L'empressement se fait ressentir dès que les deux amants quittent leurs places dans le bar. Main dans la main, ils s'entrainent au rythme des palpitations en direction de la chambre d'hôtel louée à l'occasion. Les couloirs semblent interminables, tant l'attente est infinie. Quand ils arrivent enfin à une halte, Imogen se retrouve contre le mur, le corps de Quincy à une telle proximité qu'elle pourrait sentir la chaleur qui irradie. L'envie. Dans les gestes, dans l'excitation, dans le regard. Son sourire ne la quitte plus, même quand elle se remet la règle importante en tête. Qu'une seule fois, mais cela sera assez mémorable pour la marquer, elle en était certaine. Ses yeux s'écarquillent brièvement quand le brun se confie sur la suite à venir. Son souffle s'accélère quand elle hoche la tête de haut en bas. Impossible de parler, quand bien même elle meurt d'envie de lui hurler qu'elle n'attend que ça. D'ailleurs, elle s'empresse sur la pointe des pieds, ses mains venant glisser dans la nuque et sur la joue de l'étudiant pour attirer ses lèvres contre les siennes. Impossible de retenir le soupir de satisfaction quand enfin, le baiser tant attendu est là. L'une de ses mains vient glisser le long de son torse, continuant sa balade jusqu'à se faufiler sous le tissu de son vêtement. _ À- Son souffle lui manque. _ L'intérieur. Parce qu'elle n'arrivera pas à se refreiner, même à la vue de tous.

Chacun de vos gestes, de ses touchers, de ses soupirs et son arôme criait le désir. Ce désir familier dont tu t’abreuvais de nouveau par ses lèvres, par une de ses mains se saisissant de ta nuque, l’autre s’accaparant ta joue. De simples touchers, censés être anodins mais l’passé chargé d’histoire dont t’avais juré de faire l’impasse avait tout de même décidé de se réinviter dans la partie. Et c’était foutu. Pour toi, pour ton libre arbitre, pour ton bon sens et ta raison. Les gestes frénétiques de part et d’autre des deux côtés en disaient long. Le couloir aurait pu être inondé de passage que tu t’en apercevrais pas, obnubilé par les sensations brûlantes qui te saccageaient l’intérieur. Sa main baladeuse s’aventure sur ton torse, ose traverser l’obstacle de ton haut pour t’incendier l’épiderme de ses doigts fins. Le gémissement s’échappe. C’en était définitivement fini pour toi. T’arrivais même pas à formuler une réponse cohérente à ses ordres, te contentant de hocher la tête, ouvrir la porte, la guider dans la chambre. Sans rompre le contact. Le sourire béat refait surface. Et quoi qu’elle en dise, tu savais à cet instant que tu ne pouvais décemment pas te contenter d’une seule et unique fois. Quitte à lui prouver, à la convaincre par la déraison à défaut de la raison, t’étais paré à lui montrer tous les putains d’arguments que l’irrationalité pouvait apporter. Un baiser, deux baisers, un chemin de baisers, recouvrant chaque parcelle de sa peau… Tous les arguments étaient prêts à être dégainés. Toute la nuit.

FIN DU RP