Tu n'as pas envie de te prendre la tête avec Edie. Tu n'as pas envie de lui reprocher des choses alors que tu sais qu'elle est déjà mal. Pourtant, tu ne peux t'empêcher de lui rappeler que tu étais là si elle en avait besoin. Tu aurais pu l'accompagner et la soutenir. Tu aurais voulu être là pour elle parce que même si tu as mal, même si cette situation te rappelle ton passé, Edie est plus importante que tout. Tu préfères qu'il soit arrivé quelque chose à un foetus plutôt qu'à ta petite amie. C'est peut être horrible dit comme ça mais, c'est bel et bien le cas. Même si tu as mal, même si tu es blessé et que tu t'imagineras peut-être des choses à propos de cet enfant en devenir, ça aurait pu être pire. Elle va bien ou du moins, elle est vivante et c'est tout ce qui compte. T'excuses pas c'est juste que je m'inquiète pour toi. Tu essaies de la calmer, caresses sa main, déposes un baiser dans ses cheveux, la prends comme toi. Bref, tu tentes de lui faire passer un message : t'es là. Tu seras toujours là et ce genre d'épreuves aussi difficiles soient-elles, vous allez les traverser ensemble. T'avais eu... le temps d'y réfléchir ? Si elle avait eu le choix, qu'est-ce qu'elle aurait fait ? Ca prendra le temps que ça prendra. On va laisser à ton corps et ton esprit le temps de s'en remettre... Et au mieux aussi... Tu grimaces légèrement avant de reprendre : Si on voit le bon côté des choses... On a pas eu le temps d'en discuter à Louise. Ca serait une personne pour qui ça sera facile. Tu hausses les épaules. Tu te serais mal imaginer en train de discuter de ça avec Loulou. @Edie Reuben

Sa voix est maîtrisée quand bien même tu sais qu'il prend sur lui et tu te doutes bien qu'une part de lui est soulagée de savoir que tu vas bien. Sans doute aussi pense-t-il que la situation aurait pu être pire ? Que cela soit le cas où pas, la culpabilité elle continue sa course dans ton esprit. Il fait de son mieux pour te rassurer et sa présence temporise bien ta conscience qui se joue de ton malheur en profondeur. Ses paroles ne sont pas une question mais une assertion réelle, tangible à souhait. L'angoisse joue comme une musique dans son esprit à lui, il se fait du soucis pour toi et te le dit de but en blanc. Dans sa gestuelle corporelle comme verbale, il te montre qu'il est là, qu'il le sera toujours sans le moindre doute. Et que ce doute là, de ta part n'est aucunement permis. Tu peux te reposer sur lui, sans avoir la crainte de le blesser, tu dois dire les choses … un message silencieux que tu comprends en ses gestes, en ses réactions aussi. Tu lui réponds d'une petite voix sur le fait que tu étais enceinte de sept semaine, c'est encore jeune mais beaucoup à la fois. Sa question tonne de manière légitime avec un brin de curiosité aussi car tu te l'étais posé aussi cette question lorsque tu as évoqué les symptômes à Elias la semaine précédente. Tu te montres franche avec ton petit ami en exprimant un premier signe négatif de la tête puis d'ajouter. « Non, je n'ai pas réellement eu le temps d'y réfléchir car tout à été très vite niveau douleur et ensuite … c'est arrivé ... ». Murmures-tu doucement en posant ton regard sur vos mains jointes. « C'est le genre de décision que j'aurais préféré prendre avec toi … enfin tu vois ce que je veux dire ... ». Tu l'écoutes prononcer encore quelques mots et il a raison, discuter de cela avec Lou risque d'être compliqué. Elle a pas besoin de savoir pour le moment, pas après ce qui s'est passé l'an passé avec ton accident de voiture. Tu te penches pour enlacer le cou de ton petit ami, ton menton posé sur son épaule gauche. « Merci d'être là, Elias. ». Tu contiens tes larmes du mieux que tu peux mais elles finissent par couler tout de même alors que tu serres fort celui pour qui tu donnerais tout.
@Elias Wertheimer

- -  i want to hold her, i want to kiss her, she smell of daisies. hey my lover my lady river gonna hold you, gonna kiss you in my arms. gonna take her for a ride on a big jet plane.

La curiosité effleure ce qu'aurait pu être un aparté de votre quotidien si tout cela n'était pas arrivé. Nommer ce qui est arrivé à haute voix t'est encore difficile même si tu n'as pas d'autres choix pour l'expliquer. Si tu n'es pas obligé alors tu préfères employer d'autres mots qui n'effaceront jamais les maux. La présence de ton petit ami apaise une douleur sous-jacente les premiers temps mais te rappelle que tu n'es pas la seule. Tu n'es pas uniquement celle qui souffre bien que tu aurais préférée l'être. Entre l'an passé et aujourd'hui, bon nombres de choses sont arrivées. Est-ce une fatalité ? Tu n'es pas une fataliste mais plutôt quelqu'un de posé qui use de raison et de nuances de vérités pour expliquer certaines situations, événements. Elias t'interroge tout naturellement avant de te dire qu'il ne vaut mieux pas aller plus loin. Tu demeures silencieuse quelques secondes avant de te réfugier dans l'étreinte de l'homme qui partage ton existence. Un refuge au sien duquel tu pourrais rester toute une vie, pour vivre, pour occulter aussi. Tu en profite pour le remercier encore d'être là car tu sais qu'il a beaucoup à faire à son travail mais aussi dans les inquiétudes qu'il peut nourrir pour sa maman, elle aussi malade. Il semble déterminé dans le programme d'aujourd'hui et aller contre serait lui causer du souci supplémentaire et tu n'en as pas envie. Tu sais qu'il a raison, ces conseils sont les mêmes que ceux donnés par le médecin en charge de ton cas aux urgences. En signant la décharge, tu voulais émettre de la distance en cette clinique que tu n'as que trop fréquenté en moins d'une année. « Mh d'accord, je pense que tu as raison. ». Lui dis-tu en esquissant un mince sourire alors que Elias  s'en va pour te faire couler un bain.
@Elias Wertheimer

- -  i want to hold her, i want to kiss her, she smell of daisies. hey my lover my lady river gonna hold you, gonna kiss you in my arms. gonna take her for a ride on a big jet plane.