« Ne pouvoir se passer de Paris, marque de bêtise ; ne plus l'aimer signe de décadence. »

Assise tranquillement dans le bus, sur les genoux de Jude, je rit en entendant sa réponse à ma question. Évidemment que je savais que je ne suis pas un poids lourd, mais j'aimais demander malgré tout, on se sait jamais ! « Oh si chérie t’es loooooourde, faudrait que tu perdes du poids ! » me répondit Jude sur le ton de la moquerie, me faisant rire aux éclats. Je fis une fausse moue boudeuse en lui tapant l'épaule. « Comme si je ne faisais pas déjà assez de sport comme ça tous les jours avec mes études ! » Après tout, c'est vrai : Tous les jours je me dépense en dansant. Alors forcément, je ne risquais pas de devenir obèse, même si il fallait l'avouer, j'étais une sacrée gourmande. Le séjour à Paris risquais d'ailleurs de rester sur mes hanches jusqu'au retour. Jude se redressa légèrement, et je me penchais pour l'aider à atteindre mes lèvres avec un petit sourire. « Ta faim ? On pourrait se commander un truc une fois dans la chambre, j’me vois pas jouer les expéditeurs ce soir… » Je rit légèrement et hochais la tête. J'avais pas vraiment la tête à chercher à manger partout ce soir, non pas que c'était lourd, mais j'étais crevée, et je voulais commencer la visite de la ville fraîche, les yeux bien ouverts, et non pas complètement décalée. Parce que là, pour moi, il est pas vingt heures, mais deux heures du matin.

« Ça me va ! » Je fis un sourire, puis levait la tête pour regarder les arrêts. Je savais le nom de la rue dans laquelle se trouvait l'hôtel, et je fis un sursaut en apercevant son nom, alors que le bus roulait toujours. Je me ruais sur le bouton pour indiquer qu'il fallait que le bus s'arrête au prochain arrêt. « C'est cette rue ! Et l'hôtel est juste là, je le reconnais ! » Dis-je en pointant du doigt un hôtel simple mais classe, devant lequel le bus passait en ralentissant. Coup de chance, l'arrêt était une dizaine de mètres plus loin, et nous dûmes pousser les passager afin de se frayer un chemin jusqu'à la sortie du véhicule avec Jude, chargés de nos sacs. Je pris la main libre de mon petit ami dans la mienne, et accélérant le pas, pressée de tâter les matelas de la chambre, je me dirigeais vers l'endroit avec le sourire. Fort heureusement, sur le site de l'hôtel ils avaient dit que les réceptionnistes parlaient anglais, je me suis alors précipitée pour demander, en anglais bien sur, les clés de ma réservation. J'ai sortis les papiers prouvant que j'étais bien celle qui avait réservé une chambre jusque mardi, et on nous donna les clés. « On est au premier étage, porte 247 !» Annonçais-je fièrement en me rendant vers l'ascenseur.

Malgré le fait que nous étions à Paris, je pouvais entendre pleins de langues différentes dans ce bus : pas étonnant, celui-ci desservait l’aéroport et la plupart des gens qui arrivaient, étaient étrangers et donc, on pouvait entendre un mélange plutôt étonnant d’Anglais ou même de langues latines assez proches du Français comme l’Espagnol ou l’Italien, et peut-être d’autres langues que je ne connaissais pas du tout, tellement elles étaient bizarres. Je jetais parfois un coup d’œil à la fenêtre, mais je ne voyais pas grand-chose : malgré les lampadaires de dehors allumés, il faisait relativement noir et il y avait beaucoup de voitures autour du bus, nous arrivions bien dans Paris et c’était autant le bordel qu’à New-York niveau circulation, on dirait bien. Roxanna avait accepté ma proposition de rester à l’hôtel pour la soirée, je me doutais bien qu’elle non plus n’avait pas le courage de vouloir déjà sortir, de toute façon, la plupart des trucs sont fermés à vingt et une heure, alors à part trouver un resto, nous n’aurions pas pu faire grand-chose, autant se réserver pour demain.

