, tendant ses vêtements à Maze au fur et à mesure. — Prête à sortir de là ? que je lui demandais, heureusement trop désinhibé pour réellement me soucier du regard des autres.

Gagné par l’instinct, mais surtout par l’envie, je chérissais cette bulle de bien-être qui émanait de moi, de nous. À bout de souffle, je jurais, plongeant dans ton regard lubrique, pour me délecter de l’étincelle qui s’en dégageait. Je souriais, savourant ce moment hors du temps qui me renouait avec le bonheur. C’était un état d’esprit qui me fuyait depuis des semaines. Nos pulpeuses renouaient, avant d’être tous les deux surpris par les chocs répétitifs contre la porte. Mon rire se mélangeait au tien, et nous recouvrions nos peaux rapidement, afin de sortir d’ici décemment. — On a déjà attiré tous les regards, on est plus à ça prêt. Je riais, avant de m’approcher de la porte. Ma main trouvait la tienne et je soufflais pour me donner le courage d’affronter la réalité. Je déverrouillais la porte avant de l’ouvrir pour offrir mon plus beau sourire. — Désoooooo. Et je t’emportais avec moi dans la course pour quitter les lieux, slalomant entre les tables pour retrouver la fraîcheur extérieure. — T’es piégé avec moi, je t’embarque chez moi. Et sans quitter ta main, je prenais la marche jusqu’à mon studio, hors de question que l’un de nous conduise dans cet état.