La reprise des cours après une semaine de calme mensonger, turbulences qu'il y a eu dans la vie de tout un chacun à cause d'un tragique événement qui peut-être aurait pu être évité. Un soupir franchit mes lèvres alors que je relève enfin la tête après de longue heure à lire des dossiers. A croire qu'il me donne toute les corrections à faire et que lui, il se la coule doucement tellement j'ai l'impression d'accumuler les heures de corrections dernièrement. Mais me plaindre n'est clairement pas une option alors je le fais tout simplement. M'étirant alors sur ma chaise je finis par vouloir prendre ma tasse de café, mais rapidement je constate qu'elle est vide et cela doit déjà fait un bon moment en vue de la sensation de soif que je réalise à cet instant de frustration... J'hésite un instant, avant de finalement me lever et sortir de mon bureau, bien décidé à aller au distributeur m'acheté quelque chose à boire et surtout, faire une petite pause. Traversant une partie du bâtiment de sociologie pour arriver vers l'entrée ou se trouve les distributeurs, je laisse glisser quelque pièce dans un premier appareil pour prendre une boisson énergisante avant de me permettre un autre caprice et me prendre un snickers dans l'appareil juste à coté. Avant de me remettre en marche, je bois une longue gorgée de la boisson et décide pour retourner à mon petit espace personnel du bâtiment de prendre un autre itinéraire afin de profiter réellement d'un petit bol d'air frais. Chose que je regrette assez rapidement une fois sur place. Bouteille sous le bras, alors que je viens de finir d'ouvrir ma barre chocolaté et que je le porte à mes lèvres, je constate la présence d'un indésirable.. Et j'en aval presque de travers. "Je te manque tellement que tu viens jusqui'ici ?" Balances-tu alors qu'effectivement depuis quelque jours déjà, j'évite de me pointé dans les salles communes, préférent ainsi mon petit bureau ici dans mon département.

Je le provoque, cherchant à être un peu moqueur avec lui alors que dans le fond, c'est clairement un foutu bordel dans mes pensées, mais jouer ce jeu c'est plus simple et surtout plus flatteur pour mon égo. Je refuse de montrer la vérité, d'avouer mes putains de sentiments parce que je veux juste les enterrer une bonne fois pour toute. Parce que justement, j'ai été trop blessé par lui, par son départ et tout ce qui en a suivi. Il me répond d'ailleurs, provocation qu'il loupe maladroitement. Mauvaise intonation dans sa voix. J'en souris en coin et continue de m'approcher de lui. "Totalement." Répondis-je quand même, ma main venant replacer une de ses mèches blondes dans un geste tendre. "J'attends avec impatience qu'on termine ce que l'on a commencé ce fameux soir." Provocation encore, car je le sais déjà qu'il va fuir, qu'il va encore me tourner le dos et partir. Parce que c'est le mieux qu'il a à faire pour être honnête. Puis c'est plus facile pour moi à gérer de le voir encore et encore me tourner le dos parce que si jamais il venait à changer cela, je me retrouverais réellement con et je ne saurais pas quoi faire... des ces satanés pensées et espoirs à la con que je peux avoir depuis qu'on a recommencé à parler. Un trait tiré sur lui j'avais dit... Ouais pas du tout en fait. Suffit qu'il dandine ses fesses devant moi et je me montre encore piqué par lui.

Je rigole doucement à ses excuses à la con. Il savait pas. "Ah ouais, tu savais pas que j'ai étudié la sociologie quand on était en couple ? Tu sais pas non plus que je suis assistant dans ce même domaine ? Ni même que tu es dans le bâtiment principal des sciences sociales dont fait partie la sociologie ?" Je dis tout ça à voix haute, pour clairement lui faire comprendre sa stupidité sur le coup, mais très vite je surenchéris, pour le provoquer à nouveau. "Faut dire que vu comment t'es partit, c'est clair que oublier tout ce qui me concernait à du être un jeu d'enfant pour toi." Parce que moi, j'ai galéré, parce que j'avais des projets, je voyais un futur à deux et pas juste une histoire temporaire. J'ai été con de croire qu'il espérait la même chose. J'étais qu'une passe pour lui, une histoire parmi d'autre alors que lui, il a foutu le bordel dans ma vie. Je balais tout cela d'un geste de la main. "Enfin soit, patiente bien." Je vais clairement pas m'attarder plus longtemps parce que balancer tout ça, même si s'était pour l'atteindre lui, ça fait mal à crever d'en reparler et surtout d'y repenser encore.