« C'est cette rue ! Et l'hôtel est juste là, je le reconnais ! », annonça ma petite amie en pointant quelque chose du doigt, le bus avait été trop rapide et moi, trop lent et je ne pus pas vraiment voir l’hôtel, mais nous étions arrivé et c’était un soulagement. Après que le bus se soit arrêté, nous étions sortis du bus, valises en mains alors que Roxanna me guidait en serrant bien fort sa main dans la mienne pour m’emmener à l’hôtel qui était proche de l’arrêt de bus – très bon point à savoir pour le lendemain, d’ailleurs –. Une fois là-bas, la jeune femme se rua vers l’accueil afin de demander notre clef et je restais un peu plus en arrière alors que quelques minutes plus tard, elle revint avec la clef de notre chambre, le sourire aux lèvres. « On est au premier étage, porte 247 !» J’hochais la tête et je la suivais jusque l’ascenseur, je pris sa petite valise dans ma deuxième main, histoire de lui porter aussi la sienne et nous sommes très vite arrivés au premier étage et à notre chambre. « A toi l’honneur ! », annonçais-je en souriant alors que nous étions devant la porte de la chambre afin qu’elle entre. Je la suivit, regardant autour de moi, la chambre était assez spacieuse et plutôt classe sans en faire trop, et une grande fenêtre donnait une plutôt belle vue sur la ville. Je fermais la porte derrière moi avec mon pied et je posais les valises dans l’entrée de la chambre, « Wow…j’propose…qu’on reparte plus jamais en Amérique… », murmurais-je en riant alors que je la regardais avec un petit sourire aux lèvres. J’allais vers le lit où je me laissais tomber sur le dos et je ris, « Aaaaaah on va trop bien dormir là-dedans ! »,

« Ne pouvoir se passer de Paris, marque de bêtise ; ne plus l'aimer signe de décadence. »

Je ne tenais plus en place, littéralement. Même dans l'ascenseur je bougeait de gauche à droite, avec la clé dans la main, si bien que Jude finit par attraper ma valise dans la sienne. J'avais la sensation d'être une enfant qu'on emmenait à Disneyland, une petite fille qui découvrait pour la première fois cette magie parisienne. Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, je sortis avec Jude, tentant de ne pas courir dans les couloirs et de conserver mon calme. Au bout d'un moment, nous arrivâmes enfin devant notre chambre. « A toi l’honneur ! » Me dit alors Jude avec le sourire. Je m’exécutait, passant la carte qui faisait office de clé à l'endroit indiqué, ce qui ouvrit la chambre. J'ouvrais la porte et entrais dans la chambre, fascinée par les lieux. La chambre était vraiment belle, classe, et spacieuse. La baie vitrée laissait une magnifique vue sur la ville, je n'en revenais pas. Et Jude semblait aussi choqué que moi. « Wow…j’propose…qu’on reparte plus jamais en Amérique… » Je ris et laissait tomber mon sac à main sur le sol, parcourant la chambre bouche bée. Je m'arrêtais près de la baie vitrée, les yeux brillants, pendant que Jude s'allongeait dans le lit après avoir déposé les valises. « Aaaaaah on va trop bien dormir là-dedans ! » Avec un sourire sur le visage, je retirais mes chaussures et m'élançais à mon tour sur le lit, sautant au passage sur Jude.

« Oh mon dieu, c'est parfait ! J'en suis retournée, la chambre, la vue, Paris, même ce lit ! » Dis-je en rebondissant un peu sur le matelas en riant. Je me blottit dans les bras de Jude, posant mon menton sur son torse pour pouvoir le regarder. « Ces quatre jours avec toi ... Ça va être de la pure folie ! » Déclarais-je alors en déposant mes lèvres sur les siennes. La chambre encore plongée dans la pénombre, j'allumais la petite lumière sur la table de chevet en me tortillant pour l'atteindre sans avoir à quitter le lit. Quelques prospectus se trouvaient sur le meuble, et je les attrapais, avec le téléphone. « Alors, que veux tu manger ?» Dis-je en regardant les papiers comme si tout était écrit en chinois dessus. Heureusement, il y avait la traduction anglaise à côté, l'hôtel avait tout prévu.

