Ce matin, Edie avait rendez-vous chez le médecin. Tu avais prévu de passer la chercher, de l'accompagner jusqu'à la salle de consultation et de repartir bosser. Ça, c'était la première option qu'elle t'avait proposé. Ensuite, t'as réfléchi au fait que tu n'étais pas là lorsqu'elle a appris qu'elle était enceinte de Louise et que si c'était de nouveau le cas, si elle était réellement enceinte, t'avais envie d'être là pour elle, pour que vous puissiez le vivre ensemble. T'étais donc revenu sur tes paroles en lui imposant ta présence. T'avais annulé pas mal de rendez-vous mais gardé les deux premiers de la matinée. T'étais là sans être là. Tu ruminais depuis plusieurs jours en te demandant si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Après tout, Louise voulait un petit frère ou une petite soeur. Vous étiez de nouveau ensemble et plus heureux que jamais. Tu avais un job fixe, qui payait bien en plus de tes actions chez Chanel. Beaucoup plus mature et responsable qu'autrefois, tu étais prêt à devenir à nouveau papa c'est juste que ce n'était pas calculer. Edie avait ses études, elle était super stressée ces deniers temps. Tu voulais son bonheur et si elle souhaitait avorter, quant bien même elle serait vraiment enceinte, tu accepterais sa décision. Forcément, vous en discuteriez mais, tu finirais par lui laisser le choix. C'était son corps après tout et ses projets d'avenir. T'étais en rendez-vous lorsque ta secrétaire s'est faufilée dans la salle pour t'annoncer qu'elle avait Edie au téléphone. Sa tête n'annonçait rien de bon, comme la voix d'Edie lorsqu'elle t'annonça être à la maison. T'as pas cherché plus longtemps, t'as compris que ça n'allait pas et t'as laissé ta cliente à ton collègue qui s'est montré compréhensif. Ni une ni deux, t'es rentré à la villa, non sans rouler un peu trop vite et en grillant quelques stop. Peu de temps après, te voilà chez toi. Edie ?? Tu retires ta veste, guettes dans la cuisine, dans le salon. Tu retires tes chaussures que tu balances dans l'entrée pour partir à sa recherche.  @Edie Reuben

tw -- mention de fausse couche.
Tu étais assise en cours lorsque les premières douleurs sont survenus. Elles ont d'abord été lancinantes puis ont pris de l'ampleur au fur et à mesure des minutes. Même si tu supportais tant bien que mal cette souffrance, le pic a vraiment atteint l'insupportable peu de temps avant la fin de l'heure. Tu t'es traîné – c'est bien le mot – tant bien que mal jusqu'à la sortie de l’amphithéâtre avant de t'asseoir sur les marches et de saisir ton portable. Tu as saisi le numéro des secours et intériorisant de ton mieux la douleur. Moins d'une demi heure plus tard, tu te retrouvais au urgences de la clinique de Boston où tu as été rapidement pris en charge. À partir de ce moment là, l'impression que tu te murmurais que tout était terminé … tout cela devint une certitude dans ton esprit. Le sang et les douleurs, le mal être de ton corps puis de ton esprit qui gagne au fur et à mesure des minutes. Une heure s'écoule alors que médecin vient te rentre visite pour t'exposer la situation. C'est inutile, tu le sais déjà mais il t'expose tout de même la vérité tandis qu'une infirmière vérifie ta perfusion. Tes prunelles sont figées dans le vide mais tu es bien là, attentive à des mots que tu accuses pour un coup porté de plein fouet dans ton cœur malgré tout. Tu apprends alors que le bébé à venir n'aurait pas tenu plusieurs mois, quoi tu fasses et que dans ton malheur il vaut mieux que cela arrive maintenant. Il te préconise du repos, loin de l'anxiété et surtout un suivi psychologique au besoin et d'être bien entouré par dessus le marché. Il te donne une ordonnance qu'il dépose sur la table situé à coté de ton lit et tu te redresses tout en enlevant ta perfusion sous les cris de surprise de l'infirmière. Le médecin exprime son mécontentement alors que tu te lèves et prends tes affaires, puis il te déconseille de partir maintenant. Tu finis par signer une décharge et quitte la clinique. Ce lieu est synonyme de bien trop de mauvais souvenirs pour toi et ça ne s'arrange pas avec le temps. Tu resserres ta veste autour de ton corps comme glacé par un vent printanier pourtant chaud en cette période. Tu saisis ton cellulaire, fait le numéro du bureau de Elias pour l'informer de a situation mais tu restes vagues pour ne pas l'inquiéter. Tu lui dis que tu seras à la maison mais ta voix te trahit même si elle résonne de manière atone – ou presque. Le trajet à pied est une petite trotte mais cela te permet de réfléchir et de te dire que tu as bien fait de partir. L'existence continue et tu te dois d'avancer pour Elias, pour Louise, pour ta famille … tu intériorises comme d'habitude pour ne pas trop souffrir et t'attarder sur tes peines mais plutôt sur la réaction de ton petit ami. Tu éprouves de la culpabilité, tu te sens responsable de ce qui est arrivé. A force de penser, tu te rends à peine que tu es déjà devant la porte de la villa. Une fois à l'intérieur, tu enlèves tes chaussures et ta veste marchant jusqu'au salon où tu laisses ton sac joncher sur l'un des fauteuils. Les chiens sont allongés le long de la terrasse, une image paisible qui t'arrache un mince sourire qui se fane. Tu marches en direction du bureau de Elias où trone une bibliothèque. Tu n'as rien envie de faire à part t'évader encore et encore. Tu attrapes le bouquin sur la chirurgie vétérinaire en vue de réviser, te laissant tomber sur le petit sofa. Alors tu te mets à lire les premières lignes et te concentres sur le présent, évitant de toucher ton ventre où quelques douleurs persistent encore. Tu entends alors la voix paniquée d'Elias qui te cherche dans la villa, tu te refermes ton bouquin et te lèves pour le voir dans le grand couloir. Tu croises son regard avant de baisser le tien, retenant à l'intérieur de ton être bien des maux.
@Elias Wertheimer

- -  i want to hold her, i want to kiss her, she smell of daisies. hey my lover my lady river gonna hold you, gonna kiss you in my arms. gonna take her for a ride on a big jet plane.

Ton coeur s'emballe automatiquement quand ta secrétaire vient te chercher en t'annonçant qu'elle a ta petite amie à l'autre bout du fil. Edie ne te dérange jamais au boulot et ton assistante ne prend jamais la peine d'interrompre une séance. Au pire, elle demande de rappeler plus tard et au mieux, elle note un nom et un numéro pour que tu puisses rappeler une fois que tu es disponible. Pour qu'Edie insiste et appelle directement au cabinet plutôt que d'attendre que tu répondes à ton portable, c'est que c'est urgent. Tu laisses donc ta patiente à ton collègue et pars en directement vers la villa quand Edie reste vague au téléphone. Elle ne te raconte pas ce qu'il s'est passé et tu te doutes qu'elle n'a pas envie de te déranger. De ton côté, tu en conclues que ça va mal pour qu'elle quitte les cours avant la fin. Elle n'a pas encore eu son rendez-vous médical du moins, c'est ce que tu penses parce que le rendez-vous était normalement plus tard dans la journée. Peut-être qu'elle ne se sent finalement pas d'attaque d'y aller seule. Ça t'arrange parce que tu avais prévu de l'accompagner. Depuis quelques jours, tu cogites pas mal. Et si elle était réellement enceinte ? Elle n'avait pas eu envie de faire de test de grossesse mais toi, t'aurais aimé le savoir à l'avance. Ton cerveau tournait à mille à l'heure depuis l'annonce approximative de la jeune femme. Quelques minutes plus tard, te voilà chez vous, non sans avoir transgressé quelques règles. Tu la cherches partout dans la villa, pièce après pièce jusqu'à la croiser dans le couloir, proche de ton bureau. Ton coeur rate un battement. T'es à la fois soulagé de la voir en un seul morceau et déboussolé d'apercevoir sa mine déconfite. Elle est toute pâle, tête baissée. Tu fonces sur elle pour la prendre dans tes bras, peut-être un peu trop fort. Tu m'as fait peur, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose... Tu fermes les yeux un instant, respires tout en caressant ses cheveux. Ça va ? Tu embrasses son crâne avant de reculer pour l'observer et t'assurer que tu n'as rien manqué. @Edie Reuben

tw --rien à signaler.
Retrouver la villa avait été comme trouver un refuge souterrain au sein duquel tu aurais le moyen de te camoufler. Te préparer à faire face à l'homme que tu aimes mais surtout à l'expression qui pourrait se dessiner sur son visage de coutume si expressif et solaire. Le courage venait à te manquer mais tu aurais le temps de te conditionner pour faire face – lui faire face. Tu n'aurais pas dû rentrer tout de suite mais tu avais préférer signer une décharge à la clinique plutôt que de rester là. Tu avais choisi de rentrer pour t'isoler mais surtout pour ne plus entendre, ni ressentir quoi que cela soit. Tu te sentais vide à l'intérieur mais ce qui primait surtout c'était Elias. Tu savais qu'il ne tarderait pas à rentrer mais tu t'étais décidé à te plonger dans tes révisions mais sans le moindre succès. Tu étais à la fois léthargique et atone quand bien même tes pensées tourbillonnaient dans ta tête de mille et une manière. Tu entends alors ton appellation s'élever à plusieurs reprises, signe que ton petit ami était rentré. Son intonation emplit d'angoisse t'a poussé à te lever et te montrer que tu es là dans le couloir menant à son bureau. Vous n'êtes qu'à quelques mètres mais il te semble loin – ou bien est-ce tout simplement toi qui t'éloigne mentalement. Vos regards se croisent avant que le tien ne ploie sous le poids de ce qui est arrivé. Les traits tirés par la fatigue ne peuvent être caché et le mental éprouvé peine à vouloir se dissimuler même si tu essais de faire de ton mieux. Il finit par venir vers toi, te prenant fermement et de manière protectrice dans ses bras. Son étreinte est forte d'amour, de bienveillance et de protection tandis qu'il te murmure en quelques mots, la peur qu'il a pu ressentir. Et alors, la première larme déborde malgré toute ta volonté, ton combat à les cacher. Il dépose un baiser sur le sommet de ton front, puis recule pour mieux te regarder et tenter d'y déchiffrer ce qu'il ne sait pas encore. Tu essuies les petites larmes salées de tes yeux, déposant une main sur son avant bras. « je vais bien … c'est juste que je suis désolée Elias … j'aurai dû voir que quelques choses n'allaient pas, c'est de ma faute je suis désolée … ». Non, tu n'étais pas bien mais tu ne penses pas à toi à ce moment là. Tu essaies de conditionner tes pleurs, on le perçoit dans ton attitude mais c'est dur.
@Elias Wertheimer

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Ton coeur qui bat à tout va lorsque tu vois Edie de l'autre côté du couloir. Rassuré de savoir qu'il ne lui ait "rien arrivé" de grave parce que tu n'as pas encore les détails de sa matinée. Tu es loin de te douter de ce qu'elle a pu enduré. Sur le moment, t'es juste heureux de la prendre dans tes bras, de te dire qu'elle est entière. Tu la ramènes à toi, tu la serres pour lui montrer que tu es là et qu'elle peut se reposer sur toi en cas de besoin. Tu te dis qu'elle a peut-être eu trop mal, qu'elle a tout simplement quitté les cours et attendu à la maison pour son examen de l'après-midi. Et puis, lorsque tu te décales pour analyser les traits de son visage, tu te rends compte que c'est beaucoup plus grave que ce que tu imagines. Son teint est blafard et tu t'inquiètes alors pour votre fille. Qu'est-ce qui pourrait la mettre dans cet état hormis votre princesse ? Il est arrivé un truc à Louise ? Ton coeur rate un battement à l'idée qu'il ait pu arriver quelque chose à Louise. Mais si c'était le cas, l'école t'aurait prévenu toi aussi, t'en es quasiment certain. Finalement, Edie se remet à bafouiller quelques mots dont tu ne comprends le sens. Elle s'excuse et machinalement, tu fronces les sourcils parce que tu ne sais pas pourquoi elle dit tout cela. A nouveau, tu la ramènes contre toi en espérant réussir à la calmer. Tu essaies de lui faire comprendre que tu es là pour elle, qu'elle peut te parler et surtout, se reposer sur toi si elle en a besoin. Ok. On va aller s'asseoir et tu vas m'expliquer ce qu'il se passe. Souffle un coup. Je suis là. Tu attrapes son menton entre tes doigts pour l'inciter à te regarder, à respiration tranquillement avec toi. Tu sèches ses larmes d'un revers de la main et embrasses sa tempe avant de l'entrer avec toi dans le bureau parce que c'est la pièce la plus près. Tu la fais s'asseoir dans le fauteuil et t'installes à croupit devant elle, à sa hauteur. Sa main toujours dans la tienne, tu la masses délicatement du bout des doigts avant de réitérer : Explique-moi ce qu'il s'est passé. Tu essaies de lui sourire, même si elle t'inquiète un peu. @Edie Reuben

tw --mention de crise d'angoise & fausse couche.
La peine est une émotion que tu as connu par le passé. Elle vous submerge avant de vous pousser vers la porte de la noyade mais tu t'es toujours relevé avant de l'ouvrir. Une porte que tu ne peux ouvrir tout simplement parce que de nombreuses choses te retiennent. La douleur est un sentiment que tu ne connais que trop bien aussi pour l'avoir fréquenté également par le passé. Le cœur tambourine sourdement dans ta poitrine lorsque Elias vient te serrer dans ses bras. Tu y trouves une ancre à laquelle te raccrocher quand bien même tu demeures encore solide. Tu n'as pas le choix, tu ne peux pas te laisser aller car la souffrance il l'a déjà connu par le passé lui aussi. Un regard sur ton visage suffit pour comprendre que quelque chose ne va pas et ses pensées vont directement vers votre petite fille.  Tu secoues vivement la tête pour le rassurer. Louise va bien, heureusement d'ailleurs car tu ne supporterais pas qu'il lui arrive quelque chose. Alors tu te mets à lui présenter un discours d'excuses parce que c'est tout ce dont tu es capable à ce moment précis alors qu'il te rapproche de son corps pour te protéger, te calmer. Ses doigts attrapent ton menton de telle manière à ce que tes prunelles soient captées sur les siennes. Il retient ainsi ton attention et t'incite doucement mais certainement à souffler doucement pour recouvrer le rythme d'une respiration calme. Il agit dans l'unique but d'apaiser les tourments qui sont à la naissance d'une crise d'angoisse. Si depuis ton accident de l'an passé tu gères l'anxiété, cette crise te dépasse actuellement. Il essuie les quelques larmes qui coulent le long de tes joues avant de te prendre la main. Vous vous dirigez vers l'intérieur du bureau où quelques minutes plus tôt tu t'étais réfugié. Assise dans le fauteuil, ton petit ami s'assoit juste devant toi, à ta hauteur. Sa main sur la tienne exerce quelques pressions de sérénité, de confiance aussi. Elias esquisse un sourire pour t'encourager à te confier et c'est dans doute la partie la plus dure : lui dire ce qu'il s'est passé et voir la tristesse qui va naître dans son regard si bleuté. « J'ai dû aller à la clinique en urgence ... ». Ton timbre de voix est un peu rauque du fait que tu es pleuré et tu avales ce fichu « chat » dans la gorge qui pèse tout aussi lourd. « … j'aurai dû y voir les signes, je m'en doutais un peu mais je ne … ». tu baisses la tête pour fuir le regard du jeune Wertheimer et tu fermes les yeux puis respire doucement avant de les rouvrir, serrant la main de ton petit ami dans la tienne. « J'ai … j'ai fait une fausse couche ... ». les deux derniers mots sont une souffrance entre tes lèvres mais une peine lourde car le dire à voix haute est telle une double peine, une réalité contre laquelle on ne peut se battre. « Je suis désolée Elias ... ».
@Elias Wertheimer

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Quand tu vois Edie dans cet état, comme tu ne l'as jamais vu auparavant d'ailleurs, tu ne peux faire autrement que paniquer. Tu ne le montres pas tellement parce que face à elle, tu prends ton rôle de mec très à coeur. T'es peut-être un peu macho mais, tu pars du principe que tu dois être fort et tout ça. Pourtant, elle te fait vraiment peur et tu ne peux t'empêcher de penser qu'il est arrivé quelque chose à Louise. C'est vraiment ta plus grande peur. Elle s'est intensifiée depuis l'accident, depuis qu'Edie s'est fait renversée pour lui sauver la vie. Tu te fais constamment un sang d'encre pour elles bien que tu tentes de contrôler ces peurs. Quand Edie te rassure en t'expliquant qu'il n'est pas question de Louise, qu'elle va bien, tu souffles, soulagé. Louise est entière. Edie est entière. Tu te dis que ça ne doit pas être si terrible. Pourtant, Edie reste dans un état second et tu dois l'accompagner dans ton bureau pour qu'elle s'assoie et se calme. A sa hauteur, tu tentes de la rassurer, de la faire respirer calmement pour qu'elle puisse te raconter. Sans contexte, tu ne peux pas faire grand chose si ce n'est lui prendre la main. Tu ne la brusques pas, tu attends patiemment qu'elle t'explique. Sourire qui se veut rassurant, elle se met alors à parler. Voix rauque, encore au bord des larmes, tu voudrais être en capacité de lui retirer toute sa peine. Elle te parle alors d'urgence, de signes et finalement, de fausse couche. On ne peut pas dire que tu es soulagé. Bien sûr, t'as un pincement au coeur en apprenant ça. Petite pensée pour Siloé par la même occasion et pour les horreurs que tu as fait l'époque. Mais, c'est pour Edie que tu t'inquiètes le plus. Elle s'excuse et pleure à nouveau. Toi, tu te redresses pour la serrer dans tes bras. Ça te fait du bien à toi aussi. Tu ne lui parles pas tout de suite. Tu caresses son dos, déposes un baiser sur sa tempe. Je suis vraiment désolé que t'es due vivre ça toute seule... Tu te sens con parce que t'as rien pu faire pour l'aider. Encore maintenant, tu ne sais pas quoi dire, ni même quoi faire. Edie, regarde moi... Comment tu te sens ? Tu n'arrives pas à te mettre à sa place. Tu ne sais pas ce qu'elle a vécu. Tu ne sais pas si elle s'attendait vraiment à être enceinte. Tu ne sais pas si elle voulait ce bébé ou non, si elle l'aurait gardé. Le fait qu'elle n'ait même pas eu le choix, ça te tue. @Edie Reuben

L'encre de ses yeux bleu est une ancre à laquelle tu te raccroches tout naturellement. Ces mêmes yeux qui ont observés lors de votre première rencontre, des iris qui ont été ému lorsqu'il a pris votre fille pour la première fois dans ses bras, et tant d'autres choses encore. Tu es tombé amoureuse de son regard et cela est toujours le cas. Tes prunelles s'enracinent quelques minutes aux siennes et durant ce laps de temps ce dernier semble long car silencieux. Tu le rassures tout de suite en lui assurant que Louise va bien, qu'il n'a pas à s'en faire. Tu le vois pousser un soupire de soulagement et tu imagines que cela lui remémore l'accident de l'an passé … tu t'en veux de voir la souffrance dans son regard, tu aurais dû le rassurer tout de suite sur l'état de Louise  - que tout allait bien pour elle. Ta main dans la sienne, tu finis par lui dire un peu de manière éparse que tu y avais vu des signes, des doutes … avant de lui dire la vérité en quelques mots seulement. Seulement quelques mots qui sont une meurtrissure profonde pour toi certes mais encore plus dans le regard azuréen du jeune Wertheimer. Tu te sens coupable de lui faire vivre une situation pareille, lui qui a déjà des inquiétudes sur l'état de santé de sa maman. Alors tu te confonds en excuse parce que ce sont les seuls mots qui parviennent à sortir de tes lèvres à ce moment là. Il se redresse pour te prendre ses bras, une étreinte que tu accueilles comme un rempart à la douleur car tu n'es pas la seule à souffrir. Tu ressens tout l'amour qu'il a pour toi et cela accentue quelque peu ta culpabilité. Tu t'en veux, c'est ainsi pour le moment. Tu remontes tes bras pour enserrer sa taille, tentant de contenir les larmes qui ne demandent qu'à couler encore et encore.  Vous restez ainsi quelques instants avant qu'il ne dépose un baiser sur ta tempe, caressant ton dos pour t'accompagner à retrouver ton calme, ta respiration. A sa première réplique, tu resserres un peu plus ta prise autour de sa taille car tu ne veux pas qu'il se sente responsable de quoi que ce soit. Elias t'incite à le regarder, il te le demande avant de savoir si tu vas bien. Tu n'as aucune réponse à lui apporter pour le moment car tu es un peu perdue, apathique … Tu prends pour certitude ce que t'a dit le médecin aux urgences il y a un peu moins de deux heures désormais. « Mon corps se remettra, le reste … prendra du temps ? Je ne sais pas … mais physiquement ça va ne t'en fais. ». Ton timbre de voix est un peu entre deux rives, un peu comme ton esprit mais tu te veux employer un ton rassurant tout de même.
@Elias Wertheimer

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Tu te dois d'être présent pour Edie, dans les bons comme dans les mauvais moments. Vous avez traversé beaucoup d'épreuves tous les deux, que vous soyez ensemble ou non. Tu as failli la perdre une première fois et tu te rends compte que ça aurait également pu être le cas aujourd'hui encore. Elle n'arrête pas de s'excuser mais toi, ce que tu retiens, c'est que tu n'as pas vu les signes. Tu savais qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme dernièrement. Elle t'avait vaguement parlé du fait qu'elle ressentait les mêmes symptômes que lors de sa première grossesse. T'aurais peut-être du insister pour qu'elle fasse un test et surtout, qu'elle consulte plus tôt. Edie est bornée, tu sais parfaitement que si tu ne la pousses pas au cul, il y a certaines choses qu'elle repousse encore et encore. Pourtant, t'as pas insisté. Tu la laissais gérer alors qu'elle avait besoin de toi et aujourd'hui, il faut que tu vives avec. Tu la prends dans tes bras, embrasses ton crâne en lui expliquant que ce n'est pas sa faute, que tu es là pour elle. Mais ton esprit est ailleurs. Tu penses à ce qu'il s'est passé avec Siloé à l'époque, la partie cachée de l'iceberg que tu caches aux yeux de tous parce que tu n'as pas été correct. Tu penses à cet enfant que vous auriez pu avoir tous les deux, avec Edie. Une petite soeur ou un petit frère pour Louise qui aurait certainement été aux anges. Mais tu sais que ce n'était pourtant le moment. Edie travaille beaucoup, elle n'a pas encore obtenu son diplôme. Tu sais que c'est un moment que vous devez repoussé même si tu ne serais pas contre. Peut-être que c'est tout simplement un signe du destin mais, t'aurais aimé qu'elle ait le choix Edie. Qu'elle puisse choisir si elle avait envie ou non de le garder. Tu te doutes qu'elle ait du traversé une matinée horrible et tu t'en veux de ne pas avoir été présent pour elle. T'aurais du m'appeler... Tu vois que cette situation la touche, elle ne sait pas encore comment se positionner. Ça va surement mettre du temps. T'ignores si elle connait tous les aboutissements de cette étape. T'étais enceinte de combien...? Physiquement, elle dit que tout va bien. Toi, t'es jamais sûr de rien avec Edie. Peut-être qu'elle dit ça pour te rassurer parce que psychologiquement, ça va mettre beaucoup plus de temps. @Edie Reuben

Le contact de ses bras autour de toi, de ses lèvres qui dépose un baiser sur le sommet de ton front et de sa respiration qui s'accélère … le sens de son toucher te permet de recouvrer un certain équilibre mais il est bien instable.  La culpabilité danse comme une prière cauchemardesque dans ton esprit et te taraude comme une musique qui ne cesse de se jouer en boucle. Tu le rassures en répondant à sa question, tentant d'être confiante. Une partie de tes propos est véridique, ton corps se remettra  avec le temps mais mentalement cela reste plus compliqué. Ses premiers mots tonnent le remord de ne pas avoir été présent et tu t'en veux encore plus. Bien évidemment que tu aurais dû l'appeler mais tu ne voulais le déranger ou voir l'anxiété naître dans ses prunelles. Tu avais déjà eu l'occasion de voir l'angoisse dans ses yeux et tu t'es juré de ne plus jamais l'apercevoir, jamais. « Pardon ... ». un murmure soufflée entre tes lippes alors que tu regardes le sol tout en serrant sa main dans la tienne. Sentir sa force te permet de garder le cap pour l'instant, te permet de contenir tes larmes et ton mal être intérieur que tu dissimules plutot bien pour le moment. Tu aurais aimé avoir le choix, prendre le temps de discuter de tout cela avec Elias. Il semblait se faire une joie d'être à nouveau papa … lorsqu'il te demande de combien de semaines tu étais enceinte, tu respires doucement avant de murmurer doucement. « Sept semaines … ». C'est encore jeune dans les étapes de développement mais tu en connais le ressenti pour avoir déjà vécu une première grossesse, celle de Louise. « … mais ne t'inquiète pas trop ça va aller. ». Tu ne veux pas qu'il s'inquiète trop pour toi, il a assez à s'occuper en ce moment.
@Elias Wertheimer

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