La conversation close, si tant est que cela puisse être vu comme telle, je tourne les talons pour continuer mon chemin et retourner dans mon bureau. Aucun mots de plus n'est sortit de sa bouche, aucune réponse, aucune tentative de démentir mes dires jusque là et pourtant... Il semblerait que je viennes de balancer la phrase de trop. La goutte d'eau qui fait déborder le vase. Ou bien est-ce mon geste de me détourner de lui, de lui tourner moi le dos pour une fois et non pas l'inverse qui le fait réagir ? Réaliser que c'est ce que moi j'ai vécu ? Que quand je disais toujours, il m'a répondu plus jamais en disparaissant du jour au lendemain.

Je pivote alors un peu, de quoi le regarder en biais alors qu'il me pose une question, d'une voix lassé. J'attends la suite Oliver, balance moi le reste, écorche moi encore à vif comme tu sais si bien le faire. Les mots tombent. Comme un insulte pour moi. Machoire qui se crispe alors qu'il se trouve des putains d'excuses comme je savais si bien le faire. Des questionnements plus qu'égoiste sans penser à l'autre, à ce que moi, j'aurais bien voulu en réalité. Mon regard vient se planter dans le sien. Si j'ai pu le provoquer jusque là dans un esprit de petite vengeance, cela n'est rien à côté de ce qui va maintenant franchir mes lèvres. Rancunes plus que tenace, sentiments plus que néfaste pour lui, pour moi, pour nous. "Pourtant tu t'es pas posé plus de questions quand tu t'es mis en couple avec Jax" Je suis même pas sûr de son prénom, me semble que c'est ça, je l'ai jamais cotoyé, c'est juste les racontars que j'ai eu. "Le soucis Oliver, c'est que tu penses qu'à ta gueule, tu ne nous à jamais laissé aucune chance et là t'es paroles viennent clairement de le montrer. T'as jamais cru à un nous, au fait que j'aurais pu attendre ton retour, que je t'ai attendu putain !" Parce que ouais, c'est ça le problème, c'est que j'ai été assez con pour l'attendre pour espérer qu'il revienne vers moi, qu'il me demande pardon et qu'on tente de reprendre quelque chose. "T'as juste pensé à ta gueule et à éviter les emmerdes." Parce que je le sais que c'était pas de tout repos d'être en couple avec moi à l'époque, avec tout les filles qui me tournaient autour. "J't'ai jamais rien demandé en retour, j'ai jamais demandé à ce que t'assumes ma relation avec mon père, j'ai jamais regretter mes choix et j'ai jamais cherché à ce que tu contrebalance quelque chose. Tes excuses, c'est de la merde." J'ai jamais été plus franc que maintenant, ni autant agacé depuis des années.