Roxanna était vraiment excitée comme une puce, elle était très agitée, faisait limite les cent pas dans l’ascenseur. C’était comme si, en sortant du bus, elle s’était réveillée d’un sommeil encore plus en forme après avoir bien dormi ! Oui, on aurait vraiment dit une petite fille qu’on emmenait à Disney Land où je ne sais où encore. C’était plutôt drôle, et ça me faisait plaisir de la voir aussi…aussi heureuse. Je m’étais laissé tomber sur le lit, complètement épuisé, celui-ci était vachement confortable et je regardais Roxanna, qui était figée face à la baie vitrée qui donnait cette magnifique vue sur Paris, avec toutes les lumières des habitations et des rues allumées, c’était vraiment magnifique. Je souris et je me disais qu’il fallait très vite que je commence à prendre des photos, et que je n’oublie aucune miette de ce voyage, aucune. La jeune femme se tourna vers moi, toujours avec cet immense sourire collé sur le visage et elle retira ses chaussures avant de sauter sur le lit et par la même occasion, me sauter dessus. J’éclatais de rire en la regardant faire, passant une main sur sa joue, « Oh mon dieu, c'est parfait ! J'en suis retournée, la chambre, la vue, Paris, même ce lit ! » La jeune femme se blottis dans mes bras et j’enroulais mes bras autour d’elle, « T’a oubliée de dire que le beau garçon sur ce magnifique lit rendait aussi les choses parfaites », ajoutais-je en riant légèrement pour la taquiner. Elle s’approcha pour m’embrasser doucement et je fermais les yeux, gardant ma main sur sa joue pour la caresser. « Ces quatre jours avec toi ... Ça va être de la pure folie ! » je ris et j’hochais la tête, alors qu’elle allumer la lampe de chevet.

Prenant des prospectus sur la table de chevet, sûrement pour commander à manger, elle prit ceux en Anglais et j’attrapais ceux en Français afin d’y jeter aussi un petit coup d’œil. « Alors, que veux-tu manger ?» J’haussais les épaules, jetant un regard sur les prospectus puis je levais mon regard vers elle avec un petit sourire malicieux sur les lèvres. Je m’approchais d’elle et je m’asseyais derrière la jeune femme pour poser ma tête sur son épaule, levant les yeux pour la regarder, « J’mangerais bien…mh…du Roxanna Blackburn », murmurais-je en riant avant de déposer des baisers sur sa joue. Je reposais à nouveau mon menton sur son épaule, regardant les prospectus qu’elle avait en main, « Mh…on peut commander une pizza ? J’sais pas, c’que tu veux ! » J’attendais sa réponse qui fut positive et je pris le téléphone par la suite pour composer le room service afin de commander la pizza, gardant mon menton sur son épaule alors que je prenais la commande, puis je raccrochais. « Une petite demi-heure à attendre, tu penses pouvoir survivre d’ici là ? », lui demandais-je en la taquinant, encore une fois. Je me sentais vraiment d’humeur taquin, aujourd’hui.

« Ne pouvoir se passer de Paris, marque de bêtise ; ne plus l'aimer signe de décadence. »

« T’a oubliée de dire que le beau garçon sur ce magnifique lit rendait aussi les choses parfaites » avait dit Jude en m'entendant commenter la perfection de Paris et de cette chambre, et de ce lit. « Non mais ça c'est évident voyons! » Répondis-je en riant, alors que je m'étais calée dans ses bras. Plus tard, alors que je gardais le regard rivé sur le prospectus, essayant de comparer les mots anglais et leur traduction française histoire de m'instruire -bien que sachant que demain j'en aurais oublié la moitié - Jude s'installa derrière moi en déposant quelques baisers sur ma joue, ce qui me fit sourire. « J’mangerais bien…mh…du Roxanna Blackburn » Me dit-il alors, me faisant rire et légèrement rougir par la même occasion. « Hm ... Je ne vois ça nulle part sur le menu, navrée ! »Dis-je alors avec un sourire malin, agitant le papier entre mes mains. « Mh…on peut commander une pizza ? J’sais pas, c’que tu veux ! » J'hochais la tête, trouvant sa proposition parfaite. Après tout, juste après les lasagnes, les pizzas étaient mes plats préférés. Jude attrapa le téléphone entre mes mains, et commanda, toujours la tête posée sur mon épaule pendant que j'attendais patiemment sur le lit assise en tailleur.

Une fois qu'il eut terminé, il raccrocha, et je tournais légèrement ma tête pour le regarder. « Une petite demi-heure à attendre, tu penses pouvoir survivre d’ici là ? » Je fis un rire et me retournait pour le pousser et m'assoir sur Jude, bloquant ses bras contre le matelas, bien que je sache que d'une pression, je pouvais voltiger dans l'autre sens au vu de mon poids plume. « Vas-y, traite moi de morfale tant que tu y es ! Une demie heure c'est presque rien, je crois que je vais survivre, monsieur Montgomery ! » Dis-je alors en riant alors que je me penchais pour l'embrasser. A la fin du baiser, je lui mordit la lèvre avec un air malin, histoire de me venger. Pas trop fort non plus, je n'étais pas une cannibale. Posant mon front contre le sien, je dit alors en souriant :« Alors, tu es content d'être ici ?» Question quelque peu débile, mais je me devais de la poser, je ne lui avait même pas encore demandé ses premières impressions de la France. Après tout, même si j'avais toujours eu en admiration ce pays, Jude, lui, l'étudiait carrément en études mineures.

