L'angoisse au ventre. Littéralement. La vie qui grandit en toi depuis lui, depuis vous. Il n'a suffit que d'une fois. Votre unique fois. T'as les pas qui se pressent jusqu'à chez lui, l'adresse sur ton Google maps pour arriver jusqu'à destination. L'envie de vomir, de repartir. Les doigts qui toquent à cette porte avec l'unique envie de rendre ton petit déjeuner sur son paillasson, le stress qui monte, sans résistance. C'est trop tard maintenant. Il est là devant toi, la porte qui s'est ouverte. Son visage diablement parfait, les villes qui détails déjà ses lèvres, un sourire sur les tiennes. Il est beau Simon. Il est parfait Simon. Salut ! J'ai pris heu, des chocolats. Mais ils ont sûrement fondu le temps que j'arrive. Tu trouvais ça con de prendre de l'alcool après tout. L'air timide face à lui.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

F L A T L I N E

life out of control,  how could you pull the plug and let me flatline? ;;

L'endroit est immense. Décoration de goût, odeur d'ambiance parfaitement accordée avec l'impression générale qui se fait désirer une fois que le pied est tombé à l'intérieur. Mais ce n'est pas le loft que tu admires. Ce n'est pas le produit ménager qui sert à lustrer le sol, qui t'intéresse. Ta présence pour un drame. Pour retourner le monde sans prévenir en avant. Les émotions occupées, la blague est à peine relevée. Simple sourire marqué sans réellement t'en inspirer. Ce sont les mots qui s'assemblent dans ta tête pour la suite. Comment lui dire ? Comment balancer l'information sans le perdre à jamais ? La sueur t'envahit. Front luisant. Non c'est bon. Les mains qui s'agitent sans raison, les nerfs. Simon faut que je te parle. Le ton est direct, pour te libérer d'un premier fardeau. Toi et mon on a couché ensemble début juillet c'est ça ? Je sais pas si tu te souviens du sort de la capote.. au final ? On en avait pas, hein ?

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Un livre ouvert. Les émotions qui se lisent sur ton visage sans même avoir à te faire parler. Les traits qui se laissent guider par tes entrailles chagrinées. Et lui, son regard posé sur toi, sa voix, son odeur. Tu es dans l'antre de tes sombres sentiments. Il ne comprend pas, tu ne l'aides pas. Ses réponses qui confirment les pensées déjà calculées, retournées dans tous les sens sans arriver à fermer l'œil de la nuit, une seconde. C'est lui. C'est vous. C'est le fruit de l'union totale qui germe en toi. T'es perdue. Les billes azur qui croisent son regard qui essaye de comprendre, de te rassurer. Mais les prunelles deviennent humides et le visage se modifie. Une larme qui commence à descendre le long de ta joue, rapidement balayée sans pour autant la cacher. Vulnérable devant lui, comme tu l'as toujours été. La tête qui se baisse un instant pour retrouver de l'air. Et le menton qui se redresse pour retrouver son visage, à lui. Simon.. Je suis enceinte. La voix est tremblante. La panique est totale.J'ai fait un test samedi matin, toutes les dates collent.. j'ai tout calculé plusieurs fois et c'est ça.. Tu dois être désolée ? Tu dois t'excuser ? T'en as pas la moindre idée.

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Est ce que tu veux être effacée de la surface de la Terre ? Oui. Est ce que l'air te manque ? Oui. Tu vas étouffer. Tu vas mourir là. Il va te sauver ? Il sait te sauver ? Est ce que c'est le moment de lui demander son diplôme de premiers secours. Le stress envahit cette pièce, tu rayonnes à des kilomètres à la ronde de l'anxiété. Tu voudrais qu'il te touche, qu'il te prenne dans ses bras. Peut-être pas en réalité, tu pourrais juste pleurer dans ses bras pendant des heures. Non j'ai pas couché qu'avec toi sur la même période mais t'es le seul qui tombe parfaitement dans mon ovulation, t'es le seul avec qui je me suis pas protégée. Parce que toi t'as tout calculé. Les jours, les cycles, la lune, tout. C'est toi, j'en suis sûre et certaine. Je suis désolée… Désolée de cette situation, de le mettre dans l'embarras.

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Tu le vois se décomposer. Son corps qui s'écrase sur le fauteuil sans qu'il ne te regarde. Tu veux mourir maintenant, c'est sûr. Est ce qu'il est sous le choc ? Est ce qu'il est mal, lui aussi ? Le myocarde rate un battement quand sa question s'échappe de sa bouche. Le visage reste statique pendant une seconde trop longue. Le cœur est fracassé, sans comprendre pourquoi. Pourtant les pensées se reprennent, un souffle de repris. Ok, on peut faire un test, si tu veux. Le ton est calme et posé. Tu le comprends. Au fond. T'es là en piquet devant lui, debout et inerte sans savoir quoi dire. Sans savoir quoi faire. Quoi dire. Simon…? Ausecours Simon. SOS SIMON.

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