Peut-être raison ? Voilà ce qu'il me balance maintenant ? Que j'ai peut-être raison. Il se fout de ma gueule, c'est pas possible autrement. Je l'écoute se défendre, se trouver des excuses de plus en plus minables, plus incroyable les unes que les autres. J'en ris jaune. Vraiment. Il me prend de plus en plus pour un con. "J'ai raison." Rétorquais-je alors pour qualifier les choses. "Il n'y a pas de peut-être ou autre possibilité. C'est un fait. Tu te trouves des excuses à la con pour expliquer que t'es pas revenu vers moi, que t'as pas voulu de moi dans un moment important de ta vie." Je ne sais même pas si je suis agacé, déçu ou même simplement blessé par ses propos. Mes mots sont froid et étrangement ma voix est plus calme que je ne l'imaginais alors que je suis clairement au fond du gouffre à cet instant. J'aurais du l'ignorer tout simplement, continuer mon chemin parce que je sais maintenant que je n'aurais plus le coeur à l'ouvrage ensuite, que je ne vais plus avancer dans mes obligations et que le seul rayon de soleil que je pourrais encore trouver aujourd'hui sera une éteinte d'Elena une fois que je la récupérerais chez la voisine. "Mais ouais, au moins tu réalises que tu ne m'as pas laissé une seule décision que t'as juste décidé pour nous, que discutez aurait été un luxe. Et sincèrement, je vois même pas pourquoi on le fait maintenant. C'est trop tard." Annoncais-je alors parce que tout ça ne fait que remuer le couteau dans la plaie, que me blesser encore plus alors que lui, il doit juste s'en mordre les doigts parce qu'il l'a pas subit de la même façon. C'était ses choix et lui, il s'en es relevé alors que moi, je ne cesse de trébucher encore à cause de ses coups qu'il m'a porté et qui probablement, ne deviendront jamais des plaies cicatrisés. J'avais cru que le temps ferait quelque chose, que la distance, l'absence aideraient, mais au final, il me suffit de le revoir plus souvent, de lui parler pour réaliser que tout est encore bien trop vivace dans mon esprit, trop douloureux et ce n'est au final, pas pour rien que je n'ai plus, depuis lui, eu de relations sérieuse. Ecorché à vif, le coeur meurtri et incapable de relever la tête pour de bon, voilà à quoi je suis réduis à cause de lui. "J'aurais aimé ne jamais te rencontrer." Pensée à voix haute, parce que sans lui, je me porterais mieux, même si j'aurais plus de temps à découvrir ma bisexualité, si tant est que je l'ai découverts sans lui dans un monde parallèle. Tout aurait été différent pour moi, peut-être que je serais toujours proche de mon père et qu'ainsi, je pourrais voir ma mère plus souvent. C'est un fait, sans lui dans ma vie tout aurait été différent, le bon comme le mauvais...

Pensées qui franchit la barrière de mes lèvres avant même que je ne le réalises. Pensée violente et aucunement réaliste sur ce que j'éprouve. Mais toutes personnes sensée dirait cela, que notre rencontre a juste créer des emmerdes dans ma vie... Pourtant, en réalité, les seuls regrets que j'ai concernant notre relation, c'est qu'elle n'a pas duré et peut-être aussi que j'aurais du faire plus attention. Je te refile tout les tords, parce que tu en as beaucoup sur notre rupture, sur ce que l'on est devenu l'un pour l'autre aujourd'hui. Nous ne sommes pas des inconnus, cela serait moins pénibles, non, deux inconnus ne se blessent pas, ne cherche pas la bagarre. J'aurais préféré cela, pouvoir te traiter avec indifférences, marque notre passé commun d'une croix rouge indélébile et ne plus revenir dessus. Pourtant j'en suis bien incapable et c'est cela qui me tue, qui me bouffe. Comme tes yeux qui brillent à cet instant, qui me foute mal, que ma main libre vient masser ma nuque et me forcer à prendre la parole à nouveau. "C'est pas ce que je voulais dire." Parce que mes mots ont été trop loin, que j'ai laissé éclaté ma rancune bien trop fort, mais peut-être était ce se dont j'avais besoin, de vider une bonne fois pour toute mon sac, de lui balancer tout ce que j'avais sur le cœur pour peut-être enfin réussir à passer à autre chose. "Mais peut-être que maintenant tu réaliseras à quel point tu m'as foutu mal avec ton départ." Parce que j'ai pas compris sur le moment, parce que j'ai pas compris non plus ensuite quand t'es revenu et que t'es pas venu vers moi, que tu m'as juste chassé de ta vie sans un mot. Je sais même pas pourquoi je te balance cette phrase, à quoi ça peut bien servir qu'il sache, ça ne changera rien du tout. Le passé est immuable. "Enfin soit." Je sais pas quoi dire de plus et y a-t-il seulement quelque chose de plus à dire ? J'en sais foutrement rien. J'ai pas les idées claires là. Je sais même pas au final ce qu'il vient de se passer là. J'ai péter un câble, j'ai lâché la pression et maintenant, je me sens juste totalement con. Bien que quand même un peu soulager d'avoir extériorisé tout cela. Je devrais d'ailleurs partir maintenant non ? Au lieu de rester comme un piquet devant lui et plus que mal à l'aise de l'avoir accablé.