J’avais juste hâte de pouvoir raconter ce voyage à toutes les personnes que je croiserais à mon retour, et mon premier orateur serait très probablement mon oncle, qui avait eu la gentillesse de remplir un peu plus mon compte en banque pour ce voyage : encore heureux que j’avais un membre de ma famille – encore vivant – mais qui plus est, qui avait de l’argent. Beaucoup d’argent. « Hm ... Je ne vois ça nulle part sur le menu, navrée ! » J’haussais les épaules, en faisant mine de faire la moue, comme si j’étais déçu de cette révélation. J’avais donc pris la commande pour la pizza, j’étais content de enfin, pouvoir pratiquer un peu ce que j’apprenais en cours : car en Amérique, allez trouver quelqu’un avec qui je pourrais taper la discut’ en Français, à par les autres étudiants, mais c’est tout. Nous n’avions pas de correspondants en France cette année, donc à part en cours et lire des bouquins en Français, il n’y avait que ça que je pouvais faire. Ici, j’étais vraiment dans mon domaine : j’apprenais l’histoire, la culture et la langue de ce pays, et j’y étais enfin. Et puis, je pouvais aussi impressionner ma petite amie à savoir aussi bien parler une deuxième langue (a)

Oui, je l’avais taquiné à propos de cette histoire de nourriture, mais ça avait été plus fort que moi et la jeune femme ne l’avait pas mal pris : elle avait sûrement compris que j’étais d’humeur un peu taquine aujourd’hui, et elle me le rendait bien : elle me poussa sur le lit, s’asseyant sur moi et je la laissais faire en riant légèrement. « Vas-y, traite moi de morfale tant que tu y es ! Une demie heure c'est presque rien, je crois que je vais survivre, monsieur Montgomery ! » Je ris encore plus en l’entendant m’appeler par mon nom de famille, comme ça. Se penchant vers moi, elle m’embrassa à nouveau et je prolongeais légèrement, un léger sourire aux lèvres qui s’élargis encore plus quand elle attrapa ma lèvre inférieure entre ses dents. « Tu vois t’a tellement faim que tu serais prête à me manger… », murmurais-je en riant légèrement en ouvrant les yeux pour la regarder. Posant son front contre le mien, je remontais mes mains dans son dos pour la caresser doucement, « Alors, tu es content d'être ici ?». J’hochais la tête en fermant les yeux, pour caresser son nez avec le mien en continuant de caresser son dos doucement avant de laisser mes mains dans le bas de son dos. « Très très très content…j’crois que j’vais plus avoir envie de repartir… », murmurais-je doucement. Je ris légèrement et j’ouvrais les yeux pour la regarder à nouveau, « Déjà rien que là…toi et moi ici, juste…ensemble…c’est parfait…»

« Ne pouvoir se passer de Paris, marque de bêtise ; ne plus l'aimer signe de décadence. »

« Tu vois t’a tellement faim que tu serais prête à me manger… » Moi ? Le manger ? Voyons, je n'avais rien d'une cannibale ... Ou presque. Toujours installée au dessus de Jude, je m'étais justifiée en haussant les épaules. « Non mais toi j'ai toujours envie de te manger, que j'aie faim ou non ! » Je rougis légèrement en m'entendant parler. Ça venait naturellement, et parfois je me disais que je ferais bien de me taire pour ne pas passer pour une psychopathe. Je décidais de changer de sujet en lui demandant s'il était heureux d'être ici. Ses mains caressaient doucement mon dos, me faisant frémir. Je fis un sourire léger en entendant ses paroles, alors qu'il caressait mon nez avec le sien doucement. « Très très très content…j’crois que j’vais plus avoir envie de repartir… » Ca me faisait plaisir de l'entendre dire ça, parce que j'étais aussi ravie d'être en France, avec lui. C'est vrai, après tout on se connaissait depuis vraiment peu de temps, et je partais à l'autre bout du monde avec lui. Mais Jude avait cette douceur qui m'inspirait confiance, ce sourire et cette tendresse qui faisait que j'étais convaincue de la sincérité de ses sentiments. « Ça risque d'être compliqué, sachant qu'on doit reprendre les cours dans une semaine! »Soufflais-je alors contre ses lèvres avec un sourire léger

Jude ouvrit les yeux pour me regarder, et je fis de même, plongeant mon regard dans le sien. « Déjà rien que là…toi et moi ici, juste…ensemble…c’est parfait…» Je me pinçais les lèvres, touchée par ses paroles. C'était bien entendu partagé. Rien que d'être ici en sa compagnie me comblait de joie, et je me moquais bien de tout le reste, tant qu'on était tous les deux, ici, à Paris. « Oui ... Je suis tellement bien là, que je ne sais même pas si j'aurais le courage de quitter ce lit demain matin.. » Confessais-je avec un petit sourire, avant de lever ma main pour caresser sa joue doucement. Je me levais alors, pour me diriger vers nos valises, avant de me tourner vers lui : « Il faudra qu'on songe à sortir nos vêtements pour demain et nos pyjamas de la valise après la pizza. Je prendrais une douche aussi avant de me coucher, ça te dérange pas ? »

Comment pouvait-elle me demander si j’étais heureux d’être ici ? Elle avait dû le voir, à la seconde où j’avais vu les billets d’avion, et elle savait que ça me ferait énormément plaisir : nous avions évoqué le fait que j’aimerais beaucoup aller à Paris mais que, manque d’argent, je n’avais jamais pu y aller, la première fois que nous nous étions parlés alors qu’Apple avait donné mon numéro de téléphone à la jeune femme. C’est vrai que les gens pouvaient trouver ça bizarre, qu’après seulement quelques semaines, nous entrainions déjà un voyage si loin de chez nous, rien que tous les deux mais bizarrement, j’avais l’impression de connaître Roxanna depuis beaucoup plus longtemps. Et puis, j’étais sincère avec elle, comme je ne l’avais jamais été avec personne d’autre depuis très longtemps. « Oui ... Je suis tellement bien là, que je ne sais même pas si j'aurais le courage de quitter ce lit demain matin.. », dit-elle en souriant alors que je fermais les yeux au contact de sa main sur ma joue. Au bout de quelques secondes, elle se releva et descendit du lit, me faisant ouvrir les yeux pour la regarder faire. Roxanna s’avança vers nos valises et je m’asseyais en tailleur sur le lit, « Il faudra qu'on songe à sortir nos vêtements pour demain et nos pyjamas de la valise après la pizza. Je prendrais une douche aussi avant de me coucher, ça te dérange pas ? ».

Je souris et j’hochais la tête alors que je jetais un petit coup d’œil sur le réveil qui indiquait presque vingt et une heure, « Pas de problème, je passerais sous la douche après toi », annonçais-je en me levant du lit pour aller jeter un petit coup d’œil devant la baie vitrée et ce paysage magnifique. Je me tournais pour lui sourire et on frappa à la porte. Je dis à la personne d’entrer et un employé nous souhaita bonjour et bon appétit alors qu’il laissait le chariot avec la pizza et de l’eau au milieu de la chambre. Je pris le plat pour le poser sur une petite table près de la fenêtre et j’entrepris de couper notre diner pour servir une part à ma petite amie avant de m’asseoir à table. J’attendais qu’elle vienne me rejoindre, « Bon appétit ! ». Je souris et je pris une part pour commencer à la manger calmement, puis je m’essuyais la bouche avant de la regarder, « Alors, qu’est-ce que t’a envie de faire demain ? »

« Ne pouvoir se passer de Paris, marque de bêtise ; ne plus l'aimer signe de décadence. »

Je commençais à chercher à organiser tout pour le lendemain, d'où le fait que je me sois levée pour aller vers les valises. Nous connaissant, avec le décalage horaire demain nous allions nous lever dans le potage, alors autant avoir nos affaires de prêtes ! Lorsque je fis la suggestion à l'adresse de Jude, celui ci acquiesça, me faisant sourire. « Pas de problème, je passerais sous la douche après toi » Je hochais la tête puis tirait ma valise en allant m'assoir sur le lit, tandis que Jude s'était de son côté dirigé vers la baie vitrée, pour admirer la splendeur de la capitale de la France. Le ciel était légèrement dégagé, au loin des nuages s'éloignaient. Sans doute était-ce ceux qui avaient amené de la pluie peu avant notre arrivée à l'aéroport. J'ouvris ma valise, plutôt peu chargée, pour en sortir une jupe et un collant de laine ainsi qu'un pull, et des sous vêtements. Je pliais le tout pour former un petit paquet, puis refermait ma valise alors qu'on sonna. Jude alla s'occuper de la réception des pizzas, alors que je rangeais ma valise dans un coin de la chambre, et posait mes affaires sur une étagère.

« Et voilà, moi je suis parée pour demain ! » dis-je alors en me dirigeant vers lui. Il s'était tranquillement installé à une table pour couper la pizza et m'en servir une part. En prenant place face à lui, je le remerciais et entamait ma part tranquillement. « Bon appétit ! » Je terminais ma bouche en souriant, avant de répondre à mon tour :« Bon appétit ! Premier repas en France, ahah ! » Mon regard dériva vers la fenêtre, je regardais les lumières de la ville, encore toute enjouée à l'idée d'être ici, pour de vrai. Affamée, je terminais rapidement ma part et en attrapait une deuxième. Moi? Gourmande ? « Alors, qu’est-ce que t’a envie de faire demain ? » me demanda alors mon petit ami. Je tournais mon regard dans sa direction, et terminais ma bouche en attrapant mon verre d'eau pour en boire une gorgée avant de parler. « Eh bien ... J'ai étudié quelques bouquins spécial voyages à Paris, et j'ai regardé la météo, demain il fait beau : Je propose qu'on commence par une promenade au Trocadéro, puis sur le Champ de mars, avant de monter dans la tour Eiffel ? » Je m'étais vraiment renseignée pour notre voyage, histoire qu'on ne manque pas d'activités. Je poursuivais tout en m'essuyant les lèvres avec ma serviette: « Et le soir, j'ai pensé qu'on pourrait aller sur Montmartre, près du Sacré Coeur ? Il parait que c'est absolument splendide, et bourré d'artistes ! »

« Et voilà, moi je suis parée pour demain ! » je ris légèrement, me tournant vers la jeune femme qui avait déjà sorti ce qu’elle allait aller porter le lendemain pour notre petite excursion. Les filles étaient vraiment prévoyantes, je savais déjà comment j’allais faire moi : demain matin, j’allais avoir beaucoup de mal à me réveiller, j’allais mettre trois heures à trouver de quoi m’habiller selon le temps qu’il allait faire et j’allais nous mettre en retard. Elle vint s’installer face à moi en commençant sa part de pizza « Bon appétit ! Premier repas en France, ahah ! »: nous commencions fort, quand même, notre premier repas en France et nous mangions…une pizza, le truc, non seulement pas du tout typiquement Français, mais un plat que nous pouvions manger quand nous le désirions en Amérique. Enfin, c’était seulement pour ce soir, nous étions fatigués et les seules choses qu’ils livraient dans les chambres étaient des repas rapides de ce genre-là. Je demandais à Roxanna ce qui lui plairait de faire, le lendemain et elle détourna son regard de la baie vitrée pour me regarder, alors qu’elle entama déjà sa deuxième part de pizza : comment une fille, aussi petite et menue arrivait à ingurgiter aussi vite de la pizza ? Quoi que, elle faisait du sport tous les jours avec la danse, ça devait aider, j’imagine.

« Eh bien ... J'ai étudié quelques bouquins spécial voyages à Paris, et j'ai regardé la météo, demain il fait beau : Je propose qu'on commence par une promenade au Trocadéro, puis sur le Champ de mars, avant de monter dans la tour Eiffel ? » Je ris légèrement en hochant la tête, approuvant ce qu’elle venait de dire, elle avait vraiment pris tout ça au sérieux, pour étudier un peu la ville : je n’avais pas eu besoin de le faire, car j’avais dû apprendre la géographie de la capitale il y avait de cela quelques années pour mes cours. « Bonne idée », répondais-je en souriant avant de prendre une deuxième part de pizza. « Et le soir, j'ai pensé qu'on pourrait aller sur Montmartre, près du Sacré Coeur ? Il parait que c'est absolument splendide, et bourré d'artistes ! » J’hochais la tête à nouveau, finissant la bouchée que j’avalais pour m’essuyer la bouche, histoire de ne pas non plus faire le cochon et j’ajoutais, « Faudra aussi faire la balade sur la Seine, j’avais lu quelque part qu’il y avait des sortes de péniches /restaurants qui sont vraiment agréables le soir, tu manges sous les étoiles sur la Seine et tout ça ». Je lui souris et je finis ma part de pizza et je bus une gorgée de mon verre d’eau face à moi. « Je présume que tu vas aussi vouloir faire les boutiques aux Champs Elysées et que j’vais faire le porte-sacs ? » Je ris légèrement en reposant mon verre sur